Cameroun
Franceinfo - le mercredi 20 mars 2019
Cameroun : la détention prolongée de l'opposant Maurice Kamto "inquiète" Washington
Lors d'une visite de deux jours à Yaoundé, le chargé d'affaires américain du président Trump, Tibor Nagy, est revenu sur l'emprisonnement du principal opposant Maurice Kamto qui revendique la victoire à la présidentielle d'octobre 2018
L'opposant camerounais Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et candidat à la présidence, dans un bureau de vote à Yaoundé, lors du scrutin présidentiel, le 7 octobre 2018. (JEAN PIERRE KEPSEU / ANADOLU AGENCY)
La visite de Tibor Nagy à Yaoundé était très attendue par la presse locale. Début mars, le secrétaire du secrétaire d'Etat américain adjoint aux Affaires africaines avait déclaré, à Paris, "qu'il serait très sage de libérer" Maurice Kamto. Cette fois, il a indiqué sur Twitter avoir fait part à son homologue camerounais de "ses inquiétudes au sujet de l'arrestation de Maurice Kamto et des autres" manifestants arrêtés. L'émissaire américain a "encouragé" le pays "à garantir le droit à une procédure juste, à manifester pacifiquement et à la liberté d'expression".
Foreign Minister Mbella Mbella and I had a constructive discussion today on areas of cooperation. I highlighted my concerns about the arrest of Kamto and others, encouraging #Cameroon to ensure due process, peaceful assembly, and freedom of speech. pic.twitter.com/esLBWfj6WG
— Tibor Nagy (@AsstSecStateAF) 18 mars 2019
Le gouvernement camerounais a aussitôt dénoncé "une grave velléité d'immixtion à peine voilée et inadmissible dans les affaires intérieures du Cameroun". Le principal opposant au président camerounais Paul Biya a été interpellé à Douala à la suite d'une marche pacifique le 26 janvier 2019. Puis il a été présenté mi-février devant un tribunal militaire, ainsi que 150 partisans du parti qu'il dirige, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Tous ont été inculpés notamment pour "hostilité contre la patrie" et "insurrection", selon leurs avocats cités par l'AFP. Ces derniers en avaient aussitôt appelé à "la sagesse du pouvoir" afin de "trouver une solution rapidement", soulignant le caractère "arbitraire" des détentions.
"Procédures disproportionnées", selon l'UE
Tour à tour, l'Union européenne, puis l'ONU et les Etats-Unis ont critiqué la détention prolongée de M. Kamto. La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a notamment dénoncé des "procédures disproportionnées à l'encontre de plusieurs dirigeants d'un parti de l'opposition, dont son leader M. Kamto", pour des motifs politiques.
La commission du droit international à l'Onu s'est insurgée, elle aussi, contre l'arrestation de l'homme politique camerounais qui a, lui-même, dirigé cette commission onusienne, selon le site actucameroun : ses membres "appellent les autorités camerounaises à assurer pleinement et immédiatement le respect des droits fondamentaux de Maurice Kamto et à lui garantir un procès équitable."
Maurice Kamto dénonce un "hold up électoral" lors du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018, dont il revendique la victoire. Il aurait obtenu, d'après un communiqué du MRC datant du 13 mars 2019, 39,74 % des suffrages contre 38,47 % pour le président sortant Paul Biya. Plusieurs autres partis d'oppostion ont dénoncé des "fraudes" dans ce scrutin à un tour.
Saisir les instances judiciaires internationales
Or, le Conseil constitutionnel a déclaré Paul Biya, 86 ans, dont 36 au pouvoir, vainqueur de la présidentielle avec 71,28 % des suffrages contre 14,23 % M. Kamto.
Les avocats de ce dernier attendent à présent du tribunal militaire qu'il statue sur la requête en nullité qu'ils ont déposée. A défaut, ils n'excluent pas la possibilité de saisir les instances judiciaires internationales.
Après sa rencontre avec Paul Biya, le 18 mars 2019, l'émissaire américain Tibor Nagy a, selon l'AFP, indiqué sur Twitter, avoir abordé divers sujets comme "la voie à suivre dans notre relation bilatérale sécuritaire, l'aide sécuritaire et nos inquiétudes sur les droits de l'Homme au Cameroun".
Ses discussions avec le président ont été "franches, directes et honnêtes", a-t-il déclaré à la presse, soulignant avoir "beaucoup apprécié le savoir et la sagesse du président". Sans toutefois mentionner le conflit dans les régions anglophones ni le cas de Maurice Kamto, selon l'AFP.
le Progrès du vendredi 1er juillet 2016
ATTENTAT-SUICIDE : ONZE TUÉS
Un nouvel attentat-suicide portant la marque des islamistes nigérians de Boko Haram a fait onze morts dans la nuit de mercredi à jeudi au Cameroun. L'attaque a eu lieu à Djakana, à la frontière du Nigeria. La plupart des victimes seraient des membres d'un comité de vigilance chargé de traquer les combattants de Boko Haram.
le Progrès du mardi 26 janvier 2016
CAMEROUN - Triple attentat. Près de 30 tués dans une attaque islamiste. Près d'une trentaine de personnes ont été tuées dans un triple attentat suicide qui a visé la localité de Bodo, proche de la frontière avec les bastions nigérians de Boko Haram, qui a rallié l'organisation Etat islamique (EI). Une trentaine d'autres victimes seraient blessées, selon un bilan encore provisoire hier.
Ces attentats sont parmi les plus meurtriers dans cette région régulièrement visée par les attaques islamistes depuis le début de l'offensive en 2013 (1 200 morts au total, selon un bilan début 2016). Depuis janvier, la région a été la cible à trois reprises d'attaques meurtrières.
En 2013, le Cameroun a renforcé sa présence militaire à la frontière nigériane pour endiguer la montée en puissance des islamistes après avoir laissé passer, pendant des années, les combattants de Boko Haram. Actifs dans le nord-est du Nigeria, ceux-ci se servaient du nord du Cameroun voisin comme base arrière et lieu d'approvisionnement en armes, véhicules et marchandises. Le Cameroun est ensuite passé à l'offensive dans le cadre de la coalition régionale militaire formée avec le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Bénin.
le Progrès du samedi 16 janvier 2016
CAMEROUN - 1 200 tués par Boko Haram. Environ 1 200 personnes ont été tuées dans les attaques et attentats perpétrés par les islamistes nigérians de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun depuis 2013. On été dénombrés 315 incursions, 12 accidents sur mines et 32 attentats-suicide.
le Progrès du jeudi 14 janvier 2016
CAMEROUN - Un kamikaze dans une mosquée : douze morts. Douze fidèles ont été tués hier dans une mosquée de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun. Un kamikaze s'est fait exploser pendant la prière du matin. Ce nouvel attentat suicide porte la marque des islamistes nigérians de Boko Haram.
le Progrès du dimanche 22 novembre 2015
CAMEROUN - Le Cameroun de nouveau touché. Cinq civils ont été tués hier par un attentat-suicide perpétré par quatre jeunes femmes kamikazes. Les terroristes se sont fait exploser dans les environs de Fotokol, dans l'Etrême-Nord du Cameroun, en proie aux exactions des islamistes nigérians de Boko Haram. Plus de 100 personnes ont péri dans une vingtaine d'attentats attribué aux islamistes nigérians depuis le mois de juillet. En août 2014, le Cameroun a engagé une guerre pour fragiliser ce réseau, sans pouvoir le démanteler.
le Progrès du lundi 12 octobre 2015
CAMEROUN - Triple attentat meurtrier. Un double attentat-suicide a de nouveau visé hier l'extrême-nord du Cameroun, tuant au moins neuf personnes. Le bilan pourrait s'alourdir alors que parmi la trentaine de blessés, plusieurs sont actuellement dans un état "très grave". Cette attaque survient après celle menée samedi au Tchad (plus de 40 tués) et attribuée aux islamistes nigérians de Boko Haram.
le Progrès du lundi 21 septembre 2015
CAMEROUN - Un double attentat suicide frappe l'Extrême-Nord. Un double attentat suicide a de nouveau frappé hier l'Extrême-Nord du Cameroun, tuant trois personnes à Mora, une ville abritant le 1er secteur d'une force régionale chargée de combattre les islamistes de Boko Haram, toujours actifs malgré la coalition des pays frontaliers du nord-est du Nigéria. Depuis début septembre, il s'agit de la troisième série de double attentat suicide dans le même périmètre de cette région frontalière du Nord-Est du Nigeria, bastion de Boko Haram.
le Progrès du vendredi 4 septembre
CAMEROUN - Double attentat-suicide dans l'Extrême-Nord. Au moins 30 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide, hier matin, à Kerawa, ville frontalière avec le Nigeria située dans l'extrême-nord du Cameroun, en proie aux attaques répétées des islamistes nigérians du groupe Boko Haram. Une première explosion s'est produite vers 11 heures locales dans le marché de la ville, suivie par une deuxième explosion à 200 mètre d'un camp militaire.
le Progrès du lundi 27 juillet 2015
CAMEROUN - Encore un attentat meurtrier de Boko Haram. Le sort s'acharne sur Maroua au Cameroun. En moins d'une semaine, la principale ville de l'extrême nord du pays a été la cible de deux attentats meurtriers portant la signature des islamistes de Boko Haram. Samedi soir, 14 personnes au moins ont été tuées dans une explosion provoquée par une bombe près d'un bar très fréquenté de la ville. Mercredi, deux femmes kamikazes avaient tué treize personnes en se faisant exploser au marché central et dans un quartier voisin.
Le Progrès du mardi 14 juillet 2015
CAMEROUN - Double attentat-suicide. Au moins 11 personnes ont été tuées lors d'un double attentat-suicide dans la ville de Fotokol, dans l'extrême nord du Cameroun, en proie aux insurgés islamistes de Boko Haram. Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche soir à quelques secondes d'intervalles à proximité d'un camp de l'armée camerounaise.