Franceinfo - le dimanche 27 mai 2018
Giuseppe Conte renonce à devenir Premier ministre, l'Italie s'enfonce dans la crise politique
Le nom de Giuseppe Conte, un universitaire inconnu du grand public, avait été proposé par le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, les deux partis arrivés en tête lors des dernières élections législatives
Giuseppe Conte, qui était pressenti pour le poste de Premier ministre, s'adresse à la presse après son entretien avec le président Mattarella, le 27 mai 2018 à Rome. (VINCENZO PINTO / AFP)
La crise politique se poursuit en Italie. Giuseppe Conte, qui était pressenti pour le poste, a renoncé à être nommé Premier ministre, annonce, dimanche 27 mai, la présidence italienne. Giuseppe Conte, 53 ans, un juriste novice en politique, avait été désigné mercredi mais il devait encore confirmer cette nomination et présenter une liste de ministres que le chef de l'Etat accepte pour que celle-ci soit effective. Sa décision de renoncer au poste a été annoncée en début de soirée, après un entretien avec le président italien Sergio Mattarella.
"Je peux vous assurer que j'ai fourni le maximum d'efforts et d'attention pour mener à bien cette tâche et l'avoir fait dans un climat de pleine collaboration avec les responsables des forces politiques qui m'ont désigné", a déclaré Giuseppe Conte devant la presse.
L'identité du ministre des Finances au centre de la crise
Le nom de Giuseppe Conte avait été proposé par le Mouvement 5 étoiles et la Ligue, les deux partis arrivés en tête lors des dernières élections législatives. Depuis plusieurs jours, les discussions achoppaient notamment sur l'identité du futur ministre des Finances. Le chef de l'Etat refusait de nommer à ce poste Paolo Savona, 81 ans et eurosceptique déclaré.
Ce refus avait scandalisé Matteo Salvini, le patron de la Ligue (extrême droite), qui, avec Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), ont porté Giuseppe Conte à la présidence du Conseil. Alors que la Ligue réclame d'ores et déjà l'organisation de nouvelles élections, le président de la République pourrait désormais nommer un nouveau Premier ministre à la tête d'un gouvernement technique.
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