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L'AIR DU TEMPS

Franceinfo - le jeudi 12 juillet 2018

 

 

L'Assemblée nationale supprime à l'unanimité le mot "race" de la Constitution

 

 

Ce vote s'est fait, jeudi 12 juillet, dans le cadre de l'examen du projet de réforme constitutionnelle soumis aux députés

 

 

 

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Les députés assistent à une séance de questions au gouvernement, le 26 juin 2018, à l'Assemblée nationale, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

 

 

Nouvelle formulation pour la Constitution. Les députés ont supprimé, jeudi 12 juillet, à l'unanimité, le mot "race" figurant à l'article 1er du texte fondateur de la Ve République et y ont introduit une garantie d'égalité des citoyens sans "distinction de sexe". Si l'amendement est voté par le Sénat, la nouvelle version sera la suivante : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine ou de religion." Le mot "race" figure actuellement entre l'origine et la religion dans l'énumération.

 

 

Presque tous les groupes parlementaires avaient déposé des amendements pour considérer que la persistance du terme "race", introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes après le nazisme, était aujourd'hui "mal comprise" et "infondée", alors qu'il est démontré qu'il n'existe pas de races au sein de l'espèce humaine.

 

 

Une disposition contestée

 

Cette modification est toutefois critiquée par certains militant antiraciste. "La race n'existe pas, mais le racisme existe bien et il tue", affirme à franceinfo Émilia Roig, fondatrice du Center for Intersectional Justice. "Pour pouvoir agir sur le racisme, il faut absolument cet outil critique qui permet de nommer", ajoute Houria Bentouhami, maîtresse de conférence en philosophie à Toulouse.

 

 

En 2013, le mort "race" avait déjà été supprimé de la législation française. Il s'agissait alors d'une première étape car, pendant la campagne présidentielle de 2012, François Hollande s'était engagé à supprimer ce mot de la Constitution. C'est finalement durant le mandat de son successeur, Emmanuel Macron, que ce chantier a été engagé.

 



15/07/2018
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