16. -216 Première guerre de Macédoine
* Les parties en vert correspondent aux événements qui se sont passés en France
-216 Première guerre de Macédoine (jusqu'en -205). Guerres de Macédoine, la défaite contre Rome et la provincialisation : Le règne des deux derniers rois se résume à une lutte acharnée contre Rome, qui devient de plus en plus puissante. Philippe V de Macédoine est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens ("la guerre des Alliés"), qui se termine en – 217. La première guerre entre Rome et la Macédoine, durant laquelle Philippe V de Macédoine est allié à Hannibal, se solde par le partage de l'Illyrie entre Rome et la Macédoine (– 205).
Les Guerres de Macédoine regroupe quatre conflit entre le Royaume de Macédoine et la Rome antique. Le règne des deux derniers rois macédoiniens se résume à une lutte acharnée contre Rome, qui devient de plus en plus puissante. Philippe V de Macédoine est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens ("la guerre des Alliés"), qui se termine en -217. Première Guerre macédonienne, Hannibal emploie la diplomatie, et au printemps 215 noue une alliance avec Philippe V de Macédoine. Informés par hasard par la capture des émissaires macédoniens, les Romains bloquent toute tentative de débarquement macédonien avec une escadre de 50 navires basée à Brindisi.
Philippe V de Macédoine, dépourvu de flotte de guerre, est réduit à l'attente d'une intervention navale carthaginoise, qui ne viendra jamais. Cette guerre macédonienne est incise dans la seconde guerre punique. Philippe V de Macédoine ne parvient pas à s'emparer des positions romaines de Dyrrachium et Apollonia sur la côte illyrienne, tandis que les Romains le mettent en difficulté sur ses arrières, en s'alliant avec la ligue étolienne en 212 moyennant un soutien naval romain, puis avec les villes grecques de Sparte, Messène et Elis en 211, et même avec Attale Ier roi de Pergame en 209. Lorsqu'en 205, l'échec carthaginois fut patent, le Sénat romain et Philippe V de Macédoine signèrent la paix.
-216 2 août - Hannibal remporte la victoire contre les armés du Consul Paul-Émile à Cannes (en Apulie, région d'Italie, située au sud est du pays). La bataille de Cannes est une victoire décisive d'Hannibal sur les légions romaines, au cours de la deuxième guerre punique. Le 2 août 216 av. J.-C., le général carthaginois écrase, grâce à une manoeuvre géniale qui est depuis 22 siècles toujours étudiée dans les écoles de guerre, des troupes romaines deux fois et demi plus nombreuses, ce qui lui permet de s'établir durablement dans le sud de l'Italie.
C'est l'une des plus grandes défaites des Romains : plus de 50 000 d'entre eux sont tués et près de 10 000 sont faits prisonniers. Malgré cela, la deuxième guerre punique (218-201 avant J.-C.) s'achèvera par la défaite d'Hannibal en -202. Celui-ci s'exilera puis s'empoisonnera pour échapper aux Romains en 183 avant J.-C. La bataille de Cannes est une victoire décisive d'Hannibal sur les légions romaines, au cours de la deuxième guerre punique. Le 2 août 216 av. J.-C., le général carthaginois écrase, grâce à une manoeuvre géniale qui est depuis 22 siècles toujours étudiée dans les écoles de guerre, des troupes romaines deux fois et demi plus nombreuses, ce qui lui permet de s'établir durablement dans le sud de l'Italie.
-216 Capoue se rallie à Hannibal. Capoue est une ville d'Italie du sud, en Campanie. Hannibal y passa l'hiver au cours de la deuxième guerre punique, ce qui a fait naître l'expression proverbiale les délices de Capoue.
-215 Mort de Hiéron II, roi de Syracuse; son successeur, Hiéronyme, brise l'alliance avec Rome. Hiéronyme est le dernier tyran de Syracuse, de 215 à 214 av. J.C. (ou 216 à 215 selon d'autres chronologies). Il succède à son grand-père Hiéron II à l'âge de 15 ans. Quoique Hiéron II ait préparé cette succession par l'accompagnement d'un conseil de tutelle, un des membres de ce conseil Andranodore, oncle du jeune prince, le pousse à la débauche pour exercer le pouvoir à sa place. Cette succession se déroule à un moment crucial de la deuxième guerre punique, lorsque la série de victoires d'Hannibal ébranle la domination romaine. Influencé par le parti anti-romain et par les ambassadeurs carthaginois Hippocratès et Epicydès, Hiéronyme abandonne l'alliance romaine au profit de Carthage. Des troubles confus enflamment Syracuse, et Hiéronyme est massacré avec la famille royale après 15 mois de règne.
-215 Les armées romaines assiègent Syracuse.
-215 Nouvelle écriture chinoise tracée au pinceau.
-214 Prise de Sagonte par les armées romaines. Sagonte, ville de la Communauté autonome de Valence, située à l'est de l'Espagne, 25 km au nord de la ville de Valence.
-213 Hannibal s'empare de Tarente. Tarente, ville italienne, chef-lieu de la province de même nom dans les Pouilles. Tarente est un port du sud de l'Italie construit sur le golfe de Tarente.
-212 Le général romain Marcellus prend la ville de Syracuse après en avoir fait le siège, malgré les inventions militaires d'archimède. La ville est livrée au pillage. Les Carthaginois sont chassés de Sicile.
-212 mort d'Archimède lors de la prise de Syracuse par les armées romaines de Marcellus.
-212 Alliance de Rome avec Pergame et avec les Étoliens. Pergame est une ancienne ville d'Asie mineure, en Mysie. Étolie: dans l'antiquité, l'Étolie était une région du centre de la Grèce, limitée à l'ouest par l'Acarnanie et au sud par le golfe de Corinthe. Sa ville la plus célèbre, près de la côte, était Calydon. Comme sa propre côte était marécageuse et ne possédait pas de port, l'histoire de l'Étolie fut celle d'une puissance terrestre.
-212 Création du denier valant 10 as.
-211 Échec d'Hannibal pour briser le siège de Capoue.
-211 Mort de Publius et Cneius Scipio contre Hasdrubal en Espagne. Publius Cornelius Scipio, appartenait à la famille des Scipions, branche de la gens Cornelia. Il est le père de Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus). Consul en -218, il participa à la deuxième guerre punique. Il fut envoyé en Espagne en -218 avec son frère Gnaeus Cornelius Scipio Calvus, consul en -222, à la tête de deux armées. Le soulèvement du roi des Masaesyles de Numidie, Syphax, contre Carthage (-215- -212), retenant les armées puniques en Afrique, permit aux Romains d'étendre leurs conquêtes au sud de l'Èbre. Mais quand Syphax eut fait la paix avec Carthage (-212), les deux armées romaines, qui avaient déjà pénétré en Andalousie, subirent séparément un désastre, où leurs chefs périrent (-211) devant des troupes supérieures en nombre, commandées par Magon et Hasdrubal, frère d'Hannibal.
-210 Cornelius Scipion (fils de Publius) prend la tête de l'armée d'Espagne. Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) est un général et homme d'État Romain, né en -235, et mort en -183, à Liternum en Campanie. Il appartenait à la famille des Scipions, branche de la gens Cornelia. Fils de Publius Cornelius Scipio, le consul de -218, il voit périr son père et son oncle en -211. Il prend part à la bataille de Cannes (Apulie), près de l'actuelle Canossa, en (-216), comme tribun de la seconde légion. Proconsul en Espagne, en -211, à 24 ans, il prend la Nouvelle Carthage (Carthagène), en -209, rallie les Celtibères, triomphe d'Hasdrubal à Bécula, en Andalousie, en -208 et après plusieurs batailles victorieuses, conquiert toute l'Andalousie, en -207.
Après la soumission de Gadès (Cadix) et l'alliance avec Massinissa, il rentre à Rome à l'automne -206, couvert d'une gloire immense. Consul en -204, avant l'âge habituel, il reçoit la Sicile, d'où avec 50 vaisseaux de guerre et 400 navires de transport, il passe en Afrique. Après avoir vaincu Hannon, et suite à la grande défaite de Syphax près de Cirta, il occupe Tunis en -203. Proconsul en -203, il vainc définitivement les Carthaginois d'Hannibal, rappelé d'Italie, à la bataille de Zama en octobre -202. Cette bataille mit fin à la deuxième guerre punique et il reçoit le surnom d'Africain (Africanus), celui qui a vaincu les Africains. On précise parfois Africanus major pour le distinguer de Scipion Émilien qui reçut aussi le surnom d'Africain. Censeur en -199, consul pour la deuxième fois en -194, il prend part à la guerre contre Antiochos III de Syrie (-193 à -190) au retour de laquelle, il rencontra l'hostilité des Romains conservateurs, emmenés par Caton l'Ancien, qui lui reprochaient d'avoir gaspillé à son profit des indemnités de guerre. Il choisit alors de se retirer.
-210 Chute de Capoue face aux armées romaines.
-210 18 mars - Incendie du Forum à Rome.
-209 Prise de Carthagène par Cornelius Scipio. Carthagène est une ville de Murcie en Espagne, au bord de la Méditerranée. La ville fut fondée par Hasdrubal en 230 av. J.-C.. Son nom, parfois orthographié Cartagène en français, vient du latin Carthago Nova, "la nouvelle Carthage".
-209 Reprise de Tarente par les armées romaines.
-208 Victoire de Scipion contre Hasdrubal à Baecula.
-207 Hasdrubal passe les Pyrénées à la tête de son armée.
-207 Hasdrubal passe les Alpes par le mont Genèvre.
-207 23 juin - Défaite et mort d'Hasdrubal par les Romains sur les bords du lac Métaure.
-206 Victoire de Scipion contre Magon (frère cadet d'Hannibal) à Ilipa; l'Espagne devient province romaine.
-206 à 220 Dynastie Han. La dynastie Han régna sur la Chine de 202 av. J.-C. à 220 ap. J.-C. Fondée par Liu Bang, paysan révolté contre la dynastie Qin, elle compta vingt-huit empereurs. Première dynastie impériale par sa durée, cette période est traditionnellement divisée en Han occidentaux ou Han antérieurs (202 av. J.-C. - 9), capitale Chang'an, et les Han orientaux ou Han postérieurs, (25 - 220), capitale Luoyang, séparés par la courte dynastie Xin fondée par Wang Mang. Elle compta vingt-huit empereurs et fut fondée par Liu Bang, paysan révolté contre la dynastie Qin. Liu Bang (ou Gaozu) instaura les examens mandarinaux qui demeureront pendant deux mille ans.
-205 On invente points, virgule et tirets en Grèce.
-205 Signature d'un traité de paix de Phoenice avec Philippe V de Macédoine. Rome, en pleine guerre punique, accepte de laisser ses conquêtes à Philippe V de Macédoine. Philippe V de Macédoine, né en 238 av. J.-C. et mort en 179 av. J.-C., roi de Macédoine appartenant à la dynastie des Antigonides. Il prend le pouvoir en 221 à la mort de son cousin Antigone III Doson. En 215, il s'allie avec le carthaginois Hannibal contre Rome, ce qui déclenche la Première guerre macédonienne, laquelle prend fin en 205. Rome et la Ligue étolienne font alliance contre lui en 212. Il fait la paix avec cette dernière en 206. Une autre alliance voit le jour entre Rome, Pergame et Rhodes en 200, ce qui occasionne la Seconde guerre macédonienne de 200 à 197. En 201, il prend Chios. En 200, c'est au tour d'Athènes. Il est défait par le général romain Titus Quinctius Flamininus à Cynoscéphales en 197. Il meurt en 179 à Amphipolis après un règne de 42 ans. Son fils, Persée de Macédoine, lui succède.
-205 à -181 en Égypte - Règne de Ptolémée V Epiphane, marqué par la révolte de la Thébaïde. Ptolémée V Épiphane, est un pharaon de la période lagide qui gouverna l'Égypte de -204 à -180. Il épousa Cléopâtre Ière, fille d'Antiochos III, qui lui donna Ptolémée VI, Cléopâtre II et Ptolémée VII. Cependant, il ne brille pas par son règne. Fils de Ptolémée IV et de sa soeur Arsinoé III, il est le jouet, comme son père, de ses ministres tels Agatocle, Tlépomène et Sosibe le jeune. Il est vrai qu'il n'a que 5 ans lorsqu'il accède au trône. Le roi Antiochos III l'attaqua, profitant de sa faiblesse, et, vainqueur à Panion en -200 lui enlève des territoires sous domination égyptienne tels la Palestine ou la Coelésyrie (Liban actuel). Il semble que des troubles internes éclatent en Thébaïde (révoltes indigènes), et il doit la reconquérir avec l'aide de mercenaires Grecs et par une sanglante répression. Pour consolider son trône les ministres-régents avaient confié au Sénat romain la tutelle du jeune roi. Il est empoisonné par ses courtisans. Son fils aîné Ptolémée VI lui succède.
-204 Débarquement Romain en Afrique près d'Utique. Utique, était une cité nord-africaine antique fondée par les Phéniciens. Située près de Carthage, au nord-ouest plus précisément; lorsque cette dernière tomba aux mains des Romains lors de la troisième et dernière guerre punique, elle fut érigée en capitale de la province nouvellement conquise. Elle connut alors une période de prospérité jusqu'à ce que l'ensablement du port n'engendre son déclin à partir du IIIe siècle.
-203 Hannibal repasse en Afrique.
-202 29 octobre Scipion remporte la victoire contre Hannibal à Zama près de Carthage. Fin de la deuxième guerre punique. Pendant la conquête de l'Afrique, le général romain Scipion et son allié Masinissa battent Hannibal à Zama, au nord de la Tunisie. Cette victoire romaine marque la fin de la deuxième guerre punique. A son retour à Rome, Scipion prendra le surnom de "Scipion l'Africain".
-201 Traité de paix entre Carthage et Rome mettant fin à la deuxième guerre punique.
-200 vers - invention de la vis (Archimède) et de l'astrolabe (Hipparque (Grèce)). L'astrolabe fut le principal instrument de navigation jusqu'au XVIIIe siècle, au moment où fut inventé le sextant.
-200 Deuxième guerre de Macédoine (jusqu'en -197). La deuxième guerre, pendant laquelle quasiment toute la Grèce est alliée à Rome, voit la déroute de la phalange macédonienne à Cynoscéphales (197 avant J.-C.). L'année suivante, Rome impose la paix à Philippe V de Macédoine, qui renonce à la Grèce et à la Thessalie. Persée de Macédoine, fils de Philippe V de Macédoine, reprend la lutte, mais est loin d'avoir les qualités de son père. Deuxième Guerre macédonienne, cette guerre se déroula de -200 à -197. Elle opposa d'une part l'antigonide Philippe V de Macédoine, et d'autre part les Romains, appelés à l'aide en -201 par Pergame et Rhodes après la bataille de Chios. Philippe V de Macédoine fut défait en -197 à Cynoscéphales par le consul romain Titus Quinctius Flamininus et dut signer la paix à Tempé en -196, aux conditions imposées par Flaminius: abandonner toutes ses places grecques en Europe et en Asie Mineure ; payer une lourde indemnité de guerre ; livrer aux Romains la flotte macédonienne ainsi que son fils ; devenir l'allié de Rome.
-200 Hamilcar, officier carthaginois soulèvent les Ligures, les Boïens, les Insubres et les Cenomans contre les Romains.
-200 Défaite de Hamilcar face aux Romains près de Crémone (ville d'Italie, située en Lombardie)
-200 en Égypte - La cinquième guerre de Syrie entamée en -202 tourne à l'avantage d'Antiochos III, vainqueur à la bataille du Panion. La Coelé-Syrie demeure entre les mains des Séleucides.
-200 La civilisation nazca commence à fleurir au Pérou vers cette époque. La civilisation Nazca (ou Nasca) est une culture pré-incaïque du Sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 après J.C. Elle est surtout connue pour ses géoglyphes, d'immenses lignes et figures tracées dans le désert proche de la ville actuelle de Nazca, ses aqueducs et par ses magnifiques céramiques polychromes à motifs zoomorphes.
-200 Des Nabatéens nomades commencent à se fixer à Pétra. Les Nabatéens étaient un peuple commerçant d'Arabie, dont les peuplements dans les oasis au temps de Flavius Josèphe ont donné le nom de Nabatène à la région frontalière entre la Syrie et l'Arabie, entre l'Euphrate et la Mer Rouge. Leur capitale était Pétra. Leur commerce se déroulait principalement entre les oasis, sans route précisément définie. Pétra est une ancienne cité troglodyte, capitale des Édomites puis des Nabatéens, peuples aujourd'hui disparus. Elle est située à 250 km au sud d'Amman, la capitale de la Jordanie. Son nom vient du grec signifiant pierre. Créée par les Édomites qui ont dominé la région du VIIIe au Ve siècle av. J.-C., elle est ensuite passée aux mains des Nabatéens.
Selon ces derniers, elle était protégée par le dieu Duchara. Mais cela ne l'a pas empêchée de tomber aux mains des Romains en 106 de l'ère chrétienne. Elle atteignit son apogée du Ier siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. Elle aurait abrité à cette époque jusqu'à 30 000 habitants. Elle a dû sa prospérité à sa position stratégique sur les routes caravanières, entre l'Arabie, la mer Rouge et la Méditerranée. De plus, elle était bien abritée dans une gorge profondément encaissée. L'eau, rare dans cette région, était recueillie lors des crues grâce à un système d'alimentation en eau composé de céramique qui s'étendait jusqu'aux dehors de la cité et approvisionnait un important réseau de citernes souterraines. C'est l'ouverture des routes maritimes à l'époque romaine qui porta un coup fatal à Pétra et aux Nabatéens. Occupée par les Romains, conquise par les Arabes puis par les croisés, elle fut complètement oubliée jusqu'à sa redécouverte en 1812 par un voyageur suisse, Johann Ludwig Burckhardt. On montre surtout de Pétra ses tombeaux creusés à même la roche et qui présentent des façades de type hellénistique (dont le célèbre Khazneh).
-199 Les armées romaines sont en Albanie.
-198 Les armées romaines entrent en Grèce.
-197 Défaite des Insubres face aux Romains.
-197 Victoire romaine de Flamininus contre Philippe V de Macédoine à Cynoscéphales (Région septentrionale de la Grèce)
-197 en Égypte - Ptolémée V se fait couronner à Memphis selon le rite égyptien et accorde de nombreux privilèges au clergé indigène.
-196 1er juin Mort du premier empereur Han. L'empereur Liu Bang meurt dans son palais de Changan (Chine) à 52 ans. Huit ans plus tôt, profitant de la désintégration de l'empire consécutive à la mort du premier empereur chinois, il avait pris le pouvoir et rétabli l'ordre dans le pays. La dynastie des Han (206 avant J.-C - 220 après J.-C) sera la plus longue de la Chine impériale. Elle sera à l'origine de l'espace chinois tel qu'il apparaît aujourd'hui et du système du mandarinat.
-195 Exil d'Hannibal vers Tyr. Tyr (mot qui signifie "pierre") est le nom d'une ville d'origine phénicienne, située sur l'emplacement actuel de Sour au Liban, sur la côte méditerranéenne.
-195 mort de Ératosthène.
-192 Défaite des Boïens face aux Romains marquant la reconquête de la Gaule cisalpine.
-192 Antiochos III débarque en Grèce pour apporter un soutient aux Étoliens.
-191 Antiochos III évacue la Grèce.
-190 Victoire romaine contre Antiochos III à Magnésie (en Grèce).
-190 Marbre de 'La victoire de Samothrace'. Les Grecs représentaient la Victoire sous la forme d'une femme ailée. Le monument de Samothrace constitue la création la plus grandiose de ce type. Charles Champoiseau, vice consul de France à Andrinople (Turquie) découvrira cette oeuvre à Samothrace, île de la mer Egée.
-190 à -120 - naissance de Hipparque. Astronome, géographe et mathématicien grec. Hipparque est né en Nicée, en Bithynie (actuellement en Turquie) ; il est probablement mort face aux côtes turques sur l'île de Rhodes. On sait qu'il a été actif au moins entre 147 et 127 av. J.-C. Hipparque est considéré comme le plus grand astronome d'observation de l'antiquité. Il fut le premier Grec à développer des modèles quantitatifs et précis du mouvement de la Lune et du Soleil. Pour cela, il utilisa les observations et les connaissances accumulées pendant des siècles par les astronomes chaldéens de Babylone. Hipparque est le fondateur de la trigonométrie et emprunta aux Babyloniens le partage du cercle en trois cent soixante parties, habitude qui survit de nos jours.
Il fut aussi le premier à compiler une table trigonométrique ; ce qui lui permit de résoudre tous les triangles. Avec ses théories lunaires et solaires et ses tables trigonométriques, il fut probablement le premier à développer une méthode fiable pour prédire les éclipses solaires. Parmi ses autres réalisations, on peut citer la découverte de la précession, la compilation du premier catalogue d'étoiles et probablement l'invention de l'astrolabe. Trois siècles plus tard, Ptolémée dépendit fortement des travaux d'Hipparque. Néanmoins, sa synthèse de l'astronomie surpassa les travaux d'Hipparque : bien que ce dernier ait écrit au moins 14 livres, seul son commentaire sur le poème d'Aratos sur l'astronomie populaire (Toon Aratou kai Eudoxou Fainomenoon exegesis) a été préservé par les copistes. En conséquence, on sait relativement peu sur lui.
-189 Campagne de Hanlius Vulso (jusqu'en -188) contre les Galates sans accord du Sénat.
-183 Sur le point d'être pris par les Romains, Hannibal se donne la mort.
-181 Défaite des pirates ligures face aux Romains.
-181 à -145 en Égypte - Règne de Ptolémée VI Philometor.
-175 à -145 en Égypte - Aristarque de Samothrace, élève d'Aristophane de Byzance qui l'a précédé dans ses fonctions, est responsable de la Bibliothèque d'Alexandrie.
-172 Rome déclare la guerre à la Macédoine, début de la troisième guerre de Macédoine (jusqu'en -148.). La troisième guerre entre Rome et la Macédoine se termine par un véritable désastre: définitivement vaincu à Pydna (-168), Persée est capturé par le général romain Paul Émile, qui l'emmène à Rome pour son triomphe. La Macédoine est d'abord divisée en quatre districts, puis est regroupée en une province romaine en 148 avant J.-C. La Troisième guerre de Macédoine avait commencé en 172 av. J.-C. à la suite des initiatives politiques de Persée en Grèce, où il tentait avec un certain succès de présenter la Macédoine comme un utile contrepoids à l'influence romaine toujours plus envahissante : en 174 av. J.-C., il avait ainsi approché la Ligue achéenne et surtout conclu un traité d'alliance avec la Béotie.
Sans trahir les clauses du traité de 197 av. J.-C. qui interdisait toute intervention macédonienne en Grèce, cette politique avait suffisamment inquiété le Sénat romain pour qu'il ait envoyé de nombreuses ambassades en Grèce, puis finalement, suite à une plainte formelle de l'allié fidèle Eumène de Pergame en 172 av. J.-C., pour qu'il ait décidé la guerre. Persée est roi de Macédoine de 179 à 167 av. J.-C. Sa défaite à la bataille de Pydna contre les Romains dirigés par Lucius Aemilius Paullus met fin à la troisième guerre de Macédoine. Elle entraîne également la disparition de la dynastie antigonide et l'abolition de la monarchie macédonienne.
-170 à -168 en Égypte - Sixième guerre de Syrie. Antiochos IV envahit l'Égypte mais Rome exige qu'il en retire ses troupes. Antiochos IV Épiphane (l'Illustre) est le fils d'Antiochos III le Grand, né vers 215 av. J.-C et gouverne le royaume séleucide de 175 av. J.-C à 163 av. J.-C. Il succède, après avoir passé plusieurs années à Rome comme otage, à son frère Séleucos IV, assassiné par son ministre Héliodore qu'il élimine rapidement. C'est un personnage ambigu, bon chef de guerre qui s'empare de l'Égypte en 168 av. J.-C mais qui doit y renoncer sous la pression romaine (fameux cercle de Popilius), et qui représente le dernier règne important de la dynastie.
-169 En Israël - Le souverain séleucide Antiochos IV profane le Temple et interdit la pratique du judaïsme. Révolte juive et affranchissement de la tutelle grecque.
-168 Victoire romaine d'Aemilius Paulus près de Pydna contre Persée (Macédonien).
-167 en Grèce - Le roi séleucide, Antiochos IV de Syrie interdit la religion juive et remplace dans le Temple sacré, l'autel de Yahvé par un autel consacré à Zeus. Le soulèvement juif s'organise sous la direction du prêtre Mattathias et de ses fils, les Maccabées. Les Macchabées (Makabim en hébreu) ont fondé la dynastie des Asmonéens. Le surnom de Macchabée est celui de Juda, troisième fils du prêtre Mattathias.
-167 en Grèce - Avril : édit de persécution : L'athénien Géronte, délégué royal, impose l'hellénisation du culte et des moeurs à Jérusalem comme en Samarie. Le temple de Jérusalem est dédié à Zeus Olympien et celui du mont Garizim à Zeus hospitalier.
-167 en Grèce - En décembre, on inaugure un autel païen dans le temple ("l'abomination de la désolation") en célébrant des sacrifices païens (porcs), et les fêtes dionysiaques. La mort est décrétée contre quiconque observerait les coutumes israélites (sabbat, circoncision, tabous alimentaires). Les livres de la Loi sont déchirés et brûlés. Cette hellénisation systématique est en partie accepté par les Samaritains, en Galilée et en Galaad. En Judée, certains notables et dignitaires, élevés à la grecque, se soumettent. D'autres préfèrent l'exil (le prêtre Onias IV en Égypte). Le peuple accepte par force, pour survivre. D'autres se retirent à la campagne ou se cachent dans des grottes pour observer la Loi. Certains Juifs sont arrêtés et exécutés. D'autre enfin se révoltent et prennent le maquis.
-167 en Grèce - Révolte des Maccabées contre la domination politique des Séleucides et le modèle culturel hellénistique (-167/-142). Avec ses cinq fils, Mattathias l'Hasmonéen, prêtre de la descendance de Yôatrib, refuse de sacrifier devant les envoyés du roi à Modîn. Il égorge un Juif qui allait célébrer un sacrifice païen et tue l'envoyé du roi, donne le signal de la révolte et prend le maquis. Il rassemble autour de lui 6000 hommes fidèles à la Loi. Ses partisans renversent les autels païens, circoncisent de force les enfants et brûlent les villages passés à l'hellénisme.
-166 Rome installe à Délos un port franc et un marché aux esclaves. Délos est l'une des îles des Cyclades, en Grèce.
-154 Les Ligures assiègent Nice.
-154 Défaite des Ligures face à l'armée romaine de Quintus Opimius.
-150 Carthage déclare la guerre à Massinissa (numide) qui occupe une partie de son territoire. Massinissa est le fils du premier roi de Numidie, Gaia. Son reigne dura 54 ans. Il commença en tant que chef tribal, et combattit la première fois au côté de Carthage en Espagne; sa cavalerie contribua en -211 à la défaite des deux armées romaines d'Espagne sous les ordres de Publius Cornelius Scipio et Gnaeus Cornelius Scipio Calvus, père et oncle de Scipion l'Africain. Numidie, La Numidie est une ancienne province de l'Empire romain située entre la province d'Afrique (actuelle Tunisie) et la province de Maurétanie (actuelle côte occidentale de l'Algérie). Elle correspond à la côte orientale de l'Algérie.
-149 Rome apporte son soutien à Massinissa marquant le début de la troisième guerre punique (jusqu'en -146).
-148 Mort de Massinissa.
-147 en Grèce - Rébellion des Achéens. Révolte réprimée par Metellus en Macédoine qui devient province romaine. La Macédoine soumise, Metellus marche en Grèce à la rencontre des Achéens.
-146 Défaite et destruction de Carthage, marquant la fin de la troisième guerre punique.
-146 Rome annexe la Tunisie. Au lendemain de la troisième guerre punique, les Romains s'emparent de la Tunisie. Ils réduisent Carthage en ruines avant d'inclure la région à l'empire romain d'Afrique. Ils développeront d'ingénieuses méthodes agricoles, contribuant ainsi au développement économique et architectural du territoire.
-146 Prise et destruction de Corinthe par les armées romaines. Corinthe, cité grecque mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. C'était l'une des plus importantes cités de la Grèce antique.
-145 à -116 en Égypte - Règne de Ptolémée VII Évergète II. Frère de Ptolémée VI, il épouse sa veuve et fait assassiner son neveu Ptolémée VIII Eupator.
-135 Première grande révolte servile.
-134 en Judée - Les Pharisiens critiquent le sacerdoce de Jean Hyrcan sous prétexte que sa mère aurait été captive et s'opposent à la prétention à la royauté d'un non-davidide. Cette position rencontre un certain écho dans le peuple et suscite une révolte que Jean Hyrcan réprime durement. Le roi se rallie alors aux positions des Sadducéens, probablement des Assidéens sadocides que le temps et les nécessités des affaires avait ralliés au sacerdoce hasmonéen. Cependant, parmi les Assidéens, des intransigeants forment un groupe, les Esséniens, qui s'organise dans une opposition durable.
Jean Hyrcan Ier (règne de -134 à sa mort en -104 av. J.-C.), dit Hyrcanus, est le deuxième fils de Simon Macchabée et grand-prêtre de Jérusalem au IIe siècle av. J.-C.. Il est donc le neveu de Juda Macchabée. Deux de ces fils marquèrent la dynastie Asmonéenne : Aristobule Ier et Antigone Ier Il est membre de la famille des Hasmonéens et occupe le titre d'ethnarque, c'est-à-dire de chef civil d'une communauté juive, de 134 à 104 avant l'ère commune. Sous son règne, la Judée retrouve son indépendance et s'agrandit. Le pharisaïsme est un courant de la pensée juive dont les adeptes sont nommés pharisiens.
À l'instar de trois autres courants, les sadducéens, les esséniens et les zélotes, ils sont issus d'un mouvement de résistance à l'hellénisme apparu sous la domination syrienne au IIe siècle av. J.-C.. Les pharisiens, à l'inverse des zélotes, s'impliquent peu dans la politique. Ils sont disposés à accepter une occupation étrangère pour autant que la liberté de culte leur soit garantie mais ils sont intraitables sur ce point et rejoindront la lutte armée chaque fois que cette liberté sera entravée. Parmi leurs autres caractéristiques, les pharisiens manifestent un aussi grand attachement à la tradition orale qu'aux écritures ce qui induira le développement de la synagogue comme lieu où l'on interprète la loi et sera à l'origine du rabbinisme et, plus tard, du Talmud.
Les esséniens étaient les membres d'une communauté juive, fondée vers le IIe siècle av. J.-C.. Les principaux groupements s'établirent, semble-t-il, sur les rives de la mer Morte. Les esséniens ont été décrits par les auteurs anciens : Flavius Josèphe, Philon d'Alexandrie et Pline l'Ancien. Les archéologues pensent que le site de Qumrân était un établissement essénien et que ses occupants sont probablement les auteurs des manuscrits de la mer Morte. Le mouvement semble avoir disparu vers 70 après J.-C.
Les manuscrits de la mer morte, Manuscrits de Qumrân, également connus sous le nom de "Manuscrits de la mer Morte", les manuscrits de Qumrân sont une série de parchemins et de fragments de papyrus retrouvés, pour une petite partie seulement, dans des jarres disposées dans des grottes se trouvant tout autour du site de Qumrân. La découverte officielle de ces manuscrits date de 1947 par des bédouins mais certains d'entre eux avaient probablement été découverts auparavant. Au printemps 1947, un jeune berger bédouin découvre sur les pentes désertiques de Qumrân, des grottes d'accès difficile, où il trouve de grandes jarres qui, pour la plupart, contenaient des rouleaux de cuir étonnamment bien conservés.
Des recherches ultérieures mettront à jour d'autres documents. La découverte majeure de Qumrân est le rouleau d'Isaïe A, devenu mondialement célèbre. C'est le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique : le Livre d'Isaïe. Le texte est écrit en 54 colonnes sur 17 feuilles de cuir cousues ensembles bout à bout, d'une longueur totale d'environ 7,30 m. Il a été confectionné au IIe siècle av. J.-C.. Les manuscrits bibliques hébreux de la Mer Morte sont donc de plus de mille ans antérieurs aux plus anciens textes connus jusqu'alors. Leur intérêt est donc considérable pour la science biblique.
L'archéologue israélien Eleazar Sukenik a identifié l'importance des rouleaux de la mer morte et a participé à convaincre l'État israélien de les acheter. En 1948, il a publié un article dans lequel il établissait un lien entre les rouleaux (et leur contenu) et une secte dissidente juive que l'on appelle la communauté des Esséniens. Sa théorie est devenue l'interprétation la plus communément admise quant à l'origine des rouleaux. Cette hypothèse est considérée comme probable, mais aucune preuve formelle n'existe.
Elle obtient toujours un large consensus parmi ses disciples, même si elle est parfois remise en question par d'autres chercheurs. Certains ont aussi évoqué la possible appartenance à cette communauté de Jésus ou de Jean-Baptiste, mais ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres. Diverses autres hypothèses ont été émises, parmi lesquelles celle de K. H. RENGSTORF, reprise par N. GOLB, selon laquelle les manuscrits proviendraient de la bibliothèque du temple de Jérusalem, mise à l'abri dans des grottes lors de l'approche des Romains avant 70 avant J.C. Les préceptes véhiculés par ces textes sont très proches de l'enseignement de Jésus. Ils prônent l'amour des autres et la non-violence.
-133 mort de Attale III, roi de Pergame qui lègue son royaume à Rome.
-133 Prise de Numance (Ibère) par les armées romaines.
-133 Lex Sempronia de Tibérius Gracchus, homme d'état romain, accordant les terres du domaine public aux citoyens les plus pauvres. le contenu était le suivant: limitation au droit de possession individuel de l'ager publicus: 500 jugères (125 hectares) par personne; institution d'un triumvirat chargé d'appliquer cette loi, constitué par lui-même, son frère et son beau-père (Appius Claudius Pulcher); redistribution des terres récupérées aux citoyens pauvres à raison de 30 jugères par personne. Les sénateurs furent opposés à cette loi; ils achetèrent un tribun de la plèbe, Octavius, pour que celui-ci fasse usage de son droit d'intercession (droit de veto sur les mesure qui lui semble contraire aux intérêts de la population qu'il représente). Malgré tout la loi fut votée; lorsque Tiberius se représenta à son second tribunat, lors de l'été -133, il fut assassiné par des bandes militaires à la solde des sénateurs; son cadavre fut jeté dans le Tibre.
-133 Veto du Tribun Cneius Octavius contre la Lex Sempronia.
-133 Tibérius Gracchus fait déposer Cneius Octavius par les Comices Tributes. Les comices tributes sont, comme les concilia plebis, une assemblée du peuple romain basée sur le cadre des tribus territoriales, donc sur le domicile du citoyen.
-133 Assassinat du tribun de la Plèbe Tibérius Gracchus par des sénateurs conservateurs.
-129 Création de la province romaine d'Asie.
-125 Les Salyens ravagent les terres de Marseille qui demande l'aide de Rome. Les Salyens ou Salluviens (parfois aussi orthographié Salliens) sont une fédération de peuples du midi de la France, qui réunissait les habitants des Bouches-du-Rhône, d'une partie du Vaucluse, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence à la fin de la protohistoire. Cette "alliance" comprenait les Gaulois établis entre le fleuve Var, le Luberon et le Rhône. Elle constituait vraisemblablement l'entité la plus importante de Provence au IIe siècle av. J.-C., jusqu'à la conquête romaine de la Narbonnaise (vers -120).
-125 Intervention de l'armée romaine de Flavius Flaccus près de Marseille.
-125 Sextius Calvinus (consul romain) s'empare d'Entremont (Salyen).
-124 Intervention de l'armée romaine de Sextus Calvinus contre les Voconces et les Salyens. Les Voconces sont un des peuples gaulois. Leur chef-lieu était Vaison-la-Romaine.
-124 Fondation d'Aix.
-123 Alliance entre Rome et les Éduens. Les Éduens étaient un peuple de la Gaule celtique. Les Éduens étaient établis dans les départements actuels de Saône-et-Loire et de la Nièvre, et Bibracte était leur capitale. Ils disposent des riches terres de la vallée de la Saône, et sont voisins (et ennemis) des Séquanes. Alliés des Romains qui les considéraient comme des "frères de sang", ils avaient appelé ceux-ci à leur secours devant la menace des Helvètes. Fournisseurs de contingents militaires à César, ils se rallièrent tardivement (et non sans réticences) à Vercingétorix en -52.
L'Aeduie est intégrée dans la Gaule Lyonnaise après la conquête romaine, avec pour nouvelle capitale Autun (Augustodunum). Autun est une commune française, située dans le département de la Saône-et-Loire et la région Bourgogne. Les habitants d'Autun sont appelés les Autunois. Autun est une grande ville d'histoire, elle a en effet conservé de nombreuses traces antiques ou médiévales. C'est durant le règne de l'empereur romain Auguste (27 avant J.-C. / 14 après J.-C.) que naît Autun : son nom antique est Augustodunum qui signifie forteresse d'Auguste.
Celui-ci avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui démontrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc dotée de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée. Prise par Julius Sarcovir en l'an 21, elle fut le foyer de la révolte de ce Gaulois (qui se tua aux environs). Au IIIe siècle, elle fut assiégée pendant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270; rebâtie dans le siècle suivant par Constantin; elle fut saccagée par les Sarrasins en 731, par les Normands en 888. Elle fut depuis le xe siècle le chef-lieu d'un comté dépendant du duché de Bourgogne.
-123 Les Allobroges (peuple de Gaule en Savoie) attaquent les Éduens qui demandent l'aide de Rome.
-123 Caius Gracchus (tribun) initie une série de réforme économique et politique.
-122 Défaite des Allobroges face à l'armée romaine de Domitius Ahenobarbus.
-121 Le Sénat déclare l'état de siège à Rome.
-121 Mort de Caius Gracchus et de ses partisans faces aux troupes du Consul Opimius.
-121 L'armée romaine de Quintus Fabius Maximus bat l'armée Arverne de Bituitos qui se portait au secours des Allobroges. Les Arvernes étaient un peuple gaulois du Massif central, dont la capitale, Gergovie, se trouvait sur un plateau qui domine l'actuelle ville de Clermont-Ferrand. Ils constituèrent une monarchie qui imposa son hégémonie aux peuples du centre et du sud de la Gaule aux IIIe et IIe siècles avant notre ère. Leur puissance fut mise à mal par les victoires romaines liées à la conquête de la Narbonnaise avant d'être anéantie lors de la guerre des Gaules. Les Allobroges, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des territoires actuels de la Savoie et de la Haute-Savoie, l'ancienne Sapaudia ("le Pays des Sapins"). Mais, sur ce territoire, la vallée de la Tarentaise et la vallée de l'Arve étaient occupées par les Ceutrons et la vallée de la Maurienne actuelle était occupée par les Médulles.
-120 Débuts de la conquête de la Gaule: commence par la création de la Provincia Narbonensis (future Provence): forte empreinte romaine.
-118 Mort de Micipas, roi de Numidie, allié des romains, son royaume est partagé entre ses héritiers.
-118 Fondation de Narbonne par les Romains.
-117 Création de la voie Domitienne reliant l'Espagne à l'Italie. La Voie Domitienne (Via Domitia) est une voie romaine construite à partir de 118 av. J.-C. pour relier l'Italie à la péninsule ibérique en traversant la Gaule narbonnaise. La Voie Domitienne a été créée à partir de 118 av. J.C à l'instigation du général romain Cneus Domitius Ahenobarbus dont elle portera le nom. Cette route devait assurer les communications avec Rome et permettre la fondation de garnisons protégeant des villes devenues romaines. La première colonie romaine du sud de la Gaule fut Narbo Martius (Narbonne).
-116 à -107 - en Égypte - Règne de Ptolémée X Sôter II (Ptolémée IX Apion était un fils de Ptolémée VII qui fut seulement roi de Cyrène de -117 à -96.) - Cyrène, importante colonie grecque de Libye située à mi-chemin entre le delta du Nil et la Tunisie. Isolée des autres régions d'Afrique par le désert, Cyrène était naturellement tournée vers la Grèce, d'où les premiers colons doriens arrivèrent vers 630. Elle abritait un temple d'Apollon et de Zeus dont les vestiges témoignent de la splendeur passée de la ville.
-115 Les Cimbres arrivent dans la Ruhr. Les Cimbres viennent du Jutland dans le Danemark actuel. On estime que 60 à 80 000 Germains, (Cimbres, Teutons et Ambrons) étaient établis dans le Danemark actuel, dans des centaines de villages dispersés. En -120, les Cimbres, pour une raison encore indéterminée (sûrement la famine), décident de migrer vers le sud. Environ 100 000 personnes prennent la route du sud, attirés par des contrées plus hospitalières. Pour se nourrir en chemin ils commettent des pillages, se battent et d'autres peuples les suivent. Après 7 ans de marche, les Cimbres se heurtent aux romains lors de la bataille de Noreia en -113. C'est une lourde défaite pour les légions romaines. Les Teutons se séparent alors des Cimbres, et Marius réussit a battre ces derniers lors de la bataille d'Aix-en-provence en -102. En -101, les Cimbres arrivent en Italie et se retrouvent face à 10 légions romaines dirigées par Marius. Les Cimbres sont décimés, les derniers survivants (femmes et enfants inclus) se suicident plutôt que de devenir esclave.
-113 Les Cimbres repoussent l'armée romaine de Papirius Carbo à Noreia.
-112 Jugurtha faisant exécuter le dernier héritier devient seul maître de la Numidie. Jugurtha est un roi de Numidie né vers -160, mort vers -104. Il sera une personnalité de valeur qui humiliera durant sept ans la puissance romaine. Il est connu pour avoir lutté contre Rome entre -111 et -105. Jugurtha est le petit fils du roi numide Massinissa. Miscipsa étant le roi de la Numidie à l'époque à voulu se débarraser de Jugurtha en l'envoyant en Espagne combattre en alliance avec l'armée romaine. Jugurtha fût brave et courageux et la victoire était du côté de l'armée numide et romaine. Rome envoya une lettre à Miscipsa qui l'influença et laissa après sa mort le trône à son neveu et fils adoptif Jugurtha.
Voulant régner, Jugurtha élimine ses cousins Hiempsal et Adherbal (qui le haïssaient à mort et le méprisaient s'agissant de son côté maternel) et utilise la ruse et de la corruption pour éviter que Rome ne remette en cause son accession au trône. Au terme d'une longue guerre, il est livré aux Romains par son beau-père Bocchus, roi de Maurétanie en -105. Jugurtha meurt en captivité vers -104. Le conflit entre Rome et le roi numide nous est surtout connu grâce à La Guerre de Jugurtha "Bellum Jugurthinum" de l'historien romain Salluste.
-112 Prise de Cirta par Jugurtha provoquant le massacre des Romains de la ville.
-109 Les Romains refusent d'accorder des terres aux Cimbres, qui alliés aux Teutons battent le consul Silanus. Les Teutons sont des Germains occidentaux regroupés en tribus sous le nom d'Alamans avec Hermundures (Hermions), les Juthunges, les Bucinobantes, les Lentienses, les Semmons, les Quades. En -113, avec les Cimbres et les Ambrones, tribus celtes et germaniques, ils s'agitent et forment une menace toujours plus grande pour Rome. En -105, ils remportent une grande victoire sur les Romains à Arausio (Orange) et entrent en Espagne d'où ils sont rapidement expulsés par les Celtibères. Leur invasion des Gaules est arrêtée en -102, à la grande bataille d'Aquae Sextiae (aujourd'hui Aix-en-Provence), par le général romain Marius qui les battit encore à Vercella.
-109 Expédition de Caecilius Metellus contre Jugurtha.
-107 à -88 en Égypte - Règne de Ptolémée XI Alexandre Ier.
-106 Prise de Cirta par Caius Marius. Marius, Caius Marius le sage, général et homme d'État romain. Consul romain. Tribun de la plèbe en 119 av. J.-C., préteur en 116 av. J.-C., Consul en 107 av. J.-C. et à nouveau consul cinq années de suite de 104 à 100 av. J.-C.. Il épousa Julia, tante de Jules César. Initiateur de grandes réformes, dites 'de Marius' instituant une armée de métier, dont les membres sont des professionnels volontaires tout dévoués à leur chef.
Il fut le vainqueur de Jugurtha en Afrique en 105 av. J.-C., puis des Cimbres et des Teutons aux batailles d'Aqua Sextia (Aix-en-Provence), en 102 av. J.-C. et de Vercella. À la suite de ces victoires il jouit d'un prestige considérable à Rome et apparaît à ce titre comme le premier des grands imperatores, ouvrant la voie à des hommes comme Sylla, Pompée, ou César. Marius dut s'enfuir de Rome quand Sylla s'empara du pouvoir. En 87 av. J.-C., profitant de l'absence de Sylla, il revint à Rome et reprit le pouvoir : nombreuses proscriptions. Il mourut le 17 janvier -86, 17 jours après s'être fait nommer une septième et dernière fois consul.
-106 Prise de Toulouse par les armées consulaires de Servilius Caepio.
-106 à -43 - naissance et mort de Cicéron. Homme politique et orateur latin. Fils d'une famille inconnue, Marcus Tulius Cicero dit Cicéron s'impose grâce à son éducation poussée et à ses talents d'orateur. Il se fait remarquer puis aider par l'aristocratie romaine. C'est à la mort de l'Empereur Sylla qu'il entame sa carrière des honneurs (cursus honorum) que la fonction de consul clôt. En effet, il déjoue la conspiration contre Catila, et fait exécuter les conspirateurs. Cet acte condamnable le pousse à l'exil jusqu'en -57. A son retour en -51, il ne parvient plus à s'imposer sur la scène politique et ses prises de position contre Marc-Antoine en font un ennemi mortel du triumvirat que ce dernier constitue avec Octave et Lipide. Il est finalement égorgé. S'il a été reconnu pour la qualité de ses discours, 'Catilinaires' et 'Philippiques', on conserve aussi ses traités politiques d'inspiration platonicienne, qui ont largement inspiré les Lumières, ainsi que ses écrits philosophiques.
-105 Jugurtha est livré à Sylla. Sylla ou Sulla (Lucius Cornelius Sulla en latin) est un homme d'État romain, né en 138 av. J.-C., mort à Cumes en 78 av. J.-C.
-105 octobre - Les Cimbres, les Teutons, les Ambrons et les Helvètes remportent la victoire face aux armées romaines près d'Orange. Helvètes: Les Helvètes sont un ensemble de peuples celtes ou germano-celtiques, établis sur le territoire de la Suisse actuelle et limitrophes des Germains subrhénans.
-105 Les Cimbres et les Teutons attaquent l'Espagne et les Ambrons et les Helvètes le nord de la Gaule.
-104 Le Sénat ordonne la libération d'esclave en Sicile provoquant le début d'une guerre servile (jusqu'en -101).
-102 L'armée de vétérans de Marius détruit les armées Cimbres à Vercelles.
-101 janvier - L'armée romaine de Catulus recule devant l'armée cimbre.
-101 13 juillet - Naissance de Jules César. Caius Julius Caesar voit le jour à Rome. Il est issu d'une famille patricienne se prétendant descendante d'Enée, le fils de Vénus, fondateur indirect de Rome. Il commencera sa carrière politique en prenant part à la bataille qui oppose son oncle Marius, chef du parti populaire, à Sylla, chef du parti sénatorial de Rome. A la mort de ce dernier en -78, Jules César commencera son ascension politique avant de marcher sur Rome en -49, pour y asseoir un pouvoir absolu.
-101 Jules César (Caius Iulius Caesar) était un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 13 juillet -101 et mort le 15 mars -44, assassiné dans le sénat de Rome, le coup fatal venant de son propre fils adoptif, Brutus. Les derniers mots de César furent pour ce dernier "Tu quoque, fili" ("Toi aussi, mon fils") en grec, langue de prestige à Rome. Il fut dictateur mais jamais empereur, bien qu'il eût la forte intention de le devenir (d'où son assassinat). César affirmait avoir pour ancêtre Iule (ou Ascagne), fils d'Énée et de Créüse, amené en Italie par son père après la chute de Troie.
Ce fondateur d'Albe la Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille patricienne des Julia. Par ce lignage, César revendiquait une ascendance remontant à Vénus. Homme politique, il a choisi le parti des populares plutôt que de faire carrière dans l'oligarchie sénatoriale, notamment en raison de l'influence de sa tante Julia, qui avait épousé le général et consul Marius, et des liens avec les milieux plébéiens qui s'ensuivirent. Militairement, il a principalement conduit la guerre des Gaules, qui permit l'intégration des trois Gaules au sein de l'Empire romain.
Sénateur, il codirigea la république de Rome quand il accéda à la fonction de consul, aux côtés de Pompée et de Crassus (ils avaient formé une alliance secrète qu'on appelle Premier Triumvirat). Utilisant son prestige acquis lors de la guerre des Gaules, et profitant de la disparition de Crassus, tué par les Parthes, il affronta Pompée dans une lutte d'influence pour le pouvoir absolu à la tête de ce qui allait devenir l'Empire romain. Quand Jules César, à la tête de son armée victorieuse en Gaule, revint vers Rome, le sénat voulut l'empêcher d'amener toute son armée dans la ville pour son triomphe.
Il n'hésita pas alors à outrepasser ses droits, et il décida de franchir le Rubicon, rivière marquant la frontière entre l'Italie et les provinces et que les consuls en fonction ne pouvaient franchir accompagnés de leur légions, pour s'approcher de Rome. On lui attribue à cette occasion la citation "Alea jacta est" ("le sort en est jeté"), signifiant qu'il prenait ainsi un risque politique qui relevait du jeu de hasard, et qui pourtant lui réussit. La guerre civile qui s'ensuivit entre les partisans de César et les partisans de Pompée s'acheva par la fuite de ce dernier.
Au commencement de cette guerre, Jules César put imposer au sénat de le nommer dictateur, ce qui lui donnait les pleins pouvoirs. Il obtint également le praenomen d'Imperator, ce qui inaugura un titre qui allait se transmettre par la suite, créant ainsi des dynasties impériales, et mettant fin à la république dirigée par le Sénat. Ainsi, Jules César, sans avoir été empereur, a été à l'origine de ce titre. Il est mort le 15 mars -44 (Ides de mars, dans le calendrier romain), assassiné de vingt-trois coups de couteau (selon Suétone, Vie de César, LXXXII) par une coalition de sénateurs dont faisait partie Marcus Junius Brutus.
Le calendrier romain désigne l'ensemble des calendriers utilisés par les Romains jusqu'à la création du calendrier julien en 45 av. J.-C. Il serait, selon la tradition entre autres rapportée par Ovide dans Les Fastes, l'invention de Romulus, le fondateur de Rome vers 753 av. J.C.. Il semble cependant avoir été basé sur le calendrier lunaire grec. Selon la tradition, ce calendrier comportait à l'origine 10 mois commençant à l'équinoxe vernale, pour un total de 304 (ou 305) jours. Les jours restants auraient été ajoutés à la fin de l'année (entre décembre et mars). Il commençait aux alentours du 1er mars, ce qui explique que le nom du mois de septembre ait la même racine latine que le nombre sept alors qu'il est de nos jours le neuvième mois (même remarque pour octobre, novembre, et décembre).
-101 30 juillet - Défaite des Cimbres près de Verceuil face aux armées de Marius et Catulus.
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