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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 11 novembre 2016

 

 

ÉTATS-UNIS - PRÉSIDENTIELLE. LES FRANÇAIS DÉÇUS ET PAS RASSURÉS

 

 

 

Politique, société civile : en France, le succès du candidat présenté comme populiste n'a laissé personne indifférent

 

 

 

En politique française aussi, le phénomène Trump inquiète ou agace, mais ne laisse personne indifférent.

 

 

 

Trump ne séduit ni à droite, ni à gauche

 

Marine Le Pen a lancé le débat en félicitant dès mercredi matin le vainqueur surprise. 91 % des sympathisants de gauche sont mécontents de l'élection, contre 59 % au Front national. À droite, ils sont 78 % à se dire opposés à Trump. Et cela résonne dans la campagne pour la primaire, les 20 et 27 novembre : François Fillon estime qu'il faudra le "juger à ses actes. Restons calme". Comme Alain Juppé, il pense qu'il n'y aura "pas d'effet Trump sur l'élection française". Nicolas Sarkozy, lui, pense que le vote Trump, "montre une colère populaire". Sous entendu : nous devons l'entendre en France.

 

 

À gauche, "Bérénie Sanders aurait gagné", affirme Jean-Luc Mélenchon, vantant un virage antilibéral : "Avec la France insoumise, rejetez les Clinton français !", a-t-il insisté.

 

 

Le Premier ministre PS Manuel Valls a aussi tiré à sa façon les leçons de la victoire de Donald Trump : "Il n'y a pas de mondialisation heureuse ou naïve, je comprends les inquiétudes des ouvriers et des employés", a-t-il assuré, vantant la réindustrialisation de la France. Au PS, le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a jugé que démocrates et progressistes devaient "se rassembler. Continuons  nos enfantillages irresponsables et ça sera Marine Le Pen", a-t-il lancé... s'attirant une foule de critiques.

 

 

 

Un appel à s'inscrire sur les listes électorales

 

Le coup de tonnerre Trump a, aussi, frappé les internautes : ils ont hier massivement propagé un appel à s'inscrire sur les listes électorales en France - ce qui est possible jusqu'au 31 décembre prochain pour voter en 2017. Cible visée les jeunes : ceux qui ont voté on choisi Clinton en Amérique comme les jeunes Britanniques avaient voté massivement pour le maintien dans l'UE. Sauf que dans les deux cas une minorité de cette génération a voté et une majorité a oublié de s'inscrire.



12/11/2016
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