Chronologie des temps
Un très très très long voyage qui commence dans la nuit des temps. Intéressant toutefois pour permettre de comprendre le développement du monde, comment tout cela a commencé et s'est développé jusqu'à nos jours.... Bon voyage !
1 - Chronologie des temps
Au commencement
■ -13,7 Milliards d'années - Le Big Bang et l'expansion de l'univers - terme cosmologique désignant le phénomène initial qui serait responsable de la création de l'Univers
■ -4,5 Milliards d'années - Naissance du Système solaire. Le système solaire est le nom donné au système planétaire composé du Soleil et des objets célestes gravitant autour de lui. Notre système solaire, constitué du Soleil et de neuf planètes, dont la Terre, avec leurs satellites, ainsi que d'astéroïdes et de comètes, est resté le seul connu jusqu'à la fin du XXe siècle. C'est pourquoi le terme système solaire suffit à le désigner.
Précambrien - naissance de la Terre Le Précambrien désigne de façon informelle une période géologique regroupant les trois éons (Un éon est une très longue période de temps) avant celui du Phanérozoïque, c'est-à-dire la très longue période de la formation de la Terre.
■ -3,8 Milliards d'années - Apparition des procaryotes (premières cellules simples sans noyau) - Apparition des premières formes de vie (bactéries). Début de l'Archéen (Période la plus ancienne des temps géologiques). L'archéen est un éon géologique comprenant 4 ères ; il suit l'Hadéen et précède le Protérozoïque. Bien que quelques fragments de roche plus anciens soient connus, les premières formations rocheuses datent de cette époque. Ces formations se rencontrent au Groenland, dans le Bouclier canadien, au nord-ouest de l'Australie et au sud de l'Afrique.
■ -3,2 Milliards d'années - Apparition des algues bleues et de la Photosynthèse (c'est la fabrication de matière organique à partir de matière minérale en présence de lumière. Une conséquence importante est la libération de molécules de dioxygène)
■ -2,5 Milliards d'années - Début du Protérozoïque, développement des stromatolites (Fossile du précambrien supérieur). Le Protérozoïque est un éon précédant l'apparition de formes de vie complexe sur terre.
■ -2,33 Milliards d'années - Apparition de bactéries coccoïdes (ancêtres du phytoplancton)
■ -2,1 Milliards d'années - Apparition des premiers métazoaires (êtres pluricellulaires). Les métazoaires est le nom moderne du taxon (un ordre) constitué par les animaux (membres du règne animal) multicellulaires. Apparition des eucaryotes (premières cellules avec noyau).
■ -2 Milliards - Début du Règne des Acritarches (Algues Vertes) (Jusque vers -1 000 000). Les Acritarches sont des microfossiles à parois organique, c'est-à-dire des palynomorphes, auxquels il n'est pas possible d'attribuer une affinité biologique avec certitude.
■ -1 milliard d'années : apparition d'une vie multicellulaire
■ -760 (Ma) millions d'années : glaciation (jusqu'en -700 000 000)
■ -620 millions d'années : nouvelle glaciation (jusqu'en -590 000 000)
■ -600 millions d'années : apparition d'animaux simples
■ -580 millions d'années : apparition des premiers vers
■ -570 millions d'années : apparition des Arthropodes
■ -565 millions d'années : nouvelle extinction massive
■ -555 millions d'années - La vie explose en diversité
■ -550 millions d'années : apparition d'animaux complexes
■ -540 millions d'années - Paléozoïque. Son début correspond classiquement à l'apparition de nombreux fossiles à coquilles dures, bien que l'on sache maintenant que de tels animaux existent depuis l'ère précédente.
■ -500 millions d'années : apparition des poissons et des proto-amphibiens. Début de l'Ordovicien, apparition des premiers poissons et des mollusques céphalopodes. L'Ordovicien est le second des six systèmes géologiques (sept en Amérique du Nord) constituant le Paléozoïque. Il s'étend de 500 à 435 millions d'années avant l'ère chrétienne. Il est suivi par le Silurien et précédé par le Cambrien.
■ -435 millions d'années : début du Silurien, apparition des poissons cuirassés. Le Silurien est un système géologique qui s'étend de 443,7 à 416 millions d'années avant l'ère chrétienne. La datation de début et de fin, bien que définie avec précision par les couches stratigraphiques de référence, est connu à seulement quelques millions d'années près. Il est suivi par le Dévonien et est précédé par l'Ordovicien. Le début du Silurien est marqué par une extinction massive ou près de 60% des espèces marines ont disparu.
■ -408 millions d'années : début du Dévonien, apparition des fougères, des premiers insectes et des amphibiens. Le Dévonien est un système géologique s'étendant de 408 à 365 millions d'années avant notre ère. Il est suivi par le Carbonifère et précédé par le Silurien. La datation de début et de fin de cette période sont approximatives de 5 à 15 millions d'années bien que les couches stratigraphiques de référence soient connues avec précision. Le dévonien est nommé d'après le Devonshire en Angleterre ou les affleurements de couche datant de cette époque sont communs.
■ -355 millions d'années : début du Carbonifère, apparition des conifères, des insectes ailés, des arachnides, des myriapodes des premiers reptiles.
■ -299 millions d'années : Début du Permien, extinctions massives de végétaux et d'animaux. Le Permien est un système géologique qui s'étend de 299 à 251 millions d'années avant l'ère chrétienne. Le niveau moyen de la mer est resté assez bas durant le Permien et la vie maritime côtière est resté limitée par le rassemblement de toutes les masses continentales majeures en un seul supercontinent, la Pangée : un seul continent - même un très grand continent -
■ -251 millions d'années : Le Mésozoïque est une ère géologique qui s'étend de -251 à -65,5 millions d'années, et au cours de laquelle apparaissent des espèces de Mammifères et de dinosaures. au début du Mésozoïque, la totalité des terres émergées était rassemblée dans un supercontinent, la Pangée. Pendant cette ère, la Pangée se divise en deux ensembles continentaux, Laurasia et Gondwana. Laurasia se divise à son tour en Amérique du Nord et Eurasie tandis que Gondwana se sépare en quatre continents : Amérique du Sud, Afrique, Australie et Antarctique. Le Mésozoïque est connu sous le nom plus familier d'âge des dinosaures. Il a vu aussi le développement des premiers oiseaux, des Mammifères et des plantes Angiospermes. A la fin de cette ère, toutes les formes de vie modernes existent ; bien que, dans certains cas, en particulier celui des Mammifères, ce sont des formes primitives.
■ -251 millions d'années : début du Trias, apparition des dinosaures et des mammifères. Le Trias est un système géologique, subdivision de l'ère Mésozoïque comprise entre -251 et -199,6 millions d'années. Le Trias est remarquable pour son calme tectonique, notamment en France. C'est d'ailleurs à partir de dépôts du Trias que les sédimentologues ont pu mettre en évidence les principes de stratigraphie. Les premiers dinosaures, Ptérosaures et Mammifères apparaissent au cours de cette période.
■ -220 millions d'années : extinction "mineure" du Trias, apparition des mammifères
■ -199,6 millions d'années : début du Jurassique, apparition des dinosaures aériens et marins et de la famille des palmiers
■ -160 millions d'années : apparition des euthériens
■ -145 millions d'années : début du Crétacé, apparition des oiseaux et des marsupiaux. Le Crétacé est une période géologique qui s'étend de -145,5 à -65,5 millions d'années. Elle se termine avec la disparition des dinosaures et d'un grande nombre d'autres formes de vie. Cette période est le troisième et dernier système de l'ère Mésozoïque
■ -135 millions d'années : apparition des fleurs
Collection de graines et de fruits du Crétacé. Photo - Else Marie Friis
Ces graines appartiennent aux premières plantes à fleurs apparues sur Terre et révèlent leur apparence.
ANGIOSPERME. Les angiospermes, ou plantes à fleurs, se sont diversifiés au début du Crétacé, il y a 100 à 130 millions d’années. Les spécialistes estiment que ces premières plantes devaient être de petite taille et non ligneuses. La découverte, au Portugal et Amérique du Nord, de dizaines de graines fossiles correspondant à 75 taxons a donné l’occasion aux scientifiques du Musée d’histoire naturelle de Stockholm, en Suède, de confirmer cette hypothèse.
■ -65 millions d'années : Extinction du Crétacé - Nouvelle extinction massive marquant la fin des dinosaures. Cénozoïque (Ère Tertiaire & Quaternaire). Le Cénozoïque est une ère géologique qui débute il y a 65,5 millions d'années, soit juste après la disparition des dinosaures à la fin du Crétacé. Il est précédé du Mésozoïque et se poursuit de nos jours. Début de l'ère Tertiaire et du Paléocène, apparition des insectivores et des plantes à fleurs. Le Paléocène est la première époque de l'ère Cénozoïque. Cette dernière est la plus courte de l'histoire terrestre. C'est dans cette dernière étape avant la période actuelle que se mettent en place les masses continentales ainsi que les courants océaniques que l'on connaît. Du côté de la biosphère, c'est l'émergence des mammifères, des oiseaux, des angiospermes et, tardivement de l'homme qui caractérisent cette époque. Le Miocène constituera par la suite, le principal tournant dans cette longue évolution vers le monde moderne. Le Paléocène consiste principalement en une période de transition entre deux ères. Il est précédé du Crétacé et suivi de l'Éocène. Il débute par un événement bien connu : la limite Crétacé-Tertiaire, il y a 65 millions d'années.
■ -55,8 millions d'années : Début de l'Éocène, apparition des premiers primates, explosion des mammifères.
■ -33,9 millions d'années : Début de l'Oligocène, apparitions des rhinocéridés. L'Oligocène est une époque géologique qui s'étend de 33,9 à 23,03 millions d'années avant l'ère chrétienne. Le début de l'Oligocène est marqué par une extinction massive qui est peut être reliée à l'impact d'un météorite dans la baie de Chesapeake en Sibérie. Sa limite supérieure avec le Miocène est moins précisément définie par un événement global, mais plutôt par le climat relativement plus froid durant le Miocène. La dérive des continents continue à les rapprocher de leurs positions actuelles. Le climat est chaud bien qu'ayant tendance à se refroidir lentement, tendance qui va se poursuivre durant le Néogène pour probablement conduire à la glaciation du Pléistocène. Les montagnes présentes en Amérique du Nord-Ouest continuent leur formation ainsi que les Alpes. Une incursion brève de la mer a marqué le début de l'Oligocène en Europe. Les faunes d'Europe et d'Amérique du Nord étant très similaires, ces deux continents étaient probablement reliés au début de cette époque.
■ -23 millions d'années : Début du Miocène (Division stratigraphique de l'ère tertiaire, subdivisée généralement aujourd'hui en Miocène inférieur (Aquitanien et Burdigalien), moyen (Langhien et Serravallien), et supérieur (Tortonien et Messinien). Les continents ont poursuivi leur mise en place. La principale différence avec la géographie actelle est la séparation de l'Amérique du Nord avec l'Amérique du Sud. Le climat est relativement chaud tout en continuant à se refroidir. Les montagnes jeunes du nord-ouest de l'Amérique et en Europe ont continué leur formation. Les dépôts datant du miocène sont communs partout dans le monde. Les affleurements marins se retrouvent dans des zones proches des côtes modernes. Les faunes marine et terrestre sont quasiment modernes : on peut reconnaître des loups, chevaux, castors, cerfs, chameaux, corbeaux, canards, hiboux, baleines vivant à cette époque. Seules l'Amérique du Sud et l'Australie présentent des faunes différenciées.
■ -20 millions d'année : Apparition du Proconsul. Le proconsul est peut être l'un de nos ancêtres, mais plutôt un ancêtre des singes. Il ressemble à un gorille ou à un chimpanzé. Il a été découvert en Afrique.
■ -15 millions d'années : Apparition du Kenyapithèque. Le Kenyapithèque est un primate fossile trouvé au Kenya datant du Miocène. Il peut avoir été un ancêtre de l'homme.
■ -8 millions d'années : Séparation de la lignée des Primates et de Hominidés, début de l'"East Side Story". Primates, d'une manière simpliste, le terme primate désigne les hommes, les singes et les lémuriens. Les primates forment un taxon (un ordre) des mammifères placentaires, caractérisés par une vie en général arboricole, des ongles aux doigts et orteils, la préhension par opposition du pouce, une prédominance de la vision sur l'olfaction. On aime y ajouter un cerveau plus développé que chez les autres mammifères, mais cela ne s'applique qu'aux hominoïdes, et tient la comparaison avec les dauphins. À ces évolutions s'ajoute chez l'homme le passage de la marche quadrupède à la bipédie. Les hominidés sont les primates les plus grands, leur poids variant de 50 à 250 kg. Ils sont caractérisés par une marche bipède (parfois imparfaite), une musculature robuste, un gros cerveau et une face prognathe (sauf chez l'homme moderne).
■ -6 millions d'années : La fabuleuse aventure des pré-humains est en route. Bientôt ils seront parfaitement bipèdes. Leur cerveau grandit, leur conscience se développe. lis fabriquent des outils, domestiquent le feu, inventent le langage articulé, découvrent les sentiments, deviennent artistes. Organisés en clans, nos lointains ancêtres partent vaillamment à la conquête du monde. Cinq cent mille générations nous séparent de ces origines. Si certaines espèces, tels les Australopithèques ou les Néandertaliens, se sont éteintes, d'autres ont évolué pour finalement donner naissance, il y a 50 000 ans, aux Homo sapiens, nos grands-parents directs. Tout a commencé en Afrique, là où ont été retrouvées les traces de lointains ancêtres de l'homme. En 2000, au Kenya, l'équipe de paléontologues dirigée par Martin Pickford et Brigitte Senut découvre les ossements d'un préhumain. Baptisé Orrorin, ce préhumain grimpait aux arbres, marchait sur deux pieds et mesurait 1,50 mètre de hauteur. Il serait mort sous les griffes d'un léopard. Son âge : 6 millions d'années. Sa découverte exceptionnelle a été le point de départ d'une remise en cause des théories sur l'évolution de l'homme. On suppose que la première divergence entre les grands singes et l'homme remonte à 8 millions d'années…
■ -5,332 millions d'années : Début du Pliocène. Au début de cette époque les continents sont à moins de 250 km de leur position actuelle pour se situer à moins de 70 km vers la fin. Le principal changement est la connexion de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud conduisant à une extinction presque complète des marsupiaux distinctifs de l'Amérique du Sud. L'Antarctique se recouvre de glace, des glaciers apparaissent probablement aux latitudes moyennes vers la fin du Pliocène. On trouve des terrains de cette époque en Méditerranée, Inde et Chine. On en trouve aussi ailleurs non loin des côtes actuelles.
■ -5 millions d'années : Premiers Australopithèques. Un australopithèque est une espèce du taxon hominidé, ayant vécu entre 5 millions et 1 million d'années avant notre ère. Il présente des caractères simiens, ne maîtrise pas parfaitement la station debout, mais appartient tout de même à la lignée humaine. Les découvertes successives d'ossements fossiles dans plusieurs régions d'Afrique, les progrès réalisés dans la lecture des formules chromosomiques et la biologie du développement, qui relie le programme génétique aux modifications de formes des espèces au cours de leur évolution, permettent une meilleure compréhension de l'évolution des singes supérieurs et de l'homme. Les origines de l'homme. Les premiers primates bipèdes connus, les australopithèques apparaissent vers environ 5 millions d'années.
Diversifiés en plusieurs espèces selon leurs anatomies et leur mode de vie, ce sont des chimpanzés qui marchent debout comme Ramidus (-4,4) et Lucy (-3,1). Ils grimpent encore aux arbres. Les premiers humains "homo habilis" (homme habile) semblent dater de -3 millions, mais leurs premiers outils connus datent de -2,5 millions, armés de haches et de couteaux de pierre rudimentaires ils chassent collectivement les animaux et établissent des camps. Vers -1,6 millions d'années, les "homo erectus" (homme debout) sortent d'Afrique pour poursuivre les troupeaux au Proche-Orient, en Europe, en Chine et en Indonésie. Ils sont de plus grande taille, mais conservent les mêmes outils. Il y a environ -600 000 ans, la Terre entre dans la première d'une série de périodes glaciaires exigeant de toutes les espèces un effort accru d'adaptation. Pour se protéger l'homo erectus se vêt de fourrures, il se bâtit des huttes et s'installe dans des cavernes. Vers -500 000 ans, il domestique le feu, depuis cette époque la maîtrise de l'énergie est devenue l'un des problèmes dominants de l'évolution de la civilisation et de ses relations avec l'environnement. Elle le demeure du reste encore aujourd'hui.
■ -5 millions d'années : Apparition de l'Australopithecus Anamensis. Australopithecus anamensis est le nom d'un hominidé bipède. Le premier Australopithecus anamensis a été découvert en 1965 par une expédition de l'université Harvard. Yonas Beyene, Directeur du patrimoine en Éthiopie et membre de l'équipe d'Henry de Lumley (Institut de paléontologie humaine) a découvert les restes d'un très ancien Hominidé dans la vallée de l'Omo, rivière qui se jette dans le Lac Turkana. C'est sur le site FxJj-50 que les restes du fossile ont été retrouvés : un morceau de crâne, un autre de mandibule et une molaire.
Ces quelques éléments ont permis de définir l'espèce Australopithecus anamensis. C'est le plus vieil hominidé fossile retrouvé en Éthiopie. Ce sont les couches de tuf volcaniques, dont le fossile a été libéré, qui ont permis de dater les ossements. Les premières estimations font remonter la découverte à une période comprise entre 4,2 et 5 millions d'années. Cet hominidé est donc plus ancien que son congénère retrouvé au Kenya ainsi que la célèbre Lucy, un Australopithecus afarensis trouvé dans la région de l'Afar en Éthiopie également.
■ - 4 millions d'années : Présence de l'Australopithecus Ramidus dans la vallée de L'awash. Ardipithecus ramidus est le nom donné au plus vieil hominidé bipède découvert à ce jour, âgé de 3,8 à 4 millions d'années (certains hominidés sont plus âgés, mais soit leur bipédie n'est pas avérée, soit ils sont manifestement quadrupèdes).
■ -3,7 millions d'années : Première présence de l'Australopithecus Afarensis près de Laetoli. Australopithecus afarensis est le nom d'un hominidé bipède découvert dans l'est de l'Afrique (principalement au Kenya et en Tanzanie). Son nom provient de l'Afar, région du nord-est de l'Éthiopie, considérée par certains scientifiques comme "le berceau de l'humanité" ; c'est en effet là qu'avait été découvert le squelette de Lucy en 1974.
■ -3,18 millions d'années : Présence de l'Australopithecus Afarensis (Lucy) près de Hadar. Lucy est un primate hominidé dont le squelette fut découvert en Éthiopie, le 24 novembre 1974, par un groupe de chercheurs de différentes nationalités dont Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taïeb. Elle a vécu il y a 3,18 millions d'années. Elle a longtemps été considérée comme la grand-mère de l'humanité. Depuis, d'autres primates plus anciens ont été découverts. Lucy appartient donc à la famille des primates et fait partie des australopithèques. Plus précisément, il s'agit d'un Australopithecus afarensis (australopithèque de l'Afar). Les découvertes les plus récentes nous font pencher pour l'hypothèse selon laquelle Lucy serait une cousine éloignée, plutôt que la fondatrice du genre Homo.
■ -3 millions d'années : Paléolithique vient du grec lithos (pierre), littéralement par "âge de la pierre ancienne". Ce terme a été inventé en 1865 par le préhistorien John Lubbock par opposition au Néolithique, "âge de la pierre nouvelle". Dans les faits, le Paléolithique est la période culturelle la plus longue de la préhistoire et commence avec l'apparition de l'homme. Durant toute cette période la technologie principale des hommes est celle des outils en pierre taillée. D'une part, les Néandertaliens se limitent à l'Europe et au Proche-Orient, ils s'adaptent aux climats glaciaires.
D'autre part, les hommes modernes (les Homo sapiens) sont originaires d'Afrique et n'ont conquis les régions froides que plus tard, arrivent en Europe vers -40 000 (Cro-Magnon). Leur passage en Australie commence vers -50 000, après la Chine. L'arrivée en Amérique semble antérieure à -40 000. Vers -40 000 au Paléolithique se manifestent les premières gravures et les sculptures de l'âge de la pierre taillée. Il faudra attendre -31 000 ans pour voir apparaître des peintures (grottes Chauvet, Lascaux, Altamira) et des indices plus précis de rites, de superstitions et de religions : c'est le début d'une vision relationnelle du monde.
Entre -15 000 et -9 000 les chasseurs passent de la récolte à la culture à la fois au Proche-Orient (blé, orge), en Afrique (sorgho), en Asie (riz et millet) et en Amérique (maïs). Les premiers animaux à être domestiqués sont les chiens, puis vers -12 000 ans les chèvres dont ils obtiennent le lait et font du fromage. Les effectifs des populations croissent considérablement. L'Âge de la pierre est la période de la Préhistoire durant laquelle les humains créèrent des outils en pierre. Le bois et les os étaient aussi utilisés mais la pierre, et notamment le silex, était travaillée pour créer des outils coupants et des armes. "Âge de la pierre" est désormais une expression légèrement désuète et on lui préfère l'une de ses subdivisions : Paléolithique, Mésolithique ou Néolithique; ces périodes sont elles-mêmes souvent subdivisées.
Les limites chronologiques de cette période varient selon la région concernée et selon les critères que l'on retient. Bien qu'il soit possible de parler d'un Âge de la pierre global pour toute l'humanité, certains groupes n'ont jamais développé de technologies métallurgiques et restèrent donc dans un âge de la pierre jusqu'à ce qu'ils rencontrent des cultures technologiquement plus développées. Néanmoins, on considère en général que cette période débute il y a environ 3 Millions d'années lorsque les premiers humains commencèrent à fabriquer des outils. Elle fut suivie par l'Âge de bronze, durant lequel les outils en bronze devinrent communs.
■ -3 millions d'années : Histoire des sciences de la préhistoire, historiquement la technique précède la science. En s'appuyant sur une démarche empirique, l'homme invente très tôt des outils et découvre le feu, c'est la période du paléolithique (qui commence il y a environ 2,5 millions d'années et s'achève vers 10 000 ans avant notre ère). Aucune science à proprement parler n'existe à cette époque. La science et la magie ont été durant plusieurs millénaires très liées l'une à l'autre.
Cela peut être à première vue très surprenant, principalement au vu de nos connaissances actuelles. La magie se base sur des croyances, contrairement à la science qui elle repose sur une démarche expérimentale, autrement dit les faits. Mais les deux partagent le but d'une "explication du monde". Au vu des connaissances de l'époque, attribuer des événements naturels comme la foudre, les tremblements de terre ou encore les maladies, à une colère divine est tout à fait compréhensible et cohérent avec une vision animiste, où tout est d'essence divine.
Cette démarche purement intellectuelle, car ne se basant sur aucun fait, n'était pas la seule forme de "science". Lorsque l'homme se sédentarise et entre ainsi dans le néolithique, il change radicalement son mode de vie. Il se rassemble pour former des groupes de plus en plus nombreux (qui deviendront avec le temps les premières civilisations), ce qui pousse à plus d'échanges et à l'établissement de règles pour la vie en communauté. Cette sédentarisation oblige le chasseur-cueilleur qu'est l'homme à trouver un moyen de nourrir une population importante, dans un minimum d'espace. Pour cela, il ne peut plus se contenter de ce que lui offre la Nature. C'est ainsi que l'agriculture et l'élevage apparaissent.
Ces deux activités nécessitent d'amasser une somme de connaissances sur le mode vie des animaux, leurs entretiens, sur l'utilité de telle ou telle plante, la meilleure façon de la cultiver et de l'utiliser, etc. Toutes ces connaissances ont bien sûr un usage purement pratique, mais cela marque le début de l'accumulation du savoir, qui est une des bases de toute démarche scientifique. Le développement de l'agriculture et de l'élevage entraîne un nouveau besoin, celui de compter. Il faut en effet compter les animaux, le nombre de végétaux que l'on produit, déterminer quand il faut mettre en graine et récolter (ce dernier point est plus du domaine de l'astronomie, mais les mathématiques sont utilisées)… C'est à cette époque qu'apparaît le calcul.
■ -2,5 millions d'années : Début de l'âge de la pierre
■ -2,5 millions d'années : Elle fut suivie par l'Âge de bronze, durant lequel les outils en bronze devinrent communs, il y a environ 8000 à 4500 ans.
■-2,2 millions d'années : Première présence de l'Australopithecus Robustus. Australopithecus robustus est le nom d'un hominidé âgé de 2,2 à 1 million d'années.
■ -2,2 millions d'années : Apparition de l'Homo ergaster. Homo ergaster est un représentant disparu du genre Homo. La plupart des fossiles aujourd'hui attribués à ce taxon étaient anciennement attribués à Homo erectus mais celui-ci est désormais considéré comme exclusivement eurasiatique. Homo ergaster vivait en Afrique, entre 2,2 millions d'années et 1 million d'années avant notre ère. Il descendrait directement d'Homo habilis. Son cerveau atteint 850 cm³, ce qui implique une consommation régulière de viande.
On peut supposer qu'il devient plus chasseur que charognard. Les spécimens découverts mesuraient entre 1,55 m et 1,70 m, pour un poids de 50 à 65 kg. Le dimorphisme sexuel de cette espèce est plus réduit que chez Homo habilis. L'Homo ergaster reste cependant très archaïque de faciès, avec un nez absent et une mâchoire très prognathe. D'après l'hypothèse la plus couramment acceptée actuellement, Homo ergaster est l'ancêtre d'Homo erectus. Il est probable qu'il soit aussi l'ancêtre d'Homo antecessor.
■ -2 millions d'années : Nous voilà arrivés à moins deux millions d'années. L'homme va quitter sa terre natale : l'Afrique tropicale, berceau de l'humanité. Son corps s'est adapté à la marche et aux longs voyages, ses outils se perfectionnent. Homo ergaster se met en route et commence à peupler la Terre, et plus précisément le reste de l'Afrique, le Proche-Orient, l'Europe et l'Asie.
Au fil du temps, il s'adapte à de nouvelles conditions climatiques. Il devient Homo erectus, l'homme dressé, celui qui va soumettre encore un peu plus la nature, qui invente l'outil symétrique, le percuteur tendre, et qui maîtrise le feu. L'évolution se poursuit, graduelle et continue. Et voilà qu'apparaît, au Proche-Orient et en Europe, un homme robuste au cerveau impressionnant : Homo sapiens neandertalis, l'Homme de Neandertal...
2 - Suite de l'aventure : à partir de - 1 999 millions d'années
Poursuivons l'aventure humaine...
■ -1 806 millions d'années : Début de l'ère Quaternaire et du Pléistocène. Le Pléistocène est une époque du système Néogène. Il a débuté entre 1,806 millions d'années avant l'ère chrétienne et se finit en -10 000 ans. Il couvre la plupart des récentes glaciations incluant le Dryas récent qui interrompit momentanément la dernière déglaciation. Le climat est caractérisé par les cycles de glaciation pendant lesquels des glaciers continentaux sont descendu jusqu'au 40ème parallèle.
Il y a eu quatre glaciations majeures : Günz / Nebraska ; Mindel / Kansas ; Riss / Illinois ; Würm / Wisconsin. Il peut y avoir eu quatorze autres avancées des glaces qui n'ont pas été nommées et dont les traces ont été largement érodées par les glaciations suivantes. Chaque glaciation a produit des glaciers continentaux de grandes tailles dont l'épaisseur a pu aller jusqu'à 3 km résultant en des changements du niveau de la mer de 100 m ou plus.
Les faunes marine et continentale étaient essentiellement modernes et c'est durant cette période que l'homme a évolué dans sa forme moderne. Plusieurs espèces de grands mammifères telles que les mammouths, les mastodontes et les tigres à dents de sabre, ont disparu durant le pléistocène. Les extinctions ont été plus nombreuses en Amérique du Nord où, par exemple, les chevaux et les chameaux ont été éliminés. Les dépôts continentaux de cette période sont trouvés principalement dans les grottes et le fonds des lacs ainsi que dans les grandes quantités de matériaux déplacés par les glaciers. Les dépôts marins sont localisés dans une zone de quelques dizaines de kilomètres des côtes actuelles. Dans quelques zones géologiques actives comme la côte sud de la Californie ces dépôts marins peuvent se retrouver à une altitude de plusieurs centaines de mètres. La fin du Pléistocène correspond à la fin du Paléolithique utilisé en archéologie.
■ -1,8 millions d'années : Première présence d'outils (Galets) en France (Chilhac, Haute-Loire), aparition des premiers outils symétriques (bifaces) (Lac de Turkana, Kenya)
■ -1,6 : Apparition de l'Homo Erectus. Homo erectus est un homme préhistorique. On retrouve ses restes sur une période qui va de moins 2 Ma à moins 250 000 ans. Il s'agit du premier être terrestre à avoir domestiqué le feu, il y a de ça un million d'années. Il a amélioré les techniques de frappe, étendu la gamme des outils: il a réalisé les premiers bifaces et créé une hache (hachereau), dont on a trouvé de nombreux spécimens en Afrique et en Eurasie. Les outils façonnés par Homo erectus révèlent l'existence de comportements nouveaux dans la lignée humaine: l'élaboration d'outils symétriques et une forte adaptation des outils aux conditions locales et aux besoins humains.
■ -1,3 millions d'années : Disparition de l'Homo Habilis
■ -1,2 millions d'années : Apparition de l'Homo Erectus dans le sud de la France. Disparition de l'Australopithecus Robustus
■ -950 000 ans : Début du pré paléolithique, début de la glaciation de Günz (Première glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
■ -500 000 ans : Domestication du feu. Domestiqué par Homo erectus il y a environs 500 000 ans, le feu est à la fois un bienfait et un terrible ennemi. Il permet de se chauffer, cuire la nourriture – ce qui entre autre tue les microbes et rend comestible certaines plantes –, transformer les matériaux (métallurgie), éclairer la nuit. Il peut aussi tuer, ravager et détruire (incendie).
■ -400 000 ans : Début de la glaciation de Mindel (deuxième épisode de glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
■ -300 000 ans : Début de la glaciation de Riss (Troisième épisode de glaciation du Quaternaire dans les régions alpines)
■ -300 000 ans : début du Paléolithique moyen qui s'achève autour de 30 000 ans avec la disparition de l'homme de Néandertal et l'arrivée des Humains anatomiquement modernes (Homo sapiens) venus du Proche-Orient. Cette période est marquée par l'apparition d'un ensemble de traits culturels nouveaux : elle voit par exemple se généraliser et se diversifier l'utilisation des outils retouchés (racloirs, denticulés, etc.). Ces outils sont réalisés à partir d'éclats débités aux dépens de blocs de matière première préparés, appelés nucléus. Apparition des premiers Hommes de Néandertal (Atapuerca, Espagne).
L'homme de Néandertal est un homme préhistorique, dit aussi néandertalien. Cette appellation signifie "vallée de Neander" en allemand. Il s'agit d'un lieu proche de Düsseldorf où des fragments de squelettes furent découverts en 1856. Les premières traces de peuplement néandertalien en Europe remontent à 300 000 ans. Cette espèce humaine, très spécialisée, semble n'avoir existé qu'en Europe et au Proche-Orient. Elle a disparu, il y a près de 35 000 ans, après avoir cohabité durant leurs derniers millénaires avec l'Homo sapiens. L'homme de Neandertal conçoit les premières sépultures, ce qui laisse supposer qu'il croit déjà en un au-delà. L'odyssée de notre espèce est pourtant loin d'être achevée, car voici qu'intervient un nouvel arrivant qui se révélera être un redoutable concurrent pour les neandertaliens : Homo sapiens sapiens. C'est l'homme qui sait qu'il sait, c'est-à-dire l'homme moderne.
L'homme de Neandertal conçoit les premières sépultures, ce qui laisse supposer qu'il croit déjà en un au-delà. L'odyssée de notre espèce est pourtant loin d'être achevée, car voici qu'intervient un nouvel arrivant qui se révélera être un redoutable concurrent pour les neandertaliens : Homo sapiens sapiens. C'est l'homme qui sait qu'il sait, c'est-à-dire l'homme moderne. Nous sommes à moins 300 000 ans. Homo sapiens sapiens, représenté en Europe par le célèbre Homme de Cro-Magnon, a évincé son cousin neandertalien. Désormais, seul représentant du genre humain, il se lance dans une nouvelle expansion planétaire, conquiert les Amériques et atteint l'Australie. Il fabrique de nouveaux outils, invente de nouveaux rites et, pour finir, découvre le beau et crée l'art. Cette conquête du monde imaginaire et spirituel le mènera, il y a maintenant 10 000 ans, à la sédentarisation, l'élevage, l'agriculture puis à l'écriture... bref à la civilisation et à la fin de la préhistoire. Commence alors l'histoire…
■ -200 000 ans : apparition de l'homo sapiens sapiens. Homo sapiens est une espèce de primate et le seul membre actuel du genre Homo. On désigne l'espèce entière sous le nom humanité et on peut aussi employer Homme (avec une majuscule) pour parler des caractères généraux des êtres humains. En 2003 la deuxième sous-espèce Homo sapiens, qu'était Homo sapiens neanderthalensis, a été relevée au rang d'espèce à part entière, Homo neanderthalensis, ce qui a entraîné l'abandon de la subdivision de l'espèce Homo sapiens en sous-espèce, et donc l'abandon de la classification de l'homme moderne et de ses ancêtres comme sous-espèce Homo sapiens sapiens.
■ - 130 000 ans : Fin de la glaciation de Riss.
■ - 80 000 ans : Début de la glaciation de Würm (Quatrième et dernière glaciation du Quaternaire dans les régions alpines). Premières sépultures
■ - 75 000 ans : Dotés d'armes et de techniques de chasses perfectionnées les chasseurs s'attaquent à de grands mammifères comme le mammouth
■ -70 000 ans : Civilisation Moustérienne (jusqu'à -35 000). (Le nom de cette civilisation est tirée du site situé dans la vallée de la Vézère, non loin des Eyzies, sur la commune de Peyzac-le-Moustier où le surplomb de la falaise protège deux abris superposés). Le Moustérien est la principale manifestation culturelle du Paléolithique moyen en Eurasie (environ -300 000 à -30 000 avant le présent). Il est principalement l'oeuvre de l'Homme de Néandertal. Il a été défini en 1872 par G. de Mortillet à partir de l'industrie lithique de l'abri du Moustier, situé dans la vallée de la Vézère en Dordogne. Il succède à l'acheuléen et précède le Châtelperronien.
■ -50 000 ans : Apparition des premières peintures rupestres. Art préhistorique, si les premières manifestations discrètes de l'art préhistorique datent de la fin du Paléolithique moyen, celui-ci ne prend une réelle ampleur qu'au début du Paléolithique supérieur (-30 000 à -12 000 ans avant J.-C.). Il est alors très diversifié dans ses thématiques, ses techniques et ses supports. Il inclut des représentations figuratives animales, des représentations anthropomorphes souvent schématiques, ainsi que de nombreux signes. Au Mésolithique (-12 000 à -8 000 avant J.-C.), les manifestations artistiques figuratives sont rares. De cette époque sont connus des galets peints ou gravés de figures géométriques. Au Néolithique (-8 000 /à- 3 000 avant J.-C.), l'art rupestre se développe, incluant des éléments figuratifs et notamment des animaux domestiques. Il se développe également sur de nouveaux supports, par exemple lors du décor de poteries en céramique.
■ -50 000 ans : Origine des langues
■-40 000 ans : Arrivée de l'Homo Sapiens (l'homme de Cro-Magnon) en Europe. L'homme de Cro-Magnon est un homme préhistorique. Le nom de "Cro-Magnon" vient de l'abri de Cro-Magnon, un petit abri sous roche situé dans la commune des Eyzies-de-Tayac (Dordogne, France) où Louis Lartet a découvert cinq squelettes de cette espèce en 1868. Actuellement, la communauté scientifique a pratiquement abandonné l'expression vieillissante d'"homme de Cro-Magnon" au profit de celles d'"hommes anatomiquement modernes" et d'Homo sapiens.
■ -35 000 ans : Début du Paléolithique supérieur. Le Paléolithique supérieur est la période de la Préhistoire qui est caractérisée par l'arrivée de l'Homme moderne en Europe, le développement de nouvelles techniques (lames, industrie osseuse, propulseur, etc.) et l'explosion de l'art préhistorique. Il se situe entre 35 000 et 10 000 ans avant notre ère et correspond à la fin de la dernière période glaciaire. Il est précédé par le Paléolithique moyen et est suivi du Mésolithique. Le Paléolithique supérieur débute à l'arrivée en Europe de l'Homme moderne (Homo Sapiens). Venu de l'Est (Proche-Orient, Asie ou Afrique ?), il a profité d'une amélioration temporaire du climat vers -35 000 pour coloniser l'Europe. Il cohabite avec l'Homme de Néandertal jusqu'à l'extinction de ce dernier vers -30 000 en Espagne. L'existence de métissages entre les deux espèces a été évoquée mais n'a pas été réellement démontrée. Les raisons de l'extinction de l'Homme de Néandertal ne sont pas connues précisément.
■ -30 000 ans : Premiers signes arbitraires. Ils sont destinés à compter ou à identifier des objets. Le plus souvent pictographiques, ces signes ne composent pas des systèmes complets d'écriture. L'écriture réelle remonte à 4000 ans, selon les épigraphistes. L'homme aurait donc vécu longtemps avant de songer à consigner son savoir pour les générations futures...
■ -30 000 ans : L'homme prend progressivement conscience de lui-même. A la naissance du conscient correspond celle de l'inconscient : La partie du cerveau que l'homme utilise et ressent mais à laquelle il n'a pas un accès direct. Elle ne lui est pas accessible et pourtant elle est en lui, elle pèse en permanence dans sa vie, elle est là dans ses rêves, dans ses intuitions, dans ses souvenirs refoulés. Cette partie inconsciente de la raison, ajoutée à son ignorance du lendemain, de la nature et ses phénomènes, a rapidement créé chez l'humain un malaise diffus, un besoin que l'on pourrait peut-être appeler aujourd'hui "un mal existentiel". Qu'a-t-il fait ? Il s'est posé des questions sur l'au-delà et les puissances supérieures et il a essayé de les dessiner ou de les sculpter. Ainsi sont nées les premières religions... C'est l'époque des premières sépultures, des premières peintures et expressions artistiques. La plupart de ces dessins ont une vocation religieuse.
■ -25 000 ans : Disparition de l'Homme de Néandertal
■ -20 000 ans : Fin de la glaciation de Würm
■-19 000 ans : Civilisation Magdalénienne (jusqu'à -11 000). La civilisation magdalénienne, en Europe occidentale domine la civilisation magdalénienne, qui s'est répandue ensuite dans l'Europe de l'Est et, dans sa phase finale, à travers les plaines du Nord. L'art paléolithique trouve alors son apogée; une grande variété de techniques existe: gravure, dans les grottes, sur plaquette en pierre, sur os ou sur bois de cervidés; peinture; modelage d'argile. On connaît plus de 150 grottes ornées. Elles sont toutes situées en France et en Espagne (Lascaux, Fond-de-Gaume, Les Combarelles, Rouffignac, en Dordogne, Niaux dans les Pyrénées, Altamira en Espagne), alors que l'art mobilier se rencontre dans toute l'Europe. L'outillage lithique magdalénien est caractérisé par l'abondance de burins, de grattoirs, de perçoirs, de lames et de lamelles à dos. Mais c'est l'industrie osseuse qui est particulièrement remarquable, par ses sagaies de différents types, ses propulseurs et ses harpons.
Deux études sur la sépulture de la grotte d'El Mirón (Espagne) nous en apprennent un peu plus sur la vie et la mort des Magdaléniens.
■ -17 000 ans : Peintures rupestres de la Grotte de Lascaux en Dordogne. La grotte de Lascaux est l'une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses oeuvres. Les peintures et les gravures qu'elle renferme n'ont pas pu faire l'objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 15 000 ans avant le présent à partir de datations et d'études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. Elles ont longtemps été associées au Magdalénien ancien, mais les dernières études montrent qu'elles pourraient dater du Solutréen qui le précède.
■ -13 500 ans à -10 000 ans : Fin du dernier âge glaciaire
■ -10 800 ans : Apparition des Natoufiens. Le Natoufien est le nom donné à une culture de l'Épipaléolithique final, attestée au Levant entre 10 800 et 8 200 av. J.-C. et caractérisée par les premières expériences de sédentarisation. La Natoufien est une culture du Proche-Orient dont les sites ont été découverts dans les régions bordant la côte méditerranéenne de l'Asie (notamment près du Mont Carmel et dans le Néguev). Les Natoufiens semblent avoir été à l'origine des premiers villages occupés de manière permanente. On y trouvaient de petites maisons de plan circulaire ou ovale (de 3 à 4 mètres de diamètre), plus ou moins creusées dans le sol et généralement construites en bois et en terre.
Cet habitat édifié en dur paraît témoigner d'une volonté de continuité dans l'installation incompatible avec le nomadisme permanent (mais pas forcément avec le semi-nomadisme). La présence de lames de faucilles en assez grand nombre montre que les Natoufiens avaient coutume de couper des plantes. On a donc longtemps pensé qu'ils avaient été les premiers agriculteurs du Proche-Orient. On perçoit plutôt aujourd'hui les Natoufiens comme des chasseurs-cueilleurs pratiquant abondamment la récolte de céréales sauvages comme l'amidonnier (ou blé emmer). Outre ces céréales, les Natoufiens se nourrissaient aussi des produits de la chasse (gazelles, boeufs, sangliers) et de la pêche (les villages étaient souvent proche de plans d'eau).
Sépulture natoufienne à El Wad, sur le flanc ouest du Mont Carmel
■-10 000 ans : Début de Holocène (Partie supérieure de l'ère quaternaire). L'Holocène est la dernière époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années. Le nom est dérivé du grec holos, "entier(ement)" et ceno, "nouveau". Le début de l'Holocène correspond à la fin d'une brève période froide (fin du Pléistocène) marquant le retrait des grands glaciers, aux alentours de 9 600 av. J.-C. Cela marque aussi le début du Mésolithique en archéologie. L'Holocène est la quatrième et dernière époque du Néogène.
Des blogs à découvrir sur le sujet (mes sources concernant mes articles sur le sujet) : Chronologie et évolution de la planète Terre - Du big bang à nos jours
et Chronologie enclyclopédique
2B - et on arrive après un long périple à - 10 000 ans
■ -10 000 ans : Le Mésolithique est une période de transition de la Préhistoire qui succède, à la fin du Paléolithique et qui dure jusqu'au Néolithique. Le Mésolithique est surtout caractérisé par des innovations techniques qui concernent les "armatures microlithiques" en silex. C'est-à-dire que de petits éclats de silex sont de plus en plus employés pour réaliser les outils. Ces éclats sont fixés sur de l'os ou du bois. Le Mésolithique connaît, entre autres, un développement des armes de jet. L'emploi de l'arc et de la flèche, en particulier, se généralise sur le continent européen. Cela correspond à des changements importants dans la nature du gibier (disparition des grands migrateurs), changements qui s'expliquent par un climat en réchauffement. L'Europe devient au Mésolithique une région tempérée dans laquelle l'Homme, adapté à un nouvel environnement de forêts, connaît une croissance démographique sans précédent.
■ -10 000 ans : On commence à domestiquer les chiens
■ -8000 ans : Fondation de Jéricho. Dès le début du millénaire, la ville de Er Riha (Jéricho), constitue une des plus anciennes cités du monde. Dans la région, le blé, l'orge et divers légumes sont cultivés, et leurs cultures s'étendent en moins d'un millénaire depuis l'asie mineure jusqu'au Pakistan, le mouton et la chèvre sont complètement domestiqués dès 8 000 av. J.-C., et leurs élevages s'étendent aussi en moins d'un millénaire depuis l'asie mineure jusqu'au Pakistan. Jéricho est une ville de Cisjordanie (Moyen-Orient), située sur la rive ouest du Jourdain ; c'est la ville la plus basse du monde avec une altitude proche de -240 m. Jéricho est une des plus anciennes cités du monde, dont la fondation remonterait au VIIIe millénaire avant JC, donc à une période où le niveau de la Mer Morte était vraisemblablement beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui.
■ -8000 : La fin de l'époque glaciaire change complètement le climat et le paysage, la raréfaction de la faune oblige les chasseurs à s'installer sur les rivages des lacs et sur les littoraux, et à vivre de la pêche. C'est aussi l'époque de la domestication du mouton, puis du bouc, du porc et du chien. Au Proche-Orient, c'est le début de l'agriculture néolithique. L'agriculture a fixé les nomades, elle est devenue autant religieuse qu'économique, ce sont les récurrences annuelles des phases de la vie laborieuse qui ont engendré les dates des fêtes religieuses. Création de la ville de Jéricho, sans doute la première (4000 ans avant la création de l'Univers, de la Terre et de l'homme selon les créationnistes).
■ -8000 : Pyramide de Cuicuilco. Cette pyramide est située au Mexique à proximité du mont Xitli, un volcan qui est entré en éruption maintes fois dans le passé, et dont la lave a recouvert trois des faces de l'édifice. A l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas qui a construit cette pyramide. Elle a été découverte en 1920, par l'archéologue américain Byron S. Cummins. Celui-ci découvrit la base de la pyramide enterrée sous 4,50 m à 6 m de débris, qui avaient été à leur tour recouverts par trois coulées successives de lave qui n'ont pas endommagé la pyramide, puisque déjà à l'époque de la première éruption du volcan, elle était si profondément ensevelie sous les débris, que la lave ne parvint jamais jusqu'à elle. Cuicuilco est un site archéologique précolombien situé dans le sud du district fédéral de Mexico, au sud de la réserve écologique du Pedregal. Ce fut la première cité à s'installer sur les rives du lac Texcoco et fut aussi, pendant Ier millénaire av. J.-C., la plus importante ville de la vallée de Mexico.
■ -7500 ans : Le néolithique. L'aurore des civilisations commence en Mésopotamie, en particulier dans la région de Djeziré en Syrie. Après la maîtrise du feu, c'est la domestication des plantes : apprendre à cultiver le blé et l'orge. L'homme fait ainsi un bond considérable dans son évolution, l'agriculture provoque la sédentarisation, les tribus s'installent près des côtes et des lacs. La miniaturisation de l'outillage permet la fabrication des premiers tissus.
Au Néolitique la guerre fait son entrée dans la vie de l'humanité. Obligés de combattre la convoitise des nomades, les cultivateurs doivent se défendre et se regroupent en bourgades bâties sur des hauteurs. Les villages deviennent des villes, la société se structure, ainsi apparaissent des artisans, des soldats, des marchands et des gouvernants. Jéricho en Jordanie et Jarmo en Iraq sont les plus vieilles cités du monde.
Dès -7000 l'humanité étend son emprise dans la région de la Mésopotamie, le long de trois fleuves : l'Euphrate, le Tigre et le Nil. Les agriculteurs creusent des canaux d'irrigation pour cultiver des régions inhospitalières.
Autour de -6000 la pratique de l'agriculture s'est étendue vers le sud-est de l'Europe et l'Asie Mineure, la culture du riz est l'un des principaux aliments. L'invention de la poterie répond au besoin qu'avaient les hommes de pouvoir transporter la nourriture et les objets et de cuire les aliments. En tressant les fibres de lin, on obtient un fil continu qui révolutionne l'habillement. La maîtrise de la navigation est un nouveau moyen d'accroître le pouvoir de l'homme. Les peuplades sont devenues étrangères les unes aux autres par la distance, la diversité des langages, des croyances et des moeurs. Mais dès le début de l'humanité, l'homme s'est comporté comme un être cohérent, logique, total et complet. Au -IVe millénaire, la population mondiale est de 7 millions.
Le Néolithique (Âge de la pierre polie ou Âge de la pierre nouvelle), terme inventé en 1865 par le préhistorien John Lubbock, est la dernière période de la préhistoire et la plus courte. Il succède au Mésolithique, dont il est séparé par la révolution néolithique, qui introduit de nombreux changements dans les modes de vie humains: sédentarisation le plus souvent, introduction de l'élevage et de l'agriculture. Selon les régions, le néolithique débute à des périodes différentes; dans les premières régions touchées, il commence il y a 10 000 ans et coïncide avec la fin des glaciations.
Il se termine avec la protohistoire, soit au moment de l'invention de la métallurgie pour les premiers peuples avant l'invention de l'écriture, ou avec la description des peuples néolithiques par des cultures connaissant l'écriture. On peut donc dire que le néolithique est fini partout actuellement. La Mésopotamie (désigne le pays "entre des fleuves") est une région du Moyen-Orient située entre le Tigre et l'Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l'Iraq actuel. Elle comprend au nord une région de plateaux, qui est une zone de cultures pluviales, et au sud, une région de plaines où l'on pratique une agriculture qui repose exclusivement sur l'irrigation.
Le Croissant fertile est une région du Moyen-Orient comprenant les actuels Israël, Cisjordanie, et Liban ainsi que des parties de la Jordanie, de la Syrie, de l'Irak, de l'Égypte et le sud-est de la Turquie. Irriguée par le Jourdain, l'Euphrate, le Tigre et le Nil (quatre fleuves du Moyen-Orient), couvrant quelques 400 000 à 500 000 km², et peuplée de 40 à 50 million d'individus, la région s'étend des plaines alluviales du Nil, continuant sur la rive est de la Méditerranée, autour du nord du Désert syrien et à travers la Péninsule arabique et la Mésopotamie, jusqu'au Golfe Persique.
Mode de vie sédentaire, d'un point de vue culturel et historique, le mode de vie sédentaire caractérise les civilisations modernes (particulièrement dans les civilisations occidentales). Lorsqu'elle ne se rapporte pas à l'individu mais aux peuples, l'expression "mode de vie sédentaire" a une acception opposée à "nomadisme" : avoir un mode de vie sédentaire signifie avoir un habitat fixe. Ce mode de vie est apparu avec le Néolithique, il y a environ 10 000 ans. Il est caractérisé par une diminution progressive de l'importance de la chasse, de la cueillette et de la pêche au profit de la production de nourriture par l'agriculture et l'élevage,ce qui à pour effet de stabiliser la population en un lieu fixe. Il est à noter toutefois que certaines sociétés dont la subsistance est basée sur le pastoralisme sont également nomades.
■ -4241 ans : Apparition du calendrier de l'Égypte antique. Le calendrier de l'Égypte antique, (également appelé calendrier nilotique) était axé sur les fluctuations annuelles du Nil et avait comme but premier la régulation des travaux agricoles au cours de l'année. Les Égyptiens définissaient d'ailleurs l'année comme "le temps nécessaire pour une récolte" et le hiéroglyphe qui la désigne est une jeune pousse avec un bourgeon (renpet). Le calendrier égyptien était basé sur les cycles lunaires (30 jours à peu près) et la récurrence annuelle du lever héliaque de l'étoile Sothis (Sirius), vers le 19 juillet de notre calendrier.
L'année était divisée en 3 saisons en fonction de la crue du Nil et de son impact sur l'environnement : Akhet (Akhit) "Inondation". Peret (Perit) "Émergence (des terres)" (décrue du Nil, germination, saison fraîche). Chemou (Shemou) "Chaleur" (été, saison des récoltes et de leur taxation). Chaque saison comprenait 4 mois de 30 jours chacun. Les cinq jours restants (six à partir de l'époque romaine) étaient appelés jours additionnels ou épagomènes. Ils étaient ajoutés à la fin du calendrier, entre le dernier jour de la saison Shemou et le premier jour de la saison Akhet.
Les jours épagomènes étaient considérés comme jours de naissance des grands dieux d'État qu'étaient, dans l'ordre, Osiris, Isis, Horus, Seth et Nephthys. Chaque mois était découpé en trois périodes de dix jours, les décades. Les journées avaient une durée de vingt-quatre heures. Le premier jour de la saison Akhet correspondait approximativement au début de l'inondation.
Pour les Égyptiens, la montée des eaux était un événement majeur à plus d'un titre : d'une part, elle mettait fin à la saison sèche, et d'autre part, de son importance dépendait la qualité des récoltes, une crue trop faible pouvant entraîner une famine alors qu'une crue trop forte pouvait causer des inondations dévastatrices. La montée des eaux intervenait peu de temps après le lever héliaque de l'étoile Sothis (Sirius) dans le ciel égyptien. L'apparition de l'étoile constituait un repère indispensable au paysan égyptien, qui ne pouvait se fier au calendrier civil en raison d'un décalage de plus en plus important entre l'année civile de 365 jours et l'année solaire, année de 365 jours et 6 heures à peu près.
■ -4000 ans : Entre le Tigre et l'Euphrate, des hommes venus de l'Est fonde la civilisation de Sumer (Akkad). Les Sumériens inventent l'écriture, les bateaux, l'art de bâtir en briques, la roue, l'école, la démocratie, la justice, la monnaie, les impôts et la médecine. Ils fondent des cités avec un prêtre-roi. Ce sont eux qui ont inventé le système sexagésimal de l'heure, la minute et la seconde.
■ -3500 ans : Apparition des menhirs. Un menhir est une pierre dressée, plantée en terre à la préhistoire récente (environ 3500 à 2000 av. J.-C.) ou beaucoup plus rarement à la protohistoire (en France par ex.: menhir d'Ensérune, Hérault & menhirs gaulois de l'Âge de fer en Bretagne). Elle peut être implantée en isolée ou en alignement, parfois, plus rarement plusieurs menhirs peuvent être disposés en cercle, on parle alors de "cercle de pierres" ou de "cromlech". Cette pierre peut être taillée (colonne, amande, dalle anthropomorphe, etc.) ou avoir été plantée plus ou moins brute ; dans ce dernier cas on parle plutôt de "pierre levée" que de menhir.
Menhir la Pierre du Champ Dolent
■ -3500 à -3200 ans - en Égypte - Période dite gerzéenne. Elle est dite aussi phase de Nagada II et précède directement l'unification pharaonique. Les villages se multiplient en Haute-Égypte, de la région d'Assiout aux frontières de la Nubie. L'époque gerzéenne. Avant son unification, la Haute-Égypte (Sud) était divisée entre trois confédérations, ou protoroyaumes: Thinis (Abydos), Noubt (Nagada IIb, c et d) et Nékhen (Hiérakonpolis). Elles luttèrent entre elles pour la suprématie et ce fut la confédération de Nékhen qui prit le dessus et put partir ainsi à la conquête progressive de l'ensemble de l'Égypte.
Les rois de la dynastie 0 étaient ceux de Hiérakonpolis, et se firent enterrer en Abydos. Durant la fin de la période prédynastique, l'Égypte se trouve divisée en deux royaumes : un roi pour le Nord (Basse-Égypte) et un pour le Sud (Haute-Égypte). Nagada II, à partir de -3500 commence la culture de Nagada II : les traits culturels de Nagada évoluent et s'étendent progressivement au nord de la vallée (Maadi). Apparaît une céramique de décors sombre sur une pâte claire, représentant toujours la chasse de la steppe savanicole, mais développant surtout le thème de la navigation soulignant l'intensité de la vie de relation par le fleuve, thème essentiel que l'on retrouve dans les fresques de la grande tombe de Hiérakonpolis. L'architecture de terre et brique crue se développe (nécropoles des Nagada II et III).
Nubie, région du nord-est de l'Afrique située entre le confluent du Nil et la Haute-Égypte près de Khartoum, et entre le désert de Libye et la mer rouge. La Nubie, désignée sous le nom d'Éthiopie ou de Koush dans l'antiquité fut conquise par les pharaons, attirés par ses richesses minières et par la route vers le reste de l'Afrique. Pendant longtemps elle subira l'influence égyptienne. Hiérakonpolis, depuis plus d'un siècle, les fouilles de Hiérakonpolis, l'ancienne Nekhen, à 100 km au Sud de Louxor ont fait reculer les limites de l'Histoire et modifier les opinions sur l'Époque prédynastique. Le site reste surtout connu pour avoir livré la Palette de Narmer. Or ce merveilleux objet représente en fait l'aboutissement d'une extraordinaire évolution qui a commencé au moins 500 ans avant la naissance de Narmer.
■ -3500 ans : Apparition des Sumériens, premières villes (cités-États : Uruk, Lagash, Umma, Larsa, Eridou). Le sud de la Mésopotamie est peuplé de Sumériens entre Nippur et le golfe persique, de Sémites entre Nippur et Bagdad (Akkad) et d'un autre peuple dont nous ignorons le nom. Ces populations partagent les mêmes institutions, le même mode de vie, les mêmes techniques et certaines croyances mais parlent des langues différentes.
Sumer ou Shumer désigne une région de la basse Mésopotamie antique (actuellement la partie Sud de l'Irak) en bordure du golfe Persique (situé à cette époque au nord-ouest de l'actuel golfe). Il a donné son nom aux Sumériens, peuple non sémitique d'origine mal connue, qui y était établi au IVe millénaire av. J.-C.. Elle constitue la première civilisation véritablement urbaine et marque la fin de la préhistoire au Moyen-Orient, la plupart des cultures de cette région seront plus ou moins influencées pendant toute la haute antiquité et la moyenne antiquité.
■ -3500 ans : invention de l'écriture cunéiforme par les Sumériens. (Il y a environ 5500 ans naissaient, quelque part entre le Tigre et l'Euphrate, les germes de ce qui allait devenir la première forme d'écriture de l'humanité. Devenus agriculteurs, les Sumériens durent en effet concevoir un système de comptabilité et d'inventaire durable afin de gérer les surplus de nourriture. Ils se servirent donc de l'argile, matériau abondant dans ce territoire fluvial, pour garder des traces de leurs récoltes et troupeaux). Le cunéiforme est une des plus anciennes formes d'écriture. Il a été inventé dans l'ancien Sumer aux environs de la moitié du IVe millénaire avant l'ère chrétienne.
Le système était à l'origine pictographique, mais en s'adaptant aux autres langues de la région, il a évolué vers un système phonétique. Le nom cunéiforme signifie "en forme en coins" (latin cuneus), à cause de la forme du stylet utilisé. Le cunéiforme était principalement écrit avec un calame en roseau sur des tablettes d'argile. L'écriture sumérienne originale fut adaptée à l'akkadien, à l'élamite, au hittite et au louvite. Considérablement simplifiée, elle a inspiré le syllabaire vieux perse et, au moins en ce qui concerne la technique du calame, si ce n'est pour la forme de certains signes, elle a influencé l'alphabet ougaritique.
■ -3500 ans : Histoire des sciences mésopotamienne et babylonienne, C'est le sumérien qui devient pour la première fois une langue écrite, vers 3300 av J.-C. Cette écriture fut utilisée au début pour le commerce. Des pictogrammes représentaient des objets et petit à petit, le besoin s'est fait sentir d'étendre le système. L'étape suivante, qui fut le début de l'établissement d'une véritable langue écrite, fut d'associer les sons à des pictogrammes et enfin de ne les associer qu'à des sons, offrant ainsi l'équivalent écrit d'une langue parlée. L'invention de l'écriture est une chose très importante pour la préservation et la transmission des idées.
Le support d'écriture en Mésopotamie était l'argile présente sous de nombreuses formes, en tablette bien sûr, mais aussi en forme de cylindres ou de prismes. C'est sur des tablettes d'argile babyloniennes qu'on trouve la trace des premières mathématiques. Les quatre opérations de base se faisaient à l'aide de tables et la résolution de problèmes pratiques à l'aide de mots détaillant toutes les étapes. Bien que ces méthodes n'étaient pas pratiques à l'usage, elles avaient le mérite de fonctionner et de permettre de résoudre des équations allant jusqu'au troisième degré.
Les mésopotamiens connaissaient plusieurs maladies et avaient des remèdes pour chacune d'entre elles. Des textes et manuels médicaux avaient même été écrits, mais il semblerait que l'expérience du médecin était la plus importante. Les remèdes, à base de drogues végétales comme des racines mais aussi de minéraux comme le sel, côtoyaient la magie. À cette époque, on pensait par exemple que certaines plantes devaient être cueillies à certaines dates, administrées un certain nombre de fois (des chiffres comme le 3, le 7 et leurs multiples étaient très prisés).
La récitation d'incantations faisait aussi partie du remède. Tout cela s'explique très logiquement par le fait qu'en ces temps, on pensait que les maladies étaient d'origine divine. Ainsi, si l'on désirait soigner le malade, il fallait apaiser les dieux. Des cartes géographiques sont également réalisées, comme celle de la ville de Nippour (qui fut même utilisée par les archéologues explorant les vestiges de la cité). Une carte du monde fut même retrouvée, plaçant Babylone au centre et les distances représentées par la durée du voyage et non par les distances réelles.
■ -3500 ans - Invention de la roue par les sumériens. La roue est un organe ou pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe passant par son centre. Cette invention très ancienne constitue un des fondements de nos technologies des transports. Elle permet de déplacer sur terre des charges importantes, en réduisant les forces de friction. Elle est employée dans la plupart des moyens de transport terrestres. On situe généralement l'invention de la roue vers 3500 avant J.-C. à Sumer en basse Mésopotamie. Son usage est inconnu dans l'Amérique précolombienne, bien que l'on y ait retrouvé des objets en pierre en forme de roue et considérés comme des jouets (datés de 1500 ans avant J.-C.) mais pas d'engins utilisant la roue.
Ce paradoxe est retenu comme exemple par le Alain Gras pour illustrer le refus d'engagement dans des trajectoires technologiques données bien qu'accessibles en terme de faisabilité. La roue était également inconnue en Afrique sub-saharienne, Amerique Latine (les civilisations Incas, Maya...) et en Océanie jusqu'à une époque récente. Les premières roues étaient pleines, en pierre d'une seule pièce, ou en bois souvent constituées de trois à quatre pièces assemblées.
Les roues à rayons et à jantes, plus légères, seraient apparues environ 2000 ans av. J.-C. Ces roues étaient solidaires de l'essieu dans un premier temps, celui-ci constituant alors un axe reliant deux roues situées de part et d'autre de la caisse. Pour réduire le frottement entre l'axe et le châssis reposant sur lui divers procédés ont été mis au point, dont notamment un trou dans un madrier faisant office de membrure, ce trou étant garni de galets lubrifiés avec de l'huile (l'ancêtre du roulement à billes). Désormais les roues sont montées sur leur axe à l'aide de roulements à billes, à rouleaux ou de palier hydraulique. Ces derniers assurent une liaison mécanique fiable, avec un minimum de frottements.
■ -3500 ans : La Préhistoire et la haute Antiquité. Triomphe de la cité. En l'espace de quelques millénaires, nos ancêtres ont successivement découvert l'art (Lascaux), l'agriculture puis l'écriture,... L'anthropologie récente montre que nos ancêtres ont très tôt goûté l'avantage de vivre en société, dans des villages, plutôt qu'isolés. L'agriculture est venue plus tard, comme une conséquence naturelle de la première urbanisation. Il y a 5000 ans, après les premiers villages et l'agriculture, apparaissaient à Sumer les premières cités-États, en corrélation avec l'invention de l'écriture. L'Histoire témoigne ainsi d'une progression constante des cités et des villes, jusqu'à nos métropoles géantes.
■-3200 ans - En Égypte, le pharaon Ménès (premier pharaon d'Égypte) unifie les royaumes du Nord et du Sud. Ménès est un pharaon considéré comme le fondateur de la Ière dynastie thinite vers -3190. Son règne se perd dans l'origine des mythes égyptiens qui font de lui le premier homme à avoir régné sur l'Égypte après le dieu Horus et les demi-dieux. Ménès serait à l'origine de l'unification des royaumes de Haute et de Basse-Égypte. Il est parfois assimilé au roi Narmer (son prédécesseur). Narmer est le nom d'un roi égyptien de la période prédynastique qui passe pour être l'unificateur des deux royaumes d'Égypte (le Nord et le Sud) au début du IIIe millénaire avant notre ère.
Narmer est incontestablement le souverain qui à donné à l'Égypte une pulsion de prospérité et de puissance. Par contre, on connaît peu de chose sur la personnalité du pharaon. Horus est l'appellation grecque d'une des plus anciennes divinités égyptiennes, le dieu faucon, dont le nom signifie probablement Celui qui est au-dessus ou Celui qui est lointain. Le culte d'Horus remonte sans doute à la préhistoire, car la liste royale du papyrus de Turin qualifie de Suivants d'Horus les rois légendaires qui gouvernèrent l'Égypte après le règne des dieux. Aux débuts de l'époque historique, le faucon sacré est figuré sur la palette du roi Narmer et dès lors il sera constamment associé à la monarchie pharaonique.
■ -3200 ans à -3100 - en Égypte - Période archaïque ou de Nagada III. Dans la dernière partie du IVe millénaire, trois proto-royaumes sont en compétition pour faire l'unité de la Haute-Égypte. Ils sont organisés autour de Hiérakonpolis, de Nagada et d'Abydos. C'est à cette époque que l'on place "la dynastie zéro" identifiée par les chercheurs au cours des deux dernières décennies. On ignore le nombre précis de souverains qui l'ont constituée dans la mesure où elle précède ceux qui sont mentionnés dans l'Histoire de Manéthon mais quatre sont incontestables: Scorpion, Iry Hor (ou Ro Hor), Ka (ou Zekhen) et Ménès qui est à la fois le dernier souverain de la dynastie zéro et le premier pharaon de la première dynastie.
Dès cette époque, l'existence d'un territoire défini, d'une autorité unique, d'une idéologie royale, d'une écriture, d'un artisanat de luxe et d'échanges commerciaux avec des pays assez lointains tels que la Palestine, d'un système fiscal et d'une administration hiérarchisée conduit à conclure que l'Égypte est bien entrée dans l'histoire durant cette période de transition qui sépare, entre -3200 et -3100, la culture de Nagada II et la première dynastie.
C'est par la soumission du Delta - obtenue sans doute par la force, ce que semble confirmer la palette de Narmer - que s'est réalisée l'unité. Nagada III, la culture de Nagada III (-3300 / -3150) voit l'unification des traits culturels dans la vallée du Nil et le delta. A la fin de Nagada III, la structure du schéma décoratif se modifie, les scènes s'organisent en registres, les premières notations hiéroglyphiques apparaissent. Les thèmes évoluent l'affirmation de la prééminence d'un chef incarnant le groupe entier, dont la force et la puissance peuvent être exprimées à travers l'image du lion ou du taureau.
Adam et Eve – gravure sumérienne
■ -3200 ans : Égypte antique, bien que l'on puisse définir temporellement l'Égypte antique comme la période de l'histoire égyptienne allant de l'invention de l'écriture à la fin de l'Antiquité, cette notion se rapporte plus particulièrement à la civilisation qui vécut sur les bords du Nil durant cette période de près de quatre mille ans d'Histoire. Du rassemblement des tribus égyptiennes pour la création du premier empire pharaonique jusqu'à son effondrement au début de l'ère chrétienne, l'Égypte antique a été le théâtre d'événements majeurs qui ont profondément influencé la culture d'une grande partie des peuples d'Afrique, de la Méditerranée et du Moyen Orient.
C'est vers la fin du Néolithique que des tribus commencent à se rassembler dans la fertile vallée du Nil, pour aboutir à la constitution de deux royaumes distincts politiquement mais étroitement liés par une culture commune : la Haute-Égypte, au Sud, et la Basse-Égypte, au Nord. La tradition attribue au royaume du Sud l'unification du pays (qui devient ainsi le premier état du monde) et l'établissement des premières institutions pharaoniques (par le Pharaon Narmer, pensent de nombreux spécialistes).
C'est vers la fin du Néolithique que des tribus commencent à se rassembler dans la fertile vallée du Nil, pour aboutir à la constitution de deux royaumes politiquement distincts mais étroitement liés par une culture commune : la Haute-Égypte, au Sud, et la Basse-Égypte, au Nord (le Nil coule du Sud vers le Nord, d'où ces appellations). La tradition attribue au royaume du Sud l'unification du pays (qui devient ainsi le premier état du monde) et l'établissement des premières institutions pharaoniques (par le pharaon Narmer, pensent de nombreux spécialistes).
Le découpage de l'histoire de l'Égypte en grandes périodes et en trente et une dynasties est hérité du prêtre-historien Manéthon IIIe siècle av. J.-C., même si les Égyptiens antérieurs ne faisaient pas cette distinction : pour eux la monarchie était continuelle.
- Période prédynastique : période précédant l'unification du pays ;
- Période thinite : les premières dynasties pharaoniques (capitale This, près d'Abydos)
- Ancien Empire : considéré par les anciens Égyptiens eux-mêmes comme l'Âge d'or de leur civilisation avec, entre autre, la construction des plus grandes pyramides ;
- Ière période intermédiaire : période d'instabilité politique et de morcellement du pays en deux royaumes rivaux ;
- Moyen Empire : période faste, stable et de grande activité artistique ;
- IIe période intermédiaire : période de troubles graves, occupation du pays par les Hyksôs, libération du pays par Amosis ;
- Nouvel Empire : période la plus prospère de toute l'histoire égyptienne ; elle se caractérise par un renouveau culturel et artistique dont l'apogée est atteinte avec les XVIIIe et XIXe dynasties ; c'est l'époque des Thoutmôsis, des Amenhotep (en grec : Aménophis) et des Ramessides (dont Ramsès II) ;
- IIIe période intermédiaire : période de guerre civile, les rois-prêtres, domination libyenne puis éthiopienne (royaume de Koush), invasion assyrienne ;
- Basse époque : dynastie saïte, occupation perse, dernières dynasties autochtones puis domination hellénistique (Alexandre, les Ptolémées).
La fin de l'histoire égyptienne antique varie en fonction du point de vue adopté. Elle s'achève : d'un point de vue ethnologique, à la mort du dernier pharaon autochtone, Nectanébo II en -343 ; d'un point de vue politique, à la mort du dernier souverain autonome, Ptolémée XV Césarion en -30 ; d'un point de vue culturel, lors de la conversion du dernier temple égyptien en église copte, le temple d'Isis à Philae en 535 (fermeture en 551).
■ -3200 ans : Les sciences égyptiennes, l'Égypte ancienne, tout comme la Mésopotamie, est issue de la lointaine civilisation du Néolithique. Son existence et son maintien s'étendent sur plus de 3 000 ans. La civilisation égyptienne est liée à un lieu géographique unique qui la fonde entièrement : la vallée du Nil. C'est le Nil qui, par sa crue, apporte l'eau et le limon, c'est-à-dire la vie. L'irrigation/ drainage, technologie sophistiquée pensée à l'échelle du pays tout entier, permet le contrôle de l'inondation.
L'existence d'une alternance entre années de bonnes et de mauvaises crues nécessite le stockage et la redistribution à l'échelle du pays, donc, dès -3000, l'écriture. L'État s'organise à partir de nombreux fonctionnaires (scribes, prêtres, militaires) formés dans des écoles (l'école d'élite du kep fournit même un enseignement de haut niveau). Certains fonctionnaires, dans les Maisons de Vie, sont de véritables chercheurs pluridisciplinaires, en mathématiques, en astronomie, en médecine.
Les scribes ne se cantonnent pas à l'empirisme, ils procèdent à une certaine conceptualisation des problèmes. En mathématiques, le nombre pi est utilisé, depuis le Moyen Empire et probablement bien avant sous l'Ancien Empire, pour calculer le périmètre du cercle et sa surface : on lui attribue la valeur de 4 × (8 / 9) × (8 / 9), soit 3,16, ce qui donne sur pi une précision de 0,6%.
Les pyramides sont orientées par rapport à la course du Soleil (équinoxe) avec une précision de quelques minutes d'arc. C'est à Alexandrie, justement, que viendront se former les scientifiques grecs, et Euclide passera sa vie en Égypte, Thalès et Pythagore y étaient venus, Platon aussi semble-t-il. Certes, ce n'est qu'avec les Grecs qu'apparaîtront les démonstrations. Mais, s'il est vrai que les Égyptiens valorisent l'abord pratique des problèmes (construction architecturale, administration), l'examen attentif des papyri mathématiques (Papyrus Rhind, Papyrus de Moscou, Papyri Kahun, Papyrus d'Akhmim) montre qu'ils connaissaient les lois fondamentales des mathématiques et les utilisaient couramment.
Les équations ne sont pas écrites, mais elles sous-tendent les explications données. L'ingénierie égyptienne atteint une impressionnante efficacité : les Égyptiens ne mettent que trente ans à construire chacune des grandes pyramides. Le nombre d'ouvriers nécessaires, le volume de pierre à amener, le transport depuis les carrières, l'infrastructure nécessaire à la réalisation (rampes), la quantité de nourriture à apporter aux ouvriers, tout est calculé. La précision de la technique de taille des pierres, aussi, est réellement impressionnante et on ne comprend toujours pas comment les 20 000 ouvriers de la pyramide de Khéphren (que nous connaissons désormais par les fouilles) sont parvenus à rendre parfaitement jointifs des blocs aussi énormes en les montant là où ils se trouvent.
Scribes
Les temples, les obélisques et les tombeaux sont tout aussi impressionnants. Les scribes calculaient vite et bien, les ouvriers travaillaient vite et bien. Contrairement à une croyance tenace, l'esclavage n'existait pas en Égypte : ces ouvriers, détenteurs d'une haute technicité, sont particulièrement choyés par les pharaons. Du fait de la pratique de l'embaumement, les médecins égyptiens ont une connaissance approfondie de l'intérieur du corps humain. Ils ont identifié et ont décrit un grand nombre de maladies dont ils ont trouvé ainsi les traces. Ils sont compétents en médecine cardiologique, gynécologique, des yeux, des voies intestinales et urinaires.
Ils pratiquent avec succès des opérations. Ils sont les plus réputés de leur époque et on fait largement appel à eux, y compris depuis l'étranger. Comme pour les mathématiques, ils ont enseigné leur savoir oralement et au moyen d'un certain nombre de papyri (Papyrus Ebers, Papyrus Edwin Smith, Papyrus Carlsberg). Ce n'est pas un hasard si les médecins grecs, comme leurs collègues mathématiciens ou astronomes, sont venus se former dans la Maison de Vie de la célèbre bibliothèque d'Alexandrie.
L'astronomie égyptienne, outre la cartographie du ciel, maîtrise la description précise du mouvement du Soleil et le calcul exact des éphémérides. Le zodiaque, dont nous avons hérité, n'est autre que le calendrier des saisons égyptiennes. Le calendrier pratique de 365 jours 1/4 est différent du calendrier administratif civil de 365 jours, le moment le plus important en est le lever héliaque de Sothis (Sirius), qui coïncide avec le début de la crue du Nil (le Verseau). Il s'agit bien d'astronomie, sans aucune arrière-pensée liée à l'astrologie, pratique qui sera introduite sur le tard par les Grecs. On sous-estime encore trop souvent la science égyptienne, alors que c'est elle qui a nourri la science grecque à Alexandrie. Les Égyptiens, doués d'un esprit scientifique aussi bien théorique que pratique, sont, via les Grecs, une source essentielle de la science moderne.
Le « disque » de Chevroches (cliché INRAP)
■ -3200 ans : invention du papyrus et de l'écriture en hiéroglyphes en Égypte. Le papyrus (Cyperus papyrus) est une plante qui pousse notamment sur les rives du Nil et de son delta. Il est constitué d'une tige ligneuse de section triangulaire supportant des feuilles disposées en étoile à son sommet. Le papyrus a été utilisé pendant longtemps comme matière première pour fabriquer une forme de papier.
Le papier de papyrus fut probablement inventé il y a 5000 ans, en utilisant la tige de la plante Cyperus papyrus, et fut largement utilisé en Égypte et dans d'autres régions voisines pour fabriquer les rouleaux manuscrits. Plus tard, lors de l'invention du codex et du livre, on a commencé à en faire des feuilles de papier. Le principe de fabrication du papier de papyrus réside dans la superposition de fines tranches de la tige de la plante, humidifiées, placées en couches et positionnées perpendiculairement les unes sur les autres et compressées.
Seul un côté du papier était utilisé, sur lequel un traitement à base de colle (fabriquée à partir de la sève elle-même de la plante) était appliqué afin d'éviter que l'encre ne coule. Chaque morceau ne dépassait pas un demi-mètre de longueur, mais on pouvait assembler de nombreuses feuilles les unes aux autres, pour former de longs rouleaux (comme le papyrus Harris, qui mesure 40 mètres de long). Un hiéroglyphe est la représentation graphique d'un caractère du système d'écriture de l'Égypte antique servant à noter la langue égyptienne. L'écriture hiéroglyphique est attestée dès la fin du IVe millénaire av. J.-C. À l'époque de l'Ancien, du Moyen et du Nouvel Empire, il existait environ 700 hiéroglyphes, alors qu'à l'époque gréco-romaine on en dénombrait plus de 5000.
Les hiéroglyphes sont des pictogrammes : ils représentent quelque chose de tangible, souvent facilement reconnaissable, même pour quelqu'un qui ignore le sens du signe. Pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s'inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, parties du corps. L'écriture hiéroglyphique fut employée pendant plus de 3000 ans. L'utilisation des hiéroglyphes gravés se limitait aux domaines où l'esthétique et/ou la valeur magique des mots avaient de l'importance : formules d'offrandes et fresques funéraires, textes religieux, inscriptions officielles.
L'écriture hiératique en est la forme cursive. Réservée aux documents administratifs et aux documents privés, elle avait pour support le papyrus, les ostraca (tessons de poterie ou de calcaire), le parchemin ou encore des tablettes de bois. Écriture hiératique, dans l'Égypte antique, l'écriture hiératique permettait aux scribes d'écrire rapidement en simplifiant les hiéroglyphes et était utilisée dans l'administration. L'écriture hiératique est en fait le deuxième niveau de simplification des hiéroglyphes, le premier étant les hiéroglyphes linéaires, qui sont des versions simplifiées des hiéroglyphes, mais qui gardent leur valeur représentative. Les caractères hiératiques, eux, ne représentent plus des objets, mais uniquement des signes arbitraires à la manière des lettres d'un alphabet.
■ -3100 ans : en Égypte - L'unité est faite de la Méditerranée. L'unification des Deux Terres. Narmer (également appelé Ménès) unifie la Haute et la Basse Égypte. Il donne ainsi naissance à la première dynastie des pharaons, la dynastie thinite. Durant cette période, l'écriture hiéroglyphique se développera. On découvrira bien plus tard une palette de schiste sur laquelle Ménès porte le pschent, la fameuse couronne symbolisant l'union des Deux Terres.
C'est à cette époque qu'apparaissent les premiers documents écrits et les palettes sculptées telles que celle de Narmer. Cette phase correspondrait à la Ière dynastie, qui aurait régné de -3100 à -2900 et aurait compté huit souverains. Aha et Djer, les descendants supposés de Narmer, longtemps présenté comme l'unificateur du pays - l'unité est en fait antérieure à son règne -, auraient conduit des expéditions contre les Libyens et les Nubiens et auraient entretenu des relations avec le Proche-Orient. La première dynastie égyptienne marque le début de près de trois millénaires d'institution pharaonique, bien que le terme pharaon, utilisé avant le Nouvel Empire soit en réalité anachronique.
Elle débute avec l'unification de l'Égypte, autrefois divisée en deux royaumes distincts, celui du Nord et celui du Sud et dure des alentours de -3150 (Grimal) à -2926 (Grimal) ou -2850 (Krauss) ou -2828 (von Beckerath) ou -2793 (Malek). On attribue au roi Narmer cette réunification, même s'il ne fait pas partie de la Ière dynastie, et est généralement classé dans la période prédynastique. La première dynastie ouvre la Période thinite, du nom Grec de la capitale des pharaons des deux premières dynasties, Thinis (Tjene en égyptien).
3. - 3000 Début de l'Âge de CUIVRE
■ -3000 : L'âge de cuivre, correspond dans un sens plus restrictif et dans une acception culturelle au chalcolithique des préhistoriens français. Il désigne souvent - abusivement - une période intermédiaire de la préhistoire, étape de transition entre les industries lithiques et osseuses caractéristiques du néolithique final et l'industrie métallurgique naissante qui les supplante ensuite à l'âge de bronze. En réalité, dans les cultures du chalcolithique, des minerais tels que l'or, l'argent et le cuivre sont exploités dans le cadre d'un artisanat secondaire, l'essentiel de la production demeurant en pierre et en os.
Le nom Chalcolithique a été forgé par les préhistoriens à partir des racines grecques khalkos (cuivre) et lithos (pierre). Ainsi, le chalcolithique désigne la "période où un outillage principalement en pierre peut être complété par des objets en cuivre", ce qui est caractéristique, en archéologie, de certaines cultures ayant existé à la fin du Néolithique ou au début de l'Âge de bronze (vers -2300 à -1800 en Europe occidentale). Cuivre, métal de couleur rougeâtre, il possède une haute conductivité thermique et électrique (à température ambiante, le seul métal pur ayant une meilleure conductivité électrique est l'argent). Le cuivre pourrait bien être le premier métal à avoir été utilisé, étant donné que des pièces datant de 8700 avant J.-C. ont été trouvées. Le cuivre est un des rares métaux qui existe à l'état natif. Ce fait d'ailleurs expliquant probablement qu'il fut le premier métal utilisé par les hommes.
■ -3000 : Civilisation cananéenne (La civilisation cananéenne a duré pendant environ 6000 ans. Elle était très avancée sur le plan administratif, artistique, et de la langue). Canaan, ancien nom de la Palestine, avant que celle-ci ne fût occupée par les Hébreux vers -1200 et territoire qui s'étendait de l'Égypte aux montagnes du Liban. Les habitants de Canaan, en majorité des Sémites installés dans le pays vers -3000 étaient organisés en petites communautés ayant chacune son propre souverain. De grandes cités ont malgré tout vu le jour dès le néolithique, la plus ancienne de toutes étant Jéricho.
Sémites, le mot sémite a été créé au XVIIIe siècle pour regrouper, non des races, mais des langues qui avaient une origine commune. Le mot vient du nom propre Sem (en hébreu "Nom, renommée, prospérité") désignant un des fils de Noé, duquel, selon la Bible, seraient issus plusieurs peuples (Hébreux, Arabes, Elamites, Araméens, Assyriens et Phéniciens) et dont les représentants modernes sont les Arabes, les Juifs, les Assyro-Chaldéens, les Syriaques...
■ -3000 : Un cataclysme est relaté par de nombreuses civilisations du bassin méditer-ranéen. Se pourrait-il que ce soit l'ouverture brutale du détroit de la Mer Noire ? Des civilisations disparaissent... Le mythe du déluge naît chez les Sumériens, repris par les Babyloniens : Dieu prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver un certain nombre d'animaux. Puis vient une pluie torrentielle pendant sept jours, puis le bateau débarque sur le mont Nishir. Utnapishtim lâche une colombe et, peu après, une hirondelle mais les oiseaux reviennent. Finalement il lâche un corbeau qui ne revient plus. Le Veda indien reprend le mythe, puis les Grecs et les chrétiens qui recopie cette légende dans la bible.
■ -3000 : La population mondiale atteint 14 millions
■ -2900 : à -2700 - en Égypte - Deuxième dynastie. Elle aurait compté neuf souverains. La IIe dynastie pharaonique s'étant de vers : -2850 (Krauss, Redford) ou -2828 (von Beckerath) ou -2793 (Malek) à : -2687 (Redford) ou -2740 (Krauss) ou -2682 (von Beckerath) ou -2663 (Dodson) ou -2647 (Malek). Elle est reportée sur les colonnes deux et trois du papyrus de Turin. Les noms, le nombre et l'ordre des Rois sont incertains car les sources se contredisent et nous manquons de documentation. Seuls les quatre premiers souverains et le dernier sont sûrs pour leurs noms et leurs ordres. Aucune tombe royale n'a été formellement identifiée. Cette dynastie marque un renforcement d'un pouvoir absolu qui repose sur une organisation centralisée et l'utilisation plus intensive de l'écriture.
■ -2660 à -2180 - en Égypte - ancien empire. L'Ancien Empire égyptien est considéré par beaucoup, et même par les égyptiens des périodes antiques plus tardives, comme l'âge d'or de la civilisation pharaonique. La centralisation amorcée sous les dynasties thinites, va permettre des développements artistiques et architecturaux, tandis que se sont regroupées autour du roi toutes les ressources du pays. L'Ancien empire couvre une période allant des environs de -2700 à -2200 avant l'ère chrétienne et est formé de quatre dynasties : IIIe dynastie (-2700 à -2620). IVe dynastie (-2620 à -2508). Ve dynastie (-2508 à -2350). VIe dynastie (-2350 à -2200).
C'est l'époque des premières pyramides. D'abord de la pyramide à degrés à Saqquarah sous le règne Djoser, puis des trois pyramides monumentales du plateau de Gizeh (celle de Khéops, Khéphren et Mykérinos). Il s'agit aussi d'une période d'expansion territoriale avec vers 2650 avant l'ère chrétienne la conquête du Sinaï par Djoser et vers -2300, la conquête de la Nubie par Pépi Ier. On considère cette période comme une période de fermeture sur l'extérieur mais qui n'empêchera pas les égyptiens de se développer d'eux-mêmes.
Les nobles et les notables sont enterrés dans des mastabas, et l'on y voit un art raffiné, sans toutefois égaler celui du Nouvel Empire égyptien. La capitale est à Memphis et le dieu impérial est Ptah, mais aussi le dieu soleil Rê, auquel les pharaons s'identifient lors de sa course quotidienne et son combat contre les forces destructrices de la nuit. Les rois sont enterrés surtout à Saqqarah et en Abydos, cité sainte d'Ounnéfer-Osiris. Des temples solaires, "les demeures des millions d'années", sont édifiés pour rendre hommage aux rois en adorant son Ka durant et après sa vie. Vers 2350 avant l'ère chrétienne, apparaissent les premières traces des textes des pyramides à Saqqarah sous le règne du roi Ounas. Cette période est marquée par la montée en puissance des nomarques et princes locaux par rapport au pouvoir central usé, entre autres, par le long règne de Pépi II. Commence alors une période de décadence qui mènera l'Égypte, après le règne de la mystérieuse pharaonne Nitokris, à la Ière période intermédiaire. L'invasion du Delta par un peuple asiatique marquera la fin de l'Ancien Empire.
Un mastaba est une construction funéraire rectangulaire utilisée dans l'Égypte antique pour enterrer les pharaons, les nobles et les notables. Nomarque, dans l'antiquité égyptienne, les nomarques étaient les fonctionnaires qui administraient les nomes (provinces) au nom du pharaon. Bien que les nomarques fussent normalement nommés par le pharaon, l'affaiblissement du pouvoir central conduisit souvent à la création de dynasties locales ; la fonction se transmettait alors héréditairement. Durant les "périodes intermédiaires" (périodes de troubles profonds) les nomarques devenaient de véritables petits roitelets qui allaient parfois jusqu'à utiliser les attributs du pharaon sur les décors de leurs sépultures. Les Nomes sont les divisions territoriales qui permettaient, dans l'antiquité, de découper l'Égypte en provinces. La première division territoriale était la limite qui séparait le nord du sud, la Haute et la Basse-Égypte. Les nomes, au nombre de trente-huit à quarante-deux (selon les époques) avaient leur capitale et leur propre emblème. Aux époques ptolémaïque et romaine, les nomes devinrent des régions administratives. Les nomes étaient administrés au nom de pharaon par des gouverneurs appelés les Nomarques.
■ -2660 : en Égypte - IIIe dynastie. Règnes des pharaons Djoser, Horus Sekhemkhet, Horus Sanakht, Horus Khaba, Neferka et Houni. Le personnage le plus marquant de cette époque est le vizir Imhotep, architecte du roi Djoser, à qui l'on doit la pyramide à degrés de Saqqarah. C'est à la fin de cette dynastie qu'est édifiée la pyramide de Meïdoum. La capitale de l'État pharaonique est alors établie à Memphis. La pierre remplace la brique et le modèle du tombeau-mastaba s'impose. La religion égyptienne ancienne se met alors en place, le panthéon est constitué et les rituels sont établis en même temps que s'impose la prépondérance du culte solaire de Rê honoré à Héliopolis.
■ -2600 : en Égypte - IVe dynastie. Elle correspond aux règnes de Snéfrou, Khéops, Djedefrê, Khéphren, Mykérinos et Chepseskaf. Durant cette époque, les pharaons organisent des expéditions en direction du Sinaï et de la Nubie. Après les premières expériences contemporaines de la IIIe dynastie, la IVe correspond à l'apogée du "temps des pyramides". S'élèvent en effet alors, après celle de Dashour, celles de Gizeh et d'Abou Roash, alors que les mastabas reçoivent de brillants décors funéraires. La IVe dynastie égyptienne faisant parti de l'Ancien Empire, est la dynastie qui a laissé les plus célèbres de tous les monuments : les pyramides de Gizeh, sans oublier le Sphinx.
■ -2600 à 650 - le Volumen, dont le nom est dérivé du verbe latin "volvere - rouler, dérouler", désigna la forme principale qu'a connue le livre dans l'Antiquité classique. Les Égyptiens, disposant de papyrus, une plante poussant dans le delta du Nil, développèrent l'ancêtre de nos livres actuels, le livre en rouleau. Cette forme s'est imposée tout au long des époques qu'elle a traversées. Pour constituer ce livre en rouleau, les tiges de papyrus étaient débitées en lamelles étroites, disposées perpendiculairement les unes sur les autres puis compressées, martelées et polies. Ensuite les feuilles obtenues étaient collées les unes aux autres pour former un rouleau dont la longueur pouvait atteindre entre 6 et 15 mètres sur 30 à 40 centimètres de hauteur.
Jusqu'au VIIe siècle de notre ère, l'Égypte fournira le bassin méditerranéen en matière première sous forme de rouleau vierge. Le volumen est une bande de matière support d'une écriture –le plus souvent à base de papyrus– qui s'enroule naturellement. La longueur d'un rouleau peut être de quelques mètres tandis que sa largeur/hauteur est de 30 à 40 centimètres. Si l'écriture est verticale, le lecteur tient la partie du rouleau qui correspond au début du texte dans la main gauche, la fin dans la main droite. Si l'écriture est horizontale, le début est dans le rouleau supérieur, la fin dans le rouleau inférieur. La source quasi unique de roseau produisant le papyrus étant la vallée du Nil, elle s'est tarie pour l'Europe à l'invasion des Arabes au VIIIe siècle, après une trentaine de siècles d'usage du volumen.
papyrus du Nil
■ -2600 : en Grèce - Début de la civilisation Minoenne en Crète. La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C. Les premiers témoignages de la présence humaine en Crète remontent au VIe millénaire av. J.-C. L'île ne paraît pas avoir été habitée avant le néolithique. On retrouve principalement des traces d'une présence humaine dans les grottes de l'île. Des niveaux stratigraphiques d'occupation humaine existent cependant à Cnossos et à Phaistos. L'usage des métaux y apparaît plus tard que sur le continent, vers 2500 av. J.-C. La civilisation minoenne s'est développée en Crète pendant l'âge de bronze, avant l'arrivée de la culture de la Grèce classique.
Les Minoens furent principalement un peuple commerçant qui s'engagea dans le commerce d'outre-mer. Beaucoup d'historiens et d'archéologues croient que les Minoens étaient très impliqués dans le commerce de l'étain qui était très important lors de l'âge de bronze (l'étain étant utilisé pour la production de bronze). Le déclin de la civilisation minoenne semble correspondre à celui de l'utilisation des outils en bronze. L'absence de déchiffrement de l'écriture minoenne, le linéaire A, restreint considérablement la connaissance que nous avons de cette brillante civilisation.
■ -2500 : L'âge de bronze désigne une période de la préhistoire ou de la protohistoire européenne caractérisée par l'usage de la métallurgie du bronze. L'invention d'un "âge de bronze" est due au chercheur danois C.J. Thomsen qui eut en 1816 l'intuition de l'emploi successif par l'humanité de la pierre, du bronze et du fer, alors qu'il devait classer les antiquités nationales. Aujourd'hui, il est admis que cette période succède à l'âge de cuivre et précède l'âge de fer. Par convention, il est admis que l'âge de bronze s'étend de -2500 à -1000. Toutefois, comme pour les autres périodes de la préhistoire, les limites chronologiques de l'âge de bronze varient considérablement selon l'aire culturelle et selon l'aire géographique considérées.
Ainsi, dans le sud de la France, l'âge de bronze débute il y a 4000 ans, lorsque les communautés paysannes intègrent un mouvement d'unification européenne, et dure jusque vers -800, alors que des bouleversements sociaux venus de l'Est amènent la montée en puissance d'une aristocratie guerrière. La production d'outils et d'autres objets à l'aide de bronze permet aux archéologues d'individualiser les groupes humains d'alors, à côté du reste de la culture matérielle (essentiellement constituée par les céramiques).
La production en bronze permet également d'établir des chronologies et des délimitations de populations, à défaut d'autres indices. La Protohistoire s'insère entre la Préhistoire et l'Histoire. C'est la période pendant laquelle une civilisation ne possède pas encore d'écriture mais apparaît déjà dans les écrits d'autres civilisations. Par exemple, en Europe, les Celtes et les Germains sont ainsi considérés comme protohistoriques dès lors que les auteurs grecs et romains parlent d'eux. Les limites entre la Protohistoire, la Préhistoire et l'Histoire sont alors assez facile à différencier: l'Histoire est le fait d'écrire ; lorsque un peuple n'écrit pas mais que l'on parle de lui, c'est la Protohistoire...
Le bronze est le nom générique des alliages de cuivre et d'étain. Leurs caractéristiques principales sont une bonne résistance à l'usure et à la corrosion et une bonne conductivité électrique. On les utilise souvent comme matériau de frottement en face de l'acier. Ces alliages ont été pour la première fois utilisés pendant l'Âge de bronze pour fabriquer des outils, des armes, des instruments de musique et des armures plus robustes et résistants que leurs prédécesseurs en cuivre ou en pierre. Pendant l'âge de bronze, de l'arsenic était souvent ajouté au bronze (principalement sous forme d'impuretés) ce qui en augmentait la dureté.
■ - 2500 : Domestication du cheval en Asie centrale
■ - 2500 : Entre 2500 et 1800 av. J.-C., une civilisation s'est développée dans la vallée de l'Indus (aujourd'hui dans l'ouest de l'Inde et au Pakistan). Les vestiges des cités de Mohenjo-Daro et Harappa ont révélés que cette civilisation maîtrisait de nombreuses techniques : maisons à étages, réseaux d'égouts, systèmes d'irrigation, connaissance de l'écriture et du calcul. La civilisation de la vallée de l'Indus (-5000 - -1900), était une civilisation de l'Antiquité dont l'aire géographique s'étendait principalement le long du fleuve Sarasvati, rivière assèchée aux alentours de -2200, qui se situait entre le Pakistan, le Pendjab, le Rajasthan, et le Sind c'est-à-dire dans la zone de l'Indus actuel. Bien que probable, l'influence qu'elle a pu avoir sur la culture hindoue contemporaine n'est pas clairement établie.
■ -2480 en Égypte - Ve dynastie. Elle correspond aux règnes des pharaons Ouserkaf, Sahouré, Neferirkaré, Shepseskaré, Menkaouhor, Isei-Djedkaré et Ounas. Cette période voit les pharaons tenir à distance les Libyens et établir des contacts, sur la côte de la future Phénicie, avec le port de Byblos avec lequel l'Égypte ancienne entretiendra des relations commerciales régulières. Le culte du dieu Osiris se développe à Abydos.
La pyramide d'Abousir, le temple solaire d'Abu Gourab, 'le scribe accroupi' du Louvre et le cheikh-el-Beled datent de cette période. La Ve dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2513 à -2374 (Redford) ou -2500 à -2350 (Krauss) ou -2494 à -2345 (Shaw) ou -2479 à -2322 (von Beckerath) ou -2471 à -2355 (Dodson) ou -2465 à -2323 (Allen) ou -2454 à -2311 (Malek). Cette dynastie va abandonner les pyramides monumentales pour des pyramides de dimension plus modestes, car le pays n'a plus besoin de grands projets pour l'unifier.
Le plus connus des souverains de cette dynastie est Ounas, en raison des Textes des pyramides que Gaston Maspero a trouvé dans son monument et qui donne une idée des croyances des anciens Égyptiens sous l'Ancien Empire. Sous cette dynastie un nouvel emplacement est choisi pour la nécropole royale à Abousir au nord de Saqqarah. Cinq pharaons parmi neuf s'y firent édifier leur sépulture avec celles des reines, et plus au nord édifièrent au moins deux temples solaires à Abou Ghorab (Ouserkaf et Niouserré).
Une légende fait référence à une prophétie qui aurait été annoncée par un vieux mage à Khéops, selon laquelle le dieu Ré en personne choisirait une prêtresse d'Héliopolis afin de mettre au monde les princes qui règneront à la suite de la IVe dynastie. Ouserkaf est le premier souverain de la Ve dynastie (Ancien Empire). Il succéda à Chepseskaf et précéda Sahourê. Ouserkaf est surtout connu pour avoir édifié pour la première fois un temple solaire à Abousir, site situé au nord de Saqqarah inaugurant ainsi une série de sanctuaires dédié au dieu Rê que l'on croit conçus sur le modèle du grand temple du dieu à Héliopolis sur ce site qui sera choisi par ses successeurs comme nécropole royale.
Byblos, la ville était située sur un promontoire à 37 km au nord de ce qui est aujourd'hui Beyrouth. Pour les cananéens Byblos avait été créée par le dieu El lui-même, et les fouilles ont révélé des fondations datant du VIIème millénaire. Ancien port phénicien, c'est l'une des plus anciennes villes du monde : elle est habitée de manière continue depuis plus de 7000 ans.
Des traces du premier village de pêcheurs du Néolithique dateraient de 7000 avant J.-C. Dès le IVe millénaire av. J.-C., Byblos est un port actif qui envoie les bois du Liban vers l'Égypte et inversement, distribue le papyrus égyptien vers le reste de la Méditerranée. C'est également un important site religieux où l'on vénère Osiris et Isis. C'est de la ville de Byblos que provient le nom Bible : très vite, les Grecs appellent le papyrus byblos, en raison de sa provenance. En dérive ensuite le mot biblion, "livre", auquel les traducteurs grecs de la Bible hébraïque recourent pour rendre le mot hébreu sepher, employé par exemple dans les expressions "livre de l'Alliance" ou "livre de la Loi" – d'où la "Bible" moderne.
Phénicie, le territoire de la Phénicie correspond au Liban auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. D'origine cananéenne, les Phéniciens étaient un peuple antique d'habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cité-états en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 avant Jésus-Christ de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage (en 814 avant Jésus-Christ).
Rivaux des Mycéniens pour la navigation en méditerranée à l'époque archaïque, les anciens s'accordèrent cependant à dire qu'ils furent les meilleurs navigateurs de l'antiquité. Le phénicien est une langue sémitique aujourd'hui disparue. Elle est apparue en Phénicie puis s'est répandue dans le monde méditerranéen, notamment à Carthage. Elle a constitué le substrat de plusieurs langues issues de l'arabe. Le phénicien s'écrivait au moyen de l'alphabet phénicien, qui a évolué pour donner notamment les alphabets grec et araméen.
Abydos est une ancienne ville sainte d'Égypte vouée au culte du dieu Osiris, et située à 70 km au nord-ouest de Thèbes. Aujourd'hui sur le territoire de l'antique Abydos s'élève l'actuelle ville de Madfounek. Les prêtres d'Abydos prétendaient posséder une relique de toute première importance : la tête du dieu Osiris. On y a découvert les tables d'Abydos qui mentionnent deux séries de noms de pharaons allant jusqu'à la XVIIIe dynastie. Des temples y furent érigés en l'honneur de ce dieu de la résurrection ; Sésostris III y entreprit la construction d'édifices et de temples funéraires, qui seront poursuivis, entre autres, par Séthi Ier et son fils Ramsès II.
Osiris est le nom grec d'un dieu de la mythologie égyptienne. C'est le dieu des morts et le garant de la survie du défunt dans le monde souterrain. Son symbole est le pilier Djed, ses attributs sont la barbe postiche, la crosse Heka, le flagellum Nekhekh et la couronne Atef. Dans les textes des Pyramides, le roi défunt est identifié à Osiris. Au Moyen Empire, l'immortalité n'est plus le privilège du souverain : chaque défunt pouvait accéder à la vie éternelle, devenant lui-même pareil à Osiris.
■ -2330 : en Égypte - VIe dynastie. Règnes de Téti, Ouserkaré, Pépi Ier, Merenrê et Pépi II. Les pharaons s'efforcent de soumettre la basse Nubie. L'autonomie qu'ils laissent aux nomarques, c'est-à-dire aux pouvoirs locaux, ne peut qu'affaiblir à terme leur pouvoir. La VIe dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2374 à -2197 (Redford) ou -2345 à -2181 (Shaw) ou -2323 à -2150 (Allen) ou -2322 à -2191 (von Beckerath) ou -2318 à -2180 (Krauss & Franke) ou -2311 à -2140 (Malek). Elle est la dernière de l'Ancien Empire.
La toute puissance du Roi sans être remise en cause, est perçue différemment. Il faut sans doute y voir également un changement dans les aspirations religieuses, ainsi que dans l'organisation de l'état. Cette période va être marquée par le règne très long de Pépi II (on lui prête la bagatelle de 96 années d'exercice du pouvoir, ce qui paraît sans doute exagéré). C'est à cette époque que l'on assiste à un morcellement du pouvoir central au profit des Nomarques, tendance déjà amorcée à la Ve dynastie égyptienne. La charge se transmet de père en fils formant ainsi de véritable dynasties locales sans pour autant usurper le pouvoir royal. Les prérogatives royales sont peu à peu "empruntées" par ces Nomarques, comme en attestent les tombes des nécropoles d'Assouan et également la pratique de la momification.
■ -2300 : Sargon d'Akkad unifie les cités-États de Mésopotamie, et forme un premier empire. Sargon d'Akkad dit aussi Sargon l'Ancien, fondateur de l'empire d'Akkad. Il règne de 2334 à 2279 av. J.-C. Son nom, Sharru-kin, signifie "le roi (est) stable/fidèle", plutôt que "Roi légitime" comme on a tendance à le considérer. L'empire d'Akkad (ou empire akkadien) est un grand État fondé par Sargon d'Akkad (2334–2279 av. J.-C.) qui domina la Mésopotamie de la fin du XXIVe au début du XXIIe siècle. Akkad, les akkadiens sont un très ancien peuple de basse-Mésopotamie qui se fixa au nord de Sumer sur les rives de l'Euphrate. Leur premier roi fut Sargon d'Akkad, succédé par Sargon Ier (vers -2350) qui conquit toute la Mésopotamie, Elam, une partie de la Syrie et de l'Asie Mineure créant ainsi le premier grand empire sémitique de l'histoire. Akkad devint la cité la plus puissante et la plus prospère de la région, mais pour peu de temps car environ 200 ans plus tard, il semble qu'une invasion d'un peuple originaire du Zagros, les Guti, provoqua la chute du royaume. L'akkadien, s'est malgré tout maintenu près du sumérien en tant que langue écrite, notariée, et religieuse.
■ -2300 : Stèle de Naram-Sin, roi d'Akkad: première évocation d'un paysage. Cette stèle de victoire d'époque d'Akkad a été apportée de la ville de Sippar à Suse en butin de guerre. Naram-Sin ("aîné de Sîn") est roi d'Akkad de 2254 à 2218 av. J.-C. Sîn, Nanna ou Sîn sont les noms les plus courants du dieu mésopotamien de la Lune. Il s'agit d'une des plus importantes divinités des panthéons du Proche-orient ancien.
■ -2205 à -1767 - Chine - dynastie Xia. Dynastie Xia, selon l'historiographie traditionnelle chinoise, la dynastie Xia a été la première de l'histoire de la Chine. Elle aurait régné de -2205 à -1767. On peut toutefois avoir quelques doutes sur cette tradition, car la première mention des Xia se trouve dans le Shujing ("Livre des Documents"), ouvrage qui date du début du Ier millénaire av. J.-C. selon la plupart des spécialistes, et qui est donc très postérieur au règne supposé des Xia. Le document en question s'appelle le "Serment de Tang". C'est le discours que Tang, le fondateur de la Dynastie Shang, aurait prononcé devant ses troupes pour les encourager à se battre contre le dernier souverain des Xia.
Tang expliquait pourquoi ce roi devait être renversé. Ce document a été rédigé par des annalistes de la dynastie Zhou, qui a remplacé celle des Shang vers -1046. Il s'agit sûrement d'une oeuvre de propagande: les Zhou expliquaient qu'ils avaient renversé les Shang pour la même raison que les Shang avaient renversé les Xia. Ils disaient avoir été eux-mêmes d'anciens vassaux des Xia. L'un de leurs ancêtres avait dû se réfugier chez les Barbares parce qu'un mauvais souverain des Xia avait supprimé sa charge. Plus grave, dans aucune des sources écrites antérieures au Shujing, on ne trouve de mention des Xia. Il s'agit des inscriptions sur bronze et des inscriptions sur os et écaille de tortues, qui remontent à la fin du IIe millénaire av. J.-C. et ont été rédigées par les Shang. Elles forment un corpus pourtant immense. On remarque aussi que Yu le Grand, le fondateur de la dynastie Xia, est présenté par les textes chinois comme un souverain de l'âge de bronze, puisqu'il aurait fondu des chaudrons en bronze, or l'âge de bronze ne commence en Chine qu'après -1700.
■ -2180 : en Égypte - VIIe et VIIIe dynasties. Début de la première période intermé-diaire. Autrefois immense et rayonnant, le royaume est morcelé par des guerres de pouvoir entre nomarques. C'est le début de ce que l'on nommera plus tard la Première période intermédiaire. Elle s'achèvera avec le règne de Montouhotep II qui parviendra à réunifier les Terres et à conquérir la Nubie et la Syrie. Il mourra vers 1982 av. J.-C. et reposera pendant des millénaires dans le grand temple de Deir el-Bahari.
VIIe dynastie égyptienne, selon Manéthon, la VIIe dynastie pharaonique voit soixante-dix rois gouverner l'Égypte en soixante-dix jours. Il ne faut pas y voir une réalité historique, mais plutôt le reflet d'une période trouble, connue sous le nom de Première période intermédiaire, dont la postérité n'a gardé que très peu de traces. Durant la VIe dynastie le contrôle du Roi est de plus en plus amoindri et certaines institutions : villes de pyramides, temples régionaux, obtiennent un statut d'immunité, les exemptant d'impôts. Les nomarques s'érigent en potentats locaux, s'attribuant des titres au détriment du Roi qui est obligé de composer avec eux et va perdre son pouvoir.
La VIIIe dynastie des pharaons d'Égypte antique se situe au commencement de la première période intermédiaire. Elle surgit des luttes de succession dynastique à la mort de Nitokris. La liste royale du papyrus de Turin mentionne dix sept noms, d'autres documents vingt-cinq. Elle couvre la période de vers -2181 ou -2165 à vers -2160 ou -2150 ou -2140 ou -2130. La liste des Rois de la VIIIe dynastie est donc très incertaine. Les Souverains ne peuvent rétablir l'ordre, car ils exercent leur pouvoir le plus souvent de manière éphémère. Ils règnent à Memphis, peut-être en même temps que ceux de la VIIe dynastie, exerçant semble-t-il un pouvoir limité, tandis qu'abydos fonctionne comme centre administratif de la Haute-Égypte. Les Rois essaient tout de même de perpétuer les traditions de l'ancien Empire. Ils doivent composer avec de puissantes familles, comme celle de Coptos, du Vizir Chemay (ou Shemay), gouverneur de Haute-Égypte qui épouse Neber la fille du Roi Néferkaouhor.
La Première période intermédiaire (environ de 2180/2150/2140 à 2022 avant J.-C.) est cette partie de l'histoire de l'Égypte antique se situant entre l'Ancien Empire et le Moyen Empire. On lui attribue généralement les Dynasties VII à X. Cette période est caractérisée par l'effacement de l'importance du roi sur la scène politique au profit des nomarques, chefs de provinces (nomes), originalement désignés par le souverain, mais devenus héréditaires avec le temps. Ce gain de pouvoir de ces élites locales se serait surtout fait sous le long règne du roi Pépi II, dont la vieillesse l'empêchait de contrôler le pays adéquatement. Vint ensuite le règne de son fils Mérenrê II, qui dura à peine un an, vite remplacé par la femme de celui-ci, la reine Nitokris.
Ce règne d'une femme a sûrement porté un coup à la crédibilité du divin roi, permettant aux dynasties solidement implantées dans les nomes de diriger personnellement leurs régions. Le Moyen Empire est une période de l'histoire antique de l'Égypte qui suit la Ière période intermédiaire et précède la IIe période intermédiaire. Le Moyen Empire couvre une période allant des environs de -2033 à -1786 et est formé de deux dynasties : XIe dynastie (-2106 à -1963) Ce n'est que sous Montouhotep II, vers -2033, lorsque le pays est réunifié, qu'on considère que la première période intermédiaire prend fin et, par voie de conséquence, que débute le Moyen Empire. XIIe dynastie (-1963 à -1786). C'est une période prospère. La capitale principale est souvent Thèbes (puis à Itshtaouy), d'où sont originaires les rois, dont Montouhotep II, qui réunifia le pays. Le dieu impérial de l'époque est Montou, le faucon belliqueux adoré à Erment et à Thèbes, mais aussi Amon. La première construction thébaine à lieu sur la rive ouest de Thèbes, avec le temple funéraire de Montouhotep II qui bâtit son temple funéraire dans le cirque rocheux de Deir el-Bahari.
■ -2140 à -2040 - en Égypte - IXe et Xe dynasties, installées à Hérakléopolis en Moyenne Égypte. Ces périodes troublées et mal connues voient une évolution religieuse marquée par le succès grandissant du culte d'Osiris. Les derniers souverains héracléopolitains, Ouakharé et Merikaré, sont contemporains de la XIe dynastie thébaine (de la ville de Thèbes). La IXe dynastie égyptienne des pharaons d'Égypte antique se situe pendant une époque appelée première période intermédiaire, une période d'instabilité politique dans le pays. Les IXe et Xe dynasties sont souvent fusionnées. La IXe dynastie couvrirait la période -2160/-2140 à -2040. Il est très difficile d'attribuer les Rois avec précision à une dynastie ou à une autre. Elles ont comme capitale Héracléopolis (ou Hérakléopolis) au Sud du Fayoum, qui est la capitale du 20ème Nome de Haute-Égypte.
La IXe dynastie est fondée par Khéty Ier ; outre ce dernier la dynastie comprend six autres Rois relativement connus, dont un Néferkarê VII, mentionné par le Nomarque Ankhtyfy. La dynastie semble s'étendre sur plusieurs générations à en juger d'après les généalogies des Hauts Dignitaires, mais son pouvoir ne s'étend pas sur toute l'Égypte. Elle sera sans cesse en lute, ainsi que la Xe dynastie contre les Princes et Rois Thébains de la XIe dynastie. La Xe dynastie pharaonique est la dernière dynastie de l'époque que l'on nomme la première période intermédiaire, période d'instabilité politique dans le pays. Les IXe et Xe dynastie égyptiennes sont souvent fusionnées. La Xe dynastie couvrirait la période de vers : -2100 ou -2090 à -2040 ou -2022 ou -2017. Il est très difficile d'attribuer un ordre chronologique aux rois avec précision sur une dynastie ou sur une autre, encore moins de les dater. Ils sont ignorés dans les tables d'Abydos et de Saqqarah. Ces dynasties ont comme capitale Héracléopolis (ou Hérakléopolis) au Sud du Fayoum, qui est la capitale du 20ème Nome de Haute-Égypte.
■ -2105 Babylone, cité principale de Sumer et d'Orient. Babylone, ancienne ville de Mésopotamie fondée au IIIème millénaire sur l'Euphrate par les Akkadiens, même si ce n'est que vers -1750 qu'elle prend une réelle importance sous le règne d'Hammourabi. Centre de la civilisation assyro-babylonienne, elle fut la ville la plus peuplée et la plus riche du monde ancien avant de voir ensuite s'installer de nombreux envahisseurs successifs: Hittites, Kassites, Elamites, Assyriens.
Détruite puis reconstruite par les Chaldéens, il faudra attendre le règne de Nabuchodonosor II vers -650 pour qu'elle retrouve de sa splendeur passée. La religion babylonienne est l'héritage des anciennes traditions sumériennes et Akkadiennes mais une divinité propre à Babylone va peu à peu dominer: "Marduk". Aujourd'hui, Babylone serait située au sud de l'Iraq. Marduk ou Mardouk, il est le dieu de la ville de Babylone, où il siégeait dans son temple "au pinacle surélevé" (Esagil), auquel était adjoint la ziggourat Etemenanki, passée à la postérité comme la Tour de babel. en Sa parèdre était Zarpanîtu, ou Sapanîtu. Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d'Ea et de la déesse Damkina.
Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, il acquiert toute son importance sous le règne de Nabuchodonosor (XIIe siècle av. J.-C.). Une ziggourat, ou ziggurat, est un édifice religieux mésopotamien en forme de pyramide à étages, dont le sommet pouvait servir à l'observation des astres, et comportait un sanctuaire. Ces grands temples urbains de Babylonie furent érigés dans la plupart des grandes villes, depuis Sippar au nord, siège du sanctuaire du dieu du soleil, Shamash, jusqu'à Ur au sud, où résidait le dieu de la lune, Sîn, sans oublier Uruk et son temple dédié à la déesse Ishtar. Le plus ambitieux fut sans doute celui de Babylone dédié au dieu Mardouk.
Tour de Babel, le mythe de la tour de Babel a probablement pour origine un édifice qui a réellement existé. Il s'agirait d'Etemenanki ("la maison-fondement du ciel et de la terre"), une ziggourat dédiée au dieu Mardouk à Babylone. Édifiée par la première dynastie babylonnienne (-1894 à -1595 av. J.-C.), elle devait mesurer 90m. de hauteur. Cependant sa forme n'était pas circulaire. Les fouilles archéologiques du site de Babylone ont prouvé que cette ziggourat avait une base rectangulaire commune à la majorité de ces ziggourats. Cependant on peut se poser la question : "Pourquoi est-elle représentée comme une tour ?" La réponse la plus plausible reste celle de la confusion des peintres de l'époque : en effet, se trouve non loin du site une mosquée de forme très originale qui n'est ni plus ni moins celle que l'on peut admirer dans la majorité des représentations de la "tour" de Babylone. Cependant cette mosquée date du XVIIIe siècle, donc elle n'a vraisemblablement aucun lien avec Babylone.
4. - 2000 Antiquité
■ -2000 : On nomme Antiquité la première période de l'Histoire, c'est-à-dire la période qui suit la Préhistoire. Pour une civilisation donnée, l'antiquité commence avec l'écriture, alors que les civilisations ne connaissant pas l'écriture mais étant contemporaines des civilisations antiques sont dites, quant à elles, "protohistoriques". En Europe, l'Antiquité commence avec la civilisation minoenne, en Crète entre -2000 et -1400. Cette dernière, connue pour ses palais, inventa l'écriture linéaire A d'où dériva le linéaire B. Cette dernière forme d'écriture est la première attestée sur le continent : l'écriture grecque en dérive.
La lettre grecque alpha d'où dérive le A latin vient probablement de la représentation d'une tête de bétail qui, répétée rapidement de gauche à droite, s'inclina vers la droite jusqu'à prendre sa forme actuelle. La fin de l'Antiquité - dont les civilisations de référence pour l'Europe sont la Grèce antique et la Rome antique - est traditionnellement fixée à la chute de l'Empire romain d'Occident, en 476. La période des invasions barbares est donc à la charnière de l'Antiquité et de la période suivante : le Moyen Âge. Antiquité, en histoire européenne, l'Antiquité désigne la période des civilisations de l'écriture autour de la Méditerranée, après la Préhistoire, avant le Moyen Âge.
La majorité des historiens estiment que l'Antiquité commence au IVe millénaire av. J.-C. (-3500, -3000) avec l'invention de l'écriture, et voit sa fin durant les grandes migrations eurasiennes autour du Ve siècle (300 à 600). La date symbolique est relative à une civilisation ou une nation, la déposition du dernier empereur romain d'Occident en 476 est un repère conventionnel pour l'Europe occidentale, mais d'autres bornes peuvent être significatives de la fin du monde antique.
■ -1990 : en Égypte - XIIe dynastie. Règnes d'Amenhemat Ier, Sésostris Ier, Amenhemat II, Sésostris II, Sésostris III, Amenhemat III et Amenhemat IV. Au cours des deux siècles de la XIIe dynastie, l'Égypte conquiert la Nubie jusqu'à la deuxième cataracte, au contact du royaume de Koush, renoue des relations avec Byblos et pousse des expéditions en Palestine et en Libye. Les nomarques perdent leur autonomie au profit de la centralisation monarchique. L'oasis du Fayoum est mise en valeur et le sanctuaire osirien d'Abydos attire des foules de pèlerins.
XIIe dynastie égyptienne, les Rois de la XIIe dynastie règnent de -1991 à -1786/-1785/-1783 (Redford, Grimal, Arnold). Cette dynastie marque le retour à une période de puissance et d'équilibre qui va culminer avec les règnes de Sésostris III et d'Amenemhat III. Les campagnes militaires et les expéditions minières à l'extérieur des frontières renforcent l'emprise de l'Égypte. Cette période de presque deux siècles est marquée par le développement du Fayoum, une prospérité économique retrouvée et l'émergence d'un courant artistique qui donnera naissance à une période dite classique. Cette dynastie est originaire de Thèbes.
Le royaume de Koush est l'appellation que les égyptiens antiques donnèrent au royaume qui s'établit au sud de leur pays dès l'Ancien Empire égyptien. Ce royaume eut une longévité peu commune et trouve ses origines dans les cultures néolithiques qui se développèrent dans le couloir nilotique du Soudan actuel et de la Nubie égyptienne. On a longtemps considéré cette culture à l'aune de la civilisation égyptienne et de ce fait peu d'études eurent lieu à son sujet, la reléguant alors soit au stade d'une principauté dépendante du royaume des Pharaons ou encore à celui d'un avatar de cette civilisation, ne lui reconnaissant donc aucune spécificité voire une valeur relative.
Depuis les années 1950, et notamment la campagne de sauvetage des monuments nubiens menacés par la mise en eau de la région comprise entre la première et la seconde cataracte suite à l'édification du Haut barrage d'Assouan, un regain d'intérêt des égyptologues pour cette région nous permet aujourd'hui d'affirmer que ce royaume tant à ses débuts au troisième millénaire avant notre ère que jusqu'aux conquêtes chrétiennes du IVe siècle était une culture et une civilisation indépendante et qui réussit la synthèse des différents apports culturels de ses voisins, y compris ceux de l'Égypte, dont il représentera l'ultime évolution aux alentours de l'ère chrétienne alors que Rome dominait l'ensemble des cultures de l'antiquité.
■ -1900 : Un séisme détruit les villes de Sodome et Gomorrhe sur les bords de la mer morte. Sodome et Gomorrhe, villes de la Palestine près de la mer morte; célébre par son opulence et pour les moeurs dissolues de ses habitants, elle fut selon la bible détruite par les feux du ciel. Cette destruction suit le grand déluge évoqué dans la bible.
■ -1900 : en Grèce - Apparition des premiers palais en Crète ; période paléopalatiale (jusqu'en -1 600). La Crète atteint une position prééminente en mer Méditerranée.
■ -1900 : Naissance d'une civilisation Assyrienne, spécialisée dans le commerce grâce à la mise en place de comptoirs et de banques dans tout le bassin méditerranéen. L'Assyrie est un ancien empire du nord de la Mésopotamie, dont la capitale fut d'abord la ville d'Assur, puis en 879, Kalkhu, et en 745, Ninive, sur le Tigre. L'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendent sur quatre pays actuels : Syrie, Turquie, Iran et Irak. L'origine des assyriens est inconnue mais dès le XXVe siècle ils formaient déjà un peuple distinct même s'ils subissaient l'influence des suméro-akkadiens.
Assur domina épisodiquement l'Orient d'environ -2300 jusqu'en -600, mais c'est entre -721 et -705 sous le règne de Sargon II que l'Assyrie connait le faîte de sa puissance en élaborant un véritable empire d'une superficie sans précédent dans l'histoire du proche-orient incluant Mésopotamie, Anatolie, Syrie, bassin méditerranéen, Égypte et Iran occidental. Elle va pourtant s'éteindre rapidement puisque presque un siècle plus tard, en -610, vaincue par l'alliance des Mèdes et des babyloniens l'Assyrie laisse la place à l'empire néo-babylonien.
Actuellement il s'agit du territoire de l'Iraq. Assur est une ancienne ville, capitale de l'Assyrie jusqu'en -879, située sur la rive droite du Tigre. Ses ruines se trouvent actuellement à Qalaat Shergat. En 2003, l'UNESCO a inscit Assur au patrimoine mondial de l'humanité. Le site fut occupé dès la période Obeid. Assur fit partie de l'empire d'Akkad avant de former un petit état à la fin du IIIe millénaire av. J.-C.. Le commerce avec l'Anatolie enrichie la ville vers 2000 av. J.-C. Elle perdit son rang de capitale en 879 av. J.-C. au profit de Kalkhu. La ville fut détruite en 614 av. J.-C. par les Mèdes puis fut réoccupée sous les Parthes.
■ -1850 : Abraham fonde la religion monothéisme. Abraham est un personnage de la Torah, de l'Ancien Testament et du Coran. Il est considéré comme le père du monothéisme. Selon la Genèse, le premier livre de la Bible, "Il avait quatre-vingt-dix-neuf ans quand le Seigneur lui apparut et lui dit: "C'est moi le Dieu Puissant. Marche en ma présence et sois intègre. Je veux te faire don de mon alliance entre toi et moi, je te ferai proliférer à l'extrême" (Genèse 17). Dieu est désigné par la Bible sous le nom de Yahvé (YHWH en écriture hébraïque), que l'on peut traduire par "Celui qui suis" ou plus simplement par "Je suis celui qui es". Yahvé engage Abraham à quitter sa contrée et à partir vers la terre de Canaan, ainsi nommée d'après Cham, l'un des fils de Noé. Abraham part donc avec son peuple, qu'on dénomme les Hébreux, d'un mot qui signifie "ceux qui passent".
Après une longue errance, la petite troupe s'établit enfin sur la terre de Canaan, qui n'est autre que l'actuelle Palestine (au sens géographique et non politique). Abraham, qui désespère d'avoir un fils de son épouse Sara, en obtient un de sa servante Agar. Il est appelé Ismaël. Mais près d'un quart de siècle après le départ d'Ur, Dieu annonce à Abraham que Sara aura de lui un fils, Isaac, et qu'il sera le père d'une multitude de nations !
À la naissance du fils tant attendu, Ismaël et sa mère doivent s'enfuir dans le désert égyptien pour échapper à la haine de Sara. Jacob, fils d'Isaac, prend le nom d'Israël (fort comme Dieu) après avoir combattu toute une nuit contre un homme qui se révèle être un ange. Ses douze fils vont former les douze tribus d'Israël. Abraham est considéré comme le fondateur de la nation hébraïque.
Canaan
Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) se réclament de lui. Tandis que les Hébreux se considèrent comme de la descendance d'Isaac, les Arabes revendiquent Ismaël pour ancêtre. Le judaïsme est la plus ancienne des religions du Livre ("Livre" se dit en grec "Biblos") ou "abrahamiques", et la moins importante en nombre de fidèles, principalement du fait de nombreux massacres, conversions forcées et assimilations survenus au cours de l'histoire de ses membres.
Il est né selon la tradition au sein d'un clan d'Hébreux, les Israélites, descendants d'Abraham, Isaac et Jacob, renommé Israël. Ce nom deviendra plus tard celui de leur terre. Lorsqu'ils en seront déportés, d'abord par le roi de Babylone, Nabuchodonosor II, puis par l'empereur de Rome, Titus, ils n'auront de cesse d'y revenir un jour, et affirment qu'un descendant du Roi David les délivrera de l'exil et les y ramènera. Ils se basent sur la Torah (Loi), qui débute par la création du monde et se termine avec la mort de Moïse, le prophète auquel la Loi fut donnée sur le Mont Sinaï par un Être Suprême, YHWH, qui au vu de l'ineffabilité de Son Nom, est nommé Elohim (en Français, Dieu).
La Torah est à l'origine du concept du 'Dieu Un, Unique, omniscient, omnipotent, juste, charitable, miséricordieux et transcendant, qui a créé le monde, et continue de S'impliquer dans sa destinée' auquel croient les chrétiens et les musulmans et auquel font référence les philosophes (à l'exception peut-être de Plotin qui y arrive par son cheminement propre). Recueil d'histoires, d'éthique et de prescriptions, la Torah sert de base au mode de vie juif et à la pratique du Judaïsme. Le courant majoritaire du judaïsme est le judaïsme rabbinique. Il considère, outre la Torah, comme saints les livres des Prophètes et quelques autres Écrits, dont certains furent rédigés après l'exil de Babylone. Il a par ailleurs élaboré sur base d'une Loi orale parallèle et satellite de la Loi écrite, la Mishna puis le Talmud, à caractère législatif.
■ -1800 : Installation des Ligures en Europe occidentale. Ligures, ancien peuple d'Europe, établi sur la portion de côte méditerranéenne comprise entre le delta du Rhône et La Spezia, actuellement en Italie. Alliés des Carthaginois durant la deuxième guerre punique, ils furent plusieurs fois vaincus par les Romains aux IIIe et IIe siècle av. J.-C., mais ne furent définitivement soumis que sous Auguste.
■ -1800 à -1600 - Domination de Babylone (Mésopotamie)
■ -1800 : Apparition des Vedas. Les Vedas (en sanskrit : connaissance), sont un ensemble de textes de la religion indo-aryenne constituant les shruti à l'origine du védisme, religion mère de l'hindouisme. Les hindous pensent que les Vedas existent depuis la création du monde et les considèrent comme la "connaissance révélée". La partie la plus ancienne, le Rig-Veda, daterait de 1800 à 1500 av. J.-C. (mais la transmission orale serait bien plus ancienne). La compilation de ces textes est attribuée au sage Vyasa. Les parties les plus récentes des Vedas dateraient de 500 av. J.-C. Les Vedas constituent sans doute le corpus de connaissance le plus ancien que l'on connaisse et sont la base de littérature indienne.
Ils traitent d'astrologie, d'astronomie, de rituel, et comment ceux-ci se relient à la vie spirituelle de l'humanité. Ils ont été écrit dans un langage nommé par abus de langage, "sanskrit védique", qui a ensuite évolué vers le Sanskrit. Le Védisme est la plus vieille religion de l'Inde, apparue dans le Nord-Ouest du pays avec l'arrivée des Aryens, il y a plus de 3 000 ans. L'âme et la morale de l'Hindou sont imprégnées de ses théories fondamentales. Les Veda sont les sources fondamentales du védisme. Il reste très peu d'informations sur l'hindouisme primitif.
Les documents connus les plus anciens sont les Veda, qui sont généralement censés avoir été codifiés sous leur forme actuelle des siècles avant les premières versions écrites, puis transmis avec exactitude par la tradition orale. Les textes les plus anciens sont composés dans une forme antique du sanskrit, une langue indo-européenne, et comporte des similitudes avec les textes du Zoroastrisme. En fait, le sanskrit des Veda et l'avestan, la langue du Zoroastrisme, sont considérés comme des langues quasiment identiques.
L'âge des Veda et l'origine de leurs auteurs sont des sujets controversés. Une théorie professe qu'ils proviennent des premières sociétés d'Asie du sud, un espace qui aurait été peuplé pour la première fois vers le VIIe millénaire av. J.-C.. La théorie alternative, dite théorie de l'invasion aryenne, soutient qu'elles sont dérivées d'idées importées par des migrants du IIe millénaire av. J.-C.. Les Aryens sont un ancien peuple qui vivait autrefois en Asie centrale, de langue indo-européenne. Sans doute vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C., ils se sont scindés en (au moins) deux branches, qualifiées d'indo-aryenne et d'iranienne. L'hindouisme est la plus vieille des principales religions du monde.
Le mot hindouisme a été introduit au début de l'ère chrétienne, désignant les pratiques brahmaniques des populations vivant sur les bords du fleuve Indus, puis, par extension, au pays tout entier. L'hindouisme provient du brahmanisme, issu lui-même du védisme. On y trouve les notions fondamentales : de renaissances successives, samsara, associées au poids des actes accomplis dans les existences antérieures, karma, l'identité du soi individuel Atman à l'absolu ou Soi universel ou Esprit Universel, Brahman.
Dans l'hindouisme, trois divinités sont associées à l'univers : Brahma, associé à la création, Vishnu, associé à la conservation, Shiva, associé à la destruction. Le sanskrit est une langue indo-européenne, de la famille indo-iranienne, autrefois parlée dans le sous-continent indien. Elle est encore pratiquée par certaines familles de brahmanes et certaines sectes hindouistes. Il faut considérer le sanskrit, non comme la langue d'un peuple, mais comme une langue de culture qui a toujours été l'apanage d'une élite sociale. C'est notamment celle des textes religieux hindous et, à ce titre, elle continue d'être utilisée, à la manière du latin aux siècles passés en Occident, comme langue cultuelle, et véhiculaire. C'est d'ailleurs l'une des langues officielles de l'Inde.
Le sanskrit est une langue hautement flexionnelle et très archaïsante, dont l'étude est fondamentale dans le cadre de la linguistique comparée. Brahmanisme, la religion brahmanique correspond à la deuxième des trois phases historiques qu'on distingue habituellement dans le développement de la spiritualité indienne. Elle se situe après le védisme (env. 1500-900 av. J.C.). Le terme "brahmanique" est dérivé de "brahmane", tout comme celui de "christianisme" est dérivé de "chrétien", c'est-à-dire à celui qui professe la foi en Jésus Christ.
Toutefois, le parallèle ne présente pas le même degré d'équivalence. En effet, est brahmane celui qui dispose du brahman (mot neutre), c'est-à-dire d'une formule qui possède à la fois un pouvoir religieux et un caractère magique, d'une formule qui agrandit, valorise et amplifie. Ainsi le terme "brahmane" n'indique pas le fidèle qui vénère le dieu Brahmâ - tardive personnification védique - mais plutôt celui qui appartient à la caste des prêtres. De plus le brahmanisme est un terme dont se servent certains indianistes pour distinguer différents aspects de l'hindouisme.
Le terme brahmanisme est aussi utilisé : dans un sens historique, le védisme désignant la culture védique proprement dite, le brahmanisme se référant au système rituel formalisé qui en est issu ; dans un sens doctrinal, le brahmanisme constituant l'un des multiples courants de l'hindouisme, parmi lesquels il en existe beaucoup d'autres comme par exemple le shivaïsme ou le tantrisme. Le Brahman est le Soi suprême de l'Hindouisme. C'est l'âme cosmique présente en toute chose, l'Absolu éternel surplombant toutes les dualités, opposé, bien qu'étant intimement lié, aux âmes individuelles qui se réincarnent à cause de l'illusion.
Il ne peut se définir qu'en énonçant ce qu'Il n'est pas (neti-neti, en sanskrit : ni ceci, ni ceci ). Brahman (au mieux) est décrit comme la réalité infinie, omniprésente, omnipotente, incorporelle, transcendante et immanente qui est la base divine de toute l'existence. Il est grammaticalement neutre, mais peut être exceptionnellement traité comme masculin. Il est vérité infinie, conscience infinie et bonheur infini. Dans les Vedas, Brahman existe depuis toujours et existera à jamais. Il est en toute chose mais transcende toute chose, il est la source divine de toute Vie. C'est l'Absolu divin : tous les dieux de la religion hindoue ne sont que des facettes, des incarnations de Brahman. Brahmâ est le dieu créateur de l'hindouisme, le premier membre de la Trimurti, la trinité des déités hindoues majeures (toutes écloses d'un oeuf), les autres membres étant Vishnou et Shiva. Sarasvatî est sa shakti, son énergie, son épouse.
Sa monture vâhana est un hamsa, une oie ou un cygne. Sa couleur est le rouge. Il n'est pas mentionné dans les Veda, ni dans les Brâhmana, mais il est cependant très présent dans le Mahâbhârata, le Râmâyana et les Purâna. Brahmâ intervient seulement de façon occasionnelle dans les affaires des dieux, et encore plus rarement dans celles des mortels. Il est considéré comme le père de Dharma et Atri. Brahmâ vit à Brahmapura, une cité située sur le mont Meru. Sa vie dure cent de ses années, chacune d'elle valant 2 160 millions d'années des mortels. Brahmâ est un agent du Brahman, le « Soi Suprême » de l'hindouisme. Ce dieu est un deus otiosus : bien qu'étant le créateur de toutes choses, il n'y a qu'un seul temple lui étant totalement dédié, à Pushkar au Rajasthan.
■ -1780 à -1560 - en Égypte - Deuxième Période intermédiaire. La Deuxième période intermédiaire est une période d'instabilité dans l'histoire de l'Égypte antique qui se situe entre le Moyen Empire et le Nouvel Empire. Bien que la tradition véhiculée par Manéthon en fasse une coupure nette avec le Moyen Empire en raison de l'invasion de la Basse-Égypte par les Hyksôs, les études tendent à montrer qu'il n'en est rien. En effet, le passage entre la reine-pharaon Néférousébek (dernier souverain de la XIIe dynastie) et Sékhemrê-Khoutaoui (le premier pharaon de la XIIIe) semble se faire sans heurt. De plus, jusqu'au roi Ougaf, les pharaons de cette dynastie semblent régner sur l'ensemble du territoire (Delta et Nubie compris). Ce n'est que progressivement, avec l'affaiblissement du pouvoir central, que les pharaons perdront du terrain.
C'est sous le règne de Néferhotep Ier, qu'apparaît dans le Delta, la XIVe dynastie qui se créé dans le sixième nome de Basse-Égypte et dont la capitale est Xoïs. Peu de temps après, une autre dynastie prendra naissance à Avaris, à l'est du Delta. Cette dynastie, la XVe, est formée par les Hyksos (qui signifie "chefs des pays étrangers") dont on ignore l'origine exacte mais qui devaient être, soit un peuple du moyen orient, soit une coalition des peuples qui avaient immigré dans le Delta depuis le Moyen Empire. Les pharaons de la XIIIe dynastie gouvernent sur le reste du pays jusqu'à Dédoumésiou Ier. À cette époque, le souverain Hyksos Salitis s'empare d'une grande partie du pays, grâce notamment à leur avance technologique en matière d'armement que représente la cavalerie, la charrie, les cuirasses ou encore, les cimeterres.
Néferhotep
■ -1780 à -1660 - en Égypte - XIIIe et XIVe dynasties caractérisées par une succession confuse de souverains et par un retour de la capitale à Memphis. Le pays est alors victime des envahisseurs Hyksôs venus de Palestine qui s'installent dans le Delta oriental et y établissent leur capitale Avaris. La XIIIe dynastie est la première de la IIe période intermédiaire. Elle couvrirait la période de vers -1801 ou -1786 (Redford) ou -1766 (Ryholt) ou -1759 (Franke) à v.-1650 ou -1634 (-1750 Altemüller).
Les Rois parvenus au pouvoir, souvent par voie d'usurpation, n'arrivent que rarement à régner sur tout le pays, leur autorité étant contestée par d'autres usurpateurs locaux. C'est évidemment le principe même de succession qui est en cause. Sous la XIIIe dynastie on distingue deux lignées de Rois, qui ont résidé respectivement à Thèbes et à Ithet-Taoui aux environs de Licht, capitale administrative. XIVe dynastie égyptienne, deux royaumes se formèrent sous Sobekhotep IV (1734-1725 de la XIIIe dynastie égyptienne) à la suite d'une révolte dans le Delta.
Ces deux monarchies parallèles formèrent ensemble la XIVe dynastie contemporaine donc de la XIIIe dynastie. Le premier de ces royaumes indépendants se créa à Xoïs, dans la partie nord-ouest du Delta. On ne sait pratiquement rien de ses souverains qui sont peut-être d'origine Cananéenne. Le deuxième royaume, situé dans la partie nord-est du Delta, fut fondé par Néhési, "Le Noi, le Nubien", vers -1705 à Avaris (Hout-Ouaret “Le château du terrain en pente”). Cette cité est un port fluvial à forte densité asiatique, voué au commerce avec Byblos. Les Hyksôs formaient autrefois un groupe pluriethnique vivant dans l'Asie de l'ouest, et qui arriva à l'est du delta du Nil au cours de la seconde période intermédiaire. Ils chassèrent les dirigeants de la XIIIe dynastie, qui siégaient à Memphis, et fondèrent la XVe et la XVIe dynastie d'Égypte (entre -1674 et -1548), régnant sur la Basse et la Moyenne Égypte durant plus d'un siècle. Avaris est le site de l'ancienne capitale des Hyksôs qui régnèrent sur l'Égypte à la fin de la seconde période intermédiaire (XVe dynastie). La cité a été retrouvée à Tell el-Dab'a dans le Delta oriental.
Les Hyksos
■ -1767 à -1122 - Chine - dynastie des Shang. Dynastie Shang, suivant la dynastie Xia et précédant la dynastie Zhou, la dynastie Shang, de -1767 à -1122 selon la chronologie traditionnelle, ou de -1570 à -1045 selon la sinologie moderne, ce qui correspond à l'Âge de bronze en Chine marque une transition entre l'histoire légendaire et les faits archéologiques. C'est en effet la première dynastie qui ait laissé des témoignages écrits (Sinogramme) et dont l'existence soit par conséquent prouvée. Ces témoignages ne proviennent toutefois que de ses derniers souverains, à partir de Wu Ding. Les sinogrammes, ou caractères chinois, sont les caractères de l'écriture logographique chinoise. Contrairement à une idée reçue courante en Occident, les sinogrammes ne sont pas tous des idéogrammes, encore moins des hiéroglyphes ou des dessins.
■ -1760 : Le code de Hammourabi (fondateur du premier empire babylonien) le plus ancien code de loi connu (Peu de monuments nous sont parvenus de l'époque d'Hammourabi, qui représente pourtant un sommet dans la civilisation de l'Asie occidentale. A bien des égards, le plus remarquable est le code d'Hammourabi (musée du Louvre), bloc de diorite noire gravé, en forme de stèle, arrondi au sommet, et d'une hauteur totale de 2,25 m, qui fut découvert en 1901 à Suse par l'équipe de J. de Morgan.).
Le Code d'Hammurabi est l'une des plus anciennes lois écrites trouvées. Elle fut réalisée sur l'initiative du roi de Babylone, Hammurabi, vers 1730 avant Jésus Christ. Ce texte ne répond pas à l'acception légaliste du droit (Code civil français), mais correspond plutôt au droit jurisprudentiel (Common law) : il recense, sous une forme impersonnelle, les décisions de justice du roi. Le Code d'Hammurabi fut gravé dans un bloc de basalte et fut placé dans le temple de Sippar, plusieurs autres exemplaires furent également placés à travers tout le royaume. Le but de cela était d'homogénéiser le royaume d'Hammurabi. De cette manière, il pouvait garder plus facilement le contrôle de son royaume en faisant en sorte que toutes les parties aient une culture commune.
Durant les différentes invasions de Babylone, le Code fut déplacé vers 1200 avant Jésus-Christ dans la ville de Suse, en Iran. C'est dans cette ville qu'il fut découvert par l'expédition dirigée par Jacques de Morgan, en décembre 1901. Le père Jean-Vincent Scheil traduisit l'intégralité du Code, de retour à Paris, en France. Depuis, le Code est exposé au Musée du Louvre, à Paris. Une copie est également exposée au musée archéologique de Téhéran. Hammourabi fut le sixième roi de Babylone, il règne de 1792 avant Jésus-Christ, jusqu'à sa mort, vers 1750 avant Jésus-Christ. Son règne est l'un des plus long de l'antiquité du Proche-Orient. Il a achevé la conquête de Sumer et d'Akkad, à supprimer la dernière dynastie sumérienne des Isin. Il a été le premier roi de l'Empire babylonien et a été le premier à assurer l'hégémonie de Babylone sur la mésopotamie.
■ -1680 à -1200 - Règne de Labarnas Ier, roi des Hittites (fin vers -1650 ?). Ancien empire Hittite : Labarnas Ier fonde un royaume en Anatolie centrale (jusqu'à la plaine de Konya avec un débouché sur le Taurus) avec Kussar (non identifiée) pour capitale. Les Hittites sont un peuple rattaché aux Indo-européens, ils envahirent l'Asie Mineure et soumirent le peuple autochtone, les Hattis, au XXVIe siècle av. J.-C.. Ils empruntèrent, à ces derniers différents dieux, mythes et rites. De ce mélange naquit une civilisation florissante, qui perdurera jusqu'au VIIIe siècle av. J.-C.. Outre sa grande puissance militaire, la civilisation hittite, semble avoir été très marquée par une grande tolérance, aussi bien religieuse, que sociale. De nouvelles migrations indo-européennes, comme celle des Phrygiens, puis la montée en puissance de l'Assyrie, sonnèrent néanmoins le glas de cet empire.
■ -1660 à -1560 - en Égypte - XVe, XVIe et XVIIe dynasties. Occupant l'Égypte depuis quelques années, les Hyksos fondent la XVe dynastie. Ils s'emparent de la ville de Memphis sans toutefois exercer leur autorité sur le sud du pays, régi par une dynastie thébaine. Les Hyksos seront finalement chassés par Ahmosis, dernier roi thébain de la XVIIe dynastie. Il réunifiera le pays avant de fonder la dynastie suivante.
Des souverains Hyksôs gouvernent le nord du pays et recherchent l'alliance des souverains nubiens de Koush alors qu'une dynastie indépendante se reconstitue autour de Thèbes. La XVe dynastie égyptienne de l'Égypte antique fut la première dirigée par les Hyksôs, qui contrôlaient le nord du pays. Selon Manéthon six rois auraient régnés. Elle est reportée sur la colonne neuf du papyrus de Turin. Elle couvre la période -1663 à -1550, ou -1650 à -1530, ou encore -1630 à -1524 selon les historiens.
L'afflux continu de main-d'oeuvre asiatique, particulièrement sous Amenemhat III, bouleverse les équilibres démographiques dans le nord du pays. Ce sont des étrangers, les Hyksôs "heqa khâsout, chefs des pays étrangers", population d'origine asiatique implantée dans le Delta depuis plusieurs générations, qui mettent à profit l'arrivée de nouveaux migrants en provenance du Proche-Orient pour étendre leur influence et s'emparer progressivement du nord de l'Égypte.
Les souverains Hyksôs au contact de la civilisation égyptienne, beaucoup plus avancé que la leur, adoptent le protocole et les titres de la cour royale. Dans le gouvernement de l'Égypte, ils conservent l'organisation administrative existante. Pour se faire, ils utilisent un personnel de fonctionnaires égyptiens. Ces derniers, momentanément soumis aux étrangers gardent quand même intact leur orgueil national et leur profond attachement à leurs Dieux.
La XVIe dynastie égyptienne d'Égypte antique est une dynastie mineure (ou parallele) de l'Égypte, sur laquelle nous avons peu d'informations. Cette dynastie s'étend de vers -1650 ou -1620 à -1540. Sous le nom de XVIe dynastie on désigne : Les Chefferies asiatiques qui sont vassales des Rois Hyksos et qui se partagent des territoires, en dehors de l'Est du Delta contrôlé directement par les Rois de la XVe dynastie et aussi les petits royaumes en Moyenne Égypte que tiennent des Égyptiens collaborateurs des Hyksos.
Cette dynastie est parallèle aux XVe dynastie et XVIIe dynastie. Des Rois Kouch (Soudan) régnant en Basse Nubie profitent de cette confusion et annexent des provinces de Haute-Égypte. Ils installent leur capitale à Bouhen, et règnent d'Eléphantine à la Deuxième Cataracte. XVIIe dynastie égyptienne, cette dynastie succède pratiquement à la XIIIe dynastie égyptienne d'où elle semble issue d'une branche locale. Elle ne contrôle que la Haute-Égypte. Elle est reportée sur la colonne treize du papyrus de Turin.
■ -1650 en Grèce - Installation des Achéens, début de la civilisation mycénienne. Les Achéens sont l'un des premiers peuples indo-européens à avoir envahi la Grèce, au IIe millénaire av. J.-C., chassant les premiers habitants, les Pélasges grâce à leur suprématie militaire (usage de l'épée au lieu du poignard, usage du bronze). La civilisation mycénienne est une civilisation préhellénique de l'Helladique récent (fin de l'Âge de bronze). Elle tire son nom de la ville de Mycènes, située dans le Péloponnèse. Mycènes était une très ancienne cité grecque située sur une colline au nord-est de la plaine d'Argos, dans le Péloponnèse. Mycènes était une très ancienne cité grecque située sur une colline au nord-est de la plaine d'Argos, dans le Péloponnèse.
■ -1625 : Formidable explosion de l'île de Théra (Santorin) en mer Egée. Raz de marée, nuages de cendres qui, poussés vers l'est par le vent, atteignent les côtes de l'Asie Mineure. Cette catastrophe est peut être à l'origine du mythe de l'Atlantide. Théra, Santorin ou Thira est un petit archipel d'îles volcaniques situé dans la mer Égée à 75 km au sud-est de la Grèce continentale, Santorin est aussi connue sous le nom de son île principale, Théra. La date exacte de l'éruption volcanique fournit un point de référence pour étalonner l'entière chronologie du IIe millénaire av. J.-C. dans le monde Egéen car l'on retrouve ses répercussions à travers toute la région.
Après une série de tremblement de terre précurseurs assez puissants pour effrayer la population et l'inciter à évacuer l'île (les archéologues ne retrouvèrent aucun corps et presque aucun objet de valeur), l'éruption provoqua un important raz-de-marée qui dévasta la côte nord de la Crète distante de 70 km et qui détruisit certainement une grande partie de la flotte minoenne. La physionomie de l'île fut profondément modifiée suite à l'effondrement d'une partie de ses falaises et les retombées de cendres volcaniques ensevelirent Akrotiri, stérilisant le sol de l'île pour de nombreuses années et provoquant la fin de la société qui s'était développée sur Santorin.
Marinatos et de nombreux savants à sa suite virent dans le cataclysme survenu à Santorin, l'événement ayant inspiré Platon pour sa parabole sur la disparition de l'Atlantide. Marinatos suggéra également que l'éruption volcanique et ses conséquences fussent la cause de la disparition de la civilisation minoenne en Crète, ce qui est partiellement remis en question par le fait qu'un certain nombre de sites minoens qui se situaient sur le Sud de la Crète furent épargnés par le raz de marée. Un épais nuage s'est installé sur l'hémisphère nord, plus précisément en Amérique du Nord, ce qui causa un refroidissement climatique sans équivalent depuis. Cet événement força les habitants des lieux à émigrer vers le sud pour échapper au climat glaciaire.
■ -1600 : en Grèce - Période néopalatiale (jusqu'en -1400). Suite à des catastrophes naturelles, vraisemblablement séismes et raz-de-marée liés à l'explosion du Santorin, la construction de sites plus grands est relancée à l'image de Cnossos. Cnossos ou Knossos fut la capitale de la Crète lors de la période minoenne. La cité abritait le palais de Minos, le plus important des palais minoens et sans doute le plus connu des sites crétois depuis sa découverte en 1878. Cnossos est aujourd'hui le plus grand site minoen qui peut être visité. Son aspect et sa taille en font un endroit remarquable et incontournable des civilisations de l'Europe archaïque.
Palais Knossos reconstruction ou reconstitution
■ -1600 : En Angleterre, construction de Stonehenge. Stonehenge est un site archéologique situé à 13 km de Salisbury (comté du Wiltshire, Angleterre), remontant au Néolithique pour son premier état, et sur lequel se trouve une construction mégalithique circulaire. Son premier état est une simple levée de terre circulaire de 98 mètres de diamètre, à l'intérieur de laquelle se trouvaient plusieurs dizaines de sépultures, datant de -1900 environ. Dans un deuxième état, édifié entre -1700 et -1550, on trouve un monument consistant en un double cercle concentrique de 76 pierres dressées. Enfin, le troisième état, celui qui subsiste actuellement, consiste en un cercle de 30 m. diamètre. Celui-ci est constitué de 30 pierres dressées dans la première moitié du XVe siècle av. J.-C.. Ces pierres font jusqu'à 5 m. de haut et pèsent jusqu'à 50 tonnes.
■ -1552 : à -1070 - en Égypte - nouvel empire. Le Nouvel Empire est la période la plus prospère de toute l'histoire égyptienne. C'est une période de raffinement et d'évolutions qui s'étale sur un peu plus de cinq siècles. L'initiateur est Iâh-mosis (né de la lune), premier roi de cette époque. Chasseur des Hyksôs (Indo-européens), il va mettre en place les fondations du Nouvel Empire en compagnie de sa mère Iâh-Hotep (la lune est en sagesse) et de son épouse Ahmès-Néfertari (La belle entre les belles). Le Nouvel Empire couvre une période allant des environs de environ 1500 à 1000 avant notre ère et est formé de trois dynasties : XVIIIe dynastie (1552 à 1292 avant notre ère) ; XIXe dynastie (1292 à 1186 avant notre ère) ; XXe dynastie (1186 à 1069 avant notre ère)
■ -1552 : en Égypte - Avènement de la XVIIIe dynastie. La XVIIIe dynastie égyptienne est souvent assimilée à l'apogée de la civilisation égyptienne antique. Elle vient clore une longue période intermédiaire (la seconde) et ouvre le Nouvel Empire avec l'expulsion des Hyksôs, peuplade asiatique qui occupait le pays jusqu'à Abydos et dont la capitale était Avaris. Ahmosis, issu d'une famille thébaine, entreprit de marcher contre les Hyksôs afin de réunir les Deux Terres, comme ses prédécesseurs Sequenenré et Kamosis l'avaient tenté avant lui. Son expédition fut couronnée de succès et, après la prise d'Avaris, les fuyards furent poursuivis jusque dans leur citadelle de Sherouhen, en Palestine.
Ces événements sont documentés par l'autobiographie qu'un compagnon d'armes du roi, Ahmosis fils d'Abana, fit graver sur les parois de sa tombe à El Kab. On retrouva également dans la tombe de la mère du roi, la reine Iâhhetep, des armes de parade, dons du roi à sa mère et signe des temps. À dater de cette victoire, la politique des pharaons de la XVIIIe dynastie fut d'étendre la domination de la Double Couronne au-delà des limites du pays.
■ -1552 : à -1527 - en Égypte - Règne d'Ahmosis. Fin de la domination Hyksôs. Ahmosis (ou Ahmès Ier, Iâhmes Ier ou encore Ahmosis Ier, Amosis Ier), dont le nom signifie "Né de Iâh", un dieu lunaire, fut le fondateur de la XVIIIe dynastie, inaugurant ainsi la brillante période appelée Nouvel Empire. Il fut roi à Thèbes de -1550/1549 à -1540, puis, après l'expulsion des Hyksôs, maître du Double Pays jusqu'à sa mort en -1525/1524. Il était le fils d'Ahhotep, "épouse royale et soeur de roi, fille de roi et mère du Prince (ity)". Son lien avec Kamosé, son prédécesseur, n'est pas établi avec certitude, mais la majorité des historiens considèrent qu'il s'agit de son frère. Il serait par conséquent le fils de Séqénenrê Taâ II. Il eut comme "Grande épouse royale" sa soeur Ahmès-Néfertary, qui fut la première reine à assumer la fonction sacerdotale d'"Épouse du dieu". Des deux fils qu'on lui connaît, le cadet, frère et époux de Mérytamon, lui succèdera sous le nom d'Amenhotep Ier.
■ -1527 à -1506 - en Égypte - Règne d'Aménophis Ier. Expansion égyptienne en Canaan et vers l'Euphrate. Aménophis Ier monte sur le trône du Nouvel Empire égyptien. Il règnera quelques années en compagnie de sa mère, Ahmès-Nefertari, épouse d'Ahmosis. Son influence et son autorité s'étendront par la suite en Nubie et en Syrie. Lorsqu'il parviendra à assurer une paix durable, il ajoutera un édifice au temple de Karnak et restaurera quelques monuments. Afin de préserver sa sépulture des pilleurs, il préférera ne pas être inhumé dans son temple funéraire.
Amenophis Ier (ou Amen-hotep, "Amon est en paix" ou "Paix d'Amon") fut le second souverain de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire), fils d'Ahmosis (Ahmosé) et de la reine Ahmès-Néfertary. Amon est l'une des principales divinités du panthéon égyptien. Son nom Imen, "le Caché" ou "l'Inconnaissable", traduit l'impossibilité de connaître sa "vraie" forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Il est Imen achâ renou, "Amon aux noms multiples". Les Textes des Pyramides le mentionnent parmi les divinités protectrices du roi défunt et, au Moyen Empire, il prend une place prépondérante dans la région de Thèbes, où il finit par supplanter Montou.
Amenophis Ier
Les théologiens thébains lui assignent une nouvelle parèdre, Mout, et un fils, le dieu lunaire Khonsou, avec lesquels il forme la triade thébaine. À partir de la XIe dynastie, il s'impose comme dieu dynastique, et l'avènement des Amenemhat ("Imen est en tête") de la XIIe dynastie fera de lui le roi des dieux, "seigneur des trônes du Double Pays". Pendant la XVIIIe dynastie, Amon devient la divinité nationale par excellence, l'unificateur de l'Égypte qui a permis la victoire d'Ahmosis sur les envahisseurs Hyksôs. Il est alors associé à Rê, dieu Soleil d'Héliopolis, et devient le dieu cosmique Amon-Rê, "l'éternel, le seigneur de Karnak, créateur de ce qui existe, maître de tout, établi durablement en toutes choses".
Le temple Karnak situé près de Thèbes, la capitale religieuse, est le plus grand et le plus riche centre religieux d'Égypte. Son nom égyptien est Ipet Sout, traduit généralement par "Celle qui recense les Places". Karnak est le nom arabe d'un village égyptien proche de l'antique cité de Thèbes. Il est situé à 3 km au nord du temple de Louxor, près des rives du Nil. Il est connu pour abriter le plus important centre religieux de l'Égypte antique, le temple de Karnak. Les visiteurs, notamment les touristes étrangers, ne font souvent pas la distinction entre Karnak et Louxor.
■ -1506 à -1494 - en Égypte - Règne de Thoutmosis Ier. Expansion vers l'Orient. Victoire sur le Mitanni. Conquête de la Nubie. Apparition du char de combat, construction du temple d'Amon-Rê à Karnak. Thoutmosis Ier (mort vers -1492) est le troisième pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne. Il monta sur le trône d'Égypte vers 1504 av. J.-C. au décès d'Aménophis Ier et régna jusqu'à sa mort. Amon-Rê est le dieu le plus important de la mythologie égyptienne. Malgré son nom, sa véritable forme est celle d'Amon. Il prend les titres d'Amon-Rê lorsqu'il est dans toute sa gloire. Son lieu de culte principal est dans la ville antique d'Ouaset, ou Louxor (Thèbes) mais surtout à Karnak, le temple le plus riche du pays. Son nom dépassa vite la ville et le pays l'adora. Amon le caché apparaît comme un dieu souverain. Certaines légendes racontent que par sa semence, il fertilisa le cosmos. Il avait la peau bleue car sa chair était constituée de lapis-lazuli, pierre magique par excellence. Sous la VIe dynastie, il fut associé à Rê, dieu solaire d'Héliopolis.
■ -1500 : Domestication du bétail et des chèvres en Afrique.
■ -1500 : Installation de civilisation protoceltes en Gaule. Entre -1800 et -1600, se forme en Allemagne du Sud un peuplement protoceltique, et son rameau "gaélique" commence à envahir la Grande-Bretagne (la langue des Gaëls (ou Goïdels) est celle qui est encore parlée en Irlande). Vers -1500, en Allemagne du Sud et de l'Ouest, ainsi que dans la Gaule du Nord-Est, apparaît la civilisation protoceltique du bronze moyen. Entre -1500 et -1200, les Proto-Celtes essaiment vers le centre et le sud-ouest de la Gaule... Les Gaëls sont un peuple celte qui envahit les îles britanniques et s'établit surtout au Pays de Galles et en Irlande. Les langues gaéliques forment une famille de langues celtiques, distincte du groupe des langues brittoniques. Elles comprennent : l'irlandais (ainsi que le vieil irlandais); l'écossais ; le mannois.
■ -1500 : Écriture chinoise. Après les écritures sumérienne et égyptienne, l'écriture chinoise est la troisième écriture importante à avoir découpé les messages en mots. Mais elle n'a pas évolué comme les deux autres, car, à la différence de tous les systèmes d'écriture, qui sont parvenus, à des degrés divers, à exprimer la pensée par la transcription du langage oral, l'écriture chinoise note une langue conçue en vue de l'expression écrite exclusivement, et appelée pour cette raison "langue graphique".
■ -1500 : Construction du palais de Cnossos en Crète. Cnossos ou Knossos fut la capitale de la Crète lors de la période minoenne. La cité abritait le palais de Minos, le plus important des palais minoens et sans doute le plus connu des sites crétois depuis sa découverte en 1878. Le palais de Cnossos, l'âge de Bronze en Crète est divisé en trois périodes : le Bronze ancien dit Minoen ancien ou Pré-palatial. (-2700) Ensuite le Bronze moyen dit Minoen moyen ou Proto-palatial. (-2000) Et enfin le Bronze récent dit Minoen récent ou Néo-palatial. (-1700)
Le palais de Cnossos découvert par Sir Arthur Evans (1851-1941) en 1905 est le dernier des palais qui date du Minoen récent et qui fut détruit en –1375 ce qui mit fin à l'existence du système palatial en Crète suite à l'invasion des Mycéniens dans l'île. Les palais sont les symboles de la grande influence de la Crète sur la méditerranée, on retrouve ainsi des vases fabriqués à Cnossos et des fragments de linéaire A en Syrie, en Égypte, à Cythère, à Rhodes, dans les Cyclades et sur toutes les routes maritimes égéennes. La Crète disposait d'une flotte importante qui servait aussi bien pour le commerce que pour la protection de l'île et c'est pour cela que les palais ne sont pas fortifiés. Ce palais est le signe de la grande floraison palatiale de Cnossos, ville dont l'influence politico-culturelle dominait toute l'île.
Palais de Cnossos
■ -1500 : en Égypte - Vallée des Rois et vallée des Reines, tombeaux royaux. La vallée des Rois est une région d'Égypte située sur la rive occidentale du Nil à la hauteur de Thèbes (aujourd'hui la ville moderne de Louxor). La vallée est formée d'une faille dans la chaîne libyque qui débouche sur la vallée du Nil. Elle est connue pour abriter les tombes (hypogées) de nombreux pharaons du Nouvel Empire. La plus ancienne tombe connue sur le site est celle de Thoutmosis Ier et, à partir de Thoutmosis III, à l'exception d'Akhénaton, tous les pharaons des XVIIIe, XIXe et XXe dynasties y seront enterrés (approximativement de 1539 à 1075 avant l'ère chrétienne). La dernière tombe connue étant celle de Ramsès XI. La vallée des Rois abrite également les tombeaux de certaines épouses et enfants de pharaons, ainsi que celles de nobles dont les pharaons ont voulu récompenser la valeur.
■ -1493 à -1490 - en Égypte - Règne de Thoutmosis II. Thoutmosis II (mort en -1479) a été le quatrième Pharaon de la XVIIIe dynastie d'Égypte (période du Nouvel Empire), de -1492 à -1479.
■ -1490 à -1468 - en Égypte - Règne de la reine Hatshepsout. Régente au nom de Thoutmosis III, elle exerce en fait un pouvoir sans limites jusqu'à sa mort. Construction du temple de Deir-el-Bahari. Expédition vers le pays de Pount - sans doute les côtes d'Erythrée. Les tombes des souverains sont aménagées dans la Vallée des Rois, dans la montagne thébaine. Hatshepsout prend le pouvoir. Épouse de son demi-frère Thoutmosis II, Hatshepsout assure la régence de l'Égypte. Son époux mourra prématurément, laissant le trône à son gendre, Thoutmosis III. Considérant le nouveau souverain comme trop jeune, la reine s'arrogera les pouvoirs et se fera proclamer pharaon. Elle règnera sur une terre prospère et influente et édifiera le vaste temple funéraire de Deir el-Bahari. Hatchepsout est la fille de Thoutmôsis Ier et de la Grande épouse royale Ahmès (fille d'Amenhotep Ier et de la reine Ahmès-Néfertary). Son demi-frère, Thoutmôsis II, qu'elle avait épousé pour assurer la légitimité de ce dernier, monte sur le trône après le décès de son père ; mais, sans doute d'une santé fragile, il disparaît jeune. Manéthon l'appelle Amessis ou Amensis.
■ -1490 à -1436 - en Égypte - Règne de Thoutmosis III, fils d'Hatshepsout et de Thoutmosis II. À l'issue de dix-sept campagnes victorieuses, il impose son protectorat à la Palestine, la Syrie et la Phénicie. Thoutmosis III prend le pouvoir des Deux Terres. Thoutmosis III monte sur le trône. Sa belle-mère Hatshepsout, qui exerçait déjà son autorité sur le pays, usurpe le pouvoir. Lorsqu'elle mourra, Thoutmosis III anéantira toute trace artistique de son règne et se lancera dans une conquête militaire remarquable. Il s'emparera de la Syrie et de la Palestine avant de dominer la Nubie. Des siècles plus tard, sa tombe sera mise au jour à Deir el-Bahari et ses constructions au temple de Karnak perdureront. Thoutmosis III est le cinquième pharaon de la XVIIIe dynastie. Il régna pendant 53 ans, de -1478 à -1426, d'abord en corégence avec la veuve de son père, Hatchepsout, puis seul à partir de la 22ème année de son règne.
La tombe de Thoutmosis III est la plus spectaculaire
■ -1450 à -1200 - en Grèce - Période postpalatiale : La culture minoenne décline rapidement. Chute de Cnossos. Les Mycéniens envahissent la Crète.
■ -1436 à -1412 en Égypte - Règne d'Aménophis II. Aménophis II est pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il est le fils de son prédécesseur, Thoutmosis III et de la reine Hatasou.
■ -1412 à -1402 - en Égypte - Règne de Thoutmosis IV. Le mariage du pharaon avec la fille du roi mitannien Artatama Ier ouvre la période d'alliance avec le royaume indo-européen établi au nord de la Mésopotamie. Thoutmosis IV est le huitième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il est le fils de son prédécesseur, Aménophis II. Manéthon lui attribut un règne de 9 ans, ce que confirment les monuments retrouvés qui n'excèdent pas l'an 9. Mitanni était un royaume au nord de la Syrie actuelle.
Le nom fut utilisé plus tard pour désigner la région entre les rivières Khabur et Euphrate à l'époque néo-assyrienne. Mitanni était un état féodal dirigé par une noblesse d'origine guerrière. La population était composée de Hourrites (indigène) et d'Amurru (peuple parlant l'Amorrite). Le royaume de Mitanni s'étendait, à l'est, de Nuzi (aujourd'hui Kirkouk en Iraq) et du Tigre, jusqu'à Alep et à la région Nuhashshe (au milieu de la Syrie) à l'ouest. Son centre était la vallée Khabur, avec deux capitales : Taidu (ou Taite) et Washshukanni, appellée Ushshukana dans les textes assyriens (Vasu-khani qui voulait dire "mine de richesse" en Sanskrit, mais pourrait venir du Louvite vasu "good"). La région permettait l'agriculture sans irrigation artificielle, l'élevage du bétail, des moutons et des chèvres. Le climat était très similaire à celui de l'Assyrie.
■ -1408 à -1364 - en Égypte - Règne d'Aménophis III. Construction du temple d'Amon Rê à Louxor et du temple de Montou à Karnak. Aménophis III (Amenhotep III) fut le neuvième pharaon de la XVIIIe dynastie (période du Nouvel Empire). Il régna durant 38 ans, de -1408 à vers -1370. Son père était le Pharaon Thoutmosis IV. Il prit sa place à sa mort en -1408. Son fils Aménophis IV (Akhénaton), qu'il a eu avec la reine Tiyi, lui succédera aux environs de -1375.
Aménophis III bâti Louxor. Aménophis III prend le pouvoir des Deux Terres et édifie le temple de Louxor. Plusieurs statues de sphinx veillent sur le chemin qui le relie au vaste temple d'Amon, à Karnak. Il fera également ériger devant son temple funéraire les impressionnants colosses de Memnon, qui traverseront les siècles sans trop de dommages.
■ -1400 : 1ère alphabet ougaritique (elle fut découverte dans les fouilles archéologiques de Ras Shamra en Syrie, aux alentours de 1930. Bien que l'écriture soit de type cunéiforme, elle note de manière alphabétique la langue sémitique dite proto-phénicien). Ougarit est une ancienne cité du Levant, l'actuelle Ras Shamra (la colline du fenouil), près de Lattaquié dans l'actuelle Syrie. Cette capitale de l'ancien royaume éponyme est située au croisement et au débouché d'une route qui joint la Méditerranée au bassin mésopotamien, à la jonction de l'Empire hittite au Nord et de la sphère d'influence égyptienne au Sud et dont l'apogée se situe au tournant du IIe millénaire avant J.-C. Alphabet ougaritique, alors que la plupart des tablettes sont écrites en cunéiforme syllabique notant la langue akkadienne (langue sémitique) ou hittite (langue indo-européenne), quelques-unes le sont dans une nouvelle écriture cunéiforme, dite "alphabet ougaritique", servant à noter une langue sémitique cananéenne (ainsi que des textes hourrites). Cette écriture est en fait, historiquement, le premier abjad (alphabet écrivant surtout les consonnes). Il atteste pour la première fois de l'ordre des lettres encore utilisé de nos jours dans la plupart des alphabets modernes (alphabet latin, alphabet grec, alphabet étrusque mais aussi alphabets sémitiques comme les alphabets phénicien et hébreu), l'ordre dit "levantin".
Alphabet ougaritique. Les différentes lettres de l'alphabet sont montrées. La première est équivalente au « a » moderne, la deuxième au « b »
Louqsor et Karnak : début de la construction des temples. Louxor (ou Louqsor) est une ville située sur la rive droite du Nil, en Haute-Égypte. Il s'agit de l'antique cité égyptienne de Thèbes. Le Temple de Louxor est un temple égyptien construit à Thèbes sous la XVIIIe dynastie. Il n'en reste aujourd'hui que le grand pylône et des colonnades. La construction du temple fut commandé par Aménophis III à son architecte Amenhotep. Délaissé durant le règne du pharaon réformateur Akhénaton, les travaux seront repris sous Toutankhamon et usurpés par Horemheb. Ramsès II fera ajouter le grand pylône, deux obélisques, et une nouvelle salle hypostyle. Les pharaons nubiens du VIIIe siècle av. J.-C. lui ajouteront le mur d'enceinte. Dans sa version finale, il faisait 260 mètres de longueur pour environ 50 mètres de largeur. Karnak est le nom arabe d'un village égyptien proche de l'antique cité de Thèbes. Il est situé à 3 km au nord du temple de Louxor, près des rives du Nil. Il est connu pour abriter le plus important centre religieux de l'Égypte antique, le temple de Karnak.
Louxor
■ -1364 à -1347 - en Égypte - Règne d'Aménophis IV-Akhénaton. Marié à la princesse mitannienne Néfertiti, il tente d'imposer une révolution religieuse monothéiste fondée sur le culte d'Aton. Il se heurte pour cette raison au clergé d'Amon et installe une nouvelle capitale à Tell-el-Amarna où un art naturaliste d'un style nouveau supplante les modèles traditionnels. = période amarnienne (de la ville d'Amarna). Akhénaton est un pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire égyptien). Fils d'Aménophis III et de la reine Tiyi, il a imposé la première religion monothéiste connue de l'histoire, le culte du disque solaire Aton.
Aton est un dieu éphémère de la mythologie égyptienne du Nouvel Empire. Amenophis III (le bâtisseur) donna à Aton un rôle prédominant durant son règne. Mais c'est son fils, Amenophis IV, qui fera de la personnification du disque solaire, Aton, le dieu unique de l'Égypte. Amenophis IV prendra le nom de Akhénaton (celui qui est utile à Aton) et construira pour lui une nouvelle capitale : Akhetaton, l'Horizon d'Aton, (Tell el-Amarna en arabe). Amon (Le caché) est un dieu de la mythologie égyptienne.
Époux de Mout et père du dieu Khonsou dans la triade thébaine, Amon est un dieu presque inconnu dans les périodes reculées de l'histoire de l'Égypte pharaonique. Il prendra une place de plus en plus prépondérante à mesure que les princes de Thèbes vont gagner en pouvoir. C'est à partir de la XIe dynastie, qu'il commence à s'imposer et la montée aux pouvoirs des Amenemhat sera déterminante pour le rôle joué par Amon, le dieu des dieux, le véritable Jupiter égyptien. Pendant le Nouvel Empire, Amon devient le dieu dynastique, universel et créateur de l'Égypte, grâce à la victoire des Thébains sur les envahisseurs Hyksôs. Il est alors associé à Rê, dieu Soleil d'Héliopolis et devient le dieu cosmique Amon-Rê.
■ -1364 : Aménophis IV, vers le monothéisme. Aménophis IV règne sur l'Égypte et bouleverse les croyances religieuses pratiquées jusqu'alors. En compagnie de sa belle Néfertiti, il interdira le culte du Dieu Amon afin que chacun se consacre exclusivement au Dieu soleil, Aton. Thèbes étant la capitale des pharaons et des prêtres d'Amon, il la transfèrera à Tell al-Amarna et prendra le nom d'Akhenaton.
Tête du roi Aménophis Iv
http://www.serge-leroy.com/musee_louxor_museum/index.htm
■ -1360 : Buste de Néfertiti. Néfertiti était une grande reine de la XVIIIe dynastie d'Égypte antique, grande épouse royale d'Akhénaton et mère de ses filles. Son nom égyptien, nfrt. y, se traduit généralement en "la belle est venue". Sa beauté est légendaire, mais derrière son image sublime, il semble que son rôle politique et religieux soit important dans le déroulement de l'expérience amarnienne.
Néfertiti
■ -1352 : Néfertiti disparaît. Alors qu'elle régnait étroitement avec son époux, Akhenaton, Néfertiti quitte le pouvoir mystérieusement. Maintes fois représentée dans l'art égyptien, cette reine à la beauté époustouflante ne sera désormais plus jamais citée et sa tombe ne sera jamais découverte. Des millénaires plus tard, les spécialistes s'interrogeront encore sur cette disparition. Certains penseront qu'elle s'est simplement recluse dans un temple et d'autres qu'elle est morte subitement.
Néfertiti et Akhénaton
■ -1347 en Égypte - Le règne éphémère de Semenkhkaré marque la fin de "l'hérésie" amarnienne. Smenkhkarê, Fils d'Akhénaton ou d'Aménophis III, Smenkhkarê est considéré comme un pharaon mineur de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). On connaît peu de choses sur lui car son règne fut très court, allant de un à deux ans et demi selon les sources.
■ -1347 à -1338 - en Égypte - Règne de Toutankhamon. Restauration du culte d'Amon. Abandon de Tell-el-Amarna. Thèbes redevient capitale. Le trésor funéraire du pharaon révèle l'apogée alors atteint par l'art égyptien. Toutânkhaton (son nom de naissance) serait né à Thèbes ou à Amarna où il grandit. Son nom signifie "L'image vivante du dieu Aton", c'est-à-dire une réincarnation terrestre d'Aton. Il grandit dans le cercle de la famille royale, et peut-être était-il le frère du roi Smenkhkarê, un prince thébain (si ce n'est pas Néfertiti) ou le neveu ou un cousin d'Akhénaton. Ses origines restent cependant obscures car durant le règne de Horemheb, son nom et celui des souverains amarniens précédents sont effacés.
Le règne du jeune Toutankhamon. Toutankhamon entre dans la lignée des pharaons égyptiens. Très jeune, il n'est pas en mesure d'exercer le pouvoir, ce qui profite au général Horemheb. Ce dernier poussera le Roi à restaurer le culte d'Amon et à réintégrer la capitale de Thèbes. Toutankhamon épousera sa soeur et mourra prématurément sans héritier. Son règne est insignifiant pour l'époque mais lorsque Howard Carter découvrira son tombeau en 1922, son nom se gravera dans toutes les mémoires.
Toutankhamon
■ -1340 : Toutankhamon est enterré dans la vallée des Rois.
■ -1337 à -1333 en Égypte - Règne de Ay qui, co-régent sous le règne de Toutankhamon, a épousé sa veuve. Ay est l'un des derniers pharaons de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire) égyptienne (~1326 ~1323).
■ -1333 à -1306 - en Égypte - Règne de Horemheb, un général qui rétablit l'ordre après la période de confusion qui a suivi la révolution amarnienne. Horemheb "Horus en fête" (-1340 à -1314), ancien général et ami d'Akhénaton. Ce souverain, comme Ramsès II plus tard, tente de faire disparaître toute trace de l'époque "monothéiste". Il renie son ancienne religion atonienne et tente d'en effacer les traces.
■ -1306 à -1186 - en Égypte - XIXe dynastie. XIXe dynastie égyptienne, c'est le fils de Ramsès Ier, Séthi Ier qui sera le fondateur officiel de la XIXe dynastie pharaonique. Il va installer sa capitale à Tanis, dans le Delta du Nil, construite avec les restes d'Avaris, capitale des Hyksôs. Il reprend le cours de l'expansion avec des campagnes, en Libye et au Levant. Ramsès II règne de 1290 à 1224 avant l'ère chrétienne. Il va rendre à l'Égypte une position dominante. Il se fait à plusieurs reprises représenter combattant en personne sur son char. Après avoir contenu les Hittites, il signe un traité d'alliance et épouse une princesse hittite pour faire face aux Assyriens. Il fait édifier de nombreux bâtiments à Thèbes (Louxor et Karnak). Le successeur de Ramsès II est Mineptah. Il va devoir faire face à des envahisseurs indo-européens parmi lesquels des Aquaiwasha ou Achéens (Grecs). C'est aussi de son règne que date l'époque de l'exode des Hébreux.
■ -1306 à -1304 - en Égypte - Règne de Ramsès Ier, un ancien compagnon d'armes d'Horemheb, fondateur de la dynastie. Ramsès Ier a été le pharaon de l'Égypte antique, fondateur de la XIXe dynastie.
Ramsès 1er
■ -1304 à -1290 - en Égypte - Règne de Séthi Ier. Construction de son temple à Abydos. Construction à Karnak de la grande salle hypostyle du temple d'Amon-Rê. Séthi Ier a été un Pharaon d'Égypte, qui régna de -1291 à -1278. Fils du Pharaon Ramsès Ier, il fut le père du Pharaon Ramsès II.
Début du règne de Séthi Ier. Séthi Ier prend le pouvoir et lance des expéditions militaires au Proche-Orient. Il s'emparera de la Palestine et combattra les Hittites. Il laissera dans son sillage le vaste temple d'Abydos ainsi qu'un remarquable tombeau dans la Vallée des Rois. Sa sépulture sera d'ailleurs la toute première découverte archéologique de la Vallée.
Séthi 1er
■ -1290 à -1224 - en Égypte - Règne de Ramsès II. Il livre aux Hittites du roi Muwatalli, la bataille indécise de Qadesh que la propagande royale présentera ensuite comme une grande victoire. Le traité conclu ensuite avec les Hittites prévoit le mariage du pharaon avec la fille du roi Hattusil III. Le règne est marqué par de nombreuses campagnes victorieuses en Syrie et en Phénicie. C'est sous Ramsès II que sont construits le Ramesseum et les sanctuaires d'Abou Simbel édifiés au nom du roi et de son épouse Nefertari. Ramsès II, aussi appelé "Ramsès le Grand", était un pharaon d'Égypte. Ramsès II est né aux alentours de 1320 av. J.-C. et son long règne dura de 1290 jusqu'à sa mort en 1224 av. J.-C, soit 66 ans. Il est le fils de Séthi Ier et le petit-fils de Ramsès Ier et fait partie de la XIXe dynastie manéthonienne. Il a lutté contre les Hittites et construit un série de temples en Nubie dont les plus célèbres sont ceux d'Abou Simbel.
Ramsès II
■ -1280 : Ramsès II commence la construction du temple d'Abou Simbel. Ramsès II ordonne la construction des temples d'Abou Simbel, dans la vallée du Nil. Creusés directement dans le grès de la falaise, les deux monuments symbolisent le règne sacré du couple royal. Ramsès édifie le plus petit d'entre eux en hommage à son épouse favorite et à la déesse Hathor. À cinquante mètres, le grand temple, gardé par quatre colosses à l'effigie du souverain, est dédié aux dieux Amon, Rê et Ptah. Il fait ériger au fond du temple les statues des trois dieux et la sienne qui le divinise. Le grand temple est conçu de manière à toujours laisser la statue de Ptah, dieu des morts, dans l'obscurité. Ce trésor architectural traversera les siècles et sera entièrement démonté blocs par blocs, puis rebâti à l'identique plus loin lors de la construction du barrage d'Assouan. Abou Simbel, en Égypte, à environ soixante-dix kilomètres de la deuxième cataracte du Nil se trouve le temple d'Abou Simbel. Sauvé de l'inondation par l'UNESCO, le chef d'oeuvre nubien de Ramsès II, situé à l'origine sur les collines sacrées de Méha et d'Ibshek, a été démonté entièrement et reconstruit sur une colline factice à l'abri de monté des eaux du lac Nasser.
■ -1274 : La bataille de Qadesh. Monté sur le trône quelques années plus tôt, le jeune Ramsès II livre une bataille mémorable à Qadesh, contre les envahisseurs hittites. Il souhaitait ainsi récupérer les terres d'Afrique et d'Asie Mineure. Au lendemain de l'affrontement, il fera sculpter les différentes scènes de sa victoire sur les murs de son temple d'Abou Simbel. Ces fresques montrent le souverain du haut de son char, exterminant à lui seul des centaines de Hittites enragés. Il signera finalement un traité de paix avec le roi hittite et épousera l'une de ses filles pour sceller leurs accords. Qadesh est une ville de la Syrie antique. Elle correspond au site actuel de Tell Nebi Mend, situé dans la vallée de l'Oronte, à 24 km au sud-ouest d'Homs.
■ -1250 : Des Israélites nomades de Palestine, sous l'effet d'une famine, migrent vers l'Égypte où ils sont traités en esclaves. Moïse s'est alors levé pour qu'ils retournent rejoindre leurs frères. Il s'était longtemps réfugié au nord de la mer Rouge et y avait appris l'existence d'un dieu qui portait le nom de Yahvé. Impressionné, il retourne en Égypte annoncer sa découverte. Moïse invente le dieu unique, brisant le polythéisme (plusieurs dieux) et l'anthropomorphisme (représentation humaine) de l'époque. Il interdit les offrandes et les sacrifices. Yahvé n'a besoin de rien. On ne s'attache à Lui qu'en obéissant à ses volontés. Il faut tout consacrer à une conduite droite, en conformité avec un code éthique et social.
Moïse n'a pas enseigné le monothéisme, idée trop difficile à faire admettre d'emblée, mais l'hénothéisme (divers dieux, un seul prioritaire). Moïse est un personnage clef de la Torah et de l'Ancien Testament. C'est lui qui, inspiré par Dieu, aurait écrit le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) et aurait raconté sa propre histoire dans le livre de l'Exode, le Lévitique, le livre des Nombres et le Deutéronome. C'est en quelque sorte le premier prophète puisque "l'ange de l'Éternel lui apparut au milieu d'un buisson alors qu'il faisait paître les moutons de son beau père". Cette page se base sur les informations contenues dans la Bible et la Torah, mais Moïse est également cité dans le Coran sous le nom de Moussa comme prophète et messager d'Allah.
Moïse
■ -1225 : Au printemps, les Bénê-Israël, sous la direction de Josué, franchissent le Jourdain, pénètrent en Cisjordanie, occupent Jéricho (épisode des trompettes qui font s'écrouler les murs de la ville), puis Aï (alors déjà ruinée) et Béthel (effectivement brûlée à l'époque). A leur approche, les notables de la tétrapole gabaonite (villes de Gabaôn, Kesphira, Béérôt et Qityat-Yearîm) proposent une alliance aux Israélites. Josué accepte, en leur accordant un statut de vassaux. Cette alliance menace directement Jérusalem, dont le roi (Adonisédeq ?) réagit en provoquant une coalition des rois cananéens de la Shephélah. La contre-attaque est repoussée par Josué à la bataille de la montée de Beth-Horon. Les cinq rois coalisés sont empalés. Les Israélites se tournent ensuite vers le nord et occupent la montagne d'Ephraïm. Ils se heurtent alors au groupe des benê-Jacob, installé au nord-est de Sichem. La rencontre aboutit à une alliance : chaque groupe conserve son territoire (nahalâh) et son autonomie.
Une confédération religieuse se forme sous l'égide des fils d'Israël. Josué promulgue un ensemble de règles, le Décalogue, qui forme la constitution de la confédération. A partir de la montagne d'Ephraïm, certaines tribus avancent vers le Nord et prennent une partie de la Galilée jusqu'à Galaad. La tribu de Juda, rejoint par celle de Gédéon, traverse le Jourdain au Nord de Jéricho. Juda prend Jérusalem, puis l'abandonne et la ville tombe aux mains des Jébuséens. Au Nord, parallèlement à la victoire de Josué à la montée de Beth-Horon, deux groupes hébreux de Galilée, Nephtali et Zabulon battent le roi Cananéen de Hazor, Yabin, à la bataille des eaux de Mérom. Ils prennent et brûlent la ville d'Hazor. Le peuple d'Israël serait issu de la fusion de deux groupes, la tribu dirigée par Moïse originaire du sud de Canaan et d'un groupe d'origine araméenne venu du nord (Harran).
Le groupe de Canaan, venu d'Égypte sous la direction de Josué, impose à l'autre son dieu, Yahvé, et sa religion. Ils s'établissent en Cisjordanie centrale, dans une région peu peuplée au nord de Jérusalem. Peu nombreux au départ (quelques milliers ?), ce peuple se développe par accroissement démographique et en faisant alliance avec des groupes de la Transjordanie et de Galilée. Josué est un personnage biblique du livre de l'Exode et surtout du livre de Josué dont les textes appartiennent au Tanakh des Israélites et à l'Ancien Testament des Chrétiens. Josué est le successeur de Moïse dans la conduite du peuple juif vers la Terre Promise. Il mène la conquête du pays de Canaan puis installe les tribus d'Israël.
■ -1224 à -1204 - en Égypte - Règne de Mérenptah qui doit faire face à la menace nouvelle que constituent alors les "Peuples de la Mer". Mérenptah, fils de Ramsès II, il est probable qu'il soit le pharaon opposé à Moïse lors de l'Exode.
■ -1204 à -1194 - en Égypte - Règne de Séthi II qui renverse Mérenptah et épouse sa veuve. Séthi II, fils aîné de Mérenptah, Séthi-Mérenptah, succéda à son père. Ses six ans de règne (-1201 à -1196) furent très troublés car un an après son couronnement, un usurpateur, Amenmes, prit le pouvoir pendant un épisode de 4 ans (-1200 à -1197) assez mystérieux ; après cette parenthèse Séthi II revint aux affaires et régna encore un an.
■ -1200 à -600 - Art Assyrien (Influencé à ses débuts par les cultures sumérienne, babylonienne puis mitannienne, l'art assyrien s'affirme seulement à partir du Ixe siècle, au moment où l'Assyrie, en quête d'un empire universel, s'impose comme la grande puissance proche-orientale. Dès lors, collant à l'idéologie guerrière des rois, il exprime leur prétention à la grandeur et traduit leur amour de la gloire).
Archers assyriens
■ -1200 : Les Olmèques, peuple de la région côtière du golfe du Mexique, forment la plus ancienne civilisation en Méso-Amérique. Les Olmèques, la culture olmèque demeure inconnue jusqu'à la deuxième moitié du XIXe siècle. Les spécialistes s'accordent pour fixer les débuts de l'olmécologie en 1862 avec la découverte fortuite de la première tête colossale à Hueyapan (Veracruz) par José Maria Melgar y Serrano. Aujourd'hui, selon l'école française promue par Christine Niederberger et reprise notamment par Caterina Magni, la culture olmèque apparaît comme un ensemble multi-ethnique et pluri-linguistique qui s'étend à partir de 1200 avant J. C. jusqu'à 500 avant J. C. sur une vaste partie de la Méso-Amérique. Sa présence est attestée à des niveaux d'occupation anciens sur la Côte du Golfe, dans le Bassin de Mexico et le long de la côte Pacifique dans les États du Guerrero, Oaxaca et Chiapas. Au-delà des frontières mexicaines, on recense des vestiges olmèques jusqu'au sud du Costa Rica. Parmi les sites majeurs, on peut citer : San Lorenzo (Veracruz), La Venta (Tabasco), Chalcatzingo (Morelos), Teopantecuanitlan (Guerrero) et Abaj Takalik (ou Takalik Abaj) au Guatemala.
Venta tête Olmèque sculptée
■ -1200 : en Grèce - Début de l'invasion dorienne entraînant une crise de la civilisation mycénienne. Les Doriens, la tradition historique désigne ainsi le peuple qui aurait envahit la Grèce au détriment des Achéens. Ils naissent d'un mythe politique au temps de la guerre du Péloponnèse. Les Anciens distinguaient les tribus (phylai) ioniennes et les tribus doriennes. Les tribus doriennes se retrouvaient surtout dans le Péloponnèse, en Crète et dans certaines îles tandis que les tribus ioniennes comprenaient les Athéniens, la majeure partie des îles de l'Egée et les cités des côtes de l'Asie Mineure. Les différences entre Doriens et Achéens sont peu marquées mais deux usages nouveaux se répandirent, lentement et incomplètement, cependant à partir de l'époque supposée de leur arrivée : la métallurgie du fer et la pratique de l'incinération des défunts.
La métallurgie du fer se propage en Grèce le long des routes qui ont contribuées à l'invasion dorienne. Ioniens, Peuple indo-européen venu du Nord, et qui envahit la Grèce au début du IIème millénaire. Considérés comme les premiers Grecs, ils sont refoulés par les Doriens en Attique et dans le nord du Péloponnèse, où ils se fixent en Béotie et fusionnent avec les Pélasges. Puis ils gagnent l'Eubée, les Cyclades, et colonisent la côte lydienne de l'Asie Mineure, qui devient ainsi l'Ionie. La plus grande partie de la littérature grecque est écrite en dialecte ionien. Athènes est la métropole du monde ionien. La Lydie est un ancien pays d'Asie mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d'Hercule et Omphale, ou de Tantale et Pélops (ancêtres des Atrides). Un roi connu de Lydie: Crésus.
Entre 1200 et 1100 déferle par le nord une nouvelle invasion, plus brutale, celle des Doriens. Ils détruisent certains palais mycéniens grâce à leurs armes ...
■ -1194 à -1188 - en Égypte - Règne de Siptah. Siptah, fils de Séthi II régna de 1194 à 1188 av JC. Sa belle mère Taousert devint régente à cause de son jeune âge.
■ -1190 : Après un siège de dix ans, la ville de Troie tombe aux mains des Grecs. (elle nous est connue uniquement par des poèmes épiques qui n'ont pas été composés à la même époque que la guerre mais beaucoup plus tard, pour célébrer les exploits des héros du passé et aider à former la conscience collective des auditeurs aux vertus de courage et d'entreprise. Ce sont, chez les Grecs, l'Iliade (la guerre elle-même) et l'Odyssée (le retour d'Ulysse, Odysseus en grec), dues à un poète nommé Homère et, chez les Latins, une partie de l'Enéide (livre II) due à Virgile, et qui raconte la chute de Troie).
La guerre de Troie est un événement légendaire, élément essentiel de la culture grecque antique. Il a donné lieu à de nombreuses oeuvres artistiques, littéraires notamment. Une partie en est racontée dans l'Iliade d'Homère ; le poème porte ce nom car le nom grec de la ville de Troie est Ilion : il s'agit de la première épopée écrite en grec et elle a une valeur fondatrice. La guerre de Troie est entreprise suite à l'enlèvement d'Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas, par le troyen Pâris. En effet, Hélène lui avait été promise par Aphrodite, en remerciement pour le jugement du mont Ida, lui attribuant la pomme d'or.
Les rois grecs, descendants de Pélops, se réunissent alors. Liés entre eux par le serment de Tyndare, ils décident de mener la guerre contre Troie avec un contingent très important. Après avoir vainement assiégé Troie pendant dix ans, les Grecs ont l'idée d'une ruse pour prendre la ville : Épéios construit un cheval géant en bois creux, dans lequel se cache un groupe de soldats menés par Ulysse ; l'animal est ensuite abandonné comme offrande aux dieux alors que le reste de l'armée grecque fait mine de partir. Un espion grec, Sinon, réussit à convaincre les Troyens d'accepter l'offrande, malgré les avertissements de Laocoon et de Cassandre. La cité fait alors une grande fête, et lorsque les Grecs sortent du cheval, les habitants sont pris par la torpeur de l'alcool.
Les Grecs ouvrent alors les portes, permettant au reste de l'armée d'entrer et de piller la ville : tous les hommes sont tués, les femmes et les enfants emmenés comme esclaves. Hélène est un personnage de la mythologie grecque, enjeu majeur de la guerre de Troie. Elle fut l'objet d'un culte héroïque important dans la ville de Sparte. Ménélas est l'un des héros grecs de la guerre de Troie et le roi de Sparte. Fils d'Atrée, jeune frère d'Agamemnon, il est l'époux d'Hélène, que Pâris enlève vers Troie, entraînant ainsi l'expédition des chefs grecs pour la reprendre. Pâris, dans la mythologie grecque, Pâris est un prince troyen, le second fils du roi Priam et d'Hécube.
■ -1188 à -1186 - en Égypte - Règne de la reine Taousert, suivi de celui d'un certain Iarsou, usurpateur d'origine palestinienne. Une situation plus ou moins anarchique marque la fin de la XIXe dynastie. Taousert est une femme pharaon dont le nom signifie "la Puissante". Elle est l'épouse de Séthi II. Dernière représentante de la XIXe dynastie, elle laisse la place à Sethnakht.
■ -1186 à -1070 - en Égypte - XXe dynastie. XXe dynastie égyptienne, la XXe dynastie pharaonique est à nouveau une dynastie "thébaine" dans le sens où la transition avec la XIXe dynastie s'est jouée au coeur de la cité du dieu Amon. Sethnakht, alors général des armées du pays rend le pouvoir évinçant les derniers prétendants au trône de la famille de Ramsès II dont les dernières années avaient particulièrement été troublées. Sans doute l'anarchie menaçait l'équilibre des pouvoirs et déjà de véritables dynasties de courtisans avaient embolisé le fonctionnement de l'état. Les prêtres avaient acquis encore une fois un pouvoir considérable, gérant à leur profit d'immenses terres qui étaient rattachées aux grands domaines divins. Une caste militaire s'était formée avec l'intégration progressive dans cette société impériale, notamment, de mercenaires comme les fameux medjaï déjà enrôlés à la XVIIIe dynastie, mais également les shardanes depuis Ramsès II puis des lybiens à partir de Mérenptah.
■ -1186 à -1184 - en Égypte - Sethnakht renverse Taousert et fonde la nouvelle dynastie. Sethnakht est un phraon de la XXe dynastie. Père de Ramsès III, il est déjà âgé quand il monte sur le trône d'Égypte.
■ -1184 à -1153 - en Égypte - Règne de Ramsès III, qui remporte une grande victoire sur les Peuples de la Mer, fait campagne contre les Libyens et rétablit l'autorité égyptienne sur la Palestine (actuelle). Construction de son temple à Médinet Habou. Ramsès III (Ramsès Ousermaâtrê-Méryamon : Né de Râ, la justice de Rê est puissante, apprécié d'Amon) est le dernier grand souverain du Nouvel Empire. Pendant son règne, qui dura un peu plus de trente ans, le souverain n'aura de cesse de lutter contre la corruption qui gangrène le pays ; il devra également repousser les peuples de la mer, des envahisseurs ralliés.
■ -1153 à -1075 - en Égypte - Fin des Ramessides - règnes des pharaons allant de Ramsès IV à Ramsès XI. Nouvelles périodes de troubles. Ruine de Pi-Ramsès. Le grand prêtre Hérihor prend le pouvoir en Haute-Égypte. C'est la fin du Nouvel Empire. Ramsès IV est le troisième pharaon de la XXe dynastie du Nouvel Empire de l'Égypte antique. Bien qu'on considère généralement que Ramsès IV était le fils de Ramsès III, on n'a pas de certitude permettant d'affirmer qu'il était l'aîné. Il devient pharaon à l'âge de 14 ans, et régna des environs de -1153 à -1146 avant notre ère. Ramsès V fut le cinquième Pharaon de la XXe dynastie d'Égypte antique. Il régna de -1150 à -1145.
Ramsès VI, fut le cinquième pharaon de la XXe dynastie d'Égypte antique. Il régna de -1145 à -1137. Ramsès VII, (-1135 à -1128), sixième pharaon de la XXe dynastie, fils de Ramsès VI. Ramsès VIII fut le septième pharaon de la XXe dynastie du Nouvel Empire d'Égypte antique. Il a peut être été le fils de Ramsès III. Il régna, apparemment, moins d'une année et mourut en -1129. Ramsès IX (1126 à 1108, ou vers 1129 à 1111 ou encore 1140 à 1121 av. J.-C.) est le huitième pharaon de la XXe dynastie. Ramsès X est l'un des plus méconnus parmi les pharaons de la XXe dynastie. Ramsès XI est le dixième et dernier pharaon de la XXe dynastie. Il régna environ 27 ans de 1104 jusqu'à sa mort vers l'an 1075 avant notre ère. Il succéda à Ramsès X et précéda Smendès. Ramsès vit la décadence totale de son royaume et de son pouvoir. Le chaos régnait en maître, et le grand prêtre d'Amon, Amenhotep, fut destitué et sa tombe pillée.
5. - 1100 - Début de l'Âge de Fer
■ -1100 : L'Âge de fer désigne à l'origine une période de la protohistoire européenne caractérisée par l'usage de la métallurgie du fer. L'invention d'un "Âge de fer" est due au chercheur danois C.J. Thomsen qui eut en 1816 l'intuition de l'emploi successif par l'humanité de la pierre, de bronze et de fer, alors qu'il devait classer les antiquités nationales. Aujourd'hui, il est admis que cette période succède, en Europe et au Proche-Orient, à l'Âge de bronze et précède l'entrée des civilisations concernées dans l'histoire.
L'Âge de fer débute vers 1100 av. J.-C dans le monde méditerranéen et vers -800 à 700 av. J.-C dans le nord de l'Europe. Toutefois, comme pour les autres périodes de la préhistoire, les limites chronologiques de l'âge de fer varient considérablement selon l'aire culturelle et selon l'aire géographiques considérées. De plus, certaines civilisations n'ont jamais connu d'Âge de fer tout en connaissant très tôt certaines caractéristiques d'un développement social et/ou technique important. C'est par exemple le cas des civilisations précolombiennes.
Aussi, la notion d'Âge de fer ne doit pas s'entendre aujourd'hui comme une notion chronologique ou comme un stade d'évolution, mais simplement comme l'indice d'une technique qui influença durablement et en profondeur certaines sociétés, en particulier en Europe continentale. Notamment, les Achéens (dans la Grèce archaïque), les Celtes (dont les sites de Hallstatt et La Tène servent de référence à la chronologie de l'Âge de fer) ou les Germains entrent parmi les civilisations qui ont connu un Âge de fer. Le fer est un métal qui, en fonction de la température, se présente sous plusieurs formes allotropiques. Dans la nature, les minerais de fer exploitables sont essentiellement des oxydes : notamment l'hématite Fe2O3, la magnétite Fe3O4 et la limonite HFeO2. L'oxyde magnétique ou magnétite Fe3O4 est connu depuis l'Antiquité grecque. Il tire son nom du mont Magnetos (le grand mont), une montagne grecque particulièrement riche en ce minéral.
Lot de 32 pointes de flèches à pédoncules de types variés. Bronze à patine verte. États divers Orient, Age du Bronze - début Age du Fer, IIe millénaire
■ -1100 : Les Phéniciens installent des comptoirs en Tunisie. Grands commerçants maritimes, les Phéniciens fondent le comptoir d'Utique, non loin de Tunis. Durant cette période, ils se sont installés et s'installeront encore sur une grande partie des côtes africaines.
■ -1080 : Sous le règne de Ramsès XI, le clergé d'Amon, devenu une véritable dynastie, prend le pouvoir en Haute-Égypte. C'est la fin du Nouvel Empire. L'Égypte, en déclin. Le grand prêtre d'Amon Hérihor prend le contrôle de Thèbes tandis qu'au nord règne encore Ramsès XI. Il signe alors définitivement l'acte de décès de l'empire uni et rayonnant de Ramsès II. Le pays tombera dans une succession d'invasions qui jamais ne lui donneront la prospérité d'autrefois.
Hérihor était Grand prêtre d'Amon à Karnak de -1080 à -1074. Premier roi-prêtre, Manéthon l'appelle Hérihor. Il crée un nouveau système chronologique, la dynastie des Grands prêtres d'Amon à Thèbes, dynastie parallèle aux XXIe et XXIIe dynasties. Quatorze autres Grands prêtres lui succèdent à la tête de cette dynastie.
■ -1075 à -945 - en Égypte - XXIe dynastie. Troisième période intermédiaire égyptienne. L'Égypte est divisée en deux parties. On voit s'établir en Haute-Égypte un "État du Dieu Amon" contrôlé par des grands prêtres tels que Hérihor et Pinoudjem, qui prennent parfois le titre royal.
En Basse-Égypte, les pharaons établissent leur capitale à Tanis. La période est marquée par les règnes de Smendès (-1075 -1044), Psousennès Ier (-1040 -990) et Siamon (-978 -960). Troisième période intermédiaire égyptienne, à la fin de la XXe dynastie, Ramsès XI (1098-1069) a perdu tout pouvoir et le pays se divise : à partir de 1080 environ, Hérihor, grand prêtre d'Amon à Thèbes, devient une sorte de pseudo-pharaon, à Thèbes alors que Ramsès XI dirige le nord du pays.
À sa mort, Smendès, un inconnu peut-être apparenté à Hérihor, fonde la XXIe dynastie, qui ne règne que sur la Basse-Égypte, il installe sa capitale dans le Nord-Est du delta, à Tanis. Le clergé d'Amon continue de régner sur la Thébaïde, dans une vassalité toute théorique à l'égard du pharaon. Ainsi se déroule la dynastie. A noter que le seul pharaon digne d'intérêt est Psousennès Ier (vers 1040-993), dont la tombe est la seule a avoir été découverte totalement inviolée. Pendant ce XIe siècle, des tribus libyennes, les "Machaouach", s'infiltrent en Égypte et forment des chefferies dans l'ouest du delta. Vers -950, un pharaon d'origine libyenne, Chechonq Ier, monte sur le trône de Tanis après avoir épousé la fille du dernier pharaon de la XXIe dynastie. Il fonde ce qu'on appellera la XXIIe dynastie, dite dynastie libyenne.
Une partie du clergé d'Amon se réfugie alors en Haute Nubie, plus précisément à Napata. Parmi les pharaons de cette dynastie, on citera Osorkon II, connu en particulier grâce à la magnifique "triade" qui figure au musée du Louvre. Vers 818, un autre pharaon libyen fonde la XXIIe dynastie, et installe sa capitale à Bubastis, également située dans la partie est du delta. Ainsi deux pouvoirs se partagent le delta; ils s'ajoutent au pouvoir thébain au sud et à celui de Napata en Haute Nubie, plongeant ainsi le pays dans la division et l'anarchie. Osorkon III (XXIIe dynastie) essaie d'affaiblir le pouvoir du grand prêtre en confiant la charge de "divine adoratrice d'Amon" à une princesse de sang royal pour réconcilier sa dynastie et le clergé : ce sera en vain. Venant du sud cette fois, Piânki, nubien et roi de Napata, conquiert la Haute-Égypte et cherche à s'emparer du delta pour finir la réunification : c'est aussi un échec.
Triade - Osiris entouré d'Isis et d'Horus
À cette époque cohabitent les XXIVe dynastie "libyenne" dans le delta et la XXVe dynastie "kouchite" ou "éthiopienne" dans le sud. Ces guerres intestines, affaiblissent profondément l'Égypte. Les Assyriens en profitent et, en -667, Assurbanipal impose sa suzeraineté aux roitelets égyptiens. C'est hélas le début d'une longue série d'invasions qui se poursuivront, après la fin de la "troisième période intermédiaire", tout au long de la Basse Époque. XXIe dynastie égyptienne, après la fin du règne de Ramsès III, l'Égypte déclina progressivement, un déclin long et profond de son pouvoir et de son influence Les pharaons de la XXIe dynastie d'Égypte dirigaient depuis Tanais et n'avaient de pouvoir qu'au nord du pays, en Basse-Égypte : ce sont les Tanites.
Smendès se proclame roi à la mort de Ramsès XI et fonde une nouvelle dynastie dans le Nord du pays. Il est probable qu'il épouse l'une des filles du pharaon défunt pour justifier son appartenance à la maison royale. Il transfère la capitale de Pi-Ramsès à Tanis, ville dans laquelle il sera enterré au terme d'un règne d'un quart de siècle. Amenemnesout, à la mort du pharaon Smendès, le pouvoir sur l'Égypte est réparti entre deux corégents : Néferkarê Amenemnesout, "Amon est le roi", probablement fils de Hérihor, grand prêtre d'Amon et Psousennès qui lui succède. Psousennès est le troisième pharaon de la XXIe dynastie. Aménémopé est un pharaon égyptien de la XXIe dynastie (de Tanis).
Il est connu pour son masque retrouvé à Tanis, la capitale de sa dynastie. Osorkon l'ancien, souverain oscur de la XXIe dynastie, Osorkon l'ancien est le premier pharaon d'origine libyenne. Il préfigure la période libyenne de la XXIIe dynastie. Siamon est l'une des figures illustres de la XXIe dynastie même si c'est sous son règne que se produit le dernier grand pillage de la nécropole thébaine qui conduisit le Grand Prêtre d'Amon à ensevelir les momies royales dans la tombe d'Inhâpy. Sous son règne, l'Égypte retrouve une politique extérieure plus dynamique. Les Philistins menaçant le trafic avec la Phénicie, l'Égypte doit intervenir en prenant et ravageant Gezer. Une nouvelle alliance avec le royaume de Jérusalem est consacré par le mariage d'une princesse égyptienne avec le roi Salomon. Psousennès II est le dernier pharaon de la XXIe dynastie. Contrairement à son successeur et à son prédécesseur, il a laissé très peu de traces de son règne.
Psousennès Ier ou Pasebakhâenniout Ier
■ -1066 à -221 - Chine - dynastie des Zhou. La dynastie Zhou fut la dynastie la plus longue de l'empire chinois, elle dura presque un millénaire. Elle succèda peu avant l'an -1000 à la dynastie Shang qui, d'après les chroniques chinoises, était devenue tyrannique. Son fondateur fut le roi Wu (Wu Wang). Le prédécesseur de celui-ci, qui n'avait eu que le rang de duc, reçut le titre posthume de "roi Wen". La première capitale fut la cité de Hao, sur la rivière Wei, dans l'actuelle province du Shenxi. Après avoir renversé les Shang, Wu Wang essaya d'administrer le pays avec Zhougong, son oncle. Parallèlement, il souhaite mettre par écrit tout le cérémonial de la vie quotidienne et la vie de la cour des Zhou. A la mort du roi Wu, des querelles de successions voient le jour, mais Zhougong organise la régence et stabilise l'Empire.
■ -1050 : Les Phéniciens (Confronté à la rudesse du relief (chaînes du Liban et de l'Anti-Liban), les Phéniciens s'installèrent sur le littoral. Leurs cités furent fondées sur des emplacements toujours dotés d'un port naturel (Ougarit, Byblos, Beyrouth, Sidon) ou sur des îles proches de la côte (Arwad, Tyr). Ces sites, dans la mère patrie, et plus tard dans les colonies (Carthage, Chypre, Sicile...), ont toujours été des points de contacts entre terre et mer).
Phénicie, région d'Asie aujourd'hui partagée entre Israël, le Liban et la Syrie. Dans l'antiquité la Phénicie, cernée par de grands empires (Égypte au sud, Hittites au nord et Mésopotamie à l'est, a dû sa survie à sa frontière naturelle ouest, la méditerranée, et les phéniciens, dès le IIIème millénaire, furent de brillants navigateurs et d'actifs commerçants. Ils créèrent des ports et des colonies, dont Carthage, établirent les cités-états de Tyr, Byblos, Sidon, Ougarit) dès -1500 ayant chacune leurs rois et dieux mais unifiées par la langue et surtout par leur écriture alphabétique qui se répandit dans tout le monde méditerranéen. Dominée par les Assyriens, les Babyloniens, puis les Perses, la Phénicie fut ensuite conquise par Alexandre Le Grand avant de devenir une province romaine vers 64 ap. J.C.
■ -1050 : Écriture phénicienne. C'est le premier système d'écriture alphabétique. C'est à dire que chaque mot et décomposé en sons. Il n'est composé que de consonnes. Les langues sémitiques ont cette particularité de ne comporter que peu de voyelles. L'alphabet phénicien a donné sa base à l'alphabet grec qui apportera les voyelles. Il sera également à la base de l'alphabet araméen qui donnera naissance à l'hébreu et à l'arabe. Écriture Phénicienne, contrairement à ce qu'affirmaient les grecs, si les phéniciens n'ont pas inventé le principe de l'alphabet (l'écriture cunéïforme est apparue vers -2500) on peut cependant dire que leur alphabet est l'ancêtre de presque tous les systèmes alphabétiques actuellement en vigueur. L'alphabet phénicien qui comporte 22 signes, pouvait transcrire les principales langues du Proche-orient, raison pour laquelle il a été adopté et adapté par des langues très diverses, qu'elles soient indo-européennes ou sémitiques.
Une branche linguistique a donné l'hébreu, puis à partir de l'hébreu, l'araméen; tandis qu'une seconde branche du phénicien est à l'origine du grec, lui-même à l'origine de l'étrusque, qui a donné nos caractères latins. A l'origine, le Phénicien est un système consonantique, chaque signe représentant une consonne précise. Les voyelles n'existent pas car les racines sémitiques sont généralement composées de 3 consonnes et les consonnes étant elle-mêmes très nombreuses, les combinaisons différentes sont extrêmement nombreuses ce qui supprime les risques d'erreur de lecture.
L'alphabet phénicien est un ancien alphabet de type abjad utilisé par les Phéniciens pour noter leur langue. Il été emprunté par plusieurs peuples méditerranéens pour donner notamment l'alphabet grec. Il est probable que l'alphabet phénicien soit issu d'un modèle dit alphabet linéaire et utilisé pour noter des idiomes proto-cananéens, lequel proviendrait de simplifications des hiéroglyphes égyptiens. Les plus vieilles inscriptions datent vraisemblablement du XIIIe siècle avant l'ère chrétienne mais on les considère encore comme du linéaire. Au XIe siècle, l'alphabet est parfaitement établi (ce qui permet de poser la date de séparation, somme toute artificielle, de 1050 avant l'ère chrétienne, entre le modèle linéaire et le modèle phénicien).
L'alphabet phénicien est un ancien alphabet de type abjad utilisé par les Phéniciens pour noter leur langue. Il a été emprunté par plusieurs peuples méditerranéens pour donner notamment : L'alphabet paléo-hébraïque, dont est issu : L'alphabet samaritain, toujours utilisé par les Samaritains. L'alphabet grec, duquel sont à leur tour issus : l'alphabet étrusque, qui a donné l'alphabet latin ; l'alphabet cyrillique ; l'alphabet gotique ; l'alphabet copte. L'alphabet araméen, duquel sont issus : l'alphabet hébreu ; l'alphabet syriaque ; l'alphabet arabe ; l'alphabet mandéen.
C'est à partir du port de Byblos, grand carrefour commercial depuis le troisième millénaire av. J.-C., qu'est diffusé l'alphabet phénicien jusqu'en Afrique ...
■ -1004 : David roi d'Israël, successeur de Saül, a épousé la fille de Saül. David choisit Jérusalem comme capitale du nouveau royaume. Il y fait déposer l'Arche d'Alliance. David est un personnage de l'Ancien Testament. Son histoire est racontée dans le premier livre de Samuel et sa vie en tant que roi dans le deuxième livre de Samuel et partiellement dans le Premier livre des Rois. Il aurait tué Goliath à coup de fronde. Il eut Abigaïl pour seconde épouse. David devient roi sur tout le peuple d'Israël.
A la tête de ses armées, David parvient à vaincre définitivement toutes les nations alentours. En établissant l'influence d'Israël depuis l'Égypte jusqu'à l'Euphrate, David ouvre ainsi une ère de prospérité et de paix pour son peuple. Il fait de Jérusalem la capitale de son royaume et il y installe le coffre sacré qui marque le lieu de la présence de Dieu.
Goliath est un personnage de l'Ancien Testament. Ce guerrier n'était pas philistin mais un Rephaïm faisant partie de l'armée des philistin; il est célèbre pour avoir été battu par le jeune David. Le récit apparaît dans le premier livre de Samuel. Arche d'alliance, également appelée l'arche de Jéhovah et l'arche du témoignage, l'arche de l'alliance était un coffre oblong de bois recouvert d'or. C'était le plus ancien et le plus sacré des symboles religieux des Israélites. Le propitiatoire, qui en formait le couvercle, était considéré comme la résidence terrestre de Jéhovah (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l'arche fut mise dans le Saint-des-Saints, le lieu le plus saint de l'édifice (1 Rois 8:1–8). Selon les écrits bibliques, l'Arche d'alliance, également connue sous le nom d'Arche perdue, aurait contenu les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï.
DAVID AL-ROY est le roi des Juifs, le roi d'Israël et le roi David mentionné dans les Protocoles des Sages de Sion
■ -968 à -928 - Règne de Salomon en Israël fils de David, stabilise le royaume et mène de grands travaux architecturaux: le Temple de Jérusalem (qui sera détruit par Nabuchodonosor II en -587). Salomon a imposé sa justice proverbiale. Après sa mort le pays s'est coupé en deux: royaume du nord ou Israël (Jéroboam) et, royaume du sud ou de Juda (Roboam).
Salomon naît des unions du Roi David et de sa femme préférée, Bethsabée, pour laquelle il n'a pas hésité à sacrifier le mari, Urie, en l'envoyant en première ligne. Il fonde le premier Temple de Jérusalem et compose (au moins en partie) le Cantique des cantiques. Le Cantique des cantiques, dit aussi Cantique de Salomon, est un livre de la Bible.
Bien qu'inclus dans la Septante, il n'est admis dans le canon biblique qu'au Ier siècle, suite à l'interprétation allégorique d'Akiba, qui voit dans le Cantique des cantiques une déclaration symbolique de l'amour entre Dieu (Jéhovah/YHWH) et son peuple, Israël. Pour cette raison, il est récité lors de Pessah, la Pâque juive. Il fait partie de Ketouvim (autres écrits) dans la Tanakh – la Bible hébraïque – et de l'Ancien Testament pour les chrétiens, qui tous incluent ce livre dans leur canon.
Le Temple de Jérusalem est, selon la Torah, le bâtiment religieux construit par les Israélites pour abriter l'arche d'alliance. Il fut détruit et reconstruit plusieurs fois. Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au Xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en -586. Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers -536. Il fut terminé le 12 mars -515. Le Temple d'Hérode fut une extension massive du second Temple, y compris une rénovation du Mont du Temple. Elle fut initiée par Hérode Ier le Grand vers -19. Ce Temple fut détruit par Titus en 70, il n'en reste aujourd'hui comme vestige que le Mur des lamentations.
■ -945 à -715 - en Égypte - XXIIe dynastie "libyenne". Les souverains sont des chefs militaires d'origine libyenne qui établissent leur capitale à Bubastis. On voit régner successivement Sheshonq Ier (-945 -924), Osorkon Ier (-924 -887), Osorkon II (-862 -833), Takelot II (-833 -814), Sheshonq III (-814 -763), Sheshonq V (-758 -715). La XXIIe dynastie pharaonique est une dynastie d'origine libyenne (berbère) qui gouverna l'Égypte des environs de 945 à 715 avant l'ère chrétienne. Les Libyens, de la tribu des Ma(chaouach) (ou Ma), sont déjà bien implantés dans le Delta lorsque, à la chute de Psousennès II, Sheshonq Ier prend le pouvoir et se fait proclamer pharaon. Les rois de cette dynastie se placeront sous la protection du dieu Amon (visible notamment dans leur titulature avec de nombreux Méry-Amon, "l'aimé d'Amon") et délégueront une partie de leurs pouvoirs aux Grands prêtres d'Amon à Thèbes.
Mais ils font également référence au passé glorieux représenté par Ramsès II, car de nombreux rois portent son nom de couronnement, Ousermaâtrê, "puissante est la justice (Maât) de Rê", à commencer par Sheshonq Ier. Ces libyens ne perdront jamais totalement leurs moeurs d'origines : ils installent notamment des fiefs, sortes de chefferies, à travers le delta pour les membres de la famille royale. Le delta s'émiette ainsi jusqu'à ce qu'un membre de la famille fonde une dynastie parallèle, la XXIIIe.
Le Pharaon Sheshonq Ier est le fondateur de la XXIIe dynastie, qui occupe le pouvoir jusque vers -715. Il accède au trône après avoir épousé la fille du dernier pharaon de la XXIe dynastie, Psousennès II. Il était auparavant "le chef des Ma(chaouach)", une des tribus libyennes (proches des berbères) installées dans le delta, autour de Bubastis, vers l'an 1000. Osorkon Ier a été pharaon d'Égypte antique de -924 à -889, succédant à Sheshonq Ier. Sheshonq II, vers la fin de son règne Osorkon Ier fait de son fils Sheshonq un grand prêtre d'Amon et son co-régent. Mais peu après son accession au trône Sheshonq II meurt ; son corps retrouvé à Tanis montre qu'il est décédé d'une septicémie dûe à une blessure à la tête.
Takélot Ier, il succède à son père Osorkon Ier qui meurt peu après le co-régent Sheshonq II. Osorkon II (874 à 850 av. J.-C.) est un pharaon de la XXIIe dynastie, dont la capitale est à Tanis, dans le nord-est du delta du Nil ; elle est l'une des deux dynasties d'origine libyenne (l'autre est la XXIIIe installée à Bubastis). Takélot II a été le sixième pharaon de la XXIIe dynastie entre -850 et -825. Sheshonq III est un pharaon de la XXIIe dynastie, dite lybienne. Pimay, est un pharaon de la XXIIe dynastie, dite lybienne. Sheshonq V, est un pharaon de la XXIIe dynastie, dite lybienne. Les Berbères sont une ethnie d'Afrique du Nord. Le nom de "berbère" est issu de barbarus, donné par les gréco-romains à tout ce qui n'était pas de coutumes et de civilisation gréco-romaine. Les Romains n'ont jamais réussi à soumettre ces peuples même après la prise de Carthage au Ve siècle, d'où leur nom.
Reconstruction du monde décrit par Hérodote
■ -931 : mort du roi Salomon. A la mort de Salomon, son fils Roboam, âgé de 41 ans, se rend à Sichem pour y être proclamé roi d'israël par l'assemblée du peuple. Cette assemblée exige un allégement des charges (corvée, impôts) que Roboam refuse brutalement. Elle proclame alors l'indépendance d'israël et lapide le chef de la corvée. Roboam s'enfuit à Jérusalem tandis que l'assemblée fait appel à Jéroboam, fils de Nebat, réfugié en Égypte et l'acclame roi d'israël. Devant la menace égyptienne, Roboam renonce à intervenir et devient roi de Juda (l'ancienne maison de Juda et la préfecture de Benjamin) avec Jérusalem pour capitale. Jéroboam installe sa capitale à Sichem et institue un temple royal à Dan, au nord et à Béthel, au sud.
■ -931 : Scission du royaume d'Israël, à la mort de Salomon, en deux. Au sud le royaume de Juda, dirigé par Roboam, le fils de Salomon, et au nord le royaume d'Israël, avec l'usurpateur Jéroboam Ier. Règne de Roboam, roi de Juda (fin en -913). Règne de Jéroboam, roi d'Israël (fin en -910).
■ -923 : Les Grecs adoptent l'alphabet phénicien - l'alphabet grecque est le père de nos alphabets occidentaux: tous les alphabets en usage en Europe lui sont apparentés. Les Grecs, même s'ils n'ont pas à proprement parler inventé l'alphabet, ont donc joué un rôle capital dans le développement de la civilisation occidentale.
On continue cette belle aventure dans l'article suivant...
6. - 900 - Naissance de Rome à -720
■ -900 : Naissance de Romulus et Remus, abandonnés sur le Tibre, recueilli et élevés par une louve.
■ -900 : Installation des Étrusques en Italie. Étrusques, peuple apparu à la fin du VIIIe siècle av. JC. Ils installèrent leur domination à Rome en -575 avant d'être soumis à l'Empire romain, qui s'empara de la Toscane. Leur influence artistique, religieuse et institutionnelle sur l'Empire romain sera déterminante. Les Étrusques sont un peuple qui vivait en Étrurie, territoire correspondant en gros à l'actuelle Toscane et au nord du Latium, soit le centre de la péninsule italienne, avant la période de la royauté romaine.
Leurs voisins Grecs les appelaient Tyrsenoi, c'est-à-dire Tyrrhéniens, mais ils s'appelaient eux-memes Rasna. Leur alphabet d'origine grecque (Alphabet étrusque), légèrement modifié, a donné naissance à l'alphabet latin que vous êtes en train de lire. Le Latium, ou Lazio en italien, est une région d'Italie centrale peuplée d'environ 5 millions d'habitants, et a comme capitale Rome. Elle est délimitée par la Toscane, l'Ombrie, les Abruzzes, la Molise, la Campanie et la mer Tyrrhénienne. Le Latium est habité depuis le IIe millénaire par les Latins qui subissent la domination étrusque. Pour lutter contre celle-ci, ils ont formé la Ligue latine, qui comprenait une trentaine de cités, dont Albe. Au IVe siècle av. J.-C., le Latium fut soumis par Rome et ses habitants devinrent des citoyens romains.
■ -900 à -200 - Civilisation de Nok (Nigéria). Civilisation Nok, l'extraordinaire civilisation Nok apparaît au Nigeria 6000 ans avant J.C. et s'éteint mystérieusement à la fin du premier millénaire pour une raison obscure, sans doute à la suite d'une épidémie ou d'une famine dévastatrice.
Elle apparait aujourd'hui avoir été une civilisation très avancée tant sur le plan de son organisation sociale que de son raffinement, à une époque où le reste de l'Afrique méridionale entre dans l'ère néolithique, l'âge de pierre lorsque chasseurs et cultivateurs ne pouvaient s'aider que d'outils lithiques. On a, à l'occasion, parlé d'une descendance immédiate avec l'Égypte ancienne, ce qui expliquerait une partie de la maturité de cette civilisation, considérée comme la plus ancienne productrice de terres cuites d'Afrique subsaharienne.
Les pièces d'art que le temps nous a conservées, à travers de fastueuses terres cuites, expriment l'avance technologique de potiers maitrisant l'art du feu et de la cuisson ainsi que la grande qualité des sculpteurs et artistes. Les sujets de leurs représentations sont principalement des dignitaires, des animaux, des reliquaires, conservés pour la plupart des pièces, sous forme de fragments épars. C'est pourquoi l'art Nok n'est principalement connu aujourd'hui qu'à travers des têtes de personnages aussi bien masculins que féminins dont les coiffures sont particulièrement détaillées et raffinées.
La raison de ces fragments de statues en est que la découverte de ces terres cuites se fait généralement en creusant la boue alluvionnaire, dans des terrains résultant de l'érosion des eaux. Les statues de terre cuite s'y sont trouvées enfouies, roulées, polies, cassées. Rares sont donc les oeuvres de grande taille conservées intactes, ce qui en explique la valeur actuelle sur le marché de l'art noir.
■ -900 : Naissance de l'écriture hébraïque proprement dite. Elle descend de l'écriture phénicienne. Comme l'écriture chinoise, elle a su traverser les siècles et est toujours utilisée. Elle fut très peu modifiée au cours des siècles. L'alphabet hébreu est un abjad qui s'est développé à partir de l'alphabet araméen. Les Hébreux appellent leur alphabet aleph-beth (aleph et beth en étant les deux premières lettres). Il sert principalement à noter l'hébreu et le yiddish.
Écriture hébraïque, l'archéologie montre que l'écriture hébraïque ancienne est proche de l'écriture phénicienne qui s'est répandue au Moyen-Orient à la fin du IIe millénaire avant l'ère chrétienne. Pendant l'exil au VIe siècle avant l'ère chrétienne, les juifs en ont emprunté une forme plus moderne aux Juifs babyloniens qui en avaient hérité eux-mêmes des Juifs assyriens. C'était l'alphabet carré qui est encore utilisé aujourd'hui. Selon la tradition juive, leur écriture était formée à l'époque de Moïse, bien que le rôle d'Esdras soit reconnu pour sa contribution à l'écriture carrée. L'hypothèse midrachique postule que l'ordre alphabétique des 22 lettres de l'alphabet hébreu fut fixé en même temps que le texte de la Bible hébraïque, ce qui, via les règles de la guématrie, expliquerait sa conservation.
■ -814 : Création de Carthage par les Phéniciens. D'après la légende, la reine de Tyr, Élissa, fonde la ville de Carthage. Déjà comptoir phénicien, la ville connaît un développement très rapide et domine peu à peu la totalité de la côte tunisienne et d'Afrique du Nord. Carthage, ville située près de Tunis, fondée par les Phéniciens en 814 et qui devint un empire maritime très puissant possédant de nombreuses colonies. (Sidon, Tyr, Byblos).
Le gouvernement de Carthage est de forme républicaine avec un sénat qui regroupe des hommes libres et élit chaque année, 2 rois appelés "suffètes", eux-mêmes assistés par un conseil des Anciens recrutés parmi les sénateurs. En fait, il s'agit plutôt d'une oligarchie, les sénateurs étant les riches marchands de la cité. Les carthaginois adorent Baal, dieu auquel ils offrent des enfants en sacrifice au cours d'une cérémonie appelée "Molek".
Les jeunes victimes sont jetés dans un brasier et leurs cendres conservées. L'empire carthaginois est d'abord opposé à la Grèce, avant de devenir rival de Rome, leur objectif étant identique: conquérir tout le bassin méditerranéen. Les 2 empires s'affronteront au cours des guerres puniques (-264-146) mais malgré les efforts d'Hannibal, Carthage sera détruite par Scipion l'Africain et rebâtie comme colonie romaine au Ier siècle av. J.-C. La civilisation carthaginoise ou punique fut à l'origine d'une des plus grandes puissances commerciales et militaires du monde antique. Fondée par les Phéniciens sur les rives du golfe de Tunis, la cité de Carthage développa une civilisation remarquable, bien que moins connue que celle de sa rivale romaine en raison de la destruction de la cité à la fin de la troisième guerre punique. Elle fut le produit du mélange de la culture indigène berbère et de la civilisation qu'apportèrent les colons phéniciens.
■ -800 : Début de l'invasion des Celtes qui vont remplacer peu à peu les Ligures. Les Celtes constituent une civilisation protohistorique européenne (qui survécut au Moyen Âge en Irlande, jusqu'à l'évangélisation de l'île par Saint Patrick au Ve siècle). Les Celtes appartiennent à la famille des Indo-européens. Ne connaissant pas d'unité politique, ceux que l'on désigne ainsi étaient une myriade de peuples possédant des lois, des coutumes, des rites différents, surtout connus dans les sources antiques grecques et romaines pour leur valeur guerrière, leur caractère emporté, leurs sempiternelles luttes intestines et pour les mystères de la religion druidique.
Ils ne constituèrent pas une civilisation sanguinaire et destructrice comme les auteurs anciens l'ont souvent écrit (ils sont connus pour avoir pratiqué les sacrifices humains et pour avoir voué un culte aux têtes coupées, notamment chez Diodore de Sicile), mais bien une culture riche, unique durant l'Antiquité, qui sut s'épanouir et notamment, développer un art tendant à l'abstraction dont la valeur est aujourd'hui reconnue. C'est certainement leur incapacité à s'unir et à fonder des entités politiques plus vastes que la cité ou la confédération de peuples qui les a perdus : il semble qu'à l'instar des Grecs archaïques, les Celtes eussent horreur du centralisme et ne connussent que des alliances temporaires, fondées sur le clientélisme. L'histoire des Celtes est marquée par une succession de conquêtes spectaculaires (jusqu'au IIe siècle av. J.-C.) qui les menèrent jusqu'en Asie Mineure, puis par une suite de revers militaires qui les cantonna aux seules îles britanniques et à l'Irlande, après la guerre des Gaules de -58 à -51.
■ -800 à -500 - Grèce archaïque. L'Histoire de la Grèce antique se compose de plusieurs parties, dont les principales sont
► la période archaïque (VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C.),
► la période classique (du Ve siècle av. J.-C. à la mort d'Alexandre le Grand en -323) et
► la période hellénistique.
Sous l'appellation "Grèce archaïque", on regroupe les différentes civilisations égéenne, minoenne et mycénienne (soit de -2700 à -1200). La période de transition entre la chute de la civilisation mycénienne et l'époque archaïque, caractérisée par une stagnation voire une régression culturelle - et donc appelée "siècles obscurs" par certains historiens - s'étend ainsi du XIIIe siècle av. J.-C. au XIe siècle av. J.-C..
L'époque classique émerge des cadres politiques et sociaux de l'époque archaïque. On ne connait cette période que partiellement à travers les différentes sources. On trouve tout d'abord les poètes, avec Homère et l'Iliade et l'Odyssée, qui constitue notre seule source sur le IIe millénaire. On trouve aussi Hésiode, qui est plus récent qu'Homère, et qui passe pour avoir mis en ordre les mythes et les personnalités divines avec ses poèmes dont 'Les travaux et les jours'.
Il n'y a pas de dates universellement reconnues concernant le début et la fin de la période grecque antique. Généralement, cette appellation fait référence à toute l'histoire Grecque antérieure à la conquête par l'Empire romain, mais les historiens apportent davantage de précision. Certains auteurs incluent la période mycénienne, hellénophone, qui s'est terminée aux alentours du XIIe siècle av. J.-C., mais la majorité estime que l'influence minoenne était trop importante et trop différente de la culture grecque en devenir et que ces deux périodes doivent être considérées séparément.
Ce qu'on appelle l'antiquité grecque est une période d'un millénaire s'étendant de la fin de la civilisation mycénienne à la conquête de la Grèce par la République Romaine, qui est partagée entre quatre sous-périodes, définies d'après l'art aussi bien que la culture et la politique.
► La première d'entre elles est appelée "siècles obscurs" (XIe siècle av. J.-C.– IXe siècle av. J.-C.). Durant cette époque, les artistes emploient des motifs géométriques tels que carrés, cercles et lignes pour orner les amphores et autres poteries.
► L'époque archaïque (VIIIe siècle av. J.-C.–VIe siècle av. J.-C.) est illustrée par de grandes sculptures, dressées dans des poses hiératiques et au fameux "sourire archaïque" rêveur.
► À l'époque classique (-500– -323) les artistes perfectionnent le style "classique", qui reste exemplaire, par exemple dans le Parthénon
Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, durant l'époque hellénistique (-323– -146), aussi appelée alexandrine, la civilisation grecque s'étendra de l'Égypte à la Bactriane. Traditionnellement, la période de la Grèce antique commence avec la date des premiers jeux Olympiques en -776, mais beaucoup d'historiens datent le début de cette période à -1000. La date couramment admise pour la fin de la Grèce antique est celle de la mort d'Alexandre le Grand en -323.
► La période suivante est nommée l'Époque hellénistique et dure jusqu'à l'intégration de la Grèce dans la République romaine en -146.
Ces dates sont des conventions d'historiens et certains écrivains considèrent la civilisation grecque ancienne comme un continuum jusqu'à l'avènement du christianisme au IIIeme siècle de notre ère. La Grèce antique est une civilisation ayant fleuri durant l'Antiquité en Grèce et dans une partie du bassin méditerranéen. Si des cultures préhelliniques élaborées ont existé en mer Égée puis en Grèce dès le IVe millénaire av. J.-C., la civilisation grecque proprement dite se développe et s'étend progressivement à partir de la fin du IIe milléraire, et jusqu'à la conquête par Rome des royaumes hellénistiques.
La zone géographique balayée est vaste, allant de la Méditerranée occidentale (Marseille) et orientale (Asie Mineure et Grande Grèce) jusqu'aux confins du Moyen-Orient et à l'Égypte ptolémaïque, dont la chute au Ier siècle av. J.-C. marque la fin du dernier état hellénistique indépendant. La civilisation grecque a réalisé de nombreuses innovations politiques et culturelles qui ont influencé durablement la société occidentale.
L'expression Grèce antique renvoie à la civilisation des peuples de langue et de culture grecs durant l'Antiquité. On entend parfois plus précisément par Grèce Antique la Grèce classique, en particulier l'Athènes du Ve siècle av. J.-C., celle de Périclès et de la tragédie, et celle du IVe siècle av. J.-C. , de Platon et d'Aristote. Toutefois, la culture grecque s'est développée plus tôt : les épopées de l'Illiade et de l'Odyssée remontent sans doute au IXe siècle av. J.-C.. Elle a aussi conservé un réel dynamisme aux siècles suivant, pendant lesquelles elle s'est étendue dans de nombreuses autres régions.
En Orient, après les conquêtes d'Alexandre, la culture grecque s'est mêlée aux cultures antérieures pour donner naissance à la civilisation originale des royaumes hellénistiques. Dans le bassin méditerranéen, la culture grecque a joué un rôle décisif, notamment du fait de l'influence qu'elle eut à Rome où le grec devint la langue du savoir couramment utilisée par les élites. Certaines productions politiques et culturelles du monde grec ont eu un rôle majeur dans le développement de la civilisation occidentale. On estime souvent que les grecs sont à l'origine d'une nouvelle manière d'appréhender le monde affranchissant la pensée des dogmes religieux et mettant l'homme au coeur de leurs réflexion. On les considère comme les fondateurs de la philosophie (les présocratiques, Socrate, Platon), et des précurseurs de l'investigation scientifiques (physique, mathématiques, astronomie). La littérature grecque eut sans doute longtemps moins d'influence que celle de ses imitateurs romains. L'art grec reste considéré comme un modèle de l'équilibre classique.
■ -800 : Les sciences grecques, les sciences grecques héritent du savoir babylonien et, directement à Alexandrie, des connaissances scientifiques égyptiennes. Elles s'organisent autour des centres d'échanges que sont les grandes villes des colonies grecques, qui entourent alors le bassin méditerranéen. Les sciences grecques entretiennent un lien étroit avec la spéculation philosophique : la logique est née de la question de la cohérence du discours ; la physique de celle du principe de toutes choses. Il n'y a d'ailleurs pas de frontière nette entre la science et la philosophie.
La plupart des savants sont à la fois scientifiques et philosophes, pour la simple raison que la science n'est pas encore formalisée. Tout comme la philosophie, elle utilise exclusivement la langue naturelle pour s'exprimer. Ce n'est que plusieurs siècles plus tard avec Galilée que la science se formalisera, et commencera à se détacher de la philosophie.
Cependant, on distingue deux grands mouvements de pensées, engendrés par deux écoles dont les influences s'entrecroisent :
► le monisme, ou idée de l'unité du monde pris dans sa totalité, historiquement introduit par les milésiens, propose une vision d'un monde s'organisant à partir d'un principe générateur (en découlent quelques aspects de la pensée atomiste et du matérialisme).
► le formalisme, historiquement introduit par l'école pythagoricienne, propose une vision mathématique d'un Cosmos ordonné par les nombres, où la composante mystique est bien plus explicite puisque le nombre est une sorte d'idée du dieu (l'atomisme découlerait également du pythagorisme, dès lors que le nombre devient une entité corporelle).
Les deux courants portent en eux un attachement très fort à l'expérience. On parle de science "contemplative" pour désigner l'attitude antique des scientifiques grecs. L'astronomie en est l'exemple parfait. Les Grecs sont considérés comme les fondateurs des mathématiques, car ils ont inventé ce qui en fait l'essence même : la démonstration. Thalès est parfois considéré comme le premier philosophe qui eut l'idée de raisonner sur les êtres mathématiques en eux-mêmes, sans plus s'aider de figures empiriques.
L'arrivée de la preuve mathématique est certainement liée à l'installation de la démocratie et à la nécessité de démontrer la véracité de son discours, mais c'est avec Euclide qu'elle apparaît comme une composante intrinsèque de la pensée mathématique. On notera aussi que les mathématiques grecques sont avant tout de la géométrie et de l'arithmétique.
Sur les treize livres des Éléments d'Euclide, qui constituent une somme des connaissances mathématiques du IIIe siècle av. J.-C., neuf sont consacrés à la géométrie et quatre à l'arithmétique. Il est donc essentiel de comprendre que, pour les Grecs, le calcul ne fait pas partie des mathématiques. C'est l'affaire des comptables – les "logisticiens" suivant le mot grec – et les Grecs sont d'ailleurs de très piètres calculateurs. Le calcul sera avec l'algèbre l'une des grandes avancées des mathématiques arabes. On peut retenir parmi les savants Grecs les plus connus, dans l'ordre chronologique, Thalès, Pythagore, Hippocrate, Aristote, Euclide et Archimède.
■ -800 : en Égypte - Alors qu'une dynastie puissante se constitue à Napata, au Soudan, l'Égypte est menacée de morcellement, en particulier dans le Delta.
■ -776 : Les premiers Jeux Olympiques ont lieu en Grèce. On sait que les premiers jeux olympiques nous sont venus de Grèce. Déjà en 776 av. J.C, les jeux olympiques se déroulaient tous les quatre ans. Ils duraient cinq jours et avaient lieu en été. Des personnes de toute la Grèce y assistaient. La fête débutait avec des prières et des cérémonies. Les jeux Olympiques antiques sont un ensemble de compétitions sportives organisées tous les quatre ans (une olympiade est une période de quatre ans) sur une durée de 7 jours. Les olympiades servaient usuellement à désigner les années dans le temps, à compter de la Ière olympiade en 776 av. J.-C. (exemple : né la 2e année de la XXXIIIe olympiade...). Ils ont été interdits par l'empereur romain (et chrétien), Théodose en 393 ap. J.-C.
■ -753 : L'histoire légendaire de Romulus et Remus fait partie de la mythologie romaine. Il faut toutefois signaler que les historiens romains eux-mêmes, à commencer par Tite-Live (historien de la Rome antique.), ne sont pas dupes du caractère arrangé et légendaire de ce récit fondateur.
Romulus et son frère jumeau Remus sont les fils de la vestale Rhéa Silvia et - prétend la jeune fille - du dieu Mars. Rhéa Silvia est la fille de Numitor, roi de la légendaire ville latine d'Alba Longa (fondée par Ascagne, fils d'Enée) et dépossédé du trône par son frère Amulius. Celui-ci, craignant que ses petits-neveux ne réclament leur dû en grandissant, les fait jeter dans le Tibre en crue. Mais l'ordre est mal exécuté, les nouveaux-nés sont abandonnés dans une fondrière du fleuve et survivent miraculeusement. Ils sont nourris par une louve et par un pivert, l'oiseau de Mars (Ovide, Fasti III), puis découverts par le berger Faustulus et sa femme Larentia (selon Tite-Live, une prostituée que les bergers surnommaient Lupa, la Louve, d'où l'histoire) qui les élèvent.
Plus tard, les jumeaux, à qui est révélé le secret de leur naissance, tueront Amulius (égorgé par Remus selon certains, transpercé par l'épée de Romulus selon d'autres) et restaureront leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe. Ensemble, ils décident alors de fonder une ville et choisissent "l'endroit où ils avaient été abandonnés et où ils avaient passé leur enfance". Selon Tite-Live, c'est le droit de nommer la ville et donc celui de la gouverner qui serait à l'origine du conflit fratricide.
Pour se départager, les jumeaux consultent les auspices; Romulus se place sur le Palatin, Remus sur l'Aventin. L'interprétation du présage est problématique: Remus a le premier aperçu six vautours, mais Romulus a fini par en observer douze. L'historien rapporte deux versions de la mort de Remus (Histoire romaine, Livre I, 6). Selon la première, Remus tombe (victime d'un coup de pelle du centurion Celer) pendant la bagarre qui suit le décompte des auspices; selon l'autre, il franchit par dérision le sillon sacré (pomoerium) que vient de tracer Romulus qui le tue sous le coup de la colère.
Une légende tardive veut que Remus n'ait pas été tué, mais simplement chassé et soit parti fonder Reims; le nom de la ville et son rôle historique dans le sacre des rois de France ont pu lui donner naissance. Romulus et Rémus, l'histoire légendaire de Romulus et Rémus fait partie de la mythologie romaine. Il faut toutefois signaler que les historiens romains eux-mêmes, à commencer par Tite-Live, ne sont pas dupes du caractère arrangé et légendaire de ce récit fondateur.
■ -753 : Romulus continue la construction de sa ville, qu'il nomme Rome d'après son propre nom. Mais la Ville, lieu de refuge pour les esclaves en fuite et les hommes libres souhaitant changer d'existence, manque singulièrement de femmes. Comme les tentatives de mariage dans les "villes" avoisinantes trouvent toutes de méprisantes fins de non-recevoir, il décide de voler des femmes. Il instaure la fête de "Consualia" en l'honneur de Neptune et y convie les Sabins et les peuples de plusieurs "villes" alentour: Caenina, Crustumerium, Antemnae.
Tandis que l'attention des hommes est détournée, les femmes sont enlevées par surprise. Furieux, les peuples outragés forment une coalition dirigée par le roi de Cures Titus Tatius et déclarent la guerre. Romulus commence par écraser les soldats de Caenina, tue leur chef Acron et prend leur ville d'assaut. Attaqué par surprise par les Antemnates, il les écrase également et prend leur ville. Mais à la demande de sa femme Hersilia, Romulus les épargne, accorde son pardon et le droit de cité à Antemnae.
Grâce à la trahison de la jeune Tarpéia, les Sabins parviennent à s'introduire dans la ville et à s'emparer de la citadelle. D'abord bousculé, Romulus, après une invocation à Jupiter, parvient à relancer ses troupes à l'assaut. Le combat est très indécis. À tel point que ce sont les épouses sabines des Romains qui s'interposent entre les deux camps. Ainsi la bataille prend fin. Romains et Sabins fusionnent, le gouvernement est concentré à Rome qui double sa taille et les Romains prennent le nom de Quirites (de Cures) en l'honneur des Sabins. Romulus répartit alors la population romaine en trente curies et donne à celles-ci le nom de femmes sabines.
La colline du Palatin au VIIIᵉ siècle avant J.-C.
■ -753 : Rome naît en -753, date attribuée à sa fondation et transmise par la tradition. Elle est plus ou moins confirmée par l'archéologie. C'est une période fortement légendaire: ce que l'on en sait et très transformé par la mémoire et le discours. Elle est connue grâce à trois auteurs de la fin du Ier siècle av. J-C, entre 40 et 15. -
► Le premier est Tite-Live (64-17) ; il a écrit une histoire de Rome en 142 livres. Beaucoup sont perdus, mais pour les origines de Rome, 6 livres ont été conservés.
► Le second est un poète: Virgile (70-19) avec en particulier l'Enéide, poème en douze chants où il fait le récit de la venue d'Enée dans la région de Rome du Tibre. C'est le héros d'identification de Jules César.
► Le troisième est un homme de lettre grec Denys d'Halicarnasse (60-?). Il est venu résider à Rome. Il est l'auteur des Antiquités romaines dont les volumes 1 et 2 sont accessibles dans la collection la Roue à livres (Belles Lettres).
Ils ont donc vécu bien après les évènements qu'ils rapportent. Après examen, il apparaît que ces récits sont destinés à masquer que Rome à été soumise à ses voisins : les Sabins et les Étrusques de Toscane. Ces deux peuples ont exercé une domination sur les fondateurs de Rome. La période voit l'exercice du pouvoir de Sept rois légendaires: Romulus, héros fondateur de l'Urbs, Numa Pompilius qui a donné son organisation politique à Rome, Tullus hostilius et Ancus Martius.
Puis trois rois étrusques: Tarquin l'Ancien, Servius Tullius qui donne son organisation administrative et sociale à la ville, finalement, Tarquin le Superbe, le roi qui sera chassé par les Romains en -509. Il est remplacé par deux personnages, les consuls, qui proclament la république. Cet épisode a provoqué chez les romains une haine récurrente de la monarchie. Voilà pourquoi les romains n'y reviendront jamais.
L'Urbs est un mot latin qui signifie "la ville". Ce terme, ayant une connotation d'excellence, sera utilisé durant l'antiquité romaine pour symboliser "la ville d'entre toutes les villes", Rome. L'Urbs, jusque vers 350 après J.C, désignera la partie intra-muros, espace de décision politique, siège du gouvernement et centre de spiritualité de l'Empire. Autour de l'Urbs, à mille pas, se trouvaient les continentia, les faubourgs.
■ -753 : Les Sabins reconnurent pour roi Romulus (-753 à -717) après la réconciliation des Sabins et des Romains. Il disparut un jour au cours d'un orage en passant en revue son armée, et fut dès lors adoré comme le dieu Quirinus. Sabins, peuple d'Italie établi au nord-est de Rome à l'époque archaïque, les Sabins sont célèbres pour leur bravoure, la simplicité de leurs moeurs et leur grand respect de la religion. Quantité de traditions romaines, relatives en particulier aux institutions religieuses, indiquent qu'un élément sabin est présent aux premiers temps de Rome, dû sans doute à l'assimiliation plutôt qu'à la conquête. Selon une tradtition familiale, la gens Claudia était une famille sabine qui, à une époque reculée, s'était installée à Rome avec l'accord des Romains.
Carte du Latium
■ -750 : Présence d'habitations sur le site de Rome.
■ -750 à -700 - naissance et mort de Homère. Poète épique grec. On attribue à Homère, poète grec d'Asie Mineure, 'L'Iliade' et 'L'odyssée', récits épiques en vers. Le mythe veut qu'il fut un vieux poète, misérable et aveugle. Si l'on reste incertain quand à sa réelle identité et à la paternité unique de l'oeuvre, les deux poèmes n'en détiennent pas moins une structure propre et une immense valeur: ils représenteraient la mémoire poétique de quatre ou cinq siècles d'histoire antique. Homère est réputé avoir été un aède (poète) de la fin du VIIIe siècle av. J.-C. C'est le premier poète grec dont les oeuvres nous sont parvenues. Il était surnommé simplement "le Poète" par les Anciens. Victor Hugo écrivit à son propos dans William Shakespeare : "Le monde naît, Homère chante. C'est l'oiseau de cette aurore".
■ -740 : Fondation d'une colonie grecque à Cumes. Cumes est la seconde colonie grecque de la Magna Graecia (la Grande Grèce) fondée au VIIIe siècle av. J.-C. par les Grecs de la colonie de Pithécusses (actuelle île d'Ischia habitée par des Chaldiciens de l'île d'Eubée). La Grande Grèce est le nom que les Grecs de l'Antiquité utilisaient pour désigner le sud de la péninsule italienne ainsi que la Sicile.
■ -740 - en Grèce - Guerre lélantine. Guerre lélantine opposant Chalcis et Erétrie. Chalcis est la principale ville de l'Eubée, en Grèce, située sur le détroit de l'Euripe. Dès le IXe siècle av. J.-C. c'est une cité puissante et dont partent de nombreux colons lesquels fondent des cités à Rhégion, Catane, Léontinoï en Sicile, Cumes en Italie du sud, et en Chalcidique dans le nord de la mer Égée où elle fonde plus de trente cités. Elle s'impose face à sa rivale Érétrie au VIIe siècle av. J.-C. et domine toute l'Eubée mais est vaincue en 506 av. J.-C. par Athènes et demeure dans l'orbite de la cité attique pendant plusieurs siècles. Érétrie est une cité de la Grèce antique, située sur l'ile d'Eubée sur la côte occidentale au sud est de sa grande rivale Chalcis. Dès l'époque archaïque c'est une cité prospère qui fabrique une céramique raffinée et reconnue. Bien que défaite par Chalcis vers 700 av. J.-C. lors de la guerre lélantine elle continue de prospérer. Alliée de la cité de Milet elle est la seule cité de Grèce, avec Athènes, à venir au secours des Ioniens lors de la révolte de l'Ionie contre le roi des Perses Darius Ier. En représailles, elle est détruite par les généraux perses Datis et Artapherne en 490 av. J.-C. peu avant la bataille de Marathon.
Forteresse Kanithos (ou Karababa) - Chalcis
■ -737 : en Grèce - Première guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -716), (Guerres de Messénie). Les guerres de Messénie sont un ensemble de trois guerres menées par Sparte contre les Messéniens, puis contre les hilotes. Première guerre de Messénie, elle date de la fin du VIIIe siècle av. J.-C. et naît de griefs réciproques entre Sparte et la Messénie. Surtout, Sparte recherche des terres supplémentaires pour assurer sa croissance. Comme le note Tyrtée, la Messénie est "bonne à labourer, bonne à planter", et le roi Polydore affirme s'attaquer à la partie de ce territoire qui n'est pas encore allotie.
La guerre est en fait une série de coups de main ou de sièges, sans grande bataille décisive. Il faut dire que l'armement des soldats n'est pas encore l'équipement hoplitique, et que la phalange n'est pas encore pratiquée. Sparte est assistée par des mercenaires de Crète et de Corinthe, tandis que la Messénie bénéficie du soutien arcadien et des troupes d'Argos et de Sicyone. Le conflit dure 19 ans, selon Tyrtée (élégie 4 Diehl), à l'issue desquels Sparte remporte la victoire. La forteresse de l'Ithômé, dernier bastion messénien, est détruit. L'aristocratie messénienne s'enfuit dans les cités alentour, tandis que le peuple est obligé de verser la moitié de sa production agricole à ses nouveaux maîtres.
■ -733 : Fondation d'une colonie grecque à Syracuse (Sicile). Syracuse est une ville italienne située sur la côte, au Sud-Est de la Sicile. elle imposa son hégémonie sur la Sicile en refoulant les Carthaginois; puis son influence s'étendit aux cités grecques de l'Italie méridionale. Elle fut conquise par Rome au cours de la seconde guerre punique.
■ -730 à -715 - en Égypte - XXIIIe dynastie. La XXIIIe dynastie d'Égypte antique a été marquée par l'arrivée au pouvoir de rois berbères Meshwesh. On ne connaît pas avec certitude la capitale de cette dynastie, probablement Hérakléopolis Magna, Hermopolis Magna, Thèbes ou Léontopolis. Osorkon III (env. 787 à 757), pharaon d'Égypte de la XXIIIe dynastie, il ne gouverne que la Haute-Égypte au sud d'Héracléopolis.
■ -733 : Fondation d'une colonie grecque à Syracuse (Sicile). Syracuse est une ville italienne située sur la côte, au Sud-Est de la Sicile. Piankhy est le premier pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque), dite koushite. Il envahit et soumit l'Égypte mettant fin à la dynastie des rois de Tanis. Sa tombe en forme de mastaba est située dans sa capitale, Napata, en Nubie. Napata, capitale de la XXVe dynastie égyptienne, aussi appelée Royaume de Napata, en aval de la quatrième cataracte du Nil. Ancienne limite de l'expansion égyptienne, comme en témoigne la stèle du Pharaon Thoutmosis III. La basse époque est une période de l'histoire de l'Égypte antique allant des environs de 750 à 30 avant l'ère chrétienne. Elle début par la réunification du pays par un roi d'origine Koushite, Piankhy, et se termine traditionnellement par l'assassinat de Ptolémée XV, dit Césarion, fils de Jules César et de Cléopâtre VII. On y trouve les six dernières dynasties décrites par Manéthon, qui est lui-même un contemporain des premiers Ptolémées.
Nubiens
■ -727 à -720 - en Égypte - XXIVe dynastie dont les souverains s'établissent à Saïs dans le Delta. Règnes de Tefnakht (-725 -718) et de Bocchoris (-718 -713). Tefnakht, pharaon d'environ 724 à 717. Il était chef des Libou et prince de Saïs depuis 740 environ. Vers 724, devant la montée en puissance des Nubiens (XXVe dynastie) et l'impuissance des roitelets du delta (XXIIe et XXIIIe dynasties), il fonde la XXIVe dynastie, s'installe à Memphis, prend la tête des dynastes du nord et affronte le nubien Piye. Vaincu, il se réfugie à Saïs, reconnait sa défaite mais continue à régner dans l'ouest du delta jusque vers 717. Son fils Bakenranef lui succède. Bakenranef (717 à 712), pharaon d'Égypte de la XXIVe dynastie, plus connu sous son nom grec (erroné) de Bocchoris. Nom de roi Ouahkarê {Le ka de Rê est endurant}. Il est le fils de Tefnakht et poursuit son oeuvre politique. Il hérite du contrôle absolu sur tout le Nord du pays et s'impose comme le pharaon à Saïs. Il est reconnu aussi par Memphis, Tanis et Héracléopolis.
■ -725 : Homère écrit 'l'Iliade' et 'l'Odyssée'. 'L'Iliade' est une épopée attribuée à l'aède Homère. Son nom provient du grec Iλιον / Ilion, qui signifie Troie. Elle est composée de 15 337 hexamètres dactyliques et, depuis l'époque hellénistique, divisée en 24 chants. Le texte a probablement été rédigé entre 850 et 750 av. J.-C. (dates déjà mentionnées par Hérodote), soit quatre siècles après les événements qu'il relate. 'L'Odyssée' est une épopée attribuée à Homère, comptant 12 109 hexamètres dactyliques, répartis en 24 chants. On pense qu'elle a été écrite après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C.
Méditérranée-l-Iliade-et-l-Odyssée-voyage-d-Ulysse-Homere-Troye-Achille-
■ -723 : Palais de Sargon II à Khorsabad (Dur-Sharrukin) - Sargon II, roi assyrien (721-705), fondateur de la dynastie des Sargonides. Issu vraisemblablement d'une branche collatérale de la famille royale, son avènement au trône, en 722, est contesté. Dur-Sharrukin "la forteresse de Sargon" (l'actuelle Khorsabad en Irak) fut une des capitales de l'ancien Empire assyrien. Inaugurée en -707 par le roi Sargon II, la ville sera délaissée, en partie inachevée, à sa mort en -705.
■ -720 à -672 - en Égypte - XXVe dynastie "éthiopienne". Règnes de Shabaka (-713 -698), Chabataka (-698 -690), Taharqa (-690 -664), Tanoutamon (-664 -656). La XXVe dynastie pharaonique a la particularité d'être uniquement nubienne, originaire du royaume de Napata. Ces rois sont de grands adorateurs du dieu Amon de Napata. Leur origine les fera surnommer "pharaons noirs", "pharaons éthiopiens" ou encore "pharaons koushites". Cette dynastie marque la fin de la IIIe période intermédiaire.
Les Nubiens adoptent pleinement et revendiquent la culture égyptienne et la tradition pharaonique en Égypte comme en Nubie. Des artisans égyptiens participent à la construction de temples nubiens, notamment à Napata et à Kawa. Pour leurs tombes, les rois koushites adoptent la pyramide (nécropoles de Kourrou et Nouri).
En Égypte, ils respectent scrupuleusement les coutumes et les institutions, s'affirmant pleinement égyptiens, tout en gardant leurs caractères de noirs africains dans leurs portraits. On remarque ainsi des scènes traditionnelles de triomphe royal, où le roi koushite maîtrise des Nubiens ! Ils savent cependant assurer leur contrôle sur les clergés locaux en y associant des Nubiens.
A Thèbes, la "divine adoratrice" en place doit adopter pour lui succéder une fille de Kachta, Aménardis, et des princes koushites sont intégrés au clergé d'Amon à côté des grandes familles thébaines. Dès cette période se manifeste une intense activité intellectuelle et artistique, cherchant ses références dans les formes anciennes du passé, notamment dans l'Ancien Empire.
Le pouvoir koushite, désireux de s'intégrer aux moule institutionnel pharaonique, de composer avec les élites égyptiennes, reprend une politique active en faveur des temples. Piankhy est le premier pharaon de la XXVe dynastie (Basse époque), dite koushite. Il envahit et soumit l'Égypte vers 740 av. J.-C. mettant fin à la dynastie des rois de Tanis. Sa tombe en forme de mastaba est située dans sa capitale, Napata, en Nubie. Shabaka, frère de Piânkhy, Shabaka est à Memphis dès sa deuxième année de règne. Il met fin au règne de Bakenranef et prend le contrôle de tout le Nord. Il est possible qu'il ait conclu un accord de paix avec l'Assyrie.
Shabataka est le fils de Piânkhy. Il poursuit les travaux de son oncle à Memphis, Louxor et Karnak. Il vient en aide aux rois de Phénicie et de Palestine qui se soulèvent contre l'Assyrie et envoie sur place un corps expéditionnaire commandé par son frère Taharqa. Taharqa, frère et successeur de Shabataka, marque brillamment la période des pharaons soudanais. Il est généralement représenté avec la calotte propre aux rois koushites, sur laquelle se dressent les deux uraeus, insignes de la double royauté de la Nubie et de l'Égypte. Tanoutamon, fils de Shabataka, le dernier pharaon de la XXVe dynastie est couronné dans le temple d'Amon du Gebel Barkal et s'engage immédiatement dans une campagne militaire contre les souverains rebelles du Nord, les futurs pharaons de la XXVIe dynastie.
7. -715 Du deuxième roi légendaire de Rome à - 605 avant J.C.
■ -715 : Numa Pompilius. Deuxième roi légendaire de Rome (-715, -673). Après la disparition de Romulus et un interrègne de plus d'un an, les Romains appellent au pouvoir le gendre du roi Tatius, un Sabin réputé pour ses vertus: Numa Pompilius. Pieux et pacifique, Numa (qui se prétend inspiré par la nymphe Égérie) organise la vie religieuse et sacerdotale des Romains (temple de Vesta et Vestales, flamine de Jupiter, prêtres saliens, pontife, temple de Janus ouvert en temps de guerre, fermé en temps de paix, division de l'année en 12 mois, jours fastes et néfastes). À sa mort s'ensuit un nouvel interrègne, puis le peuple romain choisit Tullus Hostilius pour roi.
■ -715 : Fondation du temple de Janus à Rome. Janus, divinité romaine à une tête mais deux visages opposés, est le gardien des passages et des croisements, la divinité du changement, de la transition. Le mois de janvier lui est consacré. Ce dernier n'étant d'ailleurs pas considéré comme un mois du calendrier, mais comme une transition entre deux années, un passage entre deux époques.
■ -715 : Création de la fonction de Grand Pontife. Les pontifes, à Rome, les pontifes sont chargés de l'entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses. Les pontifes s'occupent aussi des temples ne disposant pas de clergé propre. De plus ils tiennent les archives de l'Empire : Ils notent les faits notables dans les Grandes Annales, ainsi que divers choses comme les cultes, les précédents en matière de droit. Leur chef, le "grand Pontife" (pontifex maximus) portait le titre le plus élevé de la religion romaine. Il établissait le calendrier des jours fastes (jours ouvrables) et néfastes (jours fériés); il présidait aussi au culte national des dieux capitolins, et désignait les Vestales. La charge de pontife était exercée à vie. Une vestale était une prêtresse dédiée à Vesta, déesse du foyer à Rome. Vesta est une divinité italique dont le culte est probablement originaire de Lavinium et qui fut ensuite assimilée à la déesse grecque Hestia.
■ -713 en Égypte - L'Éthiopien Shabaka - un Nubien - conquiert l'Égypte et fait éxécuter Bocchoris.
■ -700 en Grèce - Les Grecs, de Chalcis en particulier, colonisent la Chalcidique, constituée des trois presqu'îles de Cassandra, Sithonia et Athos. Chalcidique désigne la presqu'île de la Macédoine, en Grèce, située entre le golfe Thermaïque et l'embouchure du Strymon, qui se termine en trois péninsules plus petites : Cassandre, Sithonie et Athos. Elle fut colonisée par Chalcis au VIIIe siècle av. J.-C.
■ -700 : mort d'Homère
■ -683 en Grèce - Chute de la monarchie à Athènes à la mort de Codros. Abolition de la royauté par les Eupatrides. Aristocratie. Premières magistratures annuelles : début de la liste des archontes. Codros ou Codrus, fils de Mélanthos, est le dix-septième et dernier roi légendaire d'Athènes. Il eut de nombreux fils, qui entreprirent de coloniser la région ionienne : Nélée (Milet), Androclos (Éphèse), Prométhos et Damasichthon (Colophon), Cyarétos (Myonte),... Ayant appris d'un oracle que dans la guerre faite par les Doriens aux Athéniens, l'avantage resterait à celui des deux peuples dont le chef serait tué, il se dévoua volontairement pour les siens, en se jetant au milieu de la mêlée. Son fils Médon lui succéda en tant qu'"archonte perpétuel" (dans la pratique, la monarchie se poursuivit par la suite). Les Eupatrides sont les familles nobles d'Athènes. Les archontes sont les titulaires des charges les plus élevées, qui avaient d'importantes fonctions judiciaires et politiques.
■ -673 : Tullus HOSTILIUS (-673 à -641)
■ -673 : Tullus Hostilius est le troisième roi légendaire de Rome. Plus fougueux et plus belliqueux encore que Romulus, Tullus, troisième roi de Rome, est d'origine romaine (selon Tite-Live I-22, c'est le petit-fils d'Hostilius, héros romain de la première guerre contre les Sabins). Il succède au Sabin Numa mais ne lui ressemble pas. Son règne est marqué par la lutte de Rome contre Albe, sa métropole, qui va devenir sa vassale (épisode des Horaces et des Curiaces). À la fin du règne de Tullus, Albe rebelle est rasée et ses habitants déportés à Rome. Il bat également les Véiens et les Fidénates, et agrandit la ville par l'incorporation du mont Célius. Tullus s'étant brouillé avec les dieux, à la suite d'une inexactitude dans le rituel de sacrifice, Jupiter jette la foudre sur sa maison. À sa mort et selon la tradition, on nomme d'abord un interroi, puis le peuple élit Ancus Martius (-640), petit-fils du roi Numa Pompilius par sa mère selon Tite-Live (petit-fils de Numa Marcius, premier pontife désigné par Numa).
■ -673 : Guerre contre les Sabins. (ancienne population d'Italie, rapidement romanisée)
■ -673 : Rome déclara la guerre à Albe la Longue qui, jusque-là, avait été la plus grande ville latine. Le roi ennemi était Mettus Fuffetius. Il adressa aux Romains ce sage discours: "Nous savons tous que nos voisins, les Étrusques, guettent le moment propice pour nous soumettre, nous, peuples latins ; cependant, nous sommes en train de nous disputer. Les Étrusques vont assister à notre combat comme à un beau spectacle et, quand ils nous verront affaiblis, ils se jetteront sur nous et nous écraseront sans peine.
Pourquoi ne pas vider notre querelle en faisant combattre trois guerriers albains contre trois guerriers romains?" Ce raisonnement judicieux fut accepté. Rome désigna les trois frères Horace pour la représenter et Albe choisit les trois Curiaces. Dès les premiers coups échangés, deux des trois Horaces tombèrent, frappés à mort. Des cris de victoire s'élevèrent du camp albain. Les Romains, atterrés, voyaient venir la défaite car les trois Curiaces n'étaient que blessés. Pour ne pas se battre contre les trois hommes à la fois, le dernier Romain fit mine de s'enfuir. Ses ennemis le poursuivirent mais leur course les sépara. Alors le Romain fit volte-face et les affronta les uns après les autres. Au troisième, il lui donna le coup de grâce en disant: "J'ai immolé les deux premiers aux mânes de mes frères, j'abats maintenant le troisième pour que Rome prévale sur Albe la Longue".
■ -673 : Conquête d'Albe par Rome. Albe la Longue, cité antique du Latium, Albe la Longue était l'une des plus anciennes cités d'Italie. Alors que la puissance de Rome augmentait, les deux cités entrèrent en conflit, et finalement sous le roi Tullus Hostilius (vers le milieu du VIIe siècle av. J.-C.), une guerre entre elles fut provoquée par le célèbre combat des Horaces et des Curiaces ; Albe fut détruite, pour ne jamais être reconstruite, et ses habitants furent déplacés à Rome, où la colline de Caelius leur fut offerte.
Velino (left) and Cafornia (right) from the amphitheater of Alba Fucens
■ -672 à -525 - en Égypte - XXVIe dynastie "saïte". Nékao, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de 672 à 664 av. J.-C. XXVIe dynastie égyptienne, profitant des ennuis des Assyriens, un des gouverneurs, Psammétique (663-609) réussit à les expulser grâce à des mercenaires lydiens et grecs. Psammétique refait l'unité du pays. Son règne et ceux de ses successeurs sont marqués par la "renaissance saïte" : ils vont imiter le Moyen Empire et même l'Ancien Empire. Néchao va tenter de soumettre le royaume de Juda, ce qui l'amène à se heurter aux Babyloniens qui le battent à Karkemish.
Il a été un précurseur du canal de Suez. Il a fait creuser un canal reliant le Nil à la mer Rouge et qui a fonctionné avant d'être ensablé. Il a aussi demandé à des marins phéniciens de partir du Delta et de faire un périple le long de la côte africaine. Le dernier grand roi de cette dynastie s'appelle Amasis (568-525) qui doit faire face aux réactions xénophobes de la population. Il va édifier dans le Delta la ville de Naucratis, réservée aux Grecs. Il va installer, sur l'île d'Éléphantine, une sorte de ghetto pour les Juifs.
Mais il sent monter le danger perse, c'est pourquoi il resserre ses relations avec les Grecs, les Lydiens (546) et les Babyloniens (539). Il est aussi le plus philhellène des rois d'Égypte ; il paye, par exemple, la reconstruction du temple d'Apollon.
La Lydie est un ancien pays d'Asie mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d'Héraclès et Omphale, ou de Tantale et Pélops (ancêtres des Atrides). Les Lydiens sont un peuple indo-européen qui a d'abord été sous domination phrygienne. Selon Homère, leur nom vient de Lydos, fils d'Attis. Après la chute de la Phrygie, ils repoussent les Cimmériens au VIe siècle av. J.-C. C'est le début de l'empire lydien, qui culmine avec le règne de Crésus.
La Lydie s'étend alors sur toute l'Asie mineure, Lycie exceptée. Les guerres de Crésus laissent pourtant la Lydie en piteux état, et elle est conquise par Cyrus le Grand (546 av. J.-C.) et annexée à la Perse. Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, elle fait partie du royaume des Séleucides, puis de celui de Pergame (260), et enfin de l'Empire romain en 129 av. J.-C. Héraclès, de son premier nom Alcide, fils de Zeus et d'une mortelle, est un des héros les plus vénérés de la Grèce antique. La mythologie grecque lui prête un très grand nombre d'aventures qui le voient voyager à travers toute la Méditerranée et jusqu'aux Enfers, et dont les plus célèbres sont les douze travaux, qui ne représentent pourtant qu'une petite part de sa geste héroïque. Il correspond à l'Hercule romain, avec qui il est souvent confondu, bien qu'Hercule se montre parfois moins violent que son alter ego grec et connaisse quelques aventures spécifiques en Italie.
■ -671 à -663 - en Égypte - Les Assyriens envahissent la Basse-Égypte et pillent Thèbes en -667. L'Assyrie est un ancien empire du nord de la Mésopotamie, dont la capitale est la ville d'Assur, puis en -879, Kalkhu, et en -745, Ninive, sur le Tigre. L'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendent sur quatre pays actuels : Syrie, Turquie, Iran et Iraq.
■ -670 en Grèce - Orthagoras, tyran de Sicyone. Orthagoras devient tyran de Sicyone, cité de l'Arcadie, voisine de Corinthe, en profitant des dissenssions entre les quatre tribus qui composaient sa population. Il fonde la dynastie des Orthagorides, qui régna pendant un siècle et dont le plus digne représentant fut Clisthène. Sicyone était une cité grecque du Péloponnèse, située sur un plateau, non loin du golfe de Corinthe.
Corinthe est l'une des plus importantes cités de la Grèce antique. Elle demeure une ville importante de la Grèce moderne, en abritant 36 555 habitants et en étant capitale du nome de Corinthie. Elle est mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. Occupant une position stratégique sur l'isthme qui relie la Grèce du Nord au Péloponnèse et sépare deux mers importantes (la mer Ionienne et la mer Egée), elle était destinée à devenir une grande puissance maritime. Elle était également située au carrefour des deux axes commerciaux, l'axe nord-sud et surtout l'axe est-ouest, par lequel arrivaient les marchandises de luxe d'Orient et les produits des colonies occidentales. Il était plus facile de tirer les petits navires à travers l'isthme ou de décharger les marchandises d'un côté pour les recharger sur d'autres navires de l'autre côté, plutôt que d'entreprendre un voyage long et périlleux autour du Péloponnèse. Son port est Léchée (gr. Léchaion ou Lékhaion) : éloigné de la ville, il a été comme Le Pirée, relié à la ville par la construction de Longs murs.
■ -669 en Grèce - Victoire d'Argos contre Sparte à la bataille d'Hysiai pour la riche Thyréatide. Bataille d'Hysiai, en 669 av. J.-C. l'expansionnisme spartiate se heurte à l'ouest à Argos : Sparte est vaincue par Phidon à la bataille d'Hysiai. Argos est une cité grecque du Péloponnèse, située près de Nafplio. Son nom vient de la racine grecque arg-, qui signifie "quelque chose de brillant". La région d'Argos est encore ajourd'hui appelée l'Argolide. Sparte est une ancienne ville grecque du Péloponnèse. Elle est située sur l'Eurotas, dans la plaine de Laconie, entre le Taygète et le Parnon. Elle était la capitale de la Laconie et l'une des cités-États les plus puissantes de la Grèce antique, avec Athènes et Thèbes.
■ -668 en Grèce - Seconde guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -654). Deuxième guerre de Messénie, la deuxième guerre naît du désir de revanche des Messéniens, dû à une domination encore partielle de Sparte. Selon Tyrtée (4D), elle a lieu deux générations après la première. Pausanias, lui, donne des dates, mais s'emmêle dans sa chronologie. et donne en fait trois périodes possibles. La troisième, qui borne la guerre de 670 à 657 av. J.-C., paraît la plus vraisemblable. L'une des grandes nouveautés de cette guerre est l'apparition de la phalange, qui favorise d'abord les Messéniens appuyés par les Argiens. C'est une terrible nouveauté pour Sparte qui est défaite à Hysiai vers 669 av. J.-C. – nouveauté décrite par Tyrtée, dont les élégies semblent avoir été écrites pour aider les combattants à supporter le choc hoplitique. Finalement, Sparte l'emporte par la bataille du Grand Fossé, et la guerre devient ensuite une série de raids et de coups de main, comme lors de la première guerre. À l'issue de la guerre, la Messénie est annexée. Une partie des habitants, ceux de la plaine, est réduite à l'état d'Hilotes, tandis que ceux des cités côtières prennent le statut de cités périèques.
■ -667 en Grèce - Fondation de Byzance par les Mégariens. Mégare fonde Byzance qui supplante Chalcédoine. Mégare est une cité grecque de l'Attique, capitale de la Mégaride. Située à l'extrémité est de l'isthme de Corinthe, à mi-chemin entre Corinthe et Athènes, elle est connue à l'origine sous le nom de Nisée, d'après le roi éponyme légendaire Nisos. Chalcédoine est une cité grecque de Bithynie (actuellement en Turquie), située sur l'entrée orientale du Pont-Euxin, face à Byzance et au sud de Chrysopolis (Scutari, actuellement Üsküdar).
■ -664 en Grèce - Défaite navale de Corinthe face aux Corcyréens pour le contrôle commercial de l'isthme. Il s'agit du plus ancien combat naval connu selon l'historien Thucydide. Corcyre, aujourd'hui Corfou, est une île de la mer Ionienne au nord-ouest de la Grèce. Identifiée par Thucydide à la Schérie des Phéaciens de l'Odyssée, Corcyre est une colonie d'Érétrie. En 733, elle est conquise par Corinthe, qui devient sa métropole. La révolte des Corcyréens, en 664, provoque la chute des Bacchiades à Corinthe et la prise de pouvoir du tyran Cypsélos. Corcyre reste cependant sous la tutelle corinthienne. Thucydide, homme politique et historien athénien, né en 471 dans le dème d'Halimunte (Attique), mort vers 400 av. J.-C. Il est l'auteur de l'Histoire de la guerre du Péloponnèse, qui raconte la guerre du Ve siècle av. J.-C. entre Sparte et Athènes. Cette oeuvre est considérée comme un classique, la première du genre.
■ -664 à -610 - en Égypte - Règne de Psammétique Ier. L'Égypte se libère de l'occupation assyrienne.
■ -657 en Grèce - Fin de la dynastie des Bacchiades à Corinthe (747-657 av. J.-C.). Cypsélos devient tyran de Corinthe (jusqu'en -627). Corinthe est alors la principale puissance économique et commerciale en Grèce et un grand centre artistique. Les Bacchiades étaient une famille de la noblesse dorienne de Corinthe, issus de Bacchis, fils de Prumnis. Cypsélos ou Kupselos, parfois francisé en Cypsèle, premier tyran de Corinthe. Il régna de 655 à environ 625.
■ -650 à -583 - naissance et mort de Zoroastre, fondateur de la religion zoroastrisme. Zoroastre a été un instructeur spirituel iranien de haut niveau, avant Bouddha, Confucius et Lao-Tseu. Il est connu comme Zoroastre, nom grec signifiant astre d'or utilisé par Platon qui l'a fait connaître en occident; il est aussi connu sous le nom de Zarathoustra ou Zarathustra ou encore Zarathushtra c'est-à-dire celui à la lumière brillante. La religion des Mèdes était chargée de pratiques superstitieuses: Zoroastre entreprit de la réformer.
Selon les traditions des Perses, il passa la première partie de sa vie à voyager pour conférer avec les sages les plus illustres. Puis il s'enferma dans une grotte pour méditer, fut enlevé au ciel, vit Ormuzd face à face, et reçut de lui mission d'aller prêcher à l'Iran (Perse) une doctrine nouvelle. Le zoroastrisme est la religion professée par Zoroastre aussi connu sous le nom de Zarathoustra (comme dans 'Ainsi parlait Zarathoustra' de Friedrich Nietzsche) et fondée vers -550 en Iran.
Le zoroastrisme est la principale religion du plateau iranien jusqu'à ce que la conquète arabe importe l'islam au VIe siècle. Le zoroastrisme fut l'une des premières religions à proclamer le monothéisme. Les zoroastristes vénèrent le feu les flammes éternelles symbole de Dieu. Zoroastre préchait le dualisme et la bataille entre le Bien et le Mal, Lumière et Ténèbres (ce dualisme présent dans l'islam chiite duodécimain). Le principe de Zoroastre est qu'il existe un saint esprit (Vohu Mano) et un mauvais esprit (Ahem Nano) à l'origine du jour et de la nuit, de la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans Ahura Mazda, l'Être suprême et dans chacun des êtres vivants. Le mazdéisme (du nom du prophète Ahura Mazda) est aussi une autre dénomination du zoroastrisme. Les représentants sont des mages (anciens prêtres).
■ -650 au VIIe siècle. L'alphabet arrive en Italie. L'alphabet grec inspira les civilisations voisines. C'est ainsi que les Étrusques dont la civilisation apparue dans l'actuelle Toscane au VIIe siècle avant J.-C. reprirent l'alphabet grec pour transcrire leur langue, langue qui malgré les 13 000 inscriptions en notre possession, nous reste toujours inconnue. Des rois étrusques régnèrent sur Rome jusqu'au IVe siècle avant J.-C. date à laquelle les peuplades originaires du Latium les chassèrent. Ces Latins, les futurs Romains, empruntèrent l'alphabet étrusque pour transcrire leur langue. C'est ainsi que vers le IIIe siècle avant J.-C., fut établi un alphabet de dix-neuf lettres, le 'X', le 'Y' et le 'Z' ayant dû être réintroduits dans l'alphabet (les Etrusques avaient renoncés à ces lettres qui ne correspondaient à aucun son dans leur langue) vers le Ier siècle avant J.-C. à l'époque de Cicéron. L'alphabet étrusque était l'alphabet utilisé par les Étrusques. Il comporte 26 lettres (dans le modèle d'alphabet) dont quatre ne sont jamais utilisées en étrusque (B C D O).
■ -641 : Ancus Martius est le quatrième des sept rois légendaires de la Rome antique. Son règne nous est présenté principalement par les historiens Tite-Live et Denys d'Halicarnasse. Comme ses prédécesseurs, après un bref interrègne, Ancus est élu par le peuple romain, une élection ratifiée par le Sénat. Il est le petit-fils de Numa Marcus, gendre de Numa Pompilius et premier pontife romain, donc lui aussi un Sabin. Ancus Martius était donc le petit-fils ou l'arrière-petit-fils de Numa Pompilius.
Dès le début de son règne, Ancus charge le grand pontife de mettre par écrit les révélations des Commentaires de Numa, il agrandit le temple de Jupiter Férétrien et instaure le collège des fétiaux. Surtout, Ancus restaure les pratiques religieuses négligées pendant le règne de son prédécesseur, le belliqueux Tullus Hostilius. Car, selon la tradition, Tullus, superstitieux et négligeant le rituel, avait été foudroyé pendant un sacrifice mal exécuté. Denys d'Halicarnasse rapporte cependant un autre récit auquel, dit-il, il n'accorde aucune foi, et selon lequel Ancus Martius aurait en fait profité d'une tempête pour assassiner le roi Tullus Hostilius en incendiant sa maison.
Ancus agrandit la Ville: il jette le premier pont en bois sur le Tibre, le pont Sublicius et annexe le Janicule. Il étend l'influence de Rome vers la mer en créant le port d'Ostie et en construisant des salines. La construction d'Ostie est d'ailleurs le point le plus contesté du récit traditionnel. Aucune découverte archéologique n'est venue corroborer cette thèse et tous les éléments mis au jour montrent que la construction du port est beaucoup plus tardive. Construction du fossé des Quirites et de diverses autres fortifications (sur l'Aventin et le Janicule entre autres).
Apparition de problèmes sociaux : la prison du Tullianum est creusée en pleine ville, au flanc du Capitole pour les délinquants. Le bonus Ancus est présenté comme un roi pacifique. Et Ancus est amené à faire souvent la guerre à ses voisins. Les Latins sont vaincus (guerres contre Politorium, Médullia, puis Tellènes et Ficana) et déportés en grand nombre autour du mont Aventin qui est intégré à la Ville. Il est aussi fait allusion à des batailles contre Fidènes (où Tarquin est cité comme lieutenant d'Ancus) et Veies. L'ambitieux Lucius Tarquin l'Ancien, d'origine corinthienne, se place dans l'entourage d'Ancus: il devient l'ami du roi et est nommé tuteur de ses deux fils. Par d'habiles manoeuvres politiques, il parvient à se faire élire comme successeur d'Ancus Martius en 616 avant J.-C. et devient le premier roi étrusque de Rome.
■ -632 en Grèce - Conspiration de Cylon à Athènes. Conspiration de Cylon, aristocrate athénien, qui voulait imposer une tyrannie à Athènes. Il est le neveu du tyran Théagène de Mégare. Assiégé dans l'Acropole il réussit à s'enfuir avec son frère et se réfugie dans le sanctuaire d'Athéna Polias. Il est massacré, selon Plutarque, sur ordre de l'archonte Mégaclès, de la famille des Alcméonides. Période d'agitation sociale. Cylon est un conspirateur athénien du début du VIe siècle av. J.-C.
■ -627 en Grèce - Périande succède à Cypsélos à la tête de Corinthe (jusqu'en -585). Périandre fut le second tyran de la cité de Corinthe, fils du tyran Cypsélos.
■ -625 à -547 - naissance et mort de Thalès. Mathématicien et philosophe grec. Penseur présocratique, Thalès de Milet est considéré comme le premier mathématicien grec. Lors de ses voyages en Égypte et en Mésopotamie, où il fait preuve d'un véritable génie du commerce, il récolte des connaissances en géométrie et en astronomie. De retour à Athènes, il fait part de ses découvertes qui lui vaudront d'être désigné comme l'un des Sept Sages de la Grèce. Connu pour l'énoncé de théorèmes mathématiques élémentaires, il a aussi ébauché une première philosophie de la Nature.
Les Présocratiques sont des philosophes qui ont vécu du milieu du VIIe siècle av. J.-C. jusqu'à l'époque de Socrate. Les présocratiques sont, dans la Grèce antique, les philosophes qui participent aux origines de la philosophie. Certains présocratiques ne sont donc pas littéralement des présocratiques, comme les Sophistes, Démocrite, etc. Ils sont considérés comme les initiateurs de certains aspects de la spéculation philosophique (philosophie de la nature par exemple). Leurs doctrines et leur vie, du fait de l'état lacunaire de nos sources, ne sont pas très bien connues. De plus, d'après ce qui nous reste de leurs écrits provenant des oeuvres de philosophes ultérieurs, surtout Platon et Aristote, nous nous retrouvons face à des textes réinterprétés de manière parfois tendancieuse (par exemple Aristote, Métaphysique, livre A).
■ -621 en Grèce - Législation de Dracon à Athènes. Législation de Dracon qui sont les premières lois écrites d'Athènes. Ce code très sévère imposait le pouvoir judiciaire de l'État contre le droit coutumier du clan (genos) (sorte de vendetta) dominé par l'aristocratie des Eupatrides. Son code est d'une telle rigueur que l'orateur Démade put dire qu'il avait été écrit "avec du sang". Dracon est un législateur athénien du VIIe siècle av. J.-C., appartenant à la classe des Eupatrides.
En 621, il rédige ses lois en tant qu'archonte éponyme, premières lois écrites de la cité, qui auraient été les premières lois constituantes de la cité. Et, pour que personne ne les ignore, elles sont affichées sur des panneaux de bois, conservés presque deux siècles, et sur des stèles de forme de bétyles. Elle apporte plusieurs innovations majeures : le droit est désormais écrit, et donc connaissable par tous ceux qui ont appris à lire, au lieu d'être oral, et connu et interprété par quelques uns ; la loi sur l'homicide fait la distinction entre le meurtre, volontaire, et l'homicide, involontaire. Les Eupatrides sont les familles nobles d'Athènes. Démade, orateur d'Athènes.
■ -616 : DOMINATION ÉTRUSQUE (-616 à -509) les Étrusques fascinaient les Grecs et les Romains tant ils apparaissaient différents des autres peuples. Leur civilisation, la plus brillante de toutes celles qui naquirent en Italie antique, a su rayonner bien au-delà de son espace initial, délimité par la mer Tyrrhénienne, le Tibre et l'Arno, et s'enrichir du contact d'autres peuples de l'Antiquité.
■ -616 - TARQUIN l'Ancien (-616 à -579)
■ -616 - Tarquin l'Ancien est aussi le premier roi d'origine étrusque. La tradition annalistique et historique grecque et romaine est aujourd'hui fortement contredite par l'interprétation des historiens modernes. Selon Tite-Live, Tarquin l'Ancien s'appelait Lucumon, il était fils de Démarate, un Corinthien réfugié à Tarquinia, et était marié à l'ambitieuse Tanaquil, une Étrusque de souche. Mais, méprisé malgré sa fortune, le couple s'installe à Rome où Lucumon se rebaptise lui-même Lucius Tarquin l'Ancien (Lucius Tarquinius Priscus).
Le nouveau venu réussira à s'imposer par son habileté politique et rhétorique et sans doute son immense richesse. Tite-Live rapporte qu'il fut le premier à faire campagne pour obtenir le pouvoir et à rechercher les suffrages de la plèbe par des discours. Tarquin insiste pour que l'élection du nouveau roi se déroule au plus vite et il manoeuvre pour éloigner les fils presque majeurs d'Ancus Marcius dont il est le tuteur pour se donner le champ libre. Il est élu en -616 à l'immense majorité du peuple pour succéder à Ancus Martius.
Une fois roi, son sens politique ne l'abandonne pas: il nomme cent nouveaux sénateurs qui lui apportent un soutien inconditionnel, il distribue des terrains autour du forum à des particuliers. Plusieurs campagnes militaires marqueront son règne: d'abord une nouvelle guerre contre les Sabins. Surpris par l'attaque brutale des Sabins, Tarquin renforce sa cavalerie et finit par les écraser. Différentes batailles suivent contre les Anciens Latins: il enlève Corniculum, Ficula l'Ancienne, Caméria, Crustumérium, Amériola, Médullia et Nomentum avant de conclure la paix. Il construit le Forum et le Grand Cirque (Circus Maximus), les égouts (Cloaqua Maxima), assainit les bas quartiers, aménage le Capitole. Il meurt en -579, victime de la vengeance des fils dépossédés d'Ancus Martius. Mais ceux-ci ne pourront reprendre le pouvoir grâce à une habile manoeuvre de Tanaquil. Servius Tullius lui succède.
■ -616 : Tarquin l'Ancien introduit les jeux à Rome, surtout les courses de chevaux qui se déroulent au Circus Maximus, entre le Palatin et l'Aventin. Le Circus maximus à Rome ou Cirque Maxime, ou simplement le Grand Cirque, est un circuit dédié aux courses de chars. Il reste à ce jour la plus vaste enceinte sportive que le monde ait connu. Il pouvait contenir au moins 100 000 personnes. Il fut construit par Tarquin l'Ancien, puis agrandi et transformé par Jules César. Les courses de chars constituent le sport vedette de l'antiquité. Tiré par un, deux, trois ou quatre chevaux, les chars de compétition étaient conduits par des auriges qui avaient un statut et des revenus à la hauteur de leur popularité, qui était considérable.
■ -612 - L'Empire Assyrien s'effondre, vaincu par les Babyloniens et les Mèdes. Les villes de Nimrud et Ninive sont prises et mises à sac par l'alliance militaire entre les Médes et les Babyloniens. Début de l'hégémonie militaire de Babylone au Moyen-Orient. La coalition des Scythes, des Mèdes et des Chaldéens de Babylone prend Khalkhu puis Ninive, qui est pillée et détruite après trois mois de siège. L'empire assyrien n'est plus. Après la mort ou la fuite de Sîn-shar-ishkun, un de ses officiers prend le pouvoir sous le nom d'Ashur-ubalit. Il s'enferme dans Harran avec ce qui reste de l'armée et quelques troupes égyptiennes. Mèdes, peuple indo-européen. La Médie s'étendait géographiquement de la chaîne de l'Elbourg à celle des Zagros, à l'est et au sud dans l'Iran actuel. Les Scythes sont un ensemble de peuples nomades, ayant vécu entre le VIIe siècle et le IIIe siècle av. J.-C. dans les steppes eurasiennes. C'est une très vaste zone allant de l'Ukraine à l'Altaï, en passant par le Kazakhstan. Les Perses désignaient ces mêmes peuples par le nom de Saka, qui a été francisé en Saces. Les sources assyriennes mentionnent les Saces dès 641 ou 640 avant l'ère chrétienne.
■ -610 à -595 - en Égypte - Règne de Néchao II. Aménagement du canal des deux mers. Néchao II ou Nékao II, pharaon de la XXVIe dynastie, régnant de -610 à -595. Fils de Psammétique Ier, il parvient à étendre ses conquêtes jusqu'à l'Euphrate mais la défaite que lui inflige Nabuchodonosor II à Karkemish en 605 l'oblige à abandonner ses possessions asiatiques. Il se tourne alors vers le développement du commerce à la fois en Méditerranée et avec l'Afrique orientale et le pays de Pount. Il entreprend le creusement d'un canal destiné à relier le Nil à la Mer Rouge.
■ -605 - Un nouveau Roi pour Babylone. Nabuchodonosor II est couronné roi de Babylone à la mort de son père, Nabopolassar. Peu avant son couronnement, il a vaincu les Égyptiens à Kharkémish, les chassant ainsi du Moyen-Orient. Huit ans plus tard, il s'emparera de Jérusalem et déportera l'ensemble de la famille royale de Juda à Babylone. Lorsque les habitants de Jérusalem se révoltent contre le roi babylonien, en -587, toute la population juive sera chassée du pays, constituant ainsi la première diaspora. Nabuchodonosor II règnera jusqu'en -562.
■ -605 à -562 - Nabuchodonosor II est couronné roi de Babylone. Il succède à son père, Nabopolassar. Le roi de Babylone se consacre à l'embellissement de sa capitale. Il fait rénover la ziggourat, qui a donné naissance au récit biblique de la "tour de Babel": elle s'élève à 90 mètres de haut et sa base a 90 mètres de côté. Enfin, le roi fait aménager les jardins suspendus. Une légende prétend qu'il aurait ainsi voulu faire une faveur à son épouse d'origine mède qui regrettait les montagnes verdoyantes de son enfance. Nabuchodonosor II, souverain de Babylone (-630, -561) doit sa renommée à la conquête de Jérusalem et du royaume de Juda dont la Bible se fait écho.
Nabuchodonosor succède à son père Nabopolassar, qui redonna son indépendance à Babylone face aux Assyriens, en -605. Il venait, peu avant, de battre les Égyptiens à Kharkémish. Dès la première année de son règne il soumit Jérusalem et y établit un protectorat. Le roi de Juda, Joachim, ne supportant pas la situation, complota avec les Égyptiens. Nabuchodonosor réagit en soumettant de nouveau Jérusalem le 16 mars -597, en déportant la famille royale et une partie de la population, et en installant sur le trône Juda Sédécias.
Mais ce dernier ne tarda pas à intriguer et Nabuchodonosor revint une troisième fois à Jérusalem, en -586, pour soumettre la ville. Le Temple de Salomon fut détruit et toute la population juive fut déportée, formant ainsi la première diaspora. Les jardins suspendus de Sémiramis à Babylone, dans l'Iraq actuel, sont la deuxième des sept merveilles du monde. Ils sont célébrés par Diodore de Sicile, Flavius Josèphe et Strabon, qui s'inspirent tous de sources plus anciennes. Ainsi Flavius Josèphe s'inspire des textes d'un prêtre du dieu Mardouk, Bérose qui vivait à Babylone une trentaine d'année après la conquête de la ville par Alexandre le Grand (fin du IVe siècle av. J.-C.). C'est à ce prêtre que l'on doit la probable légende de la construction de ces jardins par Nabuchodonosor II afin de rappeler à son épouse mède les montagnes boisées de son pays natal.
■ -605 en Égypte - Défaite de Néchao II à Karkémish.
8. -600 Le temps des prophètes
■ -600 : Le temps des prophètes (Ve siècle avant JC à 622). Prophètes et mysticisme. L'Antiquité classique est une période d'environ mille deux cents ans qui s'écoule entre l'an 600 avant JC (Jésus-Christ) et l'an 600 après JC. Elle coïncide avec la naissance de la plupart des grandes religions actuelles ainsi que des systèmes philosophiques qui guident aujourd'hui encore nos destinées.
Cela commence au VIe siècle avant JC (entre l'an -600 et l'an -500) avec la naissance en Inde, au pied de l'Himalaya, d'un prince du nom de Siddharta Gautama. Il fut aussi appelé Cakyamouni (le sage du clan des Cakyas) et resta dans les mémoires sous le nom de Bouddha (l'Illuminé).
En Chine, à la même époque, vivent Lao Tseu, le fondateur du taoïsme, et Confucius, dont les préceptes moraux régissent encore la vie des Chinois. En Perse, un prophète mystérieux appelé Zarathoustra (ou Zoroastre) énonce la doctrine du mazdéisme qui a inspiré les religions monothéistes.
Les Hébreux exilés à Babylone enregistrent les textes de la Bible et écoutent la voix de leurs prophètes. Aux siècles suivants, la philosophie et la raison s'épanouissent au pied de l'Acropole d'Athènes, avec Socrate, Platon ou encore Aristote.
Trois siècles plus tard, un juif se présente comme le Fils de Dieu. Il est à l'origine du christianisme, dont près d'un tiers de l'humanité est aujourd'hui l'héritière. Le temps des prophètes se clôt avec la prédication de Mahomet dans le désert d'Arabie. Sa religion s'est imposée dans une grande partie du Vieux Monde, de l'Atlantique au Pacifique, et guide aujourd'hui plus d'un homme sur cinq.
■ -598 - Fondation de Marseille par les Grecs (Phocéens). Phocéen, grecs originaires d'Asie Mineure venus s'installer en Corse après l'invasion perse. Alliés à Massalia, ils tentent de chasser les Étrusques de la mer Tyrrhénienne et les phéniciens de Sardaigne. Après une bataille navale étrusco-phénicienne dans laquelle ils laissent les deux tiers de leur flotte, les phocéens quittent la Corse pour s'installer en Grande-Grèce.
■ -598 - Fondation de Capoue par les Étrusques. Capoue est une ancienne ville d'Italie du sud, en Campanie, qui conserve de nombreux vestiges de l'époque romaine.
■ -595 à -589 - en Égypte - Règne de Psammétique II.
■ -594 en Grèce - Solon devient archonte à Athènes et début des réformes en direction de la démocratie. Héraclide de Pont dit Solon devient archonte à Athènes (594-593 av. J.-C.) et début des réformes en direction de la démocratie. Il fut l'un de sept sages de la Grèce. Quand ils ont voulu introduire les lois écrites, les Romains envoyèrent une délégation de sénateurs étudier les lois de Solon à Athènes.
Crise agraire en Attique : les paysans désirant une réforme agraire poussent Solon à prendre le pouvoir. Réformes politique et sociales de Solon à Athènes : exonération des dettes, abolition de la contrainte par corps et de l'hypothèque, amnistie politique... Il divise la société en quatre classes en fonction de la fortune (pentacosiomédimnes, hippeis, zeugites, thètes).
Création d'institutions démocratique : Boulê (conseil des quatre cents), Prytanée, tribunal de l'Héliée. Solon favorise le négoce, permet la venue de marchands étrangers et réforme la monnaie. Solon institue les premières maisons closes d'Athènes pour éviter les désordres familiaux. Solon, né vers 640 av. J-C., mort en 558 av. J.-C., homme d'État, législateur et poète athénien.
L'homme d'état grec Solon soumettant ses lois à Athènes, en Grèce
■ -591 en Égypte - Campagne contre le royaume nubien de Kouch.
■ -590 en Égypte - Expédition victorieuse de Psammétique II en Palestine et en Syrie.
■ -589 à -570 - en Égypte - Règne d'Apriès. Apriès, pharaon de la XXVIe dynastie, règne de -589 à -570.
■ -587 - Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II. Destruction du Temple de Jérusalem et exil du peuple à Babylone. Au début de l'année, l'avance d'une armée égyptienne provoque momentanément la levée du siège de Jérusalem. La libération promise aux esclaves au moment du danger est remise à plus tard et Jérémie est emprisonné. Mais l'armée d'Apriès est défaite et le siège de Jérusalem reprend, entraînant la famine et la peste.
Le 29 juillet, une brèche est ouverte dans la muraille de la ville et le roi Sédécias tente une sortie de nuit vers le Jourdain et le territoire Ammonite. Les Babyloniens le font prisonnier à Jéricho. Il a les yeux crevés après avoir vu ses fils égorgés devant lui, puis et emmené prisonnier à Babylone. Le général de Nabuchodonosor II, Nebouzaradan, prend Jérusalem. Il détruit le Temple et le palais royal, fait démanteler la ville, annexe le royaume et déporte 20 000 personnes vers Babylone, soit le quart de la population en -586. Il place à la tête de Juda Godolias (Gedalyahu), ancien premier ministre du parti probabylonien et proche de Jérémie qui s'installe à Mizpa, au nord de Jérusalem. L'Exil à Babylone est le nom qu'on donne généralement à la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem et du Royaume de Juda sous Nabuchodonosor II.
■ 586 - 28 mai Nabuchodonosor profite d'une éclipse. Une éclipse de soleil interrompt un combat entre les Mèdes du roi Cyaxare et les Lydiens du roi Alyatte. Cet événement, considéré comme un signe divin, impose la paix entre les deux belligérants grâce à l'arbitrage du roi de Babylone Nabuchodonosor II, allié des Mèdes. Celui-ci en profite pour annexer la Cilicie, plaine littorale de Turquie. Conscient de la montée en puissance des Mèdes, Nabuchodonosor II protégera son Empire par la construction des murailles de Babylone, dont les jardins suspendus sont considérés par les auteurs antiques comme l'une des sept merveilles du monde.
■ -586 Juillet : Nabuchodonosor s'empare pour la troisième fois de Jérusalem et détruit le Temple de Salomon. Déportation de la population. Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d'après la Bible, par le roi Salomon (au xe siècle av. J.-C.). Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en -586. Le Temple de Salomon, également connu comme sous la dénomination de Premier Temple, fut, selon la Bible, le premier Temple juif de Jérusalem. Il agissait comme un foyer la vie religieuse et cultuelle, étant le lieu des sacrifices décrits dans la Torah sous le nom de korbanot. La date supposée de sa complétion se situerait aux alentours du Xe siècle avant JC, celle de sa destruction par les Babyloniens. en -586.
■ -585 en Grèce - Psammétique Ier succède à Périandre à la tête de Corinthe (jusqu'en -584 ou -583).
■ -585 - 28 mai L'éclipse solaire prévue par Thalès a lieu. Le philosophe et astronome Thalès avait prédit une éclipse solaire pour l'année 585 av. J.-C. Lorsque celle-ci a lieu, il accède à une célébrité immédiate. Les moyens lui ayant permis de réaliser cette prédiction restent cependant inconnus : peut-être a-t-il réalisé des calculs sur le mouvement des astres. Une autre hypothèse serait qu'il ait eu la connaissance ou bien l'intuition du Saros, l'intervalle – régulier - entre deux éclipses. L'historien Hérodote racontera plus tard que cette éclipse aurait interrompu un combat entre le roi de Babylone Nabuchodonosor et les Lydiens.
■ -582 à -496 - naissance et mort de Pythagore de Samos. Mathématicien et philosophe grec. Après des voyages en Égypte, Pythagore revient à Samos, mais la tyrannie de Polycrate l'oblige à émigrer à Cratone, colonie grecque dans le sud de l'Italie. Il y fonde une communauté religieuse, politique et scientifique dont l'influence, malgré le caractère secret du mouvement, dura deux cents ans.
C'est grâce à ses disciples que l'on connaît les travaux de mathématique et de géométrie de Pythagore, notamment son célèbre théorème, qui porte aujourd'hui son nom, sur les angles du triangle. Si le doute persiste sur la paternité de cette formule, Pythagore est le premier à en avoir fait la démonstration. Il a par ailleurs donné son caractère scientifique aux mathématiques en les séparant de la religion et en imposant la numération décimale.
L'école pythagoricienne est une école philosophique de l'antiquité fondée par Pythagore. L'enseignement pythagoricien était divisé en deux parties : une partie pour les acousmaticiens, les non encore initiés, et une pour les initiés, les mathématiciens. Cet enseignement était oral et secret. La transmission du savoir entre disciples était indissociable du respect des règles morales de la secte dans son ensemble : règle du silence, respects du grade d'initiation des disciples. L'école pythagoricienne était ainsi une confrérie tant religieuse que scientifique.
■ -579 - Assassinat de Tarquin par des descendants d'Ancus Martius.
■ -578 - Servius TULLIUS (-578 à -534)
■ -578 - Servius Tullius est le sixième roi légendaire (et parmi eux le deuxième des rois étrusques) de la Rome antique. Proche de Tarquin l'Ancien dont il épouse la fille, il accède à la royauté à la suite de l'assassinat de ce dernier. C'est le premier souverain à accéder au pouvoir sans consultation populaire. Après des campagnes militaires contre Veies et les Étrusques, il améliora l'organisation administrative et politique de la Ville.
Il instaura le cens et répartit la population en cinq classes (elles-mêmes divisées en centuries) selon la fortune, et accomplit des travaux publics de grande importance. Il recensa la population romaine (quatre-vingt mille citoyens en âge de porter les armes, selon Fabius Pictor). Servius réforma l'armée et modifia les impôts en divisant la ville en quatre quartiers et en instaurant les tribus urbaines: regio Suburana, Esquillina, Collina, Palatina. Servius transforma ainsi la "constitution" romaine de façon radicale: le vote cessait d'être individuel et dépendait du cens: le pouvoir allait désormais appartenir totalement aux plus riches.
Il déplaça le pomoerium et augmenta la superficie de la Ville, renfermant dans une nouvelle enceinte le Quirinal, le Viminal et aménagea l'Esquilin où il choisit de résider pour améliorer le prestige du quartier. À la longue, Servius exerça un pouvoir de plus en plus autoritaire et démagogique, favorisant les plus démunis aux dépens des plus aisés afin d'obtenir les faveurs de la plèbe, ce qui suscita une certaine opposition. Il mourut tragiquement, victime d'un complot organisé par sa propre fille et par son gendre, Tarquin le Superbe, le fils de Tarquin l'Ancien.
Le cens désigne, à diverses époques historiques, l'impôt direct payé par les citoyens. Le censeur romain est un magistrat. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Leur principale fonction est le cens, recensement quinquennal des citoyens par niveau de fortune, une pratique administrative qui remonte, selon la tradition, au roi Servius Tullius. Ils inscrivent les nouveaux citoyens romains dans les registres de leur centurie et de leur tribu, passent en revue les chevaliers (la recognicio equorum) et dressent l'album sénatorial par la lectio Senatum. À ce titre ils sont chargés de mettre à jour l'album, c'est-à-dire le registre des personnes admises au Sénat. Leur fonction les amène également à surveiller les moeurs. À cet effet il détient la cura morum qui leur permet de rayer de l'album sénatorial les sénateurs indignes, mais aussi de flétrir publiquement la réputation d'une personne par la nota censoria.
■ -577 - Normalisation du latin à Rome.
■ -570 à -490 - naissance et mort de Lao-Tseu. Philosophe chinois Lao-Tseu, l'auteur présumé du Tao-te-king est une figure obscure de l'histoire universelle, et nous avons peu de renseignements sur sa vie. Il est considéré comme le fondateur du taoïsme, et l'un des personnages mythiques de la Chine ancienne, tout comme Confucius. Le tao vise à épurer l'homme et à le conduire vers la juste voie et la vertu.
L'une de ses doctrines principales est celle du non-agir qui doit inciter l'humain à ne pas dépenser d'énergie inutilement, et à se détacher des désirs encombrants. La pensée taoïste est plus intuitive que réflexive, à l'inverse de la philosophie occidentale. Elle propose la méditation comme condition de l'ouverture au monde. Le taoïsme est à la fois une philosophie et une religion chinoise. Plongeant ses racines dans les profondeurs de la culture chinoise ancienne, ce courant de pensée multiforme a imprégné l'art, la philosophie et la spiritualité de l'Extrême-Orient. On en trouve des échos dans des écoles bouddhiques telles que le Chan (Zen en japonais), des variantes médicales, politiques, esthétiques, on le retrouve dans les arts martiaux et il résonne encore aujourd'hui jusqu'en Occident, en particulier avec des thèmes comme l'écologie et le développement personnel.
■ -570 à -526 - en Égypte - Règne d'Amasis. Amasis est un pharaon de la XXVIe dynastie de la basse époque égyptienne, régnant de -571 à -526.
■ -565 - Les Phocéens créent une colonie à Alalia (Aléria). Aléria est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.
■ -563 à -483 - naissance et mort de Bouddha. Communément appelé Sakyamuni (le Sage du clan des Sakya), il est issu de la noblesse de la principauté de Kapilavastu, sur les confins indo-népalais et reçoit une éducation guerrière. À trente ans, prenant conscience des maux de l'humanité, il s'exile pour vivre sept années dans l'errance, l'ascèse, et le jeûne. À travers la vision de la totalité de l'univers il atteint la bodhi, l'éveil à la connaissance suprême. Dorénavant, il sera appelé Bouddha, "l'Éveillé", ou Siddartha, "Celui qui a atteint son but".
Puis il découvrit une "Voie moyenne" entre la vaine jouissance et le renoncement. Cet éveil lui apporta la révélation du cycle des réincarnations et de sa dure causalité, mais aussi le moyen d'y échapper reposant sur quatre "nobles vérités", qui portent sur l'universalité de la souffrance, son origine, son anéantissement et le chemin spirituel pour y parvenir. Voulant faire partager ses découvertes, il partit en renonçant à son anéantissement suprême dans le nirvana. Le bouddhisme est l'un des grands systèmes de pensée et d'action orientaux, né en Inde au VIe siècle av. J.-C.. Il est fondé sur un triple socle appelé les Trois Joyaux : les bouddhistes déclarent prendre refuge dans le Bouddha (le fondateur du bouddhisme), dans le Dharma (la doctrine du Bouddha) et dans le Sangha (la communauté des fidèles pour certains, l'Ordre monastique pour d'autres).
■ -561 en Grèce - Crésus, roi de Lydie s'empare de l'Anatolie. Régne de Crésus, roi de Lydie (fin en -547), qui s'empare de l'Anatolie. Il est fabuleusement riche grâce aux sables aurifères du Pactole. Il soumet les cités grecques d'Ionie (v. -560). Crésus, né en -596, fils d'Alyatte II, est un roi de Lydie, ayant régné de -561 à -547. Dernier roi de Lydie, de la race des Mermnades, il est célèbre par ses richesses et partagea son règne entre les plaisirs, la guerre et les arts. Il conquit la Pamphylie, la Mysie et la Phrygie jusqu'à l'Halys.
■ -560 - Construction du Temple d'Artémis à Éphèse. Le temple d'Artémis à Éphèse, appelé aussi Artémision, fut la quatrième des sept merveilles du monde. Sa construction débuta en 560 av. J.-C. et se termina en 440 av. J.-C.. Ses architectes sont Théodore de Samos, Ctésiphon et Metagenès. Artémis est la déesse grecque de la chasteté et de la chasse. Les ruines d'Éphèse se trouvent aujourd'hui près de la ville turque de Selçuk, à 50 kilomètres au sud d'Izmir.
■ -556 en Grèce - Chilon, éphore à Sparte. Chilon devient éphore de Sparte. Il est l'un des sept sages de la Grèce. Il fait confier aux éphores le droit de déposer les rois. Le régime politique spartiate est oligarchique si l'on considère l'ensemble de la population mais peut sembler démocratique si l'on s'arrête aux Homoioi (citoyens spartiates). Deux Rois sont choisis dans deux familles distinctes, les Agiades et les Eurypontides. Ils ont un pouvoir essentiellement militaire et religieux.
La gérousie est une assemblée aristocratique constituée de 28 vieillards de plus de 60 ans, nommés à vie par acclamations. Ils exercent des pouvoirs judiciaires et ont un droit de veto sur les décisions de l'assemblée. Les éphores, au nombre de cinq, représentent le peuple. Ils forment un véritable gouvernement qui exercent un pouvoir judiciaire et exécutif. L'assemblée, qui vote les décisions, semble avoir un pouvoir limité. Les éphores sont un directoire de cinq magistrats annuels à Sparte, dont ils forment le véritable gouvernement.
■ -552 - La Perse devient un royaume indépendant sous le roi Cyrus II. Cyrus II († 529 av. J.-C.), dit Cyrus le Grand, est le fondateur de l'Empire perse, successeur de l'Empire mède. Il appartient à la dynastie des Achéménides. L'Empire achéménide, est le premier des Empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Iraq, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.
Le nom "Achéménide" se rapporte à la fois au clan fondateur et à l'État suzerain des Mèdes qui se libère de son joug vers 556 av. J.-C. pour donner naissance au grand empire. D'État suzerain et tributaire des Mèdes, les Achéménides fondent un empire qui menace par deux fois la Grèce antique, qui conquiert l'Égypte et qui prend fin face à Alexandre le Grand en 330 av. J.-C.. La Perse est le nom utilisé par les Grecs dans l'Antiquité pour désigner la province du Fars, berceau historique de l'Iran actuel, appelée Parsa- en vieux-persan et Pars en moyen-persan.
Plus généralement, le nom de Perse reste utilisé hors de l'Iran jusqu'en 1934. Au IIIe siècle, sous la dynastie sassanide, apparaît le mot Eran ou Eransahr, qui signifie "pays des Aryens", c'est-à-dire "pays des Iraniens". Au VIIe siècle, après la chute des Sassanides, le pays reprend - en Occident - le nom de "Perse", qui est utilisé jusqu'en 1934, date à laquelle Reza Pahlavi demande aux représentations diplomatiques d'appeler le pays Iran, comme les iraniens ont toujours appelé leur pays.
Durant l'Antiquité, le puissant Empire persan des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs. Plus tard, les Arabes conquièrent la région et y introduisent l'Islam. Les Iraniens continuent à parler persan, et se différencient des musulmans orthodoxes (sunnites), car ils sont chiites duodécimains (divergence provenant d'un problème de succession à la mort de Mahomet). La relation de la Perse au monde arabe n'est pas sans similitude avec celle de la Grèce vis à vis de Rome : conquise militairement, elle va elle aussi conquérir culturellement peu à peu son vainqueur.
■ -551 à -479 - naissance et mort de Confucius. Homme d'État et philosophe chinois. Les idées de Confucius - nom latinisé de Kong Fuzi - ont influencé toutes les civilisations d'Asie de l'Est. La croyance en la capacité de l'homme ordinaire à modifier son propre destin caractérise cet héritage. En contraste avec son incroyable influence, la vie de Confucius est d'une simplicité exemplaire.
Instruit par sa mère, il se distingue par une infatigable envie d'apprendre. Sa maîtrise des arts lui permettent d'ailleurs de débuter une brillante carrière d'enseignant. Il s'implique en politique, souhaitant mettre ses idées humanistes en pratique auprès des gouvernements. Il devient magistrat puis Ministre de la Justice dans l'état de Lu.
A 56 ans, il réalise finalement que ses supérieurs ne sont pas intéressés par ses idées et quitte le pays pour un exil de douze ans. Pendant ce temps sa réputation d'homme de vision se répand. A 67 ans, il retourne chez lui pour enseigner et écrire. Ses 'Entretiens' et ses théories, largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de perfectionnement moral.
Le confucianisme est une philosophie, une éthique et une politique, élaborée en Chine à partir des enseignements de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants, notamment le taoïsme, le mohisme et le légisme, et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur de la première dynastie Chinoise, elle fut imposée par Wudi, fondateur de la dynastie Han, en tant de doctrine d'État et l'est restée jusqu'à la fondation de la République de Chine, en 1911. Son influence sur la Chine, ainsi que le Japon, la Corée et le Vietnam, est telle qu'on peut la comparer à celles de Socrate et Jésus en Occident.
■ -550 en Grèce - Formation de la ligue Péloponnésienne par Sparte. La ligue du Péloponnèse est l'alliance grecque la plus ancienne et qui se maintint le plus longtemps. Elle date du VIe siècle av. J.-C., alors que Sparte négociait des traités avec les États du Péloponnèse. Sparte pouvait ainsi espérer le soutien de tous ses membres en cas de guerre, si une majorité de votes étaient favorables à une telle éventualité, chaque État ayant une voix.
■ -550 - Cyrus II détruit l'Empire mède et fonde l'Empire perse, qui s'étendra à tout le Moyen-Orient, de la mer Égée à l'Inde, de l'Égypte à l'Afghanistan. Les Mèdes sont un peuple de l'Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus. Ils occupaient un territoire qui recouvre le nord-ouest de l'actuel Iran, au sud de la mer Caspienne actuel Azerbaidjan, autour de leur capitale Hangmatana/Ecbatane au Ier millénaire av. J.-C. Les Mèdes formèrent un empire au début du VIIe siècle av. J.-C. qui dura jusqu'en 550 av. J.-C. Cet empire rivalisait avec le royaume de Lydie et Babylone.
■ -550 - Naissance de Darius Ier, roi de Perse. † 486 av. J.-C. Darius Ier († -486; en vieux-persan Darayawus, en grec ancien Δαρεῖος / Dareios), dit Darius le Grand, est un grand roi de l'Empire perse ; il appartient à la dynastie des Achéménides.
■ -550 - Pythagore démontre la relation entre les longueurs des côtés d'un triangle rectangle. Le théorème de Pythagore est un théorème de géométrie euclidienne qui énonce que dans un triangle rectangle (qui possède un angle droit) le carré de l'hypoténuse (côté opposé à l'angle droit) est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. Ce théorème est nommé d'après Pythagore de Samos qui était un mathématicien, philosophe et astronome de la Grèce antique.
■ -550 vers - Invention du cadran solaire par Anaximandre (Grèce). Anaximandre de Milet (611 av. J.-C., vers 547 av. J.-C.) est un philosophe grec présocratique, contemporain et "successeur" de Thalès. Élève de Thalès, il semble également qu'il fut l'un de ses parents (selon la Souda). À la mort de Thalès, Anaximandre lui succéda à la tête de l'école milésienne. Anaximandre aurait été le premier philosophe à consigner ses réflexions par écrit et par ce fait même, ses documents auraient été les premiers textes grecs écrits en prose.
Du temps de Platon, sa philosophie était tombée dans l'oubli, et c'est à Aristote, à Théophraste et à quelques doxographes que l'on doit les fragments qui nous restent. Anaximandre fut le premier qui rédigea un traité de mathématiques intitulé Upotutôsis tês geometricas (Exposé sommaire de géométrie). Selon les maigres renseignements que l'on possède sur cet ouvrage, connu par simple mention dans la Souda, il est à croire qu'il comprenait un cours d'astronomie appliquée et de philosophie. On y trouvait aussi plusieurs propriétés des sphères ignorées avant lui. Anaximandre aurait fait la découverte de l'obliquité de l'écliptique, c'est-à-dire que l'écliptique forme un angle avec le plan de l'équateur céleste. On lui attribue l'introduction en Grèce du gnomon, ou cadran solaire, et l'invention de la cartographie par sa conception d'une des premières cartes du monde grec.
■ -550 à -350 - Art Achéménide (Perse). Les Achéménides avaient le goût de l'orfèvrerie fastueuse (vaisselle, bijoux, armes et meubles). Tous ces objets devaient avoir une signification au-delà de leur usage courant. Les scènes de la procession des peuples soumis à Persépolis représentent plusieurs fois des objets apportés en tribut. L'art achéménide traduit une habileté extrême, un certain sens de la plastique et un grand soin apporté à la finition des détails. Les Achéménides sont la première dynastie royale de Perse. Ils tirent leur nom du héros légendaire Achéménès (en perse Hakhamanish), le fondateur. C'est à cette famille qu'appartenaient Cyrus, Cambyse et Darius. La dynastie s'éteignit en -330 avec les conquêtes d'Alexandre le Grand.
■ -547 en Grèce - Pisistrate tyran d'Athènes. Pisistrate, tyran d'Athènes, né vers -600, mort en -527. Pisistrate s'empara du pouvoir par la ruse, en occupant l'Acropole (-561), et fut le premier tyran d'Athènes, ainsi que le fondateur de la dynastie des Pisistratides, dynastie qui ne lui survivra que dix-sept ans. Par son oeuvre d'homme politique et d'homme d'État, il a arraché définitivement Athènes à la domination de l'antique oligarchie aristocratique et préparé, par une politique extérieure nouvelle et audacieuse, la domination militaire et commerciale d'Athènes en mer Égée, condition préalable à l'instauration de la démocratie et à l'apogée de la puissance athénienne au Ve siècle, le "siècle de Périclès".
La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités grecques, où se généralise la tyrannie. À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans les colonies d'Asie Mineure, des tyrans et des dynasties de tyrans prestigieux liquident la domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le commerce et son corollaire, les conquêtes.
■ -547 : mort de Thalès.
■ -546 en Grèce - Cyrus, roi de Perse bat Crésus, roi de Lydie et s'empare du royaume. Prise de Sardes, capitale de Crésus, roi de Lydie. Les Perses de Cyrus le Grand soumettent l'Ionie, la Lydie et l'Eolide. Destruction de Magnésie, Colophon et Smyrne. Les Phocéens, dont la cité est détruite, doivent se réfugier dans leurs colonies de Méditerranée occidentale (Alalia). Seule, Milet bénéficie du statut privilégié d'alliée.
■ -540 à -460 - naissance et mort de Mahavira, fondateur de la religion jaïnisme (Une des plus anciennes religions et la seule qui respecte tous les êtres vivants) - L'emblème du jaïnisme est une main symbolisant le réconfort moral et la compassion, dans laquelle est inscrit "Ahimsa" c'est-à-dire non violence. La phrase en sanskrit sous la main veut dire: "Toutes les vies sont interdépendantes et donc se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance". Les quatre principes du jaïnisme sont les suivants: La personnalité de l'homme est matérielle et spirituelle, L'homme n'est pas parfait, L'homme est capable de vaincre sa nature matérielle, L'homme est seul responsable de son avenir.
Le karma, résultat des pensées, paroles et actes, est une base fondamentale du jaïnisme. Le jaïnisme, ou jinisme, du sanskrit jina "victorieux", est une religion, un chemin spirituel qui insiste sur les concepts d'ahimsa (non-violence) et de karma et qui met l'accent sur l'ascétisme. Il commence, à l'image du bouddhisme, comme un mouvement de réforme à l'intérieur de l'hindouisme, puis devient une religion indépendante au cours du VIe siècle av. J.-C.. Avec seulement 6 millions de croyants, le jainisme est la plus petite des 10 religions principales du monde, mais en Inde, les jaïns sont surreprésentés dans les secteurs économique et politique. Les jaïns sont une force significative dans la culture de l'Inde, contribuant à la philosophie, à l'art, à l'architecture, aux sciences et aussi à la politique au travers de Gandhi et donc à l'indépendance de l'Inde.
■ -540 à -490 - naissance et mort de Hécatée de Milet. Il fut un des tous premiers écrivains d'histoire et de géographie grecque en prose. Il est né à Milet vers 550. Écrivain ionien, il écrivit des "histoires plaisantes et intéressantes" à propos de ses nombreux voyages. Il est aussi l'un des premiers logographes. Il aurait déssiné l'une des toutes premières cartes du monde, le représentant circulaire, la Méditerranée étant située au centre des terres entourées de toutes part de l'eau d'un fleuve qu'il avait appelé océan.
Après de longs voyages en Égypte, en Asie, il essaya de prévenir Athènes que Darius Ier (le roi des rois, roi de Perse) avait envahi l'Anatolie et s'apprêtait à envahir la Grèce (les cités grecques de Ionie). Il déconseilla aux Ioniens de se révolter contre le gouvernement des Perses, connaissant bien l'étendue et les ressources de l'Empire perse. Mais les Athéniens ne voulurent pas écouter Hécatée de Milet et ne firent rien. Ce dernier est supposé avoir été tué dans sa cité lors de l'invasion de celle-ci par Darius, ou d'avoir été pris comme esclave. Il semble avoir survécu aux guerres contre les Perses et est mort vers 476-475.
■ -540 Les Étrusques s'allient aux Carthaginois contre les Phocéens.
■ -540 Les cités se couvrent de monuments, statues du couros (jeune athlète nu) et de la coré (femme). L'art grec archaïque, si l'on qualifie l'art grec des VIIe et VIe siècle av. JC. d'archaïque, ce n'est pas parce qu'il aurait quelque chose de primitif. Au contraire on assiste alors à une extraordinaire éclosion créatrice. L'essor de l'architecture religieuse offre aux sculpteurs grecs l'occasion d'orner les frontons des temples de scènes mythologiques, comme à Corfou où la gorgone Méduse y est représentée.
La période archaïque correspond également à la naissance de la grande statuaire grecque sous influence de la statuaire égyptienne dont elle emprunte les caractéristiques : tête droite, bras collés au corps, jambe gauche en avant. C'est ainsi qu'aparaissent les deux types de statue emblématiques de cette période: le couros et la coré. Le couros est une statue colossale ou grandeur nature représentant un homme nu, athlétique, debout. La coré est le pendant féminin du couros. Cependant la coré est toujours habillée : le corps est caché par les plis et les drapés d'un péplos. Coré ou Perséphone, dans la mythologie grecque, Perséphone est une déesse, fille de Zeus et de Déméter. Elle est d'abord connue sous le simple nom de Coré "la jeune fille", ou encore "la fille", par opposition à Déméter, "la mère"
■ -538 à -532 - Domination perse en Israël. L'édit du roi perse Cyrus autorise les Hébreux à retourner à Jérusalem. Reconstruction du Temple de Jérusalem. La Perse est le nom utilisé par les grécques dans l'antiquité pour désigner l'Iran. Le nom vient du province Parsa, la région méridionale de l'Iran et le centre de l'empire Achéménide. Ce nom est utilisé en Occident jusqu'en 1935, date à laquelle Reza Shah Pahlavi demande aux représentations diplomatiques d'appeler le pays l'Iran, comme les iraniens l'appellent depuis toujours. Durant l'Antiquité, le puissant Empire perse des Achéménides a livré plusieurs guerres aux Grecs. Plus tard, les Arabes conquirent la région et y introduisirent l'Islam. Les Iraniens continuent à parler persan, et se différencient des musulmans orthodoxes (sunnites), car ils sont chiites duodécimains (divergence provenant d'un problème de succession à la mort de Mahomet).
■ -536 Naissance de la tragédie. Thespis donne alors la première représentation tragique à Athènes. La foule des spectateurs est immense, le décor inexistant et l'éclairage impossible. De plus, les acteurs sont tous masculins et au nombre de trois. Il faut donc renforcer les effets théâtraux. Ils utilisent donc des masques et des longues robes de scène. La tragédie devient autre chose qu'une fête religieuse, tous y viennent, y compris les étrangers, les femmes et les esclaves. L'intérêt toujours actuel de la tragédie grecque réside dans la transformation du héros en un être humain qui souffre et affronte sa destinée. Thespis (°-580-† ?) poète et dramaturge de la Grèce antique, est considéré comme le plus ancien tragique grec, et le premier acteur.
■ -535 Victoire d'Alalia, de Carthage et des Étrusques contre les Phocéens partis coloniser la Corse. Victoire d'Alalia des Étrusques (Caere) alliés aux Carthaginois contre des Grecs de Phocée et de Marseille tentant de coloniser la Corse. Les prisonniers sont lapidés par les Caerites. Les Marseillais se considèrent comme victorieux tandis que les Phocéens quittent Alalia pour fonder Vélia, en Lucanie. Début de l'occupation de la Sardaigne par Carthage.
■ -535 Servius Tullius est détrôné par son gendre Tarquin.
■ -535 en Grèce - Polycrate devient tyran de Samos. Samos domine l'Egée grâce à sa flotte et à son corps d'archers. Polycrate, fils d'Aiacès, est un tyran de Samos de 535 à 515 avant J.-C.. Samos est une île grecque de la mer Égée, proche de l'Asie mineure appartenant aujourd'hui à la Grèce.
■ -534 TARQUIN le Superbe (-534 à -509)
■ -534 Tarquin le Superbe (Lucius Tarquinius Superbus en latin) fut le septième et dernier roi légendaire de Rome, fils de Tarquin l'Ancien et beau-fils de Servius Tullius. Le dernier roi de Rome est un concentré de négativité: il fera figure de repoussoir, à la fois moral et politique. Fils ou petit-fils de Tarquin l'Ancien, Lucius Tarquinius (le Superbe) et son frère Arruns sont mariés aux filles de Servius Tullius, le roi pensant ainsi se prémunir contre les risques de complot dont avait été victime son prédécesseur, Tarquin l'Ancien. Or Tullia, l'ambitieuse épouse d'Arruns, ne tarde pas à tromper son paisible mari (et au mépris de sa propre soeur) avec Lucius, son beau-frère.
Ce ménage dura quelque temps, Tullia communiquant sa folle ambition au jeune Tarquin, puis les deux époux encombrants disparurent opportunément. Devenus libres, les deux amants maudits purent donc s'épouser, malgré la désapprobation du père/beau-père. Poussé par sa femme, Tarquin entreprend alors de faire reconnaître ses droits sur le trône: il cherche appui auprès des sénateurs, puis forme une escorte de jeunes gens avec laquelle il envahit le forum. Il crée du tumulte; Servius intervient. Pris de court, Tarquin finit par l'empoigner et par le jeter dehors où le roi est achevé par les partisans du Superbe.
Tite-Live raconte que, rentrant chez elle, Tullia aurait roulé sur le corps ensanglanté de son père... Maître du trône par un crime (-534), c'est par des violences sans fin qu'il prétend s'y maintenir. Il commence par interdire qu'on ensevelisse son beau-père et liquide les sénateurs qui avaient soutenu Servius Tullius. Il abolit la Constitution de son prédécesseur, mais termine les grands travaux (égouts, etc.), réorganise l'armée et construit sur le Capitole un temple dédié à Jupiter. Sans cesse en guerre contre les Latins, il élimine ses opposants par la ruse (Turnus Herdonius d'Aricie) il triomphe des Volsques en prenant Gabies sans coup férir, grâce à une trahison de son fils, Sextus Tarquin, et Suessa Pométia.
Le roi fait alors la paix avec les Eques et renouvelle le traité avec les Étrusques. Sextus, aussi violent que son père, devient amoureux de Lucrèce, femme d'un de ses parents, Tarquin Collatin, et l'outrage. Lucrèce s'étant suicidée de honte, Tarquin Collatin soulève le peuple avec l'aide de son cousin Junius Brutus. Le roi et sa famille chassés de Rome se réfugient en Étrurie. La République est proclamée (-509). Sextus Tarquin sera assassiné à Gabies.
■ -528 - En Inde, Siddhartha Gautama (le Bouddha) fonde le bouddhisme. Bouddhisme, religion et philosophie orientales issues des enseignements du Bouddha. Le bouddhisme, né d'une réforme du védisme (religion polythéisme riche, complexe et hiérarchisé, avec un univers composé de sphères d'existence où règnent des divinités.), s'est développé en Inde et à partir du IIIe siècle avant JC s'est étendu à toute l'Asie. Au début, le bouddhisme est plutôt une philosophie qui recherche une solution au problème de l'existence au sein de l'univers et une sagesse, une éthique passant par la renonciation et la recherche du salut.
Son but est de sortir du cycle des réincarnations subies par l'homme du fait de son ignorance de l'homme et du poids de ses actes. Avec la suppression du désir tentateur et en recevant l'illumination parfaite, on peut atteindre le Nirvana (délivrance totale et vérité absolue) et finir par devenir Bouddha ("l'éveil", état de sainteté). Pour le bouddhisme, il n'existe ni âme éternelle, ni Dieu, ni dieux créateurs. L'absence de divinité n'est pas un postulat, mais la conséquence du principe de la production conditionnée: "rien n'est sans cause et rien n'est sa propre cause". Le bouddhisme peut donc être considéré, de ce point de vue-là, comme une philosophie athée.
■ -527 en Grèce - Mort de Pisistrate à Athènes, ses fils Hippias et Hipparque lui succède. Arrivée au pouvoir à Athènes d'Hippias et de son frère Hipparque qui succèdent à leur père Pisistrate (fin en -510). Hippias, († -490), tyran d'Athènes de -527 à -510, membre de la famille des Pisistratides. Hippias est le fils de Pisistrate, auquel il succède avec son frère Hipparque. En fait c'est Hippias qui exerce la direction principale de l'État et il est parfois difficile de distinguer ce qui, dans l'oeuvre de la tyrannie, revient à Pisistrate ou à ses enfants, du moins jusqu'à la mort d'Hipparque.
Celui-ci est victime en effet d'une vengeance d'ordre privé et est assassiné par Harmodius et son amant Aristogiton en -514. Hippias applique alors un régime de terreur, se méfiant de tout et de tous et multipliant les vexations envers l'oligarchie. De plus le contexte international s'assombrit avec la disparition de deux tyrans alliés, Polycrate de Samos et Lygdamis de Naxos, la conquête perse qui ruine le premier empire maritime athénien fondé par Pisistrate et la brouille de Thèbes et d'Athènes suite à l'alliance de Platées avec cette dernière. Sparte, inquiète de l'expansion d'Athènes, hésite à intervenir directement.
Elle ne s'y décide qu'en -511 sur les invitations de l'oracle de Delphes, soudoyé par les adversaires d'Hippias exilés tels les Alcméonides, et Cléomène Ier, roi de Sparte, contraint, par une intervention militaire, Hippias à l'exil en -510. Hippias se retire auprès de Darius Ier, le roi de Perse et le pousse à entreprendre la première Guerre médique. Il est tué à Lemnos au cours de celle-ci peu après la bataille de Marathon en -490. Hipparque, en grec ancien († Athènes, -514), l'un des Pisistratides, tyran d'Athènes.
■ -526 à -525 - en Égypte - Règne de Psammétique III.
■ -525 - Prise de Bologne par les Étrusques qui s'installe dans la vallée du Pô. Bologne est une ville d'Italie située dans le nord du pays, entre le Pô et les Apennins.
■ -525 à -456 - naissance et mort de Eschyle. Poète tragique grec. Fils d'une famille noble, il se fit d'abord remarquer par son courage lors des batailles de Marathon, Salamine et Platées, avant de gagner de nombreux concours dramatiques et de recueillir les honneurs des Athéniens. Il resta à Syracuse jusqu'à la mort de Hiéron, tyran de la ville, auprès duquel il avait été appelé. Il rejoint la Sicile qu'il ne quittera qu'à soixante-dix ans, lors de sa mort. Son tombeau devint alors un lieu de pèlerinage pour de nombreuses générations de poètes.
Aîné des trois grands tragiques athéniens avec Euripide et Sophocle, il fonde la véritable tragédie classique et donne, en imaginant un deuxième personnage sur scène, un rôle central au dialogue. Grand théologien, il mit en scène, notamment dans 'Prométhée enchaîné', les relations qui unissent, dans la violence et la peur sacrée, l'homme et les divinités. Dans une langue grandiose, Eschyle a fait de ce lien une complémentarité indépassable.
■ -525 Les Perses conquièrent l'Égypte. Affaibli par les diverses invasions et les guerres de succession, le pays passe aux mains des Perses. Le Roi Cambyse II domine alors la totalité des terres. Les Perses seront chassés par les derniers pharaons autochtones mais reprendront le contrôle quelques années plus tard.
■ -525 à -404 - en Égypte - XXVIIe dynastie. Elle correspond à la domination perse et aux règnes successifs de Cambyse (-525 -522) qui fait de l'Égypte une satrapie perse, de Darius (-522 -485), de Xerxès (-485 -464), d'Artaxerxès (-464 -424) et de Darius II (-424 -404). C'est à cette époque qu'est réalisé le canal reliant le Nil à la mer Rouge. XXVIIe dynastie égyptienne, peu après la défaite de Psammétique III à Péluse, le royaume d'Égypte passa aux mains des Perses (-525).
Mais l'Égypte avait une vitalité et une originalité trop puissante pour tomber immédiatement au rang de simple province : elle forma dans l'empire perse un état à part dont le souverain achéménide fut le pharaon. Cambyse II, le chef de cette XXVIIe dynastie persane sous le nom de Mésoutirê, échoua dans ces entreprises sur l'Éthiopie et sur l'oasis d'Ammon, et maltraita ses nouveaux sujets dans un accès de folie (-525 -522).
Au contraire, Darius Ier travailla de son mieux à se les attacher, mais sans pouvoir étoffer leur amour de l'indépendance. Ainsi, après plusieurs insurrections infructueuses, sous Artaxerxès II, en -404, Amyrtée, chassa les Perses. Celui-ci deviendra le seul pharaon de la XXVIIIe dynastie. Cambyse II, († -522), grand Roi achéménide de l'empire Perse de -529 à sa mort en -522, est surtout connu pour avoir conquis l'Égypte. Bardiya (-5?? - -525 ou -522), fils de Cyrus II, de la dynastie des achéménides, Grand Roi de l'empire perse pendant quelques mois en -522, à moins qu'il ne fût assassiné avant et qu'un usurpateur ait pris sa place à la tête de l'empire.
Il est également connu sous les noms grecs de Smerdis, Mergis, Mardos, Tanyoxarkès. Darius Ier, roi de Perse de -521 à -486. Xerxès Ier, né vers -519, mort en -465, "Grand Roi" perse, membre de la dynastie des Achéménides. Artaxerxès Ier Longue-Main est le fils et successeur de Xerxès Ier sur le trône de Perse en -465. Xersès II, monarque de la dynastie des Achéménides. Fils d'Artaxerxès Ier, il lui succède sur le trône de Perse en 424 av. J.-C. mais est assassiné 45 jours plus tard par son demi-frère Sogdianos. Sogdianos est un fils naturel du roi Artaxerxès Ier et d'une concubine babylonienne, Alogune. En -424, il fait assassiner son demi-frère Xerxès II après 45 jours de règne et prend le pouvoir.
Darius II, Ochos ou Nothos (le bâtard), souverain achéménide. Fils naturel d'Artaxerxès Ier, il parvient au pouvoir en éliminant son demi-frère Sogdianos, lui-même assassin du roi légitime, Xerxès II, en 424. Il élimine alors la totalité de ses frères, une quinzaine environ. Artaxerxès II, Mnémon, ("qui a de la mémoire"), roi de Perse de -404 à -358, soit le plus long règne d'un souverain de la famille des Achéménides. Le Canal de Suez est un canal long de 163 km qui relie Port-Saïd, port égyptien donnant sur la Méditerranée, et Suez qui donne sur la mer Rouge.
Il est probable que durant la 12ème dynastie, le Pharaon Sésostris III (1878 av. JC - 1839 av. JC) ait fait creuser un canal dirigé d'ouest en est à travers le Wadi Tumilat, faisant se joindre le Nil et la mer rouge, afin de pouvoir commercer avec le Ta Netjer, permettant ainsi indirectement les échanges entre la mer rouge et la Méditerrannée. Des preuves indiquent son existence au moins au XIIe siècle av. J.-C. pendant le règne de Ramsès II.
Il a ensuite été abandonné et d'après l'historien grec Hérodote, des travaux pour remettre le canal en état auraient été entrepris vers 600 av. JC par Nékao II, bien qu'il n'ait jamais terminé ce projet. Le canal fut finalement terminé par le roi Darius Ier, le conquérant perse de l'Égypte. Darius a commémoré sa réalisation par diverses stèles de granit disposées sur les rives du Nil, dont celle de Kabret, a 200 km de Pie. Le canal fut de nouveau restauré par Ptolémée II vers 250 av. JC. Au cours des mille années qui suivirent, il fut successivement modifié, détruit et reconstruit, jusqu'à ce qu'il soit finalement abandonné au VIIIe siècle par le calife Abbasside al-Mansour.
■ -520 en Grèce - Cléomène Ier roi de Sparte. Cléomène Ier devient roi de Sparte (-520/-487), succédant à son père Anaxandridas II et avec Démarate comme collègue (-520/-491). Cléomène Ier, roi de Sparte de -520 environ à -489.
■ -515 Achèvement du second Temple de Jérusalem (février-mars), qui est inauguré à l'occasion de la Pâque. Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers -536. Il fut terminé le 12 mars -515. Second Temple de Jérusalem était le Temple de Jérusalem, reconstruit en -515 après la captivité de Babylone, comme rapporté dans le livre de Néhémie, et détruit en 70 par les Romains, au terme d'une révolte ayant duré quatre ans. Durant cette période, il fut le centre cultuel et spirituel du judaïsme, et le lieu des sacrifices rituels (korbanot). Il faisait suite au Premier Temple, également connu sous le nom de Temple de Salomon, détruit en -586.
■ -514 en Grèce - Les tyrannoctones poignardent Hipparque (tyran d'Athènes). Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par Pisistrate en 546 avant J.-C., Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque. Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père. La tyrannie, qui avait jusqu'ici fait prospérer Athènes, est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, seront ensuite célébrés comme des héros de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. Le régime d'Hippias, de plus en plus autoritaire, sera renversé quelques années plus tard.
9. - 510 Les relations entre Athènes et Sparte
■ -510 - Destruction de Sybaris disparut au terme d'un conflit avec Crotone. Sybaris déclare la guerre à Crotone qui refusait d'extrader les Sybarites, partisans de l'oligarchie et chassé par les démocrates. Crotone prend la tête d'une ligue de cités contre Sybaris. Sybaris, cité de la Grande Grèce, fut une colonie fondée par des Achéens de Milet, au sud de l'Italie (Basilicate actuelle), vers -720. Elle est située sur le golfe de Tarente, dans un site protégé par les embouchures de deux fleuves : le Crathis (actuel Crati) et le Sybaris (actuel Coscile).
À leur arrivée, il existait une population d'indigènes qui furent massacrés par les belliqueux Achéens. Ce fut la cité la plus puissante de la Grande Grèce. Elle aurait regroupé jusqu'à 300 000 citoyens, ce qui était considérable à l'époque. Dynamique et expansionniste, elle fonda au début du VIIe siècle, les colonies de Marcellina et Skydros (Sciro). En -680, elle fonda Métaponte et en -675 Poseidonia (Paestum). Elle domina jusqu'à quatre peuples et vingt-cinq cités.
En -511, elle déclara la guerre à Crotone qui avait refusé d'extrader et de lui remettre des sybarites qu'elle avait bannis. Crotone prit alors la tête d'une ligue de cités et vainquit Sybaris en -510. La ville fut prise, détruite et rasée par les Crotoniates, qui détournèrent le cours du fleuve Crati pour qu'il passe sur les ruines. Crotone est une cité située dans le Bruttium sur la côte occidentale du golfe de Tarente sur un promontoire qui s'avance dans la mer Ionienne. Elle est fondée en -710 par des Achéens et des Spartiates. Assez rapidement elle devient prospère et s'oppose à Sybaris la grande rivale dont les moeurs relâchées contrastent avec Crotone. En -530, Pythagore crée son école de sagesse et donne des lois aristocratiques à la cité. Cependant vers -450 le parti démocratique s'impose. En -510 Crotone s'empare de Sybaris qui est détruite de fond en comble. Plus tard, à une date incertaine, elle est ravagée par Pyrrhus II et devient en -194 une colonie romaine.
■ -510 en Grèce - Chute de la tyrannie à Athènes. Chute du tyran Hippias à Athènes, obtenue par la famille des Alcméonides avec l'aide des Spartiates. Il se réfugie en Perse où il sera le conseiller des Perses durant la bataille de Marathon. La famille des Alcméonides, exilée par Pisistrate, rentre à Athènes à la demande de l'oracle de Delphes. L'aristocratie triomphe. La chute d'Hippias voit ensuite s'opposer deux factions, celle d'Isagoras qui représente l'oligarchie, et qui l'emporte au départ (jusque vers 508 av. J-C., et la faction démocratique dirigée par Clisthène. Delphes est le site d'un important "sanctuaire panhellénique", c'est-à-dire d'un sanctuaire commun à toutes les cités de la Grèce antique. Il est dédié au dieu Apollon Pythien et caractérisé par la présence d'un oracle.
Delphes se trouve en Phocide. Il est important de rappeler que les sanctuaires panhelléniques (de "Hellènes", synonyme de "Grecs") étaient des complexes architecturaux extérieurs aux cités : ils constituaient les seuls lieux où tous les anciens Grecs prenaient part à des célébrations à caractère religieux "communes". L'oracle d'Apollon Pythien, le sanctuaire de Delphes, en effet, est "oraculaire" : la parole du dieu y est transmise aux hommes par l'intermédiaire de la Pythie, dont la tradition antique fait une jeune vierge inculte, installée sur un trépied placé dans une fosse oraculaire (l'adyton) juste au-dessus d'une fissure d'où les Anciens pensaient qu'émanaient des gaz toxiques ; la Pythie tient une "phiale" (récipient plat et sans anses servant aux libations) et une branche de laurier (l'arbre du dieu Apollon).
■ -510 - Renversement de la tyrannie athénienne. N'ayant pas reçu le soutien populaire dont a bénéficié son père, Hippias ne parvient pas à maintenir son autorité. Il est renversé deux ans après l'assassinat de son frère et fuit pour rejoindre la cour de Darius. Cet exil auprès des Perses, avant les guerres médiques, sera perçu comme une ultime et impardonnable trahison. Athènes, qui doit ce renversement à Sparte et aux grandes familles qui s'y étaient exilées, est alors en pleine crise politique. Ces dernières tenteront de rétablir l'oligarchie. L'oligarchie du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement dans laquelle la plupart des pouvoirs sont détenus par une petite partie de la société (typiquement la plus puissante, que ce soit par richesse, force militaire, cruauté ou influence politique).
■ -510 - en Grèce - Époque classique (-510 à -323). L'époque classique correspond à la majeure partie des Ve et IVe siècles av. J.-C., c'est-à-dire depuis la chute de la tyrannie à Athènes en 510 jusqu'à la mort d'Alexandre le Grand en 323. L'expression d'"époque classique" est une dénomination postérieure à la période chronologique à laquelle elle renvoie. Les Grecs ont eu conscience que le monde qui existait avant l'épopée d'Alexandre le Grand et la dilatation du monde grec, pouvait être considéré comme un "âge d'or". De manière plus contemporaine, l'époque classique sert à désigner la période durant laquelle les valeurs et les institutions fondamentales du monde grec trouvèrent leur pleine expression et arrivèrent à maturité.
■ -510 - Les relations entre Athènes et Sparte au Ve siècle (-510--404) sont, symptomatiquement, les relations pragmatiques entre 2 superpuissances locales. Car l'opposition n'est pas visérale et les 2 cités ne jouent pas une course à l'hégémonie sur le monde grec. Tout le début du Ve siècle, de -510 à -462/1, brille surtout par l'audacieuse et décisive alliance de 480 : la bataille de Thermopyle, par Léonidas de Sparte, et celle de Salamine, par la flotte athénienne de Thémistocle sont deux évènements qui sauveront la Grèce balkanique de la domination perse.
De 462 à 431, des tensions ont beau apparaitre, la tolérance prévaut, sans doute du fait de l'accord implicite "La mer à Athènes, le Péloponèse à Sparte". Seul la remise en cause de ce statut quo entrainera Sparte, dos au mur, à la guerre du Péloponnèse, victoire remportée par Sparte en 404, mais qui laisse Sparte affaiblie, et Athènes soumise. L'on peut également traiter des oppositions institutionnelles : Athènes la démocrate, Sparte l'oligarche. Mais l'opposition est plus affichée que réelle. Dans les 2 cas, ce n'est qu'une fraction de la population locale qui se rassemble dans l'assemblée, Ekklésia à Athènes, Appela à Sparte. Et dans les 2 cas, ce n'est qu'une élite qui tient les rènes de la cité : l'aristocratie et la gérousie à Sparte, les orateurs de talent à Athènes. Mais c'est surtout les différences conceptuelles qui font l'opposition entre les 2 puissantes cités.
Sparte, dominant une population d'esclaves hilotes agités qui est indispensable à l'exploitation de ses champs se doit -pour survivre- d'être militairement irréprochable, et présente dans le Péloponèse. Par nécessité de survis, Sparte ne peut prendre le risque de partir tenter l'aventure au loin. Au contraire, Athènes étant sûre d'elle chez elle, elle peut tenter l'aventure impérialiste, elle peut se montrer audacieuse, elle peut tolérer d'être guidée par la soif d'une démocratie aventureuse. Le fameux "dynamisme athénien" qui effrayait tant des Spartiates dont l'idéal était l'autarcie. Mais il ne faut pas exagérer non plus. Athéniens et Spartiates sont tous grec, ont des cultes et des sacrifices semblables, tandis que dans chaque cité, tel Cimon à Athènes, de nombreux citoyens sont admiratifs de l'autre cité, et oeuvrent à la concorde.
■ -509 - Une révolte chasse Tarquin le superbe du trône, marquant le début de la république.
■ -509 - LA RÉPUBLIQUE (-509 à -27)
■ -509 - La république romaine est une période de développement de Rome avec l'accroissement de son indépendance, la mise en place des institutions, des structures sociales et économiques en liaison avec l'expansion territoriale de Rome en Italie, puis dans le bassin méditerranéen. Au cours de cette expansion, les romains entrent en contact avec la civilisation hellénistique, héritée de la synthèse entre la civilisation grecque classique et celles des régions conquises par Alexandre. Loin de la rejeter, les romains vont se dire les héritiers et les continuateurs de cette civilisation. Au Ier siècle avant JC, viennent sur la scène des généraux romains qui prétendent diriger seul les destins de Rome; c'est un retour à la tendance de domination personnelle: Sylla, Pompée, César, Marc-Antoine, Octave futur Auguste. En dépit des luttes pour le pouvoir, ce dernier siècle est marqué par un rayonnement de Rome sur tous les plans. Cette période a vu naître et vivre des hommes comme Cicéron, orateurs, poète, philosophe. Vivent alors les plus grands poètes (Lucrèce, Catulle, Proerce) Historien (Saluce, César, Varron né en 116, mort en 27). Varron à écrit une soixantaine d'ouvrages sur des thèmes fort variés. C'est donc une période riche et de transition.
■ -508 en Grèce - Clisthène, fils de Mégaclès de la famille des Alcméonides, et petit-fils de Clisthène, tyran de Sicyone, est élu archonte d'Athènes. Peu après le roi de Sparte, Cléomène Ier, s'empare d'Athènes avec l'aide d'Isagoras et du parti oligarchique et vraisemblablement avec l'appui des anciens partisans des Pisistratides. Isagoras fait exiler Clisthène et 700 familles qui lui étaient liées et tente d'imposer l'oligarchie restreinte des 300. Un peu plus tard (fin de l'année 508 ou début 507) un soulèvement populaire chasse les Spartiates et ramène Clisthène au pouvoir. Il va entreprendre alors les réformes qui entraînent la création de la démocratie à Athènes. Clisthène l'Athénien (v. 570-507 av. J.-C) fut un réformateur et un homme politique athénien, qui instaura les fondements de la démocratie athénienne. Après la fuite et l'exil d'Hippias en Asie Mineure, le jeu politique laissant plus de place aux grandes familles aristocratiques, Clisthène revint sur le devant de la scène. Il se posa alors en champion de l'isonomie et renversa les aristocrates.
■ -508 en Grèce - Naissance de la démocratie athénienne. Clisthène parvient à établir un régime qui évite le retour à l'oligarchie à Athènes. Il instaure alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles.
Démocratie athénienne, au VIe siècle av. J.-C. les cités du monde grec furent confrontées à une grave crise politique, résultant de deux phénomènes concomitants : d'une part l'esclavage pour dette, touchant principalement les paysans non propriétaires terriens, fit croître entre les citoyens l'inégalité politique, la liant à l'inégalité sociale ; et d'autre part le développement de la monnaie et des échanges commerciaux fit émerger les artisans et armateurs qui formèrent une nouvelle classe sociale aisée, revendiquant la fin du monopole des nobles sur la sphère politique. Pour répondre à cette double crise, de nombreuses cités modifièrent radicalement leur organisation politique. À Athènes un ensemble de réformes furent prises, ce qui amorça un processus débouchant au Ve siècle sur l'apparition d'un régime politique inédit : la démocratie.
■ -506 en Grèce - Échec de la coalition Spartiate contre Athènes. Sparte tente de nouer une coalition contre Athènes avec les Béotiens et les Chalcidiens. Ces coalisés sont battus par Athènes qui va implanter plusieurs milliers de colons en Chalcidique, sans doute près de 4 000.
■ -504 - Prise de Rome par Porsenna (dirigeant étrusque qui prit momentanément le contrôle de Rome. La tradition littéraire trouve dans cet épisode l'occasion de faire apparaître plusieurs figures mythiques de l'histoire de Rome).
■ -500 - Début de la civilisation de La Tène (Deuxième Âge de fer). La Tène est le nom d'une période de l'Âge de fer. Les fouilles de la Tène (en Suisse), commencées en 1853 lors de la baisse du niveau des eaux, ont permis la découverte de nombreuses armes (épées) et parures. Deux ponts qui passaient sur l'antique rivière Thielle sont les points d'offrande d'un vaste sanctuaire de plein air. Le site, qui révéla une importante quantité d'objets du IIe âge de fer et plusieurs habitats préhistoriques, donna son nom à l'Âge de fer récent en 1872, lorsque l'archéologue suédois B.E. Hildebrand élabora sa chronologie, tandis que l'Âge de fer ancien était nommé Hallstatt.
■ -500 - L'installation des Gaëls. Les premiers Celtes atteignent l'île irlandaise. Les tribus gaéliques envahissent peu à peu la totalité du territoire et le divisent en cinq grandes provinces : Ulster, Connacht, Leinster du Nord, Leinster du Sud et Munster. Durant plusieurs siècles, ils échapperont à l'influence romaine et conserveront leur culture originelle. Les Gaëls constituent un peuple celte qui a envahi les îles britanniques au Ve siècle avant J.C et s'est établi principalement en Écosse, en Irlande et sur l'île de Man. Il a ensuite donné son nom au différents peuples Gaëliques, cousins des autres peuples celtes, et peuples guerriers.
■ -500 vers - Invention de l'abaque (Chine), instrument mécanique plan facilitant le calcul.
■ -500 - Écriture chypriote. L'écriture Chypriote est une écriture syllabique dérivée du Linéaire A. L'écriture Chypriote survécut à l'invasion de l'écriture Grecque jusqu'au Ve siècle avant JC mais elle fut complètement abandonnée avec l'extension de l'empire d'Alexandre Le Grand.
■ -500 à 350 - Art romain. L'art romain est l'art produit dans les territoires de la Rome antique, depuis la fondation de Rome jusqu'à la chute de l'empire d'occident. Relativement pauvre à ses origines, il prend un véritable essor au contact de l'art grec qu'il se contente longtemps d'imiter, et trouve de nouvelles influences dans les régions soumises par l'Empire. Après la chute de l'Empire, l'art romain se prolonge dans l'art byzantin et l'art chrétien médiéval. Il a fortement influencé les artistes de la Renaissance puis du Classicisme, du néo-classicisme et enfin de l'art fasciste.
■ -500 - Construction de Persépolis. Persépolis est l'une des anciennes capitales de l'Empire perse achéménide, bâtie par Darius Ier à la fin du VIe siècle, située à 70 km au nord-est de l'actuelle Chiraz, dans la province du Fars en Iran. Un palais était situé en plein désert. Il était supporté par une terrasse de 350 m sur 400 m. Sa construction, entamée en -520 dura jusqu'en -424. Ce palais était uniquement destiné à abriter les festivités du Norouz (nouvel an, le jour du printemps) et au versement du tribut annuel des peuples soumis au Roi des Rois. Il fut incendié par Alexandre le Grand en -323
■ -500 - On écrit dorénavant de gauche à droite en Grèce. Auparavant l'écriture était boustrophédon, c'est à dire que le sens de lecture était alterné d'une ligne à l'autre, comme en Égyptien. Puis le sens de lecture devint généralement de droite à gauche, comme en -1100 avec l'écriture phénicienne.
■ -500 env. - Écriture de la torah. La torah est le nom donné, par les juifs, aux cinq premiers livres de la bible, ou Pentateuque. Cela deviendra plus tard le nom de l'ensemble de la loi juive. La Torah ou Pentateuque (du grec Pentateuchos, cinq volumes), désigne les cinq premiers livres de la Bible, aussi appelés livres de Moïse. Ces cinq livres contiennent l'histoire du peuple d'Israël, depuis la création du monde jusqu'à la mort de Moïse. Ce texte est le fondement de la plus ancienne religion du monde encore pratiquée. Son essence spirituelle est la reconnaissance d'un Dieu unique. La Torah constitue donc le fondement des religions monothéistes, auxquelles se rattachent aujourd'hui la majorité des habitants de la planète. Les discussions sur la véracité ou non des éléments factuels de la Torah ont pour principal bénéfice de faire ressortir les enseignements symboliques qu'elle contient.
■ -499 - Victoire des Romains sur les Latins au Lac de Régille. Les Latins, habitants de la région italienne du Latium pendant l'antiquité romaine. Le Latium est une région de l'Italie Centrale, et a comme capitale Rome. Le Latium est habité depuis le IIe millénaire par les Latins qui subissent la domination étrusque. Pour lutter contre celle-ci, ils ont formé la Ligue latine, qui comprenait une trentaine de cités, dont Albe. Au IVe siècle av. J.-C., le Latium fut soumis par Rome et ses habitants devinrent des citoyens romains.
■ -499 en Grèce - Début de la révolte de la Ligue Ionienne (jusqu'en -494). Révolte de l'Ionie à l'instigation du tyran de Milet, Aristagoras qui craint de tomber en disgrâce auprès de Darius Ier. Les tyrans protégés par les Perses, sont renversés et remplacés par des stratèges. L'isonomie (égale répartition du pouvoir) est proclamée. Coès, tyran de Mytilène, est lapidé par ses concitoyens. Les autres tyrans restent libres.
Aristagoras se rend en Grèce (hiver -499/-498) pour obtenir des secours. Athènes et Érétrie vont envoyer quelques contingents. La révolte de l'Ionie représente un épisode décisif vers la confrontation entre Grecs et Perses. Elle a pour origine la volonté de Darius Ier de contrôler les sources d'approvisionnement en blé et en bois de construction navale de la Grèce. Pour cela il doit s'attaquer, avec l'aide de contingents grecs ioniens, dans un premier temps aux Scythes, qui avaient fondé un puissant empire en Russie méridionale et dont les relations commerciales avec les Grecs étaient fructueuses et actives.
Il y a sans doute aussi la volonté de contrôler la route du commerce de l'or, extrait des monts Oural ou de Sibérie et dont les Scythes faisaient grand commerce. Certes l'expédition contre les Scythes est un échec, ceux-ci appliquant la technique de la terre brûlée devant l'armée perse. L'armée perse échappe même au désastre et à l'encerclement grâce à la loyauté du contingent grec qui garde le pont sur le Danube (Ister). Cependant Darius s'est assuré la maîtrise de la Thrace tandis que le roi Amyntas Ier de Macédoine reconnaît la suzeraineté de la Perse (513 av. J.-C.). En 508, c'est l'île de Samothrace qui tombe sous le joug perse. Même Athènes sollicite vers 508 l'alliance perse. De cette campagne Darius en tire la conclusion qu'il peut compter sur la fidélité des Grecs ioniens. Ceux-ci par contre estiment qu'ils peuvent sans risques excessifs se révolter contre la domination perse car l'expédition contre les Scythes a montré que l'empire achéménide n'est pas invulnérable.
■ -499 en Grèce - Le général perse Artapherne remporte la victoire contre les Grecs devant Éphèse. Artapherne est un général perse du début du Ve siècle. Neveu de Darius Ier, il est le fils du frère de Darius, le satrape de Lydie nommé lui aussi Artapherne, qui avait participé à la répression de la révolte d'Histiée de Milet. Il dirige l'armée perse lors de l'expédition de 490 contre la Grèce lors de la première guerre médique conjointement avec Datis qui dirige la flotte. Il participe à la prise d'Érétrie qui est entièrement détruite et dont la population est déportée en Perse. Cependant il est battu peu après par Miltiade à la bataille de Marathon et doit rebrousser chemin. Il participe en 480 à l'expédition menée par son cousin Xerxès Ier, mais à un rang visiblement subalterne.
■ -498 en Grèce - Prise de Sardes. Les Grecs tentent de se débarrasser de la domination de la Perse dans certaines citées et parviennent à investir Sardes en Asie mineure. Ils brûlent la ville basse mais la citadelle résiste. Les tyrans mis en place dans les citées ioniennes (autour de la mer Égée, notamment en actuelle Turquie) par les Perses sont dirigés par le gouverneur de Sardes. Mais cette demi victoire annonce une défaite à Éphèse et une politique de répression de Darius, le roi des Perses.
10. -496 Mort de Pythagore
■ -496 - Mort de Pythagore.
■ -495 à -406 - naissance et mort de Sophocle. Poète et tragédien grec. Sophocle, sans doute le plus grand tragédien athénien, obtient un succès à l'image de la grandeur de la cité. A trente ans, il remporte un concours dramatique face à Eschyle et, dès lors, enchaîne les concours avec une régularité et un éclat jamais démenti. Avec cent vingt-trois tragédies dont seulement sept nous sont parvenues, tel 'Antigone' et 'Oedipe roi', Sophocle a donné sa forme définitive au genre tragique. Il poursuit l'oeuvre d'Eschyle en faisant passer le nombre de comédiens de deux à trois et a développé la trilogie libre où chaque épisode est indépendant des autres. Si la vie de Sophocle est placée sous le signe de la lumière, il n'en va pas de même pour ses personnages, écrasés par leur destin et sombrant toujours plus dans l'obscurité, à l'instar d'Oedipe, roi condamné par les dieux à la cécité.
■ -494 en Grèce - Prise de Millet par les armées perses. Défaite de la Ligue ionienne au large de l'île de Ladé par une flotte phénicienne aux ordres des Perses. Les Ioniens révoltés réunissent dans l'île de Ladè, face à Milet, 353 navires face aux Perses (dont 100 de Chios, 80 de Milet, 70 de Lesbos et 60 de Samos). Les anciens tyrans des cités ioniennes, ralliés aux Perses, envoient des émissaires pour transmettent une promesse d'amnistie aux révoltés, s'ils se soumettent et la menace de terribles représailles s'ils s'entêtent. Lors de la bataille, les Samiens font défection, puis les Lesbiens et la plupart des Ioniens s'enfuient. Seul Chios continue à lutter. Milet, assiégée par terre et par mer par les armées perses, tombe à l'automne et est détruite. Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage et déportés sur le Tigre. Les Perses achèvent la pacification de la Carie, tandis que leur flotte soumet la côte européenne de l'Hellespont et de la Chersonèse. Fin de la révolte de l'Ionie.
■ -494 - Révolte des Plébéiens qui se constituent en "concilia plebis" et élisent deux tribuns issus de leurs rangs. Tribuns de la Plèbe étaient censés représenter le peuple de Rome. Auguste reprendra leur pouvoir.
■ -494 - Sac de Milet. Point de départ de la révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La citée est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l'Est en esclavage. Cette cruelle défaite, due au manque de cohésion des citées grecques, annonce d'une part la première guerre médique et d'autre part la future hégémonie d'Athènes, reposant sur cette volonté d'union.
■ -494 - Les Patriciens acceptent de reconnaître les tribuns de la plèbe. Un patricien (du latin pater, père), est un citoyen romain qui appartient, de par sa naissance, à la classe supérieure (noblesse), jouissant de nombreuses prérogatives. la classe des patriciens s'opposait à celle des plébéiens. Selon la tradition romaine antique, les patriciens d'origine descendent des cent familles présentes à la fondation de Rome, dont les chefs, nommés patres, furent choisis par Romulus et ses successeurs pour former le Sénat. Les descendants de ces premiers sénateurs conservèrent le nom de patriciens, même sans être sénateurs. D'autres familles puissantes s'intallèrent à Rome, avec le rang de patriciens, tels les Claudii vers 504 av. J.C. Plèbe, classe populaire de la société romaine. La plèbe est une partie du peuple (populus) romain. La plèbe – les plébéiens – se définit par opposition aux patriciens : c'est la partie du peuple qui s'oppose à l'organisation oligarchique de la cité.
■ -493 - Feodus Cassianum, alliance perpétuelle entre Latins et Romains.
■ -492 à -429 - Naissance et mort de Périclès. Homme politique grec, homme d'État athénien, membre de la grande famille des Alcméonides, fils de Xanthippos et d'Agariste. Il acquit de bonne heure une grande renommée par son éloquence et devint, dès -459, le chef du parti démocratique, dont le principal adversaire était le stratège Cimon. Ayant réussi à éliminer tous ses rivaux, il demeura à la tête de l'État de -443 à -429 avec la seule fonction de stratège, renouvelée chaque année par des élections. Sa compagne Aspasie réunit autour d'eux les plus brillants esprits de l'Attique.
Son administration fut marquée par d'importantes réformes démocratiques; ainsi, les charges, rétribuées, furent accessibles à tous les citoyens. A l'extérieur, Périclès porta à son apogée la puissance navale et coloniale d'Athènes en luttant sur un double front: contre les Perses et contre Sparte. En 454, il fit transférer le trésor de guerre de Délos sur l'Acropole; ainsi, responsable officiel des travaux publics, il put utiliser ce capital pour embellir la cité: construction du Parthénon (sous la responsabilité de Phidias), des nouveaux Propylées, du nouvel Erechthéion, etc.
En fait, il personnifia si bien la gloire et la puissance athéniennes que la civilisation grecque de son époque prit le nom de "siècle de Périclès". Cependant, le destin historique de cet homme d'État se trouva lié aux erreurs qui entraînèrent Athènes et, avec elle, toute la Grèce dans les désastres d'une guerre sanglante et interminable, la guerre du Péloponnèse (-431-404): Athènes contre Sparte. Périclès, qui assista aux débuts malheureux du conflit, mourut de la peste après s'être vu graduellement discrédité. Sparte ou Lacédémone est une ancienne ville grecque du Péloponnèse, située sur l'Eurotas, dans la plaine de Laconie, entre le Taygète et le Parnon.
■ -490 - Début des guerres médiques entre Grecs et Perses (fin en -449). L'ancien roi de Sparte, Démarate est exécuté par Darius Ier car apprenant les projets de roi envers les cités grecques il avait avertit ses compatriotes. Datis, le chef de la flotte perse s'empare de Naxos, qui est incendiée et dont la population est réduite en esclavage.
Les autres îles des Cyclades se rallient aux Perses, qui débarquent à Carystos, au sud de l'Eubée, qui résiste, puis se soumet après le siège de la ville et le saccage de son territoire. Érétrie, menacée, demande l'aide d'Athènes qui envoie les 4000 clérouques (colons athéniens) de Chalcis. Les Erétriens, divisés, les renvoient finalement, et capitulent au bout de six jours de siège. La ville est pillée, ses temples incendiés et sa population emmenée en captivité. Datis débarque ensuite dans la baie de Marathon. Il semble qu'il compte sur l'aide des partisans de la tyrannie car l'ancien tyran Hippias, réfugié à Sigée, était devenu vassal de Darius Ier et avait encore des partisans dans Athènes.
Miltiade décide Callimaque le Polémarque à voter pour la bataille alors que les stratèges hésitaient de la stratégie à suivre. 13 septembre : Miltiade, à la tête de dix mille Athéniens et 600 Platéens, rejette l'armée perse, supérieure en nombre (25 000 hommes), à la mer à la bataille de Marathon. 6400 combattants perses sont tués, pour 192 grecs. Hippias, qui participait à l'expédition avec les Perses, meurt à Lemnos pendant la retraite. L'amiral perse Datis rembarque ses troupes et tente le siège de Phalère mais une marche forcée de Miltiade l'oblige à se retirer. Darius Ier médite probablement une nouvelle offensive quand éclate une révolte en Égypte qui le force à remettre à plus tard ses projets contre la Grèce.
Bataille de Marathon. Sous la direction du stratège Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieurs en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu'à Athènes annoncer la victoire et meurt d'épuisement immédiatement après. L'épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse.
Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l'apogée d'Athènes et de la démocratie s'amorce. Marathon est un important dème (circonscription administrative) de la côte nord-est de l'Attique. Il contrôle une longue plaine fertile le long d'une baie profonde, protégée à son extrémité nord et reliée à Athènes par une route principale passant au sud du mont Pentélique. Ce fut le cadre d'une défaite infligée par les Athéniens et les Platéens, sous le commandement de Miltiade, aux envahisseurs perses en -490. Les guerres médiques ont opposé les Grecs aux Perses (confondus par les Grecs avec les Mèdes, autre peuple iranien) au début du Ve siècle av. J.-C.
■ -490 - Darius détruit Byzance. Lors de la première guerre médique, les troupes du roi perse Darius le Grand envahissent la cité de Byzance, la pillent et la détruisent. Occupée par des Grecs depuis sa fondation, semble-t-il deux siècles plus tôt, Byzance est irrémédiablement devenue l'une des cibles du roi perse. D'une part, elle bénéficie d'une position stratégique, entre l'Asie et l'Europe, sur la côte du Bosphore. D'autre part, Darius cherche à punir les Athéniens d'avoir soutenu les révoltes à son encontre.
■ -490 - Mort de Lao-Tseu.
■ -486 - Exécution du consul plébéien Spurius Cassius accusé de vouloir rétablir la monarchie. Spurius Cassius, consul plébéien en -502, -493 et -486. Il dédicaça en -493 le temple de la triade plébéienne sur l'Aventin. Il fait partie des consuls condamnés pour adfectatores regni (tentative de devenir roi), avec Spurius Maelius et M. Manlius Capitolinus. Consul est le titre donné aux deux magistrats principaux élus chaque année par les Romains sous la République. Après la chute de la monarchie romaine, des magistrats succèdent aux rois.
■ -486 - Mort de Darius Ier. Alors qu'une expédition est en cours pour mater la rébellion égyptienne, le roi Perse Darius Ier s'éteint. Son fils, Xerxès Ier, lui succède et entend réussir là où son père a échoué : en Grèce. Rapidement, il lancera une grande offensive, connue sous le nom de deuxième guerre médique et cherchera à se venger d'Athènes, citée qui a sauvé les Grecs en 490 avant J.-C. L'empire Perse est alors immense et puissant, et, sous la domination de la dynastie Achéménide, il le restera jusqu'à l'avènement en Macédoine d'Alexandre le Grand.
■ -484 à -425 - Naissance et mort de Hérodote. Historien grec. Né dans une famille riche, Hérodote a reçu une éducation poussée. De ses nombreux voyages en Asie Mineure, Égypte, Sicile, Babylonie, il a recueilli les mythes de chacune des civilisations avec un souci d'objectivité et de véracité tout à fait nouveau. Considéré comme "le père de l'Histoire" depuis Cicéron, il a construit ses oeuvres, 'Histoires' et 'Enquête' comme de véritables reportages mêlant données géographiques, ethnologiques et mythiques. Premiers textes en prose à nous parvenir, ils sont aussi, à l'instar des chroniques du Moyen Âge, écrites pour distraire.
■ -483 - Découverte des mines de Laurion. Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d'argent du Laurion. Cette découverte participe non seulement à l'enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l'attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine.
Le Laurion était célèbre dans l'Antiquité pour ses mines d'argent. Après la découverte d'un nouveau filon en 483 av. J.-C. près du bourg de Maronée, elles constituaient l'une des principales sources de revenu de la cité d'Athènes. Peu avant la deuxième guerre médique, les filons fournissaient cent talents par an. Thémistocle fit distribuer les revenus de la mine aux plus riches des Athéniens, à charge pour eux de faire construire des trières. En 480 av. J.-C., Athènes possédait ainsi 200 trières, ce qui en faisait la plus puissante flotte grecque. Ceci lui permit de remporter la bataille de Salamine, puis de constituer la ligue de Délos.
Les filons s'épuisèrent peu à peu, devenant beaucoup moins importants au IVe siècle av. J.-C. Elle connut une reprise en 355 av. J.-C., mais au temps de l'occupation romaine, les revenus tirés étaient négligeables. Thémistocle (525–460), né d'une famille de petits commerçants sans fortune, fut un homme d'État et un fin stratège athénien. Il eut un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique. Ayant participé à la bataille de Marathon, il lui parut évident que l'avenir de sa cité se jouerait désormais sur l'eau. Archonte d'Athènes en 493, stratège en -490 et chef du parti populaire des démocrates, à partir de 483, il fit utiliser les revenus des mines d'argent du Laurion pour construire des trirèmes de combat, et développer et fortifier le port du Pirée. Lorsque le danger d'une invasion des Perses se précisa, il réussit à convaincre les Grecs (Athéniens, Spartiates, Corinthiens, Péloponnésiens) de se regrouper dans la ligue panhellénique. Lors de la bataille de Salamine en 480, Athènes qui disposait de 200 navires, put fournir 150 trirèmes sur les 310 dont disposaient les Grecs. Thémistocle commandait cette flotte grecque, et grâce à sa ruse et à sa stratégie intelligente dans le combat naval, il écrasa la flotte perse.
■ -483 - Mort du Bouddha.
■ -480 en Grèce - Deuxième guerre médique entre les Grecs et les Perses.
■ -480 - Victoire de Gélon de Syracuse, tyran de Syracuse à Himère contre les Carthaginois. Térillos, tyran d'Himère, chassé par Agrigente, avait fait appel à la fois au Carthaginois Hamilcar et à Anaxilas, tyran de Rhêgion, auquel la possession de Zancle (Messine), permettait de contrôler les détroits. Agrigente fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois, qui cessent pendant 70 ans de s'intéresser à la Sicile et doivent se réfugier au sud de l'île, en particulier à Soloïs (Solonte).
■ -480 en Grèce - juillet Jonction des troupes Perses. Les troupes Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s'entendre lors du Congrès de Corinthe à l'été -481, se coordonnent et décident d'abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l'avantage du nombre.
■ -480 en Grèce - 11 août : Bataille des Thermopyles. La Grèce centrale et l'Attique sont envahies. Les Béotiens combattent alors du côté des Perses. Bataille navale du cap Artémision, situé au nord de l'ile d'Eubée, entre Perses et Grecs. La flotte grecque commandée par Eurybiade de Sparte y tint tête pendant environ 3 jours à la flotte perse. Elle se replie à Salamine à l'annonce de la mort de Léonidas. La bataille des Thermopyles en 480 av. J-C. oppose une alliance des cités grecques à l'empire achéménide. C'est l'un des plus célèbres faits d'armes de l'histoire antique. Voyant la bataille perdue, le roi Léonidas de Sparte et 1000 soldats grecs tiennent tête à l'ennemi, malgré une infériorité numérique prononcée. Le courage et le sacrifice des mille Spartiates, Thébains et Thespiens sont devenus légendaires et ont été repris maintes fois par la culture populaire.
■ -480 en Grèce - 17 septembre Début de la bataille du Cap d'Artémision. Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l'immense flotte Perse au Cap d'Artémision. Les combats qui s'engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l'avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s'opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s'étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.
■ -480 en Grèce - 19 septembre La population d'Athènes est, sur les conseils de Thémistocle et non sans mal, évacuée sur Phalère et dans l'île de Salamine. Prise par les Perses la ville est incendiée et les habitants qui sont restés massacrés. Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles. Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l'entourent.
Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu'à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l'isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.
■ -480 en Grèce - 29 septembre Victoire grecque contre les navires perses à Salamine. Devant la supériorité numérique de la flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique. La bataille de Salamine est une bataille navale qui opposa en 480 av. J.-C. la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse de Xerxès Ier.
■ -480 en Grèce - Victoire de Gélon de Syracuse, tyran de Syracuse à Himère contre les Carthaginois. Térillos, tyran d'Himère, chassé par Agrigente, avait fait appel à la fois au Carthaginois Hamilcar et à Anaxilas, tyran de Rhêgion, auquel la possession de Zancle (Messine), permettait de contrôler les détroits. Agrigente fait appel à Syracuse pour chasser les Carthaginois, qui cessent pendant 70 ans de s'intéresser à la Sicile et doivent se réfugier au sud de l'île, en particulier à Soloïs (Solonte).
■-480 à -406 - naissance et mort de Euripide. Poète tragique grec. Euripide reçoit une très bonne éducation et fréquente les philosophes comme Socrate. Il n'a jamais participé à la vie politique et, à la suite de déboires conjugaux, il quitte Athènes pour la Macédoine où il finit sa vie. S'il a connu peu de succès de son vivant, ses pièces de théâtre ont traversé le temps et sont encore mises en scène par les plus grands. Contemporain de Sophocle et d'Eschyle, son style s'inspire aussi des mythes grecs mais il apporte un regard nouveau, réaliste et sceptique. Loin des épopées lyriques, ses drames, tels 'Andromaque' ou 'Médée', n'inspirent plus la terreur mais la pitié. Ses personnages, complexes et victimes non pas des dieux mais de leurs propres pulsions, sont la preuve de la grande intuition psychologique de leur créateur.
■ -479 mort de Confucius.
■ -479 en Grèce - Juin Mardonios (perse) lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie. Mardonios, général perse, lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie avec ses 300 000 soldats. Il reprend Athènes, une nouvelle fois désertée par ses habitants, et renouvelle ses offres de négociations. Athènes appelle à l'aide Sparte à qui il est reproché son inertie alors que Mardonios marchait sur l'Attique. Sparte hésite mais la perspective d'une alliance, entre les perses et Athènes, qui se retournerait contre elle la décide enfin à intervenir.
■ -479 - Le Spartiate Pausanias prend Byzance. Régent de Sparte, Pausanias prend les rênes de l'armée grecque contre les Perses. Après s'être illustré lors de la bataille de Platée, il marche sur Chypre puis s'empare de la cité de Byzance. Détruite par Darius quelques années plus tôt, la ville sera alors reconstruite. Elle sera finalement prise par le général athénien Alcibiade, en -409.
■ -479 - 27 août Mort de Mardonios à Platées. Au cours d'un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l'armée perse à Platées, au Nord-Ouest d'Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l'hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s'avèrent payant pour les grecs. C'est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu'ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
■ -479 en Grèce - Défaite navale perse au cap Mycale (Ionie) devant les Grecs commandés par le roi spartiate Léotychidas II et par l'athénien Xanthippos. Cette victoire ruine l'influence perse sur l'Ionie.
■ -478 en Grèce - Formation de la ligue de Délos contre la menace Perse. Sous l'impulsion de Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s'associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l'armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine.
Ligue de Délos, impérialisme athénien, suite à ses victoires sur les perses au cours des guerres médiques, Athènes devient la puissance dominante du monde grec durant tout le Ve siècle av. J.-C. En effet la Ligue de Délos, alliance militaire initialement créée pour repousser l'ennemi perse, évolue d'une coordination de forces armées grecques sous l'égide des Athéniens vers une confédération étatique soutenant militairement, financièrement, et culturellement Athènes. Les liens qu'entretient cette cité avec ses alliés sont donc à partir du milieu du siècle des rapports de cité mère à cités vassales. Ainsi en 454 le trésor de Délos est transféré à Athènes. L'union entre la nouvelle métropole et ses provinces est passée de mutuellement consentie à maintenue par la force. Cette nouvelle configuration se traduit par une large diffusion du modèle athénien, avec entre autres de 450-446 l'obligation pour les alliés d'utiliser les monnaies et unités de poids et de mesures athéniennes, ainsi qu'une centralisation du pouvoir, qui consiste notamment en un transfert de l'autorité judiciaire vers Athènes, les historiens parlent dès lors d'empire athénien.
■ -474 - Défaite des Étrusques près de Cumes par Hiéron de Syracuse. Hiéron Ier (-478/-466), second tyran de Syracuse successeur de Gélon Ier, (-485/-478) et prédécesseur de Thrasybule (-466/-465). Défit la flotte étrusque en -474 au coté d'Aristodemos de Cumes à la Bataille navale de Cumes, marquant la fin de l'hégémonie étrusque pour contrôler le commerce de Campanie.
■ -473 en Grèce - Ostracisme de Thémistocle à Athènes. Ostracisme de Thémistocle. Malgré le prestige qu'il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l'ostracisme de Thémistocle, c'est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l'ennemi véritable d'Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses.
L'ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d'Athènes. Thémistocle (525–460), né d'une famille de petits commerçants sans fortune, fut un homme d'État et un fin stratège athénien. Il eut un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la deuxième guerre médique. Doué, hardi, éloquent, avide de gloire et de richesses, fougueux, vaniteux et ambitieux, il avait une absence totale de scrupules (Aristide l'accusa de détournements d'argent public), mais avait toutes les qualités d'un grand homme d'État, avec la capacité de voir à long terme, et le courage de défendre et d'imposer ses idées.
Il fut néanmoins banni de son pays, frappé d'ostracisme, il se réfugia dans un premier temps à Argos, où il fomenta des révoltes contre Sparte. En danger de mort, il se réfugia auprès du roi de Perse Artaxerxès Ier, fils de Xerxès, que Thémistocle avait vaincu à Salamine. Cependant il fut comblé d'honneurs et le roi lui confia le gouvernement de cités grecques d'Asie mineure, qu'il géra jusqu'à sa mort naturelle à Magnésie en 460 à l'âge de 65 ans. L'ostracisme est, à Athènes, au Ve siècle av. J.-C., une institution qui permet de bannir pendant dix ans un citoyen, sans que celui-ci perde ses biens. C'est un mécanisme d'auto-défense populaire, un simple vote de défiance politique : ce n'est pas une peine juridictionnelle, cette sanction n'est pas une condamnation pénale (pas de peine pécuniaire, conservation des droits civiques, etc.). Cette importante institution est marquée d'un grand esprit d'humanité tant dans la procédure suivie que dans la peine prononcée.
■ -473 en Grèce - Défaite de Tarente face aux armées autochtones. Tarente et Rhégion sont battues par les Iapyges, montagnards des Apennins. Tarente est une ville italienne d'environ 200 000 habitants, chef-lieu de la province de même nom dans les Pouilles. Tarente est un port du sud de l'Italie construit sur le golfe de Tarente. La vieille ville, la città Vecchia, héritière de la colonie spartiate qui fut, dans l'Antiquité, l'une des cités les plus riches de la Grande Grèce, a été bâtie sur une île. Les Iapyges, originaires d'Illyrie occupent le sud-est de l'Italie (Apulie). Les Iapyges sont à l'origine de grandes agglomérations et produisent une céramique originale à peinture mate, résistant à l'influence grecque jusqu'aux VIIIe – IVe siècles av. J.-C.
■ -472 en Grèce - Révolte contre Sparte dans le Péloponnèse (fin en 470 av. J.-C.). Le Péloponnèse est la partie méridionale de la Grèce reliée à la Grèce centrale par l'isthme de Corinthe à l'Est et par le pont Rion-Antirion au Nord. Il couvre 21 379 km² pour 3 millions d'habitants (2000).
■ -472 - Dans sa tragédie 'Les Perses', Eschyle présente au public athénien la bataille de Salamine vue du côté perse. C'est la plus ancienne tragédie grecque dont le texte nous soit parvenu : elle évoque la seconde guerre médique et notamment la bataille de Salamine. Ayant lui-même combattu lors de ces guerres, Eschyle en fait des descriptions violentes et crues, mais surtout, cet auteur va révolutionner le genre en faisant apparaître plusieurs acteurs et non plus seulement un narrateur accompagné du choeur.
■ -470 en Grèce - Révolte des Naxiens (Naxos) contre Athènes et sont battus. Naxos est une île grecque de la mer Égée appartenant à l'archipel des Cyclades.
■ -470 à -399 - naissance et mort de Socrate. Philosophe grec. Fils d'un artisan sculpteur et d'une sage-femme, Socrate a très tôt été attiré par les questions morales. Citoyen exemplaire, il s'oppose à la démagogie qui règne alors à Athènes. Dans des discussions qu'il dirige en maître avec les habitants de la ville, il pousse chacun à dépasser le niveau des vérités de sens commun et à partir en quête de la connaissance vraie. De plus, puisque l'ignorance mène à l'injustice, il tente d'abolir la séparation entre la raison et la recherche du Bien, contrairement aux Sophistes et aux défenseurs de la Rhétorique.
Insoumis au tyran Citrias, Socrate refuse de fuir la ville à la suite de son procès et boit lui-même la ciguë qui le condamne. De ses dialogues, il ne reste aucune trace écrite. C'est grâce à deux de ses élèves, Platon et Xénophon, que l'on connaît la pensée de Socrate, fondatrice de la réflexion philosophique. Socrate n'est pas le fondateur de la philosophie comme on le prétend parfois. Avant lui et comme le nom l'indique, il y eut les présocratiques. Certains sont très connus comme Pythagore, Thalès, Empédocle, Parménide et Héraclite d'Éphèse. Mais Socrate est le fondateur du logos (du discours), c'est à dire d'une pensée rationnelle, cohérente, qui se libère progressivement du mythe.
Il se méfiait de l'écriture et son enseignement fut donc exclusivement oral. Tout ce que nous savons de lui nous vient donc des témoignages des autres, le plus important étant celui de son élève, Platon. La philosophie de Socrate : Les interprétations de la pensée de Socrate sont assez diverses. Nous le voyons par les yeux de ses proches, de ses biographes, de ceux qui en ont proposé une lecture, et des différents courants qui se sont réclamés de lui après sa mort. Le plus ancien de tous les témoignages sont Les Nuées d'Aristophane, qui date de -423, alors que Socrate avait 47 ans. Il avait plus de 60 ans quand il rencontra Platon.
Comment Socrate lui-même se voyait-il, lui dont la devise était "Connais-toi toi-même", voilà une question difficile, souvent ensevelie sous la multitude des interprétations. Néanmoins, il est possible en confrontant ces interprétations de formuler quelques hypothèses relativement solides (ainsi, certains points sont connus par des témoignages d'une fiabilité relativement sûre) et de présenter les divers aspects de la philosophie de cet homme, tels qu'ils ont été compris, même s'ils paraissent contradictoires.
Sophiste, les termes sophiste et sophistique ont trois sens différents qu'il ne faut pas confondre. Ainsi, ils peuvent désigner : - un ensemble de penseurs, d'orateurs et d'enseignants grecs du Ve siècle av. J.-C. (et du début du siècle suivant) ; - chez Platon et la plupart des philosophes jusqu'à nos jours, une perversion volontaire du raisonnement démonstratif à des fins le plus souvent immorales ; - le développement de la réflexion et de l'enseignement rhétorique, en principe à partir du IVe siècle av. J.-C., en pratique à partir du IIe siècle ap. J.-C. dans l'Empire romain.
Les Grecs faisaient la différence entre la sophrôsuné (sagesse-mesure/modération) et la sophia (sagesse-savoir). Parmi ceux qui s'intéressaient à cette dernière, il y eut d'abord les sophoi (sages, en particulier des Sept Sages), puis les philosophoi (chercheurs de sophia, philosophes). Entre les deux, se situent les sophistai (spécialistes de sophia, les premiers emplois du mot portent surtout sur un savoir technique, par ex. la musique). Sans pour autant former une école en soi, les membres de ce groupe avaient en commun plusieurs idées nouvelles.
Au cours du Ve siècle, un certain nombre de sophistes, issus pour la plupart de cités périphériques ou de petite taille, parcourent la Grèce pour donner des leçons de sophia. Ces leçons sont payantes et même très chères, mais les sophistes promettent à leurs élèves (le plus souvent, de jeunes aristocrates) une rapide réussite. Au contraire du sophos ou du philosophos qui tendent à transformer leurs disciples en sophoi et philosophoi à leur tour, les sophistes ne veulent pas former des sophistai, mais, concrètement, des gens aptes à réfléchir, à prendre des décisions, à argumenter et à gouverner.
Ils détournèrent leur attention des sciences et de la philosophie pour la porter sur des études plus pratiques, principalement la rhétorique, la politique et la loi, des habilités dont avaient besoin les jeunes Grecs afin d'assurer leur succès. Une partie de leur idéal éducationnel survit encore dans la notion moderne de "sophistication". Ils encourageaient aussi une certaine connaissance des arts et métiers. Ils suscitent un grand engouement, mais aussi des réactions de la part de ceux qui estiment qu'ils sont des révolutionnaires.
On ne possède que presque rien de leurs oeuvres, sans doute parce que leur enseignement était payant : ils n'avaient pas intérêt à l'offrir librement au public. Rhétorique, "technique/art oratoire", la rhétorique est au sens propre "l'art de bien parler" puis, par extension, les techniques à mettre en oeuvre pour ce faire. On s'est aperçu très tôt, en Grèce le plus clairement, que la manière de dire importe souvent autant sinon plus que ce qui est dit. Néanmoins, un scientifique doit connaître les limites de la persuasion. Mieux, la manière crée d'elle-même son objet et son objectif.
La rhétorique en tant que science naquit vers 485 avant J.-C en Grèce antique lorsque deux tyrans siciliens, Gelon et Hiéron, exproprièrent et déportèrent les populations de l'île de Syracuse pour le peuple de mercenaires à leur solde. Les natifs de Syracuse se soulevèrent démocratiquement et voulurent revenir à l'état antérieur des choses, ce qui aboutit à d'innombrables procès de propriété. Ces procès mobilisèrent de grands jurys devant lesquels il fallait être éloquent. Cette éloquence devînt rapidement l'objet d'un enseignement dispensés par Empédocle d'Agrigente, Corax et Tisias (à qui est attribué le premier manuel), enseignement qui se transmit en Attique par les commerçants qui plaidaient conjointement à Syracuse et à Athènes. La rhétorique fut ensuite rendue populaire au Ve siècle avant Jésus-Christ par des professeurs itinérants connus sous le nom de sophistes, dont les plus connus se nomment Protagoras, Gorgias et Isocrate, et auxquels s'opposait farouchement Platon en distinguant deux types de rhétoriques.
■ -468 en Grèce - Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l'Eurymédon. Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l'Eurymédon, petit fleuve côtier de l'Asie Mineure (Pamphylie). Cimon d'Athènes anéantit la flotte perse. Cette victoire marque la fin des guerres médiques (début en -490).
■ -468 en Grèce - Construction du temple de Zeus Olympien. Début de la construction du temple de Zeus à Olympie (fin en -456). Il est l'oeuvre de l'architecte Eléen Libonet. Les frontons s'ornaient de compositions en marbre de Paros qui représentaient la première course de chars organisée à Olympie et qui vit la victoire de Pélops. Olympie était un centre religieux de la Grèce, dans le Péloponnèse, plus précisément dans une petite plaine de l'Élide, sur la rive droite de l'Alphée près de la cité de Pyrgos à environ 18 kilomètres de la mer Ionienne et au pied du Mont Cronion. À l'endroit du site était l'Altis, un bois sacré. Le stade lui-même était enfoui au beau milieu d'un bois d'oliviers sauvages. L'Autel de Zeus était aussi à cet emplacement. C'est le site traditionnel pour allumer la flamme olympique quelques mois avant la cérémonie d'ouverture de chaque Jeux Olympiques d'hiver comme d'été. L'Olympion, ou temple de Zeus olympien, est situé au pied de l'Acropole d'Athènes. C'est un temple très vaste de style Corinthien, dont il reste aujourd'hui 15 colonnes. Sa construction débuta au VIe siècle av. J.-C., et fut achevée par Hadrien en 131.
11. -465 Le dernier tyran de Syracuse
■ -465 en Grèce - Chute des Deinomédines à Syracuse. Le dernier tyran de Syracuse, Thrasybule, vaincu, est exilé à Locres. Il n'y a plus de tyrannie ni d'empire syracusain. Les syracusains doivent cependant lutter contre 7000 mercenaires qui avaient reçu la citoyenneté des tyrans et à qui ils ne veulent accorder que des droits restreints. Révoltés, ils se retranchent dans l'île d'ortygie et le quartier d'Achradina. A Géla, à Agrigente et à Himère s'affrontent également anciens et nouveaux citoyens, jusqu'en -461.
■ -465 en Grèce - Cimon d'Athènes essaye d'installer des colons athéniens en Thrace pour mettre la main sur les mines d'argent du Mont Pancée. Mais cette colonie est massacrée, et cet acte de vouloir fonder une colonie provoque la révolte de Thasos, qui exploitait avant ces mines de métaux précieux. Athènes mate cette révolte en deux ans comme elle l'a déjà fait à Naxos en -470. Son impérialisme commence à se faire sentir pesamment, ceux qui sont entrés dans la Ligue de Délos doivent y rester. Thasos doit détruire ses murs, livrer sa flotte, abandonner ses possessions en Thrace et payer des indemnités de guerre. Sa puissance est brisée. Cimon, né v. 510, mort v. 450–449 devant Citium, homme d'État et stratège athénien.
■ -464 en Grèce - Révolte des Hilotes et des Messéniens contre Sparte. Troisième guerre de Messénie, après les deux premières guerres, la Messénie n'est encore qu'imparfaitement soumise. La cité de Tégée, par exemple, aide toujours en sous-main une guérilla messénienne, malgré un traité avec Sparte. En -464, un grand tremblement de terre secoue la Laconie. Presque toutes les maisons de Sparte sont détruites, le gymnase s'effondre, tuant la majorité des éphèbes qui s'y entraînent. Alors que l'armée spartiate était en route vers Thasos pour l'aider dans sa révolte contre Athènes, les Messéniens se révoltent, à la fois les hilotes messéniens (ceux de Laconie participent, mais minoritairement) et les cités périèques de la côte (Thouria et Aithaia). La guerre est loin d'être évidente pour Sparte. Dès -499, Aristagoras avait prévenu les Spartiates de se méfier des Messéniens, presque aussi forts qu'eux (Hérodote, V, 49). De fait, Sparte doit faire appel à ses alliés, Égine, Platées, Mantinée et même Athènes. La bataille de Stényclaros à elle seule coûte la vie à 300 Égaux. La guerre s'achève en -354 sur un compromis. Ceux qui tiennent la forteresse de l'Ithômé doivent quitter le Péloponnèse – ils sont ensuite installés à Naupacte par les Athéniens. La troisième guerre de Messénie reste un traumatisme pour Sparte. La violence à l'égard des hilotes redouble ensuite, notamment dans le cadre de la kryptie.
■ -462 en Grèce - Une armée athénienne dirigée par Cimon d'Athènes va au secours de Sparte contre les Messéniens révoltés (-462/-461). Elle échoue et l'expédition athénienne est renvoyée par Sparte.
■ -462 en Grèce - Réformes démocratiques d'Éphialtès à Athènes. Éphialtès profite de l'absence de Cimon pour déconsidérer l'Aréopage, principal soutien de Cimon, et le priver d'un grand nombre de ses prérogatives politiques et judiciaires, au profit des Cinq-Cents, de l'assemblée et des tribunaux. Institution de la rétribution des fonctions publiques, à l'exception de celles comportant des responsabilités importantes. Éphialtès était un homme d'État athénien qui devint le chef du parti démocratique à partir de 465 av. J.-C. et qui s'opposa à l'aristocrate Cimon. Il ne faut pas le confondre avec le personnage qui trahit Léonidas aux Thermopyles. L'Aréopage était à Athènes la "colline d'Arès", située à l'ouest de l'Acropole ; c'était aussi le nom du conseil qui s'y réunissait.
■ -462 en Grèce - Le roi de Sparte Archidamos II met fin à la troisième guerre de Messénie en écrasant les Messéniens et les hilotes réfugiés sur le mont Ithome et repousse l'aide athénienne. Archidamos II, roi de Sparte. Roi de Sparte vers 469, de la famille royale des Eurypontides, Archidamos met fin à la troisième guerre de Messénie en 462 avec l'aide d'Athènes. Ami de Périclès, réputé pour sa prudence, Archidamos tente d'éviter la guerre du Péloponnèse, puis en 431 envahit l'Attique sans parvenir à bloquer sérieusement Athènes (à cette occasion, il interdit à ses soldats d'endommager les domaines de Périclès). Il s'empare de la ville de Platées en 427 après un siège de deux ans.
■ -462 en Grèce - Alliance entre Athènes et Argos contre Sparte.
■ -461 en Grèce - Alliance entre Athènes et Mégare. Alliance d'Athènes avec Argos puis Mégare qui abandonne la ligue du Péloponnèse; les Athéniens érigent des Longs Murs entre l'astu de Mégare et son port oriental de Nisaia. Cette dernière alliance provoque l'hostilité des Corinthiens contre les Athéniens.
■ -461 en Grèce - Révolte des hilotes à Spartes. Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu'ils subissent. Lorsqu'ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.
■ -461 en Grèce - Ostracisme de Cimon d'Athènes par Périclès. C'est la rupture, entre Athènes et Sparte, de l'alliance de 481.
■ -461 en Grèce - Assassinat d'Éphialtès à Athènes.
■ -461 en Grèce - Périclès prend la tête d'Athènes (jusqu'en -429). Périclès devient le chef politique d'Athènes. C'est le début d'une phase d'entreprises politiques et impérialistes qui finiront par excéder les forces de la cité. Ainsi Athènes s'allie à Argos. Le réseau de ses alliances cerne Corinthe dans son golfe. Périclès, (495-429), parent de Clisthène, s'installe au pouvoir à Athènes. Il est désigné chef du parti démocratique avant d'être élu, puis réélu stratège pendant 15 ans.
■ -460 en Grèce - Athènes envoie une armée pour soutenir la révolte d'Inaros en Égypte contre les Perses, qui sont défaits. Memphis est prise aux Perses. Inaros était le fils d'un roi libyen, qui prit la tête d'un mouvement d'insurrection contre les Perses. Vers 460 av. J.-C., il demande l'aide des Athéniens, qui, déjà en guerre contre la Perse, dépêchent en Égypte des troupes.
■ -460 à -377 - naissance et mort de Hippocrate. Médecin grec. Né dans la confrérie médico-religieuse des Asclépiades, descendants présumés des dieux de la Médecine, Hippocrate est éduqué par sa famille avant de compléter sa formation à Athènes. Lors de nombreux voyages, à Thrace, Délos et Messalie, il parfait ses connaissances et donne des cours qui seront largement diffusés par ses disciples. Hippocrate a donné son caractère scientifique à la médecine qui jusqu'alors détenait un caractère profondément sacré. En effet, c'est le premier en Occident à voir dans tous les symptômes des causes uniquement naturelles et à définir le but de la médecine: seconder la nature et 'primun non nocere', avant tout ne pas nuire. Aujourd'hui encore, la profession médicale reste unie et fidèle aux devoirs édictés par Hippocrate dans son 'Serment'.
■ -460 à -395 - naissance et mort de Thucydide. Historien grec. Né dans une famille noble d'Athènes, Thucydide reçoit un commandement militaire en -424 mais ne peut empêcher la chute d'Amphipolis. Cet échec lui vaut d'être condamné à l'exil et commence alors pour lui sa carrière d'historien qui, elle, le couronnera par delà les siècles. Chassé d'Athènes, Thucydide voyage dans toute la Grèce et accumule de nombreux documents et témoignages des combattants des deux camps. Il s'attache à relater les faits avec rigueur et objectivité en cherchant à en expliquer les causes. En cela, il semble être le premier à avoir jeté les bases du travail historique, séparant désormais nettement le plan du merveilleux mythique de celui de la réalité historique. A la différence de son prédécesseur Hérodote, il donne aux faits économiques et sociaux leur importance véritable et est un témoin important de son temps. Homme d'une seule oeuvre, son 'Histoire de la guerre du Péloponnèse' est restée inachevée.
■ -458 - Première de "l'Orestie". "L'Orestie", d'Eschyle, est présentée pour la première fois à Athènes. Seule trilogie complète de cette époque dont on a encore le texte, elle met en scène avec force les mystères de la destinée à travers la malédiction des Atrides. Les thèmes de la vengeance mais surtout de la justice et du droit traversent et donne à l'oeuvre toute sa signification. Les cycles mythologiques de la tragédie grecque traverseront les siècles et réapparaîtront dans le théâtre à partir de la Renaissance. L'Orestie est une trilogie dramatique d'Eschyle représentée en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, où elle remporte le premier prix. Elle est composée de trois tragédies centrées sur la geste des Atrides : Agamemnon, Les Choéphores et les Euménides ; un drame satyrique intitulé Protée (aujourd'hui perdu) était censé la complèter. C'est la seule trilogie liée conservée.
■ -457 en Grèce - Défaite des Athéniens faces aux armées Spartes et Béotiennes à Tanagra. Bataille de Tanagra : Sparte (la révolte des Hilotes est en partie terminée), Corinthe et la ligue béotienne, sont victorieux sur les Athéniens et les Argiens.
■ -457 en Grèce - Bataille d'oenophyta : Désastre de Thèbes devant Athènes, deux mois après Tanagra. Athènes envahit la Béotie, sauf Thèbes, et la Phocide. La ligue béotienne est dissoute par Athènes contraint les Béotiens à adopter des régimes démocratiques.
■ -456 en Grèce - Prise d'Égine par Athènes. Athènes s'empare d'Égine (hiver) et renforce ainsi sa prépondérance en Grèce centrale (ou 457 av. J-C.). Elle lance des expéditions autour du Péloponnèse : Tolmidès incendie les cales de Gythion et fait adhérer à la ligue Zacynthe et Céphalonie. Périclès, malgré sa victoire, ne réussit pas à prendre Sicyone mais obtient l'adhésion de l'Achaïe.
■ -456 mort d'Eschyle.
■ -454 en Grèce - Le trésor de la ligue de Délos est transféré au Parthénon. Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d'Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d'Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l'attribuant en partie.
■ -451- Les décemvirs remplacent les Consuls. Decemviri désigne le collège de 10 anciens consuls auteurs de la Loi des XII tables (premier corpus de lois romaines écrites.)
■ -451 en Grèce - Trêve de cinq ans entre Athènes et Sparte. Retour de Cimon à Athènes. Il obtient un armistice de cinq ans entre Athéniens et la Ligue du Péloponnèse et contribue financièrement à la reconstruction d'Athènes.
■ -451 en Grèce - Réformes de Périclès sur le droit de cité qui impose que pour être citoyen il faut être de condition libre et de deux parents athéniens (le droit du sang en quelque sorte) et peut-être début de la misthophorie (indemnité journalière pour les jurés des tribunaux populaires). Réformes politiques à Athènes. Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.
■ -450 - Les celtes de la Tène s'installent en Champagne. Ils s'étendent peu à peu sur le territoire français jusqu'à la Garonne, formant ce que l'on appelle aujourd'hui la civilisation gauloise.
■ -450 - Invention de l'arbalète en Chine. L'arbalète (du latin arcuballista) est une arme de jet, inventée par les Chinois, et dont la présence est attestée chez les Romains. Le gastrophète est l'ancêtre de l'arbalète : mais ce n'était alors qu'une arme de siège, trop lourde pour servir sur un champ de bataille. D'abord arme de chasse, l'arbalète est utilisée comme arme de guerre au Moyen Âge. Méprisée par la chevalerie, elle est considérée comme arme déloyale, car - tuant à distance - elle ne permet pas à l'adversaire de se défendre. Son usage est interdit par le pape Innocent III, qui menaçait les arbalétriers d'excommunication. – interdiction qui reste lettre morte auprès des princes d'Occident. Durant les guerres médiévales, la France fait souvent appel à des mercenaires arbalétriers étrangers (notamment italiens).
■ -449 - Restauration des Consuls sous la pression des plébéiens.
■ -449 en Grèce - Paix de Callias entre la Grèce et l'Empire Perse (Artaxerxès II). La Paix de Callias, signée à Suse, met fin aux hostilités entre Grecs et Perses. Le roi Achéménide, Artaxerxès Ier, s'engage à ne pas envoyer d'armée à plus de trois jours de marche de la mer Égée. Il renonce à ses visées sur la mer Egée, l'Hellespont et le Bosphore et reconnaît l'indépendance politique des cités grecques d'Asie Mineure. La paix de Callias, du nom de l'homme politique athénien qui la négocia, met un terme définitif aux guerres médiques après la victoire d'Athènes à Salamine de Chypre la même année.
Le souverain perse Artaxerxès Ier s'engageait à ne pas envoyer de troupes à plus de trois jours de marche des côtes de la mer Égée. La réalité de cette paix est cependant discutée. Artaxerxès Ier, Longue-Main est le fils et successeur de Xerxès Ier sur le trône de Perse en -465. Il commençe son règne par l'exécution d'Artaban, ministre et assassin de son père, puis en faisant tuer tous ses frères après la révolte de l'un d'entre eux, Satrape de Bactriane. Confronté à une révolte en Égypte initiée par Inaros et Amyrtée avec l'aide d'Athènes, il en triomphe non sans difficultés vers -456. Le corps expéditionnaire athénien, retranché sur une île du Nil, est massacré vers -456 tandis qu'une flotte de renfort est anéantie. Vers -449 il aurait signé la paix de Callias consacrant la renonciation des Perses aux villes grecques d'Ionie. La signature de cette paix reste cependant contestée.
■ -447 - Création des Questeurs. Les questeurs sont des magistrats romains chargé des finances. Créés au nombre de 2 en -447, ils sont 4 en -267, 20 sous Sylla et 40 sous César. Ils sont les gardiens du Trésor, chargé des finances de l'armée et des provinces. L'âge minimum requis est de 28 ans pour les patriciens et 30 ans pour les plébéiens après la réforme de Sylla. C'est la première fonction qui doit être exercée dans le cursus honorum.
■ -447 en Grèce - Périclès fait construire le Parthénon. Sous la pression de Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d'un nouveau temple en l'honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l'Acropole n'avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénon, temple entouré d'une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l'Erechthéion. Le Parthénon, proprement dit le "local des vierges" est un édifice situé sur l'Acropole d'Athènes. Probablement le plus connu des monuments grecs classiques, il est aussi considéré depuis l'Antiquité comme le modèle achevé du temple dorien (grec).
■ -447 en Grèce - Victoire des Thébains sur Athènes à Coronée. Intervention d'Athènes en Béotie contre les oligarques de Chéronée et d'Orchomène proches de Sparte, qui font défection. Athènes réagit et réduit la population de Chéronée en esclavage. Défaite athénienne à Coronée (Nord-Ouest de Thèbes en Béotie) : retour de l'influence spartiate en Béotie et, avec elle, des régimes oligarchiques ; organisation fédérale autour de Thèbes (seule Platées reste fidèle à Athènes).
■ -446 Juin : Soulèvement général de l'Eubée (sauf Carystos) contre Athènes, suite à la défaite de Coronée. Au moment où Périclès intervient avec une armée importante une vaste coalition se forme pour soutenir la défection de Mégare et ravage la plaine d'Éleusis. Périclès réagit habilement en séparant les coalisés, certainement en achetant le roi de Sparte Plistoanax, puis retournant en Eubée en signant des traités avec les diverses cités précisant leurs droits et leurs obligations envers Athènes. Deux clérouquies sont créées à Chalcis et Oréos pour maintenir l'ile dans l'obéissance.
■ -446 - Paix de Trente Ans, négociée par Callias, conclue entre Athéniens et Spartiates : reconnaissance de chaque système hégémonique par l'autre, mais au prix, pour les Athéniens, d'un retour en arrière (ils perdent l'Achaïe et Mégare et laissent l'hégémonie sur la Béotie à Thèbes). Sparte et Athènes s'interdisent mutuellement de débaucher leurs vassaux. Seules les cités encore indépendantes peuvent y être incluses. Cet accord, certes précaire (il durera en réalité 14 ans), porte, sous le gouvernement de Périclès, Athènes à son apogée.
■ -444 - Les tribuns militaires remplacent les consuls. Tribun: officier supérieur. Une légion comprend généralement six tribuns qui la commandent chacun à tour de rôle.
■ -444 à -365 - naissance et mort de Antisthène. Philosophe grec, disciple de Socrate, qui fonda l'école de philosophie connue sous le nom de cynisme. Il considérait que le bonheur ne pouvait être atteint que par la vertu: c'est pourquoi il dénonça l'art et la littérature, condamna le luxe et le confort et exalta l'accomplissement des tâches les plus pénibles. Fondateur de l'école des Cyniques, il avait d'abord étudié sous le sophiste Gorgias, et avait enseigné la rhétorique avec succès; mais ayant un jour entendu Socrate, il ferma son école et se livra tout entier à l'étude de la philosophie.
Antisthène professait la morale la plus austère; il pensait qu'il n'y a de beau que la vertu, de laid que le vice, et s'élevait au-dessus des bienséances sociales, qu'il regardait comme de vains préjugés. On l'a accusé d'être vertueux avec ostentation: Socrate disait de lui qu'on voyait son orgueil percer à travers les trous de son manteau. Le terme "cynisme" provient du grec ancien qui signifie "chien", en référence à l'attitude d'Antisthène, le fondateur du cynisme, puis de celle de Diogène de Sinope, qui souhaitait être enterré "comme un chien".
Selon d'autres sources, le nom viendrait du gymnase dans lequel Antisthène enseignait, le Cynosarge (littéralement "chien agile"). Platon définissait Diogène de Sinope comme un Socrate furieux dont le but est de subvertir tout conformisme, tout modèle moral. Sa philosophie se traduit par des actes volontaires et provocateurs. Il transgresse tous les fondements mêmes de la culture, urine et aboie comme un chien, se masturbe en public ; il n'hésite pas à mendier, ne respecte aucune opinion et provoque même les puissants. La philosophie cynique a pour but ultime la sagesse, une éthique de vie. Selon Antisthène, aucun discours ne vaut, aucune étude ni savoir. Seules comptent la sagesse et la vertu, double finalité de la philosophie cynique. Une fois cette vertu atteinte, le philosophe peut se considérer comme libre, car vivant dans l'atuphia, l'"absence de vanité".
■ -443 en Grèce - Fondation de la colonie grecque de Thurium en Lucanie (Italie). Lucanie, la Région de Basilicate (anciennement Lucanie), est une région d'Italie méridionale. Elle est enclavée, malgré deux courtes façades maritimes, entre la Campanie, les Pouilles et la Calabre.
■ -443 - Création du Collège des censeurs à Rome.
■ -443 - Périclès (né en -495), élu stratège d'Athènes (fin en -429). Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d'Athènes en devenant stratège. Ce poste n'est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l'apogée d'Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les "misthoi", indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.
■ -440 en Grèce - Début de la révolte de Samos contre Athènes, provoquée par une rivalité avec Milet pour la possession de Priène. Milet, qui a le dessous, fait appel à Athènes. Périclès intervient avec 40 navires, renverse le gouvernement oligarchique de Samos, prend des otages et laisse une garnison. Aidés par le satrape perse Pissouthnès, les oligarques reviennent en force, libèrent leurs otages et livrent les Athéniens aux Perses. Byzance s'associe à la défection, tandis que Samos espère l'intervention de la flotte phénicienne et l'appui des Péloponnésiens.
Athènes mettra huit mois à réduire la révolte. Elle envoie 200 navires. Après une victoire navale remportée sur des forces supérieures en nombre, Périclès assiège Samos. Il part avec près de la moitié de sa flotte pour surveiller l'arrivée d'une éventuelle escadre phénicienne. Les Samiens l'emportent alors sur les Athéniens, ce qui leur permet de se ravitailler pour soutenir un long siège. Priène est une cité grecque de Carie (Asie mineure), située sur l'embouchure du Méandre. Un satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l'Empire perse. Le satrape a pour rôle principal de faire régner l'ordre dans sa province, et d'agrandir le territoire de l'Empire. En effet, selon la titulature achéménide, le Grand Roi est "roi de l'univers" et "roi des quatre directions". Demander à un peuple "la terre et l'eau", signe de soumission, revient donc simplement à réclamer son dû. À la fin du VIe siècle, le satrape Oroitès se voit ainsi reprocher de n'avoir pas "su ajouter l'île de Samos aux domaines du roi" (Hérodote, III, 126).
■ -438 - Prise de Capoue par les Samnites. Samnites, tribus sabelliennes (conforme à la doctrine de Sabellius) établies dans le Samnium (région montagneuse d'Italie centrale). Sabellien ancien peuple de l'Apennin issues des Sabins.
■ -438 - Achèvement du Parthénon. Après onze ans de travaux, la cité a achevé le Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statues et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d'Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s'arrêtent pas là : pendant cinq ans l'entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées. Le Parthénon est un édifice situé sur l'Acropole d'Athènes. Probablement le plus connu des monuments grecs classiques, il est aussi considéré depuis l'Antiquité comme le modèle achevé du temple dorien. Phidias, (Athènes, v. 490 – Olympie, ap. 430), est un sculpteur du premier classicisme grec.
■ -437 - Construction de la statue de Zeus olympien. La statue chryséléphantine de Zeus olympien est la troisième des sept merveilles du monde. Le terme chryséléphantine signifie qu'elle était composée à la fois d'or (Chrysos) et d'ivoire (éléphantine). Elle fut sculptée par Phidias de 437 av. J.-C. à 433 av. J.-C. pour le temple de Zeus à Olympie (432 av. J.-C. selon certains archéologues grecs). Elle mesurait environ 12,75 mètres de haut (en incluant son socle). Les parties nues étaient sculptées en ivoire. Les cheveux, la barbe, les sandales, et la draperie étaient en or. Le trône était d'ébène et d'ivoire.
■ -435 en Grèce - Conflit entre Corinthe et Corcyre : Epidamne, colonie de Corcyre, fait appel à elle car les oligarques, chassés de la ville, se sont alliés aux Barbares du voisinage pour pratiquer un brigandage insupportable. Les oligarques corcyréens refusent d'intervenir et les démocrates d'Epidamne se tournent vers Corinthe, métropole de Corcyre, qui envoient des colons et des troupes. Les Corcyréens assiègent Epidamne. La guerre éclate entre Corinthe et Corcyre, laquelle réussit à vaincre la flotte corinthienne et à faire capituler Epidamne.
■ -433 en Grèce - Alliance entre Athènes et Corcyre. Corinthe prépare sa revanche contre Corcyre, qui fait appel à Athènes. Une alliance défensive est conclue, et dix navires Athéniens sont envoyés à Corcyre (ils seront suivis par 20 autres). Corinthe et ses alliés (150 navires) sont vainqueur de la flotte de Corcyre (110 navires) aux îles Sybota, ce qui entraîne l'intervention d'Athènes. Corinthe réussit à sauver sa flotte, mais perdra Céphalonie et Zante, clés du commerce avec l'occident, au profit d'Athènes. A l'automne, Athènes adresse un ultimatum à Potidée, ancienne colonie corinthienne faisant partie de la ligue de Délos. Elle doit raser ses murs, livrer des otages et expulser les magistrats corinthiens. Potidée envoi une ambassade à Athènes pour empêcher, sans succès, son intervention. Elle envoie également une ambassade secrète à Sparte, accompagnée de Corinthiens, qui aurait obtenu la promesse d'une invasion de l'Attique si les Athéniens attaquaient Potidée.
■ -432 en Grèce - Révolte de Potidée contre Athènes. Potidée, qui refuse de raser ses murailles, se révolte contre Athènes, suivie par les Chalcidiens, qui abandonnent leur cité pour se réunir à Olynthe à l'instigation de Perdiccas, et par les Bottiens. Corinthe envoie 2000 mercenaires, Athènes 70 navires et 3000 hoplites rejoint par 600 cavaliers macédoniens. Les Potidéates sont vaincus et la ville est assiégée par Athènes.
■ -432 - Le savant grec Méton applique le cycle métonique en astronomie. Il permet l'établissement du calendrier luni-solaire, en particulier le calendrier attique. Cycle métonique, en astronomie et dans l'établissement des calendriers, le cycle de Méton ou cycle métonique est un commun multiple approximatif des périodes orbitales de la Terre et de la Lune. En effet, 19 années tropiques et 235 mois synodiques ne diffèrent que de 2 heures; donc après 19 ans, les même dates de l'année correspondent avec les même phases de la Lune. Le rang d'une année dans ce cycle s'appelle nombre d'or, peut-être parce qu'il était gravé chaque année sur les piliers d'un temple à Athènes et est utilisé pour le calcul de la date de Pâques.
Le nom cycle métonique provient de l'astronome grec Méton qui avait déjà remarqué cette coïncidence aux environs de -432, comme le fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers -380. Mais des écrits cunéiformes semblent indiquer que ce cycle était déjà connu en Mésopotamie dès le VIe siècle av. J.-C. et était utilisé pour prédire les éclipses. Le cycle de Méton est employé dans les calendriers luni-solaires. En effet, dans un calendrier luni-solaire typique, la plupart des années sont des années lunaires de 12 mois, mais 7 des 19 années possèdent un mois supplémentaire, connu sous le nom de mois intercalaire ou embolismique.
Dans les calendriers babyloniens et hébreux antiques, les années: 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19, sont les années de treize mois du cycle métonique. Méton d'Athènes est un astronome natif d'Athènes, ayant vécu dans la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C. Il appliqua en -432 le fameux cycle luni-solaire qui porte son nom. Ce cycle a pour base une somme de 235 lunaisons ou 6 940 jours, équivalant à 19 années solaires de 365 jours 5/19 (certes ce n'était pas tout à fait juste).
■ -432 en Grèce - Révolte de Mégare contre Athènes. Périclès interdit les ports de l'empire et les marchés d'Attique à Mégare, une des causes de la guerre du Péloponnèse. Mégare est une cité grecque de l'Attique, capitale de la Mégaride. Située à l'extrémité est de l'isthme de Corinthe, à mi-chemin entre Corinthe et Athènes, elle est connue à l'origine sous le nom de Nisée, d'après le roi éponyme légendaire Nisos.
■ -431 - Début de la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte sous le prétexte qu'Athènes avait apporté son aide à Corcyre lors d'un conflit avec Corinthe (fin en 404 av. J.-C.) : Au printemps, les Thébains, appelés par les oligarques de Platées, s'emparent de la ville, mais sont massacrés ou fait prisonnier par le peuple. Le gros des forces thébaines envahit alors le territoire de Platée, puis se retire sous la promesse que les 180 prisonniers thébains auront la vie sauve. Ils sont massacrés, malgré Athènes, qui aurait voulu les épargner. Athènes installe une garnison à Platée, tandis que 60 000 hoplites péloponnésiens ou béotiens marchent sur l'Attique.
Périclès fait venir à Athènes la population de l'Attique qui est ravagée par Sparte. Athènes, assiégée, est ravitaillée par la flotte (431/428 av. J.-C.). Guerre d'usure : Sparte envahit tous les ans l'Attique, détruisant les récoltes, jusqu'en 425 (sauf en 429 et 426). Les Athéniens, retranchés derrière leurs murs, utilisent leur flotte pour ravager les côtes du Péloponnèse et couper les communication avec la Grande Grèce. La flotte athénienne ravage l'Élide et s'empare de Céphalonie, ce qui permet aux Athéniens de contrôler la sortie du golfe de Corinthe. Athènes expulse tous les habitants d'Égine accusés d'avoir contribué au déclenchement de la guerre et repeuple l'île avec des clérouques.
Les alliés de Sparte (ligue du Péloponnèse) : le Péloponnèse, sauf Argos et l'Achaïe, l'Isthme (Corinthe et Mégare), la Béotie, sauf Platées, la Phocide, la Locride, Leucade, Ambracie et la Macédoine (au début du conflit). Ils ont l'avantage sur terre. Athènes et la ligue de Délos dominent sur mer (300 trières, plus 150 à 200 trières de Chio, Lesbos et Corcyre) et ont des moyens financiers supérieurs (tribut des alliés et mines du Laurion). Athènes dispose de 13 000 hoplites d'active (de 20 à 49 ans). La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de -431 à -404, opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.
■ -431- mai Sparte envahit l'Attique. Les spartiates parviennent à l'Attique, territoire entourant la ville d'Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l'enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d'Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l'Attique.
12. -430 alliance entre les Romains et les Latins
■ -430 - Alliance entre les Romains et les Latins.
■ -430 - Sophocle écrit "oedipe-roi", tragédie retraçant le destin sanglant d'oedipe, meurtrier involontaire de son père et coupable d'inceste avec sa mère. Digne successeur, mais aussi concurrent d'Eschyle, Sophocle innove dans la forme de la tragédie et donne une part plus grande à la volonté humaine. Mais celle-ci se heurte violemment à la fatalité : ainsi, malgré les précautions de ses parents et les siennes, oedipe ne peut échapper au destin formulé par l'Oracle.
Outre l'influence considérable de cette tragédie dans la littérature et le théâtre, oedipe-roi est le support de la thèse du complexe d'oedipe. Toutefois, sans remettre en cause la valeur psychanalytique de la théorie de Freud, cette interprétation du texte est très controversée. 'Oedipe roi' est une tragédie grecque de Sophocle. Quelques maigres indices suggèrent qu'elle pourrait avoir été écrite dans les années immédiatement postérieures à 430 av. J.-C. La tétralogie dans laquelle elle est intégrée est censée n'avoir obtenu que la deuxième place au concours dramatique, bien qu'Oedipe roi lui-même soit considéré par beaucoup comme le chef-d'oeuvre de Sophocle et ait été particulièrement admiré par Aristote. C'est aussi cet épisode qu'évoquent les psychanalystes quand ils parlent de "complexe d'Oedipe" bien que la pertinence du rapprochement soit problématique.
■ -429 - Thrace : Athènes (hiver -430/-429) prend Potidée. Bataille de Chalcis : en été, les hoplites Athéniens sont battus par l'infanterie légère de Spartolos assisté par la cavalerie Chalcidienne. La bataille de Chalcis opposa en 429 av. J.-C. Athènes aux Chalcidiens et leurs alliés, au début de la guerre du Péloponnèse. Les Athéniens, commandés par Xénophon, marchèrent en Thrace afin d'attaquer Chalcis. Ils détruirent les cultures aux alentours de Spartolus et commencèrent à négocier avec les factions pro-athéniennes de Chalcis.
Les factions anti-athéniennes demandèrent de l'aide à Olynthus. Une armée de Chalcis, Spartolus et Olynthus livra bataille aux Athéniens. Leurs hoplites furent défaits et firent retraite vers Spartolus. Cependant, leur cavalerie battit les troupes athéniennes. Des renforts arrivèrent d'Olynthus et ils lancèrent une seconde attaque contre les Athéniens. Les Athéniens paniquèrent et furent défaits. Tous leurs généraux ainsi que 430 autres soldats furent tués.
■ -429 en Grèce - Archidamos II, roi de Sparte, commence le siège de Platées. (capitulation en 427). Platées est une cité de Béotie sur le versant nord du Cithéron, au sud-ouest de Thèbes, qui joue un rôle important lors des guerres médiques.
■ -429 en Grèce - septembre Mort de Périclès. Périclès succombe à l'épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l'intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l'amende puis finalement réélu, Périclès n'était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu'en 421 avant J.-C.
■ -428 en Grèce - Révolte contre Athènes de Mytilène (Lesbos), qui faillit déboucher sur une destruction totale. Athènes envoie 40 navires, qui devaient partir pour le Péloponnèse. Un armistice est conclue, et des envoyés de Mytilène vont demander l'aide de Sparte. Mytilène est admise dans la ligue du Péloponnèse réunie à Olympie. Les Athéniens exécuteront finalement plus de 1000 personnes et installeront 2700 clérouques sur l'île (-427). Lesbos (aujourd'hui appelée Lesvos) est la plus grande des îles grecques au large des côtes d'Asie mineure. Outre la richesse des souvenirs antiques et la beauté de ses plages, l'île de Mytilène se distingue de toutes les autres îles grecques et présente quatre centres d'intérêt culturel, géologique, gastronomique et religieux.
■ -428 à -347 - naissance et mort de Platon. Philosophe grec. Fils d'une famille de l'aristocratie athénienne, Platon semblait être destiné à occuper des responsabilités politiques de tout premier ordre. Mais sa rencontre avec Socrate bouleverse ces plans. A la mort du maître, il se consacre, via l'écriture et l'Académie qu'il fonde en -387, à la transmission de la pensée novatrice de Socrate. Dans la période troublée que vit Athènes à cette époque, Socrate avait mis en garde les Athéniens contre leur ignorance, l'injustice et l'amoralité de leur société. La première partie de l'oeuvre de Platon est constituée de dialogues sur le procès et les derniers jours de la vie de Socrate ('Apologie de Socrate', 'Criton').
Dans les dialogues socratiques, tel 'Phédon' on découvre la méthode dialectique de Socrate grâce à laquelle on se détache des idées reçues, de la certitude naïve et qu'on approche par la connaissance des Idées de la vertu. Si d'autres témoignages, de Xénophon ou Aristophane viennent parfois infirmer ceux de Platon, l'analyse platonicienne reste un pilier de toute la philosophie occidentale. Platon est le premier philosophe dont l'oeuvre nous soit parvenue à peu près intégralement. Élève de Socrate, dont il défendra la mémoire, il est aussi la première figure du philosophe engagé dans son siècle sur le plan politique.
Les sources de sa pensée: Élève de Cratyle, disciple d'Héraclite, il réfléchit sur Parménide. Adversaire résolu des sophistes, il fut surtout l'élève de Socrate dont la rencontre fut l'événement capital de sa vie. Il reçoit aussi l'influence des pythagoriciens et des mathématiques de son époque comme en témoigne la devise "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" qu'il fit graver au fronton de l'Académie, l'école qu'il fonda. Philosophie Platonicienne ou Platonisme, Platon, disciple de Cratyle, puis de Socrate, initié par le premier à la doctrine d'Héraclite, dont le fond est que tout s'écoule perpétuellement, qu'il n'y a rien de fixe, partant point de science possible, chercha, dans la méthode du second, un correctif à ce scepticisme où la philosophie de l'école ionienne avait fini par se résoudre.
Or, en quoi consistait la méthode de Socrate? En ceci principalement, qu'il laissait de côté la contemplation du monde physique, pour s'attacher de préférence à l'étude de l'humain intérieur; et que, dans tout sujet, il s'efforçait de dégager, sous forme de définitions, les idées générales. Du compromis et de la fusion de ces doctrines naquit une philosophie très détachée des faits et de l'expérience sensible, très spiritualiste, très élevée dans ses aspirations souvent chimériques, et ayant pour principal défaut de prendre pour des réalités, bien plus, pour la seule réalité, des conceptions abstraites de l'esprit, les idées, base du système, dont il faut, avant tout tâcher de bien comprendre la nature et le rôle, au sens où Platon les a entendues.
Tout s'écoule, tout change perpétuellement, avait dit Héraclite. Cela est vrai, si l'on considère les êtres et les phénomènes dans leur individualité; mais comparez les individus, vous trouverez dans chacun d'eux des caractères qui lui sont propres, caractères mobiles et transitoires; et puis, à côté de cela, vous trouverez dans tous un certain nombre de caractères communs et immuables : chez les humains, par exemple, tel est grand, tel autre petit; l'un est en santé, l'autre est malade, Socrate est philosophe, Périclès homme d'État; mais tous ont certains caractères communs qui les font humains malgré leurs différences individuelles et malgré les transformations que chacun d'eux peut subir. Qu'est-ce que cela suppose? Une essence, une forme commune.
Le platonisme après Platon, Platon marqua de façon durable la philosophie de l'Antiquité soit par l'influence qu'il exerça (par exemple sur Plotin) soit parce qu'on le considérait comme le philosophe par rapport auquel on devait se situer. Il fut aussi une source d'inspiration qu'une cible de biens des critiques. Aristote, Épicure ou les Stoïciens par exemple développèrent une critique plus ou moins systématique de l'éthique, de la théorie de la connaissance ou de la philosophie politique de Platon. Quant à Plotin ou aux Pères de l'Église ils n'ont manqué de voir en Platon un philosophe quasi divin (Plotin) ou en tout cas une source d'inspiration importante.
La signification des oeuvres de Platon a fait l'objet de nombreuses controverses depuis l'Antiquité. Certains font de Platon un dogmatique ; d'autres un sceptique. Platon fut tantôt récupéré par des courants mystiques (élévation de l'âme vers le bien au-delà de l'être), tantôt par des philosophies purement rationalistes. La diversité de ses dialogues, leurs formes variées, les nombreuses apories qui y sont soulevées expliquent ces importantes divergences des interprétations.
Dans l'Antiquité, l'ensemble des dialogues fut organisé d'après un ordre progressif de lecture, alors que les modernes, qui prétendent à un savoir plus critique, se sont surtout efforcés d'établir l'ordre réel de leur composition ainsi que leur authenticité. Ces essais d'organisation du corpus dépendent en fait toujours de l'idée que l'on se fait du platonisme, ce qui a conduit des critiques à exclure plus ou moins arbitrairement certains dialogues (et tous les dialogues ont pu ainsi être suspectés).
■ -427 en Grèce - Prise de Platées par le roi de Sparte Archidamos II.
■ -426 - Prise de la ville de Fidènes par les Romains. Fidènes était une colonie étrusque qui fut occupée par les Romains. Elle fut définitivement soumise en -425.
■ -425 en Grèce - Défaite de Sparte à Sphactérie devant les troupes d'Athènes dirigés par le général Démosthène. La flotte Athénienne qui se rendait à Corcyre est contrainte par la tempête à faire relâche à Pylos, ou elle construit des fortifications. Démosthène est autorisé à y rester avec cinq trières, renfoncées par deux trières de Naupacte. Les Messéniens de Naupacte s'apprêtent à susciter des troubles en Messénie. Sparte intervient, échoue devant Pylos mais s'empare de l'île de Sphactérie qui commande le port. La flotte Athénienne, de retour de Corcyre, assiège les Spartiates dans l'île. Une trêve est signée, et les Spartiates sont obligés d'abandonner à Athènes leur flotte de 60 navires pendant la durée des négociations. Cléon provoque l'échec des négociations de paix et défait les spartiates à l'île Sphactérie. Les Athéniens menacent de tuer les 120 Spartiates prisonniers en cas de nouvelle invasion de l'Attique.
■ -425 - Mort d'Hérodote, le père de l'histoire. Hérodote meurt dans la cité de Thourioi, après avoir certainement fait de nombreux voyages à travers la Grèce, l'Égypte et l'Asie mineure. Il laisse derrière lui une oeuvre fondamentale : "Enquêtes" (également appelée "Histoires"), considérée comme le livre fondateur de l'Histoire. Hérodote, expliquant les guerres médiques, ne se limite plus à une description mais recherche les causes dans les événements précédents chez les différents peuples engagés. Il associe la vertu des personnalités engagées au cours des événements, ouvrant la voie aux futurs historiens grecs tels que Thucydide, mais aussi aux Romains.
■ -424 en Grèce - Défaite des Athéniens à Délion contre les Béotiens. Les Athéniens ne réussissent pas à prendre Mégare, qui est secourue par Brasidas et où les oligarques s'emparent du pouvoir. Brasidas est victorieux à Délion, en Béotie. Athènes perd près de 1000 hoplites.
■ -423 en Grèce - Trêve entre Athènes et Sparte. Trêve d'un an entre Athènes et Sparte. Mais en Thrace, Skionè et Mendè font défection et Brasidas ne respecte pas l'armistice. Au nord de l'Attique, Panakton est livrée par trahison aux Béotiens.
■ -423 - Aristophane s'attaque à Socrate. En 423 avant J.-C., Aristophane, connu pour ses comédies satiriques, compose "Les Nuées". Dans cette pièce, il s'attaque aux sophistes et plus particulièrement à Socrate, dont l'un des personnages porte le nom. Platon vengera son maître à penser en -385 dans "Le Banquet". Il y décrira un homme ridicule, du nom d'Aristophane, qui est pris de hoquet dès qu'il veut parler. Socrate n'est pas la seule victime d'Aristophane puisque ce dernier s'attaquera également à Euripide dans "Thesmophories" en -411 et les "Grenouilles" -405. Aristophane est un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C., né dans le dème de Kydathénée vers 450–445 et mort vers 385 av. J.-C.
■ -421 en Grèce - Traité de Nicias instaurant la paix pour cinquante ans entre Sparte et Athènes. Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d'une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo.
Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d'approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence. Athènes récupère les cités de Thrace et Panakton et doit rendre, entre autre, Pylos et Cythère. Les prisonniers de guerre seront rendus, l'accès aux sanctuaires panhellénique est libéré (indépendance de Delphes). Nicias, (470-413 av. J.-C.), fut un homme politique et général athénien. Après la mort de Périclès, au début de la guerre du Péloponnèse, il devint un des chefs politiques à Athènes, opposé à Cléon ; ses opinions sont modérées et il ne soutient pas l'impérialisme agressif de sa cité, préférant viser à une paix rapide avec Sparte. Il est en grande partie responsable de la paix de 421 qui porte son nom, et qui pour un temps suspend les hostilités.
■ -421 - Construction de l'Erechthéion. Les Athéniens entreprennent la construction du monument le plus sacré de l'Acropole : l'Erechthéion. Construit à l'emplacement du temple d'Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c'est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c'est la dernière grande construction sur l'Acropole. L'Érechthéion est un ancien temple grec d'ordre ionique situé sur l'Acropole d'Athènes, au nord du Parthénon. C'est le dernier monument érigé sur l'Acropole avant la fin du Ve siècle av. J.-C. et il est renommé pour son architecture à la fois élégante et inhabituelle. Son nom, qui signifie "celui qui ébranle (s. e. la Terre)", désigne le surnom attique de Poséidon.
■ -418 en Grèce - Reprise de la Guerre du Péloponnèse : Argos et Athènes sont vaincus en août à la bataille de Mantinée. La bataille de Mantinée eut lieu en 418 av. J.-C., au cours de la guerre du Péloponnèse dont elle est un des épisodes cruciaux. Cette bataille intervient après la rupture de la paix de Nicias. La cité athénienne mène une politique impérialiste et a étendu son influence dans le Péloponnèse fief de son rival Sparte. Athènes et ses alliés Argiens, Mantinéens, et Éléens contre Sparte et la Ligue du Péloponnèse. Une des plus grande batailles du monde grec antique, seule la bataille de Platées aligna des effectifs plus importants au Ve siècle av. J.-C.
■ -416 en Grèce - Prise de Mélos qui refusait tout retour au sein de la confédération par Athènes. Athènes prend Mélos, île dorienne qui refuse d'adhérer à la ligue de Délos. Après un an de siège, les hommes sont tués, femmes et enfants sont réduits en esclavage tandis que la terre est répartie entre 500 clérouques.
■ -415 en Grèce - Expédition athénienne contre Syracuse. Expédition de Sicile initiée par Alcibiade (fin en -413). L'expédition est motivée par la menace de Sélinonte et de Syracuse sur Ségeste : les Athéniens sont d'abord divisés entre partisans de la paix (Nicias) et de la guerre (Alcibiade). Ces derniers l'emportent, et 134 trières et 27 000 hommes, dirigés par Alcibiade, Lamachos et Nicias, quittent Athènes en juillet. Alcibiade impose son plan de conquête de la Sicile. Il tente de s'assurer des appuis auprès des cités siciliennes et des Sicèles. Mais les cités se méfient, devant l'ampleur de la flotte Athénienne.
Seule Naxos se montre favorable, mais les athéniens s'emparent par surprise de Catane, qui leur servira de base. Dés -415, les Athéniens débarquent dans le port de Syracuse, mais ne profitent pas de leur victoire et se retirent à Catane pour attendre le printemps suivant, ce qui permet à Hermocrate d'organiser la résistance. L'expédition de Sicile est une opération montée par Athènes en 415 pour aider la cité sicilienne de Ségeste contre Sélinonte, soutenue par les Syracusains. L'épisode s'inscrit dans la guerre du Péloponnèse, conflit qui oppose de 431 à 404 Athènes et la ligue de Délos à Sparte et à la ligue du Péloponnèse. L'expédition se solde par un cuisant échec pour Athènes, qui mène en 411 à la révolution oligarchique des Quatre-Cents.
■ -415 mars Euripide présente "Les Troyennes". Symptôme d'une génération, Euripide présente une nouvelle oeuvre où sa foi dans les Dieux et les traditions s'avère critique. Ainsi, "Les Troyennes" évoque non plus la gloire des combats mais le malheur qui en résulte. Euripide intègre en effet dans ses pièces un facteur social, et explore les conflits intérieurs. Bien qu'il soit reconnu comme l'égal d'Eschyle et de Sophocle pour son talent, le scepticisme d'Euripide ne sera pas toujours du goût des Athéniens. 'Les Troyennes' est une tragédie d'Euripide. La scène se déroule juste après l'assaut de Troie. Les femmes délaissées de la ville se voient destinées à partir pour la Grèce en tant qu'esclaves. Hécube et les autres se retrouvent tristes et leurs malheurs s'accompagnent de la mort d'un des enfants qui avait survécu à la bataille.
■ -414 août Rupture de la paix de Nicias entre Athènes et Sparte. Face aux conflits qui se poursuivent entre les cités grecques et à l'expédition d'Athènes en Sicile contre Syracuse, Sparte annonce qu'elle rompt la paix de Nicias. Prévue pour durer cinquante ans, cette paix atteint péniblement les sept ans. La guerre du Péloponnèse, qui a pour belligérants de nombreuses cités grecques, reprend alors de la vigueur. Sparte occupe le port de Décélie en Attique, qu'elle fortifie. La paix de Nicias est rompue, et les spartiates envoient Gylippe en Sicile. Après avoir recruté des troupes en Italie, il parvient en août à Syracuse, qui n'est pas encore prise. En octobre, il gagne la bataille des retranchements, et enferme les Athéniens dans la rade, où ils sont éprouvés par une forme de paludisme inconnue en Grèce propre. Nicias demande de l'aide à Athènes. Démosthène et Eurymédon le rejoignent avec 73 navires, 5000 hoplites et de l'infanterie légère, soit 15000 hommes dont 3000 Athéniens. Les Syracusains reçoivent eux aussi des renforts et améliorent leur technique navale, en renforçant la proue de leur navires.
■ -414 - 16 novembre Désastre de l'Assinaros. Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l'armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l'Assinaros et se fait prendre au piège par l'armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l'autre contingent, il s'est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L'expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d'hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l'Attique.
■ -413 en Grèce - Échec de l'expédition athénienne contre Syracuse. Guerre du Péloponnèse : Désastre de l'expédition athénienne en Sicile. Mai : Défaite des Athéniens à Plemmyrion. Août : Les Athéniens, d'abord victorieux de nuit sur le plateau des Épipoles, se font refouler par Syracuse et le combat se termine en désastre. Nicias, redoutant la réaction des Athéniens, tarde à assurer sa retraite. Une éclipse de lune (27 août) l'incite à reculer son départ de 27 jours. Septembre : Quant Nicias s'efforce de partir, les Syracusains, victorieux sur mer, réussissent à bloquer l'entrée du port de Syracuse, en y emprisonnant la flotte Athénienne. Les Athéniens, supérieurs en nombre, tentent de forcer le blocus, mais disposant de peu de place pour manoeuvrer, ils sont harponnés et abordés par les navires syracusains, victorieux à nouveau.
Les deux camps subissent de lourdes pertes, mais les Athéniens, démoralisés, refusent de reprendre la mer et la retraite se fait par voie de terre. 40 000 hommes épuisés sont répartis en deux corps. La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de 431 à 404 (avec quelques périodes d'interruption), opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.
■ -413 - Démosthène se fait encercler et capitule, tandis que Nicias, vaincus dans l'Assinaros, doit se rendre à Gylippe. Nicias et Démosthène sont exécutés, et les soldats athéniens finissent comme esclaves dans les Latomies (carrières de pierre).
■ -413 à -327 - naissance et mort de Diogène. Philosophe grec. Élève d'Antisthène, fondateur de l'école cynique, Diogène devient par son mode de vie décalé et ses provocations, le plus célèbre des cyniques. Méprisant les richesses, il vécut de rien, ne respectant aucune convention sociale et recherchant l'harmonie avec la nature. L'homme vertueux se doit, selon lui, de réduire au maximum ses besoins matériels et s'affranchir de ses désirs. C'est grâce à des auteurs ultérieurs, notamment Diogène Laërce, que l'on connaît sa vie et sa pensée.
■ -412 en Grèce - Traité de Milet scellant l'alliance entre Sparte et la Perse.
■ -412 - Révolte en Ionie contre Athènes : Alcibiade, allié à Sparte, soulève Chios que lui livrent les oligarques (été) et plusieurs ville d'Ionie, Erythrées, Clazomènes, Milet, Ténédos et Éphèse qui font défection à leur tour. Il compte sur l'aide de Sparte qui vient de conclure un accord à Milet avec le satrape Tissapherne (trois traités entre -412 et -411 : l'Ionie est abandonnée aux Perses contre une aide d'abord financière, puis financière et navale, qui au moins pour la flotte, ne sera pas fournie). Alcibiade, né à Athènes vers 450, mort à Melissa (Phrygie) en 404, homme d'État et général athénien.
■ -411 en Grèce - Révolution des Quatre-Cents et des Cinq-Mille à Athènes, mise en place d'une oligarchie. Instauration du régime des 400. Après l'échec de l'expédition de Sicile, Athènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l'armée qui s'est reconstituée à Samos n'est pas prête à l'accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l'armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée.
Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour. Révolution oligarchique des Quatre-Cents. Il s'agit d'une révolution oligarchique jouant sur la lassitude de la guerre des classes sociales les plus riches d'Athènes écrasées de charges financières. Alcibiade qui vient de se brouiller avec les spartiates (il aurait séduit la femme du roi Agis II) se réfugie auprès de Tissapherne. Il souhaite rentrer à Athènes et fait promettre aux hétairies, hostiles au régime démocratique, de l'or (perse) et la paix en échange du renversement du régime. Les hétairies passent aussitot à l'action, bien que Tissapherne se dérobe en n'envoie pas l'or promis, et l'Ecclésia vote sous la terreur l'abolition des principales dispositions fondatrices de la Démocratie.
L'essentiel du pouvoir est confié en juin -411 à un corps de 5000 citoyens (les Cinq-Mille) qu'un conseil de 400 oligarques (les Quatre-Cents) est chargé de choisir. L'oligarchie, qui ne réussit ni à obtenir l'aide de la Perse ni à conclure une paix honorable avec Sparte, se divise entre modérés, influencés par Théramène, qui voulaient remettre le pouvoir aux Cinq-Mille et en extrémistes, menés par Antiphon, Phrynichos et Pisandre, près à trahir Athènes pour conserver le pouvoir. Après la perte de l'Eubée, les hoplites patriotes se révoltent.
A la fin août, Thrasybule, chef de la mutinerie de l'armée athénienne de Samos, et Anytos, renversent les Quatre-Cents qui laissent la place aux Cinq-Mille. Le régime des Cinq-Mille ne dure pas, et avant la fin de l'année, le conseil des Cinq-Cents et la démocratie sont restaurés. Phrynichos est assassiné tandis que l'orateur Antiphon est condamné à boire la ciguë par Théramène. De nombreuses personnes ayant participé au coup d'état sont condamnés à mort ou privés de leurs droit civiques. Le conseil des Quatre-Cents est une institution créée après la révolution oligarchique de 411 av. J.-C., en pleine guerre du Péloponnèse, à Athènes.
■ -410 en Grèce - Alcibiade est victorieux de Sparte sur terre et sur mer à Cyzique. La flotte de Sparte (60 vaisseaux) est capturée par les 86 trières Athéniennes. Le navarque spartiate Mirandos meurt dans la bataille. Sparte propose alors une paix fondée sur le "statu quo post bellum", avec échange de Décélie contre Pylos. Athènes, qui devrait renoncer à une grande partie de l'empire, refuse. Retour de la démocratie à Athènes. Alcibiade est victorieux de Sparte sur terre et sur mer à Cyzique. La flotte de Sparte (60 vaisseaux) est capturée par les 86 trières Athéniennes. Le navarque spartiate Mirandos meurt dans la bataille. Sparte propose alors une paix fondée sur le "statu quo post bellum", avec échange de Décélie contre Pylos. Athènes, qui devrait renoncer à une grande partie de l'empire, refuse. Alcibiade, né à Athènes vers 450, mort à Melissa (Phrygie) en 404, homme d'État et général athénien.
■ -409 en Grèce - Prise d'Himère (Sicile) par les Carthaginois. Les carthaginois s'emparent de Sélinonte et d'Himère (>408 av. J-C. répondant à l'appel de la cité de Ségeste qui se croyait menaçée par Sélinonte. Les troupes du général Magonide Hannibal, recrutés en Espagne et en Libye, prennent rapidement Sélinonte et massacrent la population d'Himère, après le retrait des troupes syracusaines de Dioclès. Hannibal rembarque vers Carthage. Le stratège syracusain Hermocrate, banni pour ses sympathies avec l'oligarchie, se présente devant Syracuse avec 2000 mercenaires mais ne parvient pas à lever la sentence d'exil qui le frappe. Il part alors pour la Sicile occidentale, reconstruit les fortifications de Sélinonte et pille les cités puniques de Motyè et de Panormos (Palerme).
■ -407 en Grèce - Défaite des Athéniens face à la flotte Spartiate à Lysandre. Lysandre (Haliarte, Béotie, † 395), général spartiate qui met fin à la guerre du Péloponnèse.
■ -406 en Grèce - Victoire Athénienne sur Sparte aux îles Arginuses. Callicratidas remplace Lysandre à la tête des armées spartiates et bloque dans un premier temps Conon dans Mytilène. Mais il est défait et tué à la bataille navale des îles Arginuses. Les îles Arginuses sont des îles de la mer Égée, entre Lesbos et la côte de l'Asie Mineure, près d'Éphèse. La bataille navale des Arginuses est l'un des derniers épisodes de la guerre du Péloponnèse, un des dernier sursaut d'Athènes avant son écrasement final en -404. Lors de cette bataille, les Athéniens, commandés par Conon, défirent la flotte des Spartiates commandé par Callicratidas en -405, mais une tempête empêcha les Athéniens de recueillir leur cadavres : en rentrant à Athènes, tous les stratèges furent condamnés à mort.
■ -406 août Condamnation à mort des stratèges des Arginuses. De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l'abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.
■ -406 mort de Sophocle.
■ -406 mort de Euripide.
■ -405 Début de la guerre entre Rome et Veies. Veies était la plus riche et la plus puissante des cités étrusques. Elle fut prise en -396 à l'issue d'un siège de dix ans par l'armée romaine commandée par Camille. La guerre de Rome contre Véies provoqua plusieurs contestations graves: c'est la première fois que les Romains ne rentrent pas dans leurs foyers à l'automne (normalement la saison de la guerre prend fin en octobre): pour compenser le sacrifice demandé aux soldats qu'on maintient sous les enseignes pendant la mauvaise saison, le gouvernement romain crée la solde.
La solde est payée grâce à un impôt que versent les civils romains qui ne participent pas au siège, ce qui les mécontente. Les soldats sont mécontents aussi de toutes façons: ils ne peuvent rentrer dans leurs foyers pour participer aux élections qui doivent avoir lieu à Rome même (pas de vote par correspondance). Deuxième sujet de discorde : le butin fait sur la ville est considérable; son partage suscite, avant la victoire même, des querelles très vives: on autorise les civils à se joindre aux soldats à la fin du siège: ils ont versé l'argent de la solde et ils exigent leur part de butin, c'est une décision étrange qui ne plaît pas à tout le monde.
Troisième sujet de querelle : les patriciens veulent que le butin soit vendu et que l'argent soit versé dans le trésor public; les plébéiens veulent que chacun soit propriétaire de ce qu'il a conquis par l'épée, selon l'usage ancien. C'est à cette formule rétrograde qu'on se résigne. Quatrième sujet de mécontentement: les patriciens craignent que l'énormité du butin n'aboutisse à bouleverser la hiérarchie sociale. Ils se rappellent, un peu tard, que le général romain, Camille, a promis d'offrir au dieu Apollon la dîme du butin. Mais le butin a déjà été distribué. On demande donc aux bénéficiaires du butin d'en restituer le dixième pour l'offrande à Apollon: les citoyens sommés de reverser cette part s'exécutent de très mauvais gré et trichent tant qu'ils peuvent.
■ -405 en Grèce - septembre Lysandre détruit la flotte athénienne. Lysandre, à la tête d'une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d'Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu'entreprendra Sparte.
■ -404 22 avril Chute d'Athènes. Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d'accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l'entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l'Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes.
Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l'interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s'est construite contre la tyrannie et le pouvoir d'un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans. Athènes, assiégée par Lysandre, affamée, capitule. Fin de la guerre du Péloponnèse : Sparte prend Athènes. C'est le début de l'hégémonie de Sparte en Grèce (fin en -371). Traité de Paix : Athènes est épargnée et conserve son enceinte (Sparte se méfie de Thèbes qui voulait, avec Corinthe, raser la ville).
Seul les Longs Murs et les fortifications du Pirée sont détruits. Les vaisseaux qui restent sont livrés, sauf 12, les exilés sont autorisés à revenir. Athènes devient une alliée de Sparte, placé sous son hégémonie. Lysandre impose à Athènes le conseil oligarchique des Trente (Critias, Théramène, etc.). Ceux-ci désignent eux-mêmes les 500 membres du Conseil ainsi que les magistrats et s'entourent d'une garde de 300 "porte-fouet", complétée plus tard par une garnison spartiate. Les Trente commencent par massacrer les sycophantes et les "démagogues". Puis ils s'en prennent, en partie pour des raisons financières, aux métèques et aux citoyens riches (1500 personnes sont massacrées). Un corps civique de 3000 citoyens, seul autorisé à rester à Athènes et à jouir de garanties judiciaires, est créé. Théramène, qui avait négocié la reddition d'Athènes, s'oppose à Critias. Considéré comme trop modéré, il boit la ciguë.
■ -404 en Égypte - Soulèvement de l'Égypte contre l'occupant perse. Règne d'Amyrtée (XXVIIIe dynastie) de -404 à - 399. La XXVIIIe dynastie d'Égypte antique n'eut qu'un seul dirigeant : Amyrtaeus (Amyrthée). Amyrtaeus, descendant des Saites de la XXVIe dynastie, mena une révolte contre les Perses qu'il remporta à la mort du Roi Darius II. Aucun momument de son règne n'a été retrouvé, ce qui fait qu'on ne sait que peu de choses sur cette période. Amyrtée est un pharaon qui combattit contre les Perses et assurra l'indépendance de l'Égypte pour une courte période.
■ -403 en Grèce - Rétablissement de la démocratie à Athènes. Thrasybule, à la tête des démocrates révoltés retranchés au fort de Phylè, s'empare du Pirée. Critias est tué à la bataille de Munichie où les démocrates sont victorieux. Les Trente doivent se retirer à Éleusis, dont ils ont préalablement massacré la population. Les Dix, à qui ils ont laissé le pouvoir à Athènes, font appel en vain à Sparte. Le roi de Sparte Pausanias Ier intervient, et en désaccord avec Lysandre, incite les Athéniens à la réconciliation.
La démocratie est restaurée, et les modérés prennent le pouvoir. Une loi d'amnistie est votée, et les Athéniens qui le souhaitent peuvent émigrer à Éleusis (août-septembre). La procédure législative est modifiée, pour éviter le retour de l'oligarchie. Thrasybule est un général et homme d'État athénien né vers 445 et mort en 388. Partisan du parti démocratique à Athènes, et proche semble-t-il d'Alcibiade, il est à l'origine du coup de force de Samos qui rappelle d'exil ce dernier et renverse le gouvernement oligarchique des Quatre-Cents (411). L'année suivante, sous la direction d'Alcibiade, il contribue à la victoire de Cyzique avec l'aide de Théramène, pourtant l'un des oligarques du régime précédent. Il soumet alors la côte de Thrace.
■ -403 en Grèce - Denys l'Ancien commence la conquête de la Sicile et s'attaque aux cités tenues par les Carthaginois. Denys de Syracuse entreprend le siège de la cité sicule d'Herbessos. Les citoyens syracusains se révoltent et s'allient aux cavaliers réfugiés à Etna. Denys s'enfuit précipitamment à Ortygie. Il recrute des mercenaires campaniens qui mettent en déroute ses adversaires. Denys, assuré de l'obéissance des Syracusains, se consacre à la restauration de son autorité sur la Sicile orientale. Catane et Naxos, livrés par trahison, sont rasées et leurs habitants vendus comme esclaves. Des mercenaires campaniens sont installés à Catane et des Sicules à Naxos. Léontinoi se soumet et sa population est déportée à Syracuse.
■ -401 en Grèce - Expédition des Dix milles. Révolte de Cyrus le Jeune : Cyrus recrute des mercenaires grecs démobilisés à la fin de la guerre du Péloponnèse. Il obtient l'appui de Sparte qui lui envoie 800 hoplites conduits par Cheirisophos, et le navarque Samios fournit à l'armée de Cyrus un appui maritime jusqu'en Cilicie. Cyrus cache à ses troupes le but de son expédition et prétend qu'il veut simplement pacifier la Cilicie. Mais une fois sur l'Euphrate, Cyrus ne peut plus dissimuler qu'il mène l'armée contre Artaxerxès II.
Les mercenaires grecs protestent, puis se laissent convaincre. La rencontre a lieu à Cunaxa, près de Babylone. Les mercenaires grecs ont vite l'avantage, mais Cyrus est tué et ils se retrouvent isolés au sein de l'empire perse. Artaxerxès charge son général Tissapherne de reconduire les 13600 mercenaires grecs. Tissapherne fait égorger leurs chefs (Cléarque) lors d'un banquet, mais ils refusent de se laisser désarmer, et désignent de nouveaux stratèges (dont Xénophon, qui rapportera le récit de la fameuse « retraite des Dix Mille », l'Anabase). Ils empruntent la seule route qui ne soit pas bloquée, par les montagnes du Kurdistan et de l'Arménie vers la mer Noire. Les Dix Mille sont un contingent de mercenaires grecs venus assister Cyrus le Jeune dans sa révolte contre le souverain achéménide Artaxerxès II Mnèmon. L'expédition est rapportée par Xénophon dans son Anabase.
■ -400 en Grèce - Révolte de l'Ionie et intervention de Sparte. Le satrape Tissapherne exige la soumission des cités ioniennes et met le siège devant Kymè. Les Grecs d'Asie font appel à Sparte, qui envoie l'harmoste Thibron à la tête de 5000 hommes, renforcés par 5000 survivants de la retraite des Dix Mille commandés par Xénophon. Thibron, qui n'obtient pas de résultat jugés satisfaisant, est remplacé par le rusé Dercylidas qui joue sur les dissensions entre Tissapherne et Pharnabaze. Après avoir remporté quelques victoires, l'armée devra rentrer en Grèce en -395 lors de la guerre de Corinthe. Un satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l'Empire perse.
■ -399 en Grèce - Échec de la Conspiration de Cinadon à Sparte. La conspiration de Cinadon est une tentative de coup d'État survenue à Sparte au IVe siècle av. J.-C., dans les premières années du règne d'Agésilas II (398–358 av. J.-C.).
■ -399 à -380 - en Égypte - XXIXe dynastie, marquée par le règne d'Achoris (-393 -380). XXIXe dynastie égyptienne, Néphéritès, fonda la XXIXe dynastie d'Égypte en combattant Amyrtaeus et en l'achevant à Memphis. Il placa la capitale de son pouvoir à Mendès. A sa mort, deux factions rivales demandèrent le pouvoir : l'une défendant son fils, Muthis, l'autre défendant Psammouthis. Psammouthis, vainqueur, ne régna qu'une année. Il fut chassé du trône par Achôris, qui se prétendait petit-fils de Néphéritès.
Il résista aux attaques de la Perse, s'allia à Athènes et au roi de Chypre, Evagoras. Son fils, Néphéritès II, lui succéda, incapable de maintenir l'unité du pays. Son règne marquera la fin de la XXIXe dynastie. Néphéritès Ier, était sans doute un militaire issu de la ville de Mendes. Psammouthis, à la mort du pharaon Néphéritès Ier (XXIXe dynastie), deux factions rivales demandèrent le pouvoir : l'une défendant son fils, Muthis, l'autre défendant Psammouthis. Psammouthis, vainqueur, ne régna qu'une année. Il fut chassé du trône par Achôris, qui se prétendait petit-fils de Néphéritès. Achôris accède au trône d'Égypte en 392 avant Jésus-Christ et régna pendant 14 ans. Cette période fut un renouveau national qui se manifeste par la reprise de grands travaux dans les temples : à Louxor, Karnak, Médinet Habou, Elkab, Tôd, Médamoud, et Eléphantine. Néphéritès II est un pharaon de la XXIXe dynastie. Fils d'Achôris, il est rapidement détrôné par Nectanébo Ier.
■ -399 Expédition de Messine et de Rhégion contre Denys l'Ancien. La guerre tourne court : les soldats de Messine sont convaincus par les partisans de Denys de renoncer à une agression dangereuse et injustifiée. Denys tente vainement de rallier Rhêgion par la diplomatie. Il s'allie alors avec Locres pour prendre la ville à revers. Il épouse une aristocrate locrienne, Doris. Le même jour, il épouse une syracusaine, Aristomachè. Denys renforce les remparts de Syracuse et fait fabriquer de nombreuses armes pour son armée (invention de la catapulte). Il fait fabriquer une flotte importante.
Denys l'Ancien, né en 431 av. J.-C. et mort en 367 av. J.-C., est un tyran de la colonie grecque de Syracuse. Les catapultes sont des engins capables de lancer des projectiles à une grande distance avec un dispositif relativement simple. Historiquement, elles ont été utilisées comme engin de siège. La catapulte fonctionne comme une arbalète géante. Son mécanisme de fonctionnement est basé sur l'accumulation d'énergie dans un cable tordu, afin d'envoyer un projectile en forme de flèche, assez lourd pour percer plusieurs hommes en file (d'où le nom grec kata peltes, perceur de bouclier). La tension de la corde détermine la force emmagasinée, et donc la portée de l'arme.
■ -399 Procès et mort de Socrate. Condamné pour impiété et corruption de la jeunesse, Socrate boit la ciguë après avoir passé ses dernières heures à disserter avec ses amis. Interdit d'enseignement sous le Régime des Trente, Socrate s'était attiré la haine en remettant en cause certaines traditions religieuses. Lors de sa condamnation, il eu la possibilité de proposer une peine alternative à la mort afin de laisser ses juges choisir laquelle serait la plus appropriée. Refusant de compromettre ses idées, il demanda à être honoré par la cité. De même, il n'acceptera pas de s'enfuir, jugeant la soumission à la loi comme un fondement de la justice. Considéré comme le père de la philosophie, Socrate sera rapidement réhabilité et honoré après sa mort tandis que ses accusateurs seront exilés. Sa pensée et son acceptation de la mort au nom de la loi marqueront les esprits pendant des siècles.
■ -398 en Grèce - Agésilas devient roi de Sparte. Règne d'Agésilas II (-444,-360), roi de Sparte. A la mort d'Agis II, sa succession est revendiquée à la fois par son frère Agésilas et par son fils Léotychidas (dont la légitimité est controversée, il serait le fils d'Alcibiade). Après l'intervention de Lysandre, Agésilas est désigné comme roi par la cité. Agésilas II, né en 444, mort en 358, roi eurypontide de Sparte de 398 à sa mort. Il fut l'un des plus grands chefs militaires de son époque et était réputé pour sa grandeur d'âme et son courage.