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L'AIR DU TEMPS

Histoire 4

 

Le Consulat (1799) et le Premier Empire (1804)

 

 

 

 

 
 
 

Bonaparte fait rapidement rédiger une constitution, la Constitution de l'An VIII. Napoléon y est désigné comme premier consul donc de fait à la tête de l'exécutif.

 

 

 

Il a le pouvoir de nommer aux principales fonctions publiques et il a le pouvoir d'initiative des lois et du budget. Il y a trois consuls en tout mais les deux autres, Cambacérès et Lebrun, n'ont qu'un pouvoir consultatif.

 

 

 

Bien que Bonaparte possède une grande partie du pouvoir législatif, il prend soin de créer quatre assemblées mais aucune n'est élue par les citoyens. Leurs membres sont choisis par le premier consul ou par le Sénat, une des quatre chambres.

 

 

 

Parmi elles on peut signaler le Conseil d'État qui doit préparer, rédiger les projets de loi et interpréter les lois. Il est à l'origine du conseil d'État actuel.

 

 

 

Le suffrage universel est rétabli mais il n'y a plus d'élections. Les Français sont justes consultés pour des plébiscites. Le pouvoir personnel de Napoléon Bonaparte est renforcé par la constitution du 16 thermidor an X (4 août 1802). Il est consul à vie et peut nommer son successeur de son vivant.

 

 

 

Les pouvoirs des assemblées, déjà bien minces sont réduits au profit des senatus-consulte acte émanant du Sénat. Les élections sont rétablies mais elles se déroulent à plusieurs degrés et seuls les 600 citoyens les plus imposés peuvent faire partie du collège départemental[32].

 

 

 

De plus, les citoyens ne choisissent pas des représentants, ils proposent des candidats dans ce qui est appelé des « listes de confiance ». De plus les libertés publiques sont supprimées, liberté de presse, de réunion, censure dans l'édition et le théâtre.

 

 

 

Napoléon renforce la centralisation administrative. À partir de 1800, il nomme à la tête de chaque département, un préfet et un sous-préfet par arrondissement.

 

 

 

Il prend soin aussi de nommer ou faire nommer les maires. Les préfets sont chargés de mettre fin aux divisions nées de la Révolution et de briser tout ce qui reste de particularismes locaux. Les institutions financières et judiciaires sont organisées de la même manière, les juges étant nommés par le premier Consul.

 

 

 

Napoléon Bonaparte rétablit progressivement la stabilité financière. Il crée la Banque de France en 1800, la seule institution à pouvoir émettre de la monnaie.

 

 

 

En 1803, le décret de Germinal, crée le franc, dit franc germinal. La pièce d'un franc est d'un poids invariable de 5 g d'argent. Elle gardera la même valeur jusqu'en 1914.

 

 

 

La promulgation de code civil de 1804 permet l'achèvement de l'unité du pays. Ce code, en projet depuis 1789, traite de la famille, de la propriété et des contrats. Il mélange les règles de droit écrit et les coutumes des différentes régions dans un texte applicable à tous les Français.

 

 

 

La loi du 16 septembre 1807, sous l'Empire donc, crée la Cour des comptes, un corps unique centralisé de contrôle des comptes publics. Le premier consul met aussi fin au brigandage et à l'insécurité dont souffraient beaucoup de départements. En 1804, les Français acceptent par plébiscite que Napoléon Bonaparte devienne empereur héréditaire sous le nom de Napoléon Ier.

 

 

 

On sait aujourd'hui qu'il a choisi le titre d'empereur pour ne pas se mettre à dos une partie de la population anti-monarchiste et par référence à l'Antiquité. Ce n'est qu'après la flamboyante victoire d'Austerlitz le 4 décembre 1805, qu'il envisage de créer un Empire continental.

 

 

 

La bataille de la Bérézina en 1812
 
 

 

Sous la domination de Napoléon Bonaparte, la France est presque sans arrêt en guerre. En 1810, à l'apogée de l'Empire, elle compte 130 départements qui englobent la Hollande, une partie de l'Allemagne jusqu'au Danemark et une partie de l'Italie.

 

 

 

Les annexions sont en grande partie dues à la nécessité pour Napoléon de faire respecter le blocus continental qui vise à asphyxier le Royaume-Uni économiquement.

 

 

 

 

 

De plus, un grand nombre d'États sont inféodés à la France, la Confédération du Rhin, la Confédération helvétique, les royaumes d'Italie, de Naples et d'Espagne.

 

 

 

En tout près de la moitié de l'Europe est sous influence française. Mais cette domination est de plus en plus contestée. En effet, la France favorise son économie aux dépens des États vassaux. En 1812, pour contraindre la Russie à respecter le blocus continental qu'elle a rompu, Napoléon Ier l'envahit.

 

 

 

Mais il s'avance de manière trop imprudente jusqu'à Moscou et doit effectuer une retraite en subissant les rigueurs de l'hiver et les assauts des troupes et des partisans russes.

 

 

 

Il perd 90 % de ses effectifs. Le désastre de la campagne de Russie en 1812-1813 précipite la fin du grand Empire. Une nouvelle coalition se noue contre la France.

 

 

 

En octobre 1813, à la suite de la défaite de Leipzig, les Français doivent évacuer l'Allemagne. La Hollande et l'Espagne sont perdues.

 

 

 

En 1814, la France est envahie. Napoléon abdique en avril et devient roi de l'île d'Elbe. Le frère du roi, le comte de Provence devient roi sous le nom de Louis XVIII. La France garde ses frontières de 1792, c'est-à-dire la Savoie et le comté de Nice et peut conserver toutes les œuvres confisquées à l'étranger.

 

 

 

Mais en 1815, Napoléon Ier s'enfuit de l'île d'Elbe et revient au pouvoir à partir du 20 mars jusqu'au 18 juin 1815, date à laquelle il est définitivement vaincu à Waterloo et envoyé en exil dans l'Atlantique Sud, sur l'île de Sainte-Hélène.

 

 

 

La France paie durement les cent jours. Elle doit rendre une grande partie des œuvres pillées et perd les acquisitions de 1792 plus la Sarre. Elle doit en outre payer l'entretien d'une force d'occupation de 150 000 soldats.

 

 



31/08/2009
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