Témoignages historiques
L'histoire, on la retrouve en direct, non pas dans un manuel scolaire, mais dans les registres paroissiaux que l'on parcourent pour retrouver ses propres aïeux... Une belle leçon d'histoire que ces registres ! Avec une idée de l'air du temps de l'époque...
Naissance de l'État-civil
►1539 - 10 août Édit de Villers-Cotterêts instituant le français comme langue officielle du royaume. Dans un pays où les clercs et les érudits pétrarquisent, latinisent et pindarisent (parler, écrire d'une manière recherchée), l'ordonnance du roi François Ier impose l'usage de la langue française pour tous les arrêts judiciaires du royaume, qui doivent désormais être “prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel françois et non autrement”. La même ordonnance intime aux curés l'obligation de tenir un registre des baptêmes et des sépultures. L'état civil est né.
L'Édit de Villers-Cotterêts, promulgué par François Ier, fait du français la langue officielle de l'État. Il n'est nullement dirigé contre les autres langues ou dialectes du royaume, mais contre le latin qui était jusque-là la langue principale des lois et de la chancellerie royale. C'est l'acte de consécration du français comme langue officielle de la France. L'ordonnance de Villers-Cotterêts est un document signé à Villers-Cotterêts entre le 10 et le 15 août 1539 par le roi de France François Ier. Forte de 192 articles, elle porte réforme de la juridiction ecclésiastique, réduit certaines prérogatives des villes et rend obligatoire la tenue des registres de baptêmes.
Elle est surtout connue pour être l'acte fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique ; en effet, pour faciliter la bonne compréhension des actes de l'administration et de la justice, elle leur impose d'être rédigés dans cette langue. Le français devient ainsi la langue officielle du droit et de l'administration, en lieu et place du latin et des autres langues du pays. Cette ordonnance, intitulée exactement "Ordonnance générale sur le fait de la justice, police et finances" a été rédigée par le chancelier Guillaume Poyet, avocat et membre du Conseil Privé du roi. Elle s'est longtemps appelée Guillemine ou Guilelmine en référence à son auteur. Hors des Archives nationales, il n'existe que deux exemplaires originaux sur parchemin : l'un aux Archives d'Aix-en-Provence, l'autre aux Archives départementales de l'Isère.
Château de Bourgnon (63)
En parcourant les vieux registres de Tour sur Meymont (Puy de Dôme), à la recherche de mes aïeux, j'ai trouvé un acte relayant une naissance de la fille d'un métayer au château du Bourgnon.
Aussitôt, via google, je me suis précipitée pour voir à quoi ressemblait ce château. J'en joins donc la photo d'aujourd'hui avec l'acte de juillet 1789 (en pleine révolution...). Un beau mélange d'époques....
La guerre d'indépendance espagnole 1808
L'histoire, on la retrouve en direct et non pas dans un manuel scolaire, dans les registres paroissiaux que l'on épluche pour retrouver ses propres aïeux... Une belle leçon d'histoire que ces registres quand on a la chance de tomber sur des actes comme celui-ci...
Ce brave militaire est mort en Espagne, à Lerida pendant la guerre napoléonienne en 1810
Guerre d'indépendance espagnole
Un petit rappel de l'histoire pour placer cet acte de décès dans le contexte de l'époque
Cet article traite de la guerre de 1808-1814, appelée également Guerre d'Espagne. Pour la guerre d'Espagne de 1936-1939, voir l'article Guerre d'Espagne
La Guerre d'indépendance espagnole est une guerre qui opposa la France et l'Espagne à partir de 1808.
Ce conflit porte les noms suivants selon les pays :
- campagne d'Espagne pour les Français, ou encore guerre d'Espagne, à ne pas confondre avec d'autres conflits désignés aussi sous le même terme ;
- guerre d'indépendance pour les Espagnols ;
- guerre péninsulaire pour les Portugais et les anglophones.
La guerre commença en 1808 lorsque Madrid se souleva contre l'armée française stationnée dans la capitale espagnole. L'insurrection se généralisa à tout le pays après que Napoléon obtint l'abdication du roi d'Espagne au profit du frère de l'empereur, Joseph. L'armée française se heurta à une guérilla, puis à l'armée britannique, venue aider le Portugal. Débordés, les soldats de l'empereur durent refluer en deçà des Pyrénées en 1813. L'invasion de la France par les Espagnols, Britanniques, et Portugais commandés par Wellington, devenait imminente
Charge polonaise à la bataille de Somosierra par Janvier Suchodolski
- 26 et 27 février : combats pour la prise du pont de la Guadiana
Napoléon l'avoua à Sainte-Hélène : « cette malheureuse guerre d'Espagne a été une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France ». On estime que le conflit retint 300 000 soldats français. L'Espagne fut un piège et un boulet pour la politique expansionniste de l'empereur.
Les Espagnols gardent un fier souvenir de cette guerre. Unis malgré leur divergences, ils ont réussi à repousser l'armée française. Grande animatrice de la résistance, l'Église catholique retrouva une nouvelle vigueur. Toutefois à la sortie de la guerre, le pays était dévasté. Il rata d'ailleurs le virage de la modernisation agricole et industrielle au XIXe siècle.
Autre point négatif du côté espagnol, les colonies d'Amérique profitèrent de la guerre pour s'émanciper de la métropole. Enfin, alors que le retour de Ferdinand VII en 1813 nourrissait beaucoup d'espoirs chez ses sujets, son règne ne permit pas de résoudre la crise politique. Le front commun né de la lutte contre Napoléon se brisa. L'Espagne retrouva ses divisions entre libéraux et ultra-conservateurs. Les Espagnols, qui luttaient dans l'espoir de rétablir leur roi sur le trône, finirent par se révolter contre ce même roi en 1820.