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L'AIR DU TEMPS

XVIe siècle

L'Époque moderne

 

Évolutions et bouleversements du XVIe siècle

 

 

 

L'affirmation de la puissance royale

 

 

De la fin du XVe siècle à la fin de la première moitié du XVIe siècle, la politique extérieure française est largement dominée par les guerres d'Italie.

 

 

 

Les Valois veulent faire valoir les droits hérités de leurs ancêtres sur le royaume de Naples, et le duché de Milan. En 60 ans, ils conquièrent et perdent quatre fois Naples, six fois le duché de Milan.

 

 

 

Finalement, ils abandonnent toute ambition en Italie. On peut se poser la question de l'utilité de telles expéditions, sans cesse recommencées et se terminant à chaque fois par des échecs.

 

 

 

Il existe plusieurs facteurs explicatifs : l'attrait des richesses et de la culture des prestigieuses villes italiennes, la volonté d'avoir le contrôle de passages qui permettent de menacer les intérêts de Habsbourg par le Sud.

 

 

 

Au XVI, les stratégies militaires se nouent, entre autres, autour de l'idée de frontière offensive. Il s'agit d'occuper des points d'appui pour en priver l'adversaire, plus que d'agrandir le territoire du royaume.

 

 

 

 
François Ier peint par Clouet

 

 

 

En 1519, Charles Quint, roi d'Espagne depuis 1516, hérite des possessions des Habsbourg (Empire d'Autriche, Pays-bas, Franche-Comté). La France est l'obstacle à abattre pour unifier territorialement ses possessions.

 

 

 

Il dispose aussi des inépuisables réserves d'or et d'argent des colonies espagnoles d'Amérique. François Ier se présente en vain à l'élection du Saint Empire romain germanique pour limiter l'influence du Habsbourg. Il échoue aussi à s'assurer l'alliance d'Henri VIII d'Angleterre.

 

 

 

À partir de 1521, la France entame une guerre longue et difficile. Celle-ci commence par le désastre de Pavie en février 1525. François Ier, imprégné des valeurs chevaleresques refuse de reculer et est fait prisonnier.

 

 

 

Il est contraint de signer le traité de Madrid en 1526, qui ampute la France d'un tiers de son territoire mais reprend la guerre aussitôt libéré. En 1529, il doit abandonner la suzeraineté de la Flandre et de l'Artois, deux possessions de Charles Quint. Ce dernier renonce à revendiquer la Bourgogne. C'est sous le règne de François 1er que l'Auvergne rejoint le domaine royal.

 

 

 

Bien que combattant la Réforme dans le royaume, François Ier s'allie aux princes protestants allemands et même au sultan de l'Empire Ottoman, Soliman le Magnifique pour desserrer l'étau habsbourgeois.

 

 

 

Henri II continue la lutte. Il reprend le Boulonnais et le Calaisis aux Anglais. En échange de son soutien aux princes réformés allemands en guerre contre l'empereur Charles Quint, il obtient le droit d'occuper Calais, Metz, Toul et Verdun.

 

 

 

En 1559, le traité du Cateau-Cambrésis signe enfin la paix entre la France et l'Espagne. Sous le règne d'Henri IV, la Bresse, le Bugey, le pays de Gex intègrent le domaine royal.

 

 

Dans un premier temps, il refuse d'unir à la couronne ses fiefs personnels sous prétexte de préserver les intérêts de sa sœur.

 

 

 

Le parlement de Paris refuse, en 1590, d'enregistrer les lettres séparant les biens patrimoniaux de la famille de Navarre et le domaine royal.

 

 

 

Après la mort de sa sœur, Henri IV accepte l'intégration de ses fiefs au domaine royal. C'est aussi au XVIe siècle, que se forge la théorie de l'inaliénabilité de domaine royal. Le roi ne peut plus donner en apanage des fiefs à ses fils cadets.

 

 

 

La Renaissance italienne gagne la France depuis, notamment par le biais des Guerres d'Italie. François Ier amène Léonard de Vinci à sa cour.

 

 

 

C'est l'époque de la construction des châteaux de la Loire : Blois, Chambord, Chenonceau, qui sont autant de lieu où triomphe la vie de cour.

 

 

 

La sculpture, la peinture et l'architecture françaises se transforment sous l'influence du modèle italien donnant naissance à la Renaissance française dont la forme la plus aboutie est l'école de Fontainebleau.

 

 

 

François Ier est le premier roi de France à avoir compris que le rayonnement artistique d'un pays est un élément de gloire et de puissance.

 

 

 

Comprenant l'importance des possessions coloniales, François Ier finance des expéditions lointaines. En 1534, le Breton Jacques Cartier découvre le Québec.

 

 

 

Au XVIe siècle, la guerre s'est considérablement transformée. L'artillerie dont le rôle est déterminant dans les batailles navales et dans les sièges commence à être utilisée pour les combats en rase campagne.

 

 

 

La France, pour maintenir sa puissance dans le jeu européen, doit non seulement entretenir une armée permanente (les compagnies d'ordonnance créées par Charles VII), mais aussi posséder une solide artillerie et construire des forteresses capables de résister aux nouvelles techniques de guerre.

 

 

 

Tout ceci coûte fort cher. La taille est multipliée par quatre au cours du siècle ; elle passe de 5 à 20 millions de livres. Mais les ressources fiscales sont insuffisantes pour financer les dépenses.

 

 

 

Les rois de France ont recours à l'emprunt, - la dette double entre 1522 et 1550 -, à la banqueroute en 1558 et 1567 qui permet d'annuler certaines dettes mais surtout d'en rééchelonner le paiement et à la vénalité des offices.

 

 

 

Un office est une fonction publique dont le titulaire est inamovible depuis 1467 et qu'il achète. Si la vénalité existait déjà au XVe siècle, Louis XII et François Ier l'ont systématiquement développée.

 

 

 

Avec elle s'instaure peu à peu l'hérédité officialisée avec la création de la paulette en 1604, une taxe annuelle 1/60e de la valeur d'achat de l'office.

 

 

 

Si les avantages sont évidents, procurer aux rois des rentrées d'argent rapides, les inconvénients le sont aussi.

 

 



22/06/2009
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