La peur de l'An mille et le moyen-âge
L'an mille est décrit dans les manuels d'histoire comme une période de grande peur de la population attendant au mieux le retour du Christ, au pire la fin du monde.
Un scénario battu en brèche par Sylvain Gouguenheim, historien auteur des "Fausses terreurs de l'an mille".
Ce dernier rappelle d'abord que le calendrier n'était pas encore très répandu à l'époque et que, faute d'éducation, peu de gens avaient conscience de changer de siècle ou de millénaire.
Il cite ensuite quelques anecdotes et quelques délires de membres du clergé, montés en épingle vers 1100, pour aboutir à la fausse "terreur" qu'on rapporte aujourd'hui. Et de conclure qu'aucun "sentiment apocalyptique" ne s'est vraiment imposé entre 950 et 1050.
Ce mythe a notamment été exagéré par les Lumières souhaitant montrer le moyen-âge comme une période obscurantiste. On leur attribue aussi des ragots sur l'hygiène de la population.
Il s'avère qu'au moyen-âge on se lavait plus que sous Louis XIV, avec un fort développement des bains publics avant que l'église ne sanctionne la nudité.
De même, le droit de cuissage serait au pire un dérapage d'un ou deux seigneurs, mais pas le droit légal dénoncé par les philosophes, Voltaire notamment, pour charger la monarchie
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