SAINT-CHAMOND, ma ville
Saint-Chamond
Saint-Chamond est une commune française, située dans le département de la Loire en région Rhône-Alpes.
Ses habitants sont appelés les Couramiauds ou Saint-Chamonais[1]
Saint-Chamond est situé dans la vallée du Gier entre les monts du Lyonnais, au nord, et le massif du Pilat, au sud, entre Saint-Étienne à 12 km et Lyon à 45 km
- Saint-Chamond est un chef-lieu de canton de la Loire, peuplé d'environ 40 000 habitants, appelés les Saint-Chamonais ou Couramiauds
- C'est la troisième commune du département de la Loire après Saint-Étienne et Roanne
- Les communes avoisinantes sont : Saint-Étienne, Lorette, La Grand-Croix, L'Horme, Cellieu, Saint-Jean-Bonnefonds
- La ville est traversée par le Gier, aujourd'hui couvert, qui prend sa source dans le massif du Pilat puis descend la vallée du Gier avant de se jeter dans le Rhône à Givors sur une longueur totale de 44 km
- Dans la région, plusieurs sites géographiques sont remarquables, dont le crêt de la Perdrix, à 1 434 m, qui est le point culminant du massif du Pilat ; le crêt de l'Œillon avec vue magnifique sur la vallée du Rhône et parfois sur le massif du Mont-Blanc ; la cascade du « Saut du Gier » dans le parc naturel régional du Pilat
Saint-Chamond fut à l'origine un poste de garde de l'un des cinq aqueducs qui alimentaient la ville romaine de Lugdunum (Lyon). L'aqueduc du Gier acheminait les eaux du Gier captées en amont de Saint-Chamond[2]. Des parties aériennes de cet aqueduc sont encore visibles dans la région de Mornant (69). Des parties souterraines ont été découvertes dans les années 1980 dans Saint-Chamond lors de la réalisation de maisons individuelles.
Capitale du Jarez, Saint-Chamond fut une seigneurie très importante dans la région. En 1173, lors de la ''permutation'' entre le Comte de Forez et l'Eglise de Lyon, c'est cette dernière qui garde Saint-Chamond sous son contrôle[3].
Melchior Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, marqua la ville de son empreinte. On peut d'ailleurs voir de nombreux bâtiments de cette époque tels que la Maison des Chanoines du XVe siècle et du XVIe siècle (classée monument historique), l'Hôtel-Dieu (classé monument historique), l'église Saint-Pierre XVIIe siècle et ses orgues de Claude-Ignace Callinet XIXe siècle (classées monument historique), et le couvent des Minimes XVIIe siècle qui est aujourd'hui la Mairie de Saint-Chamond.
Il y eut notamment comme seigneurs de Saint-Chamond :
- Briand de Lavieu ca 1150-1184/
- Gaudemar de Jarez ca 1225-/1290
- Guichard d'Urgel de Saint Priest +/1403
- Briand Durgel
- Jean d'Urgel de Saint Priest
- Léonnet d'Urgel de Saint Priest +1491
- Jacques Mitte de Miolans +1606
Le château de Saint-Chamond fut détruit au moment de la Révolution française. Seules les écuries sont encore visibles aujourd'hui sur la colline de Saint-Ennemond.
La ville de Saint-Chamond doit son nom à un évêque de Lyon (saint Ennemond), et à une évolution de son nom :
■ Sancti-Aunemundi (976)[4]
■ Annemundo, Annemondo, Ennemundo (1090)[5]
■ Castellum Sancti Admundi[6] (1167)
■ Castella Sancti Aunemundi (1173)[7]
■ Parrochia Sancti Chalumundi (1247)[8]
■ Chastel de Saint Chamont (1344)[9]
Ce nom fit un bref passage aux oubliettes pendant la Révolution française, comme la plupart des noms de ville faisant allusion à l'Église (Saint-Étienne → Armes-Ville), et devint Vallée-Rousseau du nom du fameux philosophe, venu herboriser dans le Pilat.
1628 fut une année noire avec un grand fléau : la peste. Les malades furent transportés dans des cabanes au Fay, la moitié de la population succomba.
En mars 1789, avec la rédaction des cahiers de doléances du Tiers-État, Saint-Chamond plonge dans la Révolution. Appelée "Vallée Rousseau", elle se trouve englobée dans le département de Rhône-et-Loire. En 1792, le château est pillé et démoli par les habitants. Seules les écuries sont encore visibles aujourd'hui sur la colline de Saint-Ennemond.
Voici un blog intéressant que je viens de découvrir :
Saint-Chamond
Son adresse est la suivante : http://saintchamond.canalblog.com/
Saint-Chamond
SAINT-CHAMOND (Sanctus Annemundus, San Chamou). – Placé au point d’intersection de plusieurs voies antiques, Saint-Chamond a-t-il eu pour origine, comme on l’a prétendu, un poste militaire romain ? On ne peut l’affirmer avec certitude. Même obscurité pour le nom sous lequel Saint-Chamond aurait été connu avant de porter le nom du saint martyr lyonnais.
L’aqueduc romain, qui conduisait à Lyon les eaux du Gier, longe souterrainement et à mi-côte la colline au nord du ruisseau de Janon et de la ville de Saint-Chamond; il a été récemment rencontré au territoire de Lavieu, par des travaux de défoncement pour vignes dans les propriétés Rossary et Vial.
Au Xe siècle, Saint-Chamond appartenait aux comtes de Forez. L’histoire de Saint-Chamond, jusqu’au XVIe siècle, se confond avec celles des seigneurs. Guy de jarez avait accordé aux habitants, en 1224, leur première charte de franchise; ses successeurs confirmèrent et augmentèrent progressivement les libertés concédées.
Les industries qui devaient faire la prospérité de Saint-Chamond y apparaissent dès les premières années du XVIe siècle. On rencontre fréquemment alors dans les registres la qualification de faber, « faure » (ouvrier travaillant le fer), et, de 1530 à 1550, celle de ribanderius, « ribandier ». En 1515, dit-on, l’abbesse de Saint-Pierre de Lyon avait installé à Isieu le premier métier à rubans. En 1537, Saint-Chamond envoyait à Lyon des ouvriers habiles à « devuyder la soye », et, en 1539, Christophe de Crémone et ses fils y transportaient « trois molins à filler et retordre soye, lesquels ils avoient à Saint-Chaumont ».
Au XVIIe siècle, grâce à la sécurité désormais assurée, la ville, jusqu’alors groupée sur la colline et enfermée dans les murailles qui la reliaient aux remparts du château, se développa dans la vallée : de nombreux mouliniers s’établirent sur les rives du Gier et l’industrie de la soie prit un grand essor. C’est alors que la plupart des couvents et des édifices religieux de Saint-Chamond furent fondés, élevés ou restaurés par le seigneur Melchior de Chevrières.
Renversée par une crue subite du Gier, l’église de Notre-Dame fut reconstruite, de 1618 à 1622, dans le pré Saint-Antoine. De 1875 à 1881, elle a été rebâtie sur le même emplacement, en style du XIVe siècle, par l’architecte Journoud. Les boiseries remarquables qui garnissaient le choeur de l’édifice du XVIIe siècle ont appartenu à M. Chavanne et ne sont plus en Forez.
L’église de Saint-Ennemond, la plus ancienne de Saint-Chamond, qui avait été pillée, dévastée et vendue en 1793, a été rebâtie et ouverte au culte en 1856. Le clocher du XVIIe siècle a été conservé, et au-dessous, sur la porte d’entrée du porche, on lit la date de 1688.
Seul le vieux quartier où s’élève cette église, avec ses rues étroites, raides et tortueuses, ses maisons basses et ses petits jardins en terrasse, rappelle l’ancien Saint-Chamond. Sur les bords du Gier, quelques maisons, dont les balcons en bois menacent ruine, présentent encore dans leur délabrement, un aspect pittoresque.
A la montée des Capucins, on longe de grands murs de clôture, seuls restes de l’ancien couvent de ces religieux, construit de 1601 à 1608 et dont l’emplacement est occupé par la maison moderne des religieuses de Saint-Charles. Le couvent des Ursulines, fondé en 1618, n’occupe plus les mêmes bâtiments; celui des Minimes, qui datait de 1622, a disparu.
Il reste du vieux château, au-dessous de la maison des Frères de la doctrine chrétienne, d’immenses murs qui ont fait partie des terrasses, et les écuries converties en grandes salle de fêtes du pensionnat; au sommet de la montagne, au fond d’une ruelle, un portail du XVIIe siècle, et, tout près de là, l’angle nord-est du château, paraissant de la même époque et englobé dans des constructions modernes.
De la colline au midi de Saint-Chamond, sur laquelle s’élèvent la gare du chemin de fer et le beau collège des pères Maristes, les regards de l’archéologue et du dessinateur se portent avec intérêts sur ces débris et sur ceux de l’église de Saint-Jean-Baptiste situés au-dessous.
Quelques maisons de la Grande-Rue présentent, dans leurs façades et dans les galeries, portes et puits de leurs cours, des spécimens de l’architecture des deux derniers siècles, et on peut voir, dans la maison du XVIIe siècle qui porte le numéro 49 de la rue Ventefol, un joli portail, un escalier à galeries, sur la porte de cet escalier une imposte en fer forgé et, dans une niche sur le mur de façade, une Piété, groupe en pierre, du commencement du XVIe siècle.
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Source : Extraits de "CANTON de SAINT-CHAMOND – par Maurice DE BOISSIEU" – tirés de « Le Forez pittoresque et monumental : histoire et description du département de la Loire et de ses confins … »
"Courre-à-miau, c'est la Saint-Jean !"
"Courre-à-miau, c'est la Saint-Jean !"
Histoire - Depuis quelques semaines, grâce à la Rue des Artistes, les chats sont miss à l'honneur et envahissent librement les rues de Saint-Chamond. Juste retour des choses pour la gent féline qui, il y a quelques siècles, avait tout intérêt à faire profil bas les soirs de Saint-Jean.
Courre-à-miau : coureurs de chats ! Ce sobriquet peu flatteur évoque une bien étrange coutume née sur la colline St-Ennemond, à deux pas du château et de la collégiale St-Jean-Baptiste.
Traditionnellement en Europe, de grands feux sont allumés pour la Saint-Jean : mélange de pratiques païennes et de croyances chrétiennes, ce rituel vise à célébrer le solstice d'été et la naissance de St-Jean-Baptiste.
Le 24 juin, sortant en procession de la collégiale Saint-Jean-Baptiste, les chanoines empruntaient l'escalier circulaire conduisant à l'actuelle place de l'Observatoire : le doyen bénissait alors le bûcher avant d'y mettre le feu.
James Condamin dans son histoire de Saint-Chamond, décrit précisément ce bûcher : "d'énormes blocs de charbon en formaient la base ; au centre, un arbre gigantesque, coupé à dessein dans la forêt voisine, s'élevait majestueusement dans les airs ; tout autour du tronc, à une hauteur d'environ un mètre, s'échafaudaient de robustes assises, semblables à autant d'étages."
Jusque-là, tout paraît fort classique pour un feu de la Saint-Jean mais n'oublions pas que nous sommes au pays des courre-à-miaous...
Des chats maléfiques
En Europe, au cours du Moyen-Age, le martyre des chats n'est pas un mythe. Le chat, flâneur noctambule au regard pénétrant, était considéré comme le servant zélé d'un pouvoir maléfique, Satan en personne.
La croyance populaire voulait également que les sorcières aient le pouvoir de se transformer en chats. L'Eglise de devait donc d'intervenir afin d'exorciser ce mal en lui faisant subir le châtiment du feu.
A Saint-Chamond, point de sorcières : les Moniots réservaient leurs bûchers aux seuls mistigris. Poursuivant son propos, James Condamin devait écrire qu'au sommet du bûcher "se débattait, retenu par une corde, un chat vivant destiné, dans la pensée de nos pères, à figurer le démon.
Le pauvre animal était-il brûlé, ils voyaient là une image de la purification du péché par le feu. Parvenait-il au contraire à rompre le lacet et à échapper aux flammes, ils concluaient à l'expulsion du démon du corps de l'homme. Dans une autre hypothèse, le symbole était satisfaisant et aucun présage sinistre ne venait troubler la joie populaire."
Courre-à-miau, Couramiauds
Ladite joie populaire devait se poursuivre dans les ruelles de Saint-Ennemond pour tenter de rattraper le matou effrayé et roussi. Alain Rivory, membre des Amis du Vieux Saint-Chamond et fin connaisseur du quartier, estime pour sa part que les chats ne devaient pas finir brûlés : "il s'enfuyaient avant et il fallait les attraper dans les rues tortueuses de la colline".
Si vous avez un jour tenté l'ascension des paliers de la rue des Etroits, vous comprendrez aisément que les chats aient eu un avantage indéniable sur les bipèdes... Alors, même si cette étrange chasse à courre n'est qu'une légende, elle participe au folklore local et a permis de donner aux St Chamonais une identité bien à eux en les baptisant Couramiauds. Nathalie Font
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Les Couramiauds ne sont pas seuls....
Dans un article publié en juin 2000 dans le Jarez d'Hier et d'Aujourd'hui, Louis Challet, ancien professeur d'histoire au lycée Claude Lebois, rappelle que la course au chat n'est pas l'apanage des seuls St Chamonais. "Au moyen-âge et à l'époque moderne des chats sont tués rituellement : crucifiés, enfermés dans des sacs et jetés à l'eau, précipités du haut des remparts et des tours et surtout brûlés vifs lors de grandes fêtes calendaires, celles qui terminent l'hiver avec le cycle carnavalesque, celles qui annoncent les récoltes d'été aux feux de la Saint-Jean.
Que les Couramiauds se rassurent donc, leurs pères n'étaient pas des monstres de cruauté ou tout au moins ils avaient l'excuse de recommencer des gestes venus de la nuit des temps et qu'ils n'étaient pas les seuls à perpétrer".
L'historien évoque "le mercredi des Chats" à Metz, les coutumes gasconnes ou les bûchers parisiens : "en 1648, le jeune Louis XIV invité à venir à St-Germain pour allumer le feu, obtint la grâce des chats. Quant à la coutume de poursuivre l'animal lorsqu'il n'a pas été immolé par le feu, elle est aussi habituelle. En somme, les Couramiauds sont finalement légion où figurent même les parisiens".
Exemplaire n° 1 du e-magazine
On est bien loin d'un des premiers magazines de notre ville ! Et si ça se trouve, du 1er...
blog à découvrir concernant Saint-Chamond
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Autre blog sur SAINT-CHAMOND
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la place Louis Comte à Izieux (Le Creux), dans les années 1960
saintchamond.canalblog.com
le château en 3D
Découverte d'un blog sur Saint-Chamond
ou l'on retrouve château de Saint Ennemond en 3 D
Un grand merci à Monsieur Richard BONNEL qui a reconstitué notre château qui a retrouvé son allure d'antan
Place St Pierre
L’institut national de recherches archéologiques préventives a débuté, mardi matin, une série de sondages pour établir un diagnostic archéologique avant les travaux d’aménagement prévus sur la place Saint-Pierre de Saint-Chamond. Un site sur lequel plane un fort risque qu’un cimetière médiéval y soit enterré, proche de l’église dont l’origine date de la fin du Moyen-Age.