La vie quotidienne des Gaulois
Le statut de la femme gauloise reste un mystère aujourd'hui. © Erica Guilane-Nachez - Fotolia.com
La maison gauloise
Les notions de vie privée et d'indépendance sont importantes pour les Gaulois. Ils ne vivent d'ailleurs pas en clan, mais autour d'une cellule familiale assez réduite.
Pourtant, la maison ne revêt pas le caractère sacré qu'elle a pour les Grecs ou les Romains. Elle permet uniquement de se reposer, de se protéger des intempéries, mais ce n'est pas un lieu de convivialité : les grands repas se prennent généralement à l'extérieur. De forme conique et recouverte de chaume, la maison se compose généralement d'une pièce unique et d'un mobilier limité aux banquettes de couchage et aux éléments de stockage.
Les travaux archéologiques ont permis d'établir que les Gaulois n'habitaient pas du tout dans de petits villages perdus au milieu de la forêt. Ce sont autour de grandes fermes que s'installent les familles gauloises.
Les Gaulois portent une grande attention à leur apparence et à la propreté du corps. On leur prête d'ailleurs l'invention du savon. A base de plantes, la médecine est d'abord pratiquée par des marginaux, des sorciers, puis par les druides. En tant que civilisation guerrière, les Gaulois ont également recours à la chirurgie à l'aide de scalpels, de lancettes et autres instruments.
L'école au temps des Gaulois
L'école est réservée aux classes privilégiées, qui bénéficient d'un enseignement de qualité. Comme dans la Grèce présocratique, les enfants écoutent les discussions de leurs aînés et y apprennent l'art oratoire, la rhétorique, mais aussi bien d'autres matières, car l'enseignement vise un savoir universel et se poursuit généralement jusqu'à l'âge de 20 ans.
Bien que sous l'autorité morale de leur mari, les femmes jouissent d'une relative indépendance, en tout cas financière, puisque les biens du couple sont mutualisés. Elles participent en outre aux assemblées populaires, peuvent être choisies comme arbitre dans des conflits et se faire honorer, pour les plus riches, comme des hommes.
En matière de sexualité, les Gaulois semblaient également tolérants. Aucune source ne laisse en effet supposer l'existence de délits sexuels. Rien ne prouve par exemple que l'adultère ait été puni et les relations amoureuses entre hommes était chose admise par la communauté, au moins entre guerriers, d'après des écrits d'auteurs classiques comme Athenaeus ou Diodore de Sicile.
Le loisir individuel n'a pas de sens pour les Gaulois, mais leur vie est ponctuée de grands rassemblements populaires, foires, fêtes religieuses ou rencontres politiques. Ces réunions sont égayées de spectacles, du chant des bardes et d'affrontements en duel ou en joute verbale, afin de se voir attribuer la place d'honneur au banquet.
- Les banquets : s'il est un poncif non usurpé sur les Gaulois, c'est bien leur goût des banquets accompagnant tous les grands moments de la vie sociale. Son organisation est très codifiée : la place que chacun y occupe respecte scrupuleusement la hiérarchie sociale. L'ivresse y est fréquente et parfois associée à l'usage de plantes hallucinogènes, aux vertus divinatoires et religieuses.
- La chasse, très prisée, est réservée aux riches car elle exige un équipement onéreux, comme les chevaux, les chiens et les armes (principalement un javelot muni d'un fer). Initiatique, elle permet aussi de former les jeunes à l'art de la guerre.