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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 8 mars 2017

 

 

 

SOCIÉTÉ - JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LES DROITS DES FEMMES. LES FEMMES EN GRÈVE

 

 

Des associations féministes et syndicats appellent les femmes à cesser le travail aujourd'hui à 15 h 40. Les écarts hommes femmes dans le monde du travail restent importants selon l'INSEE.

 

 

L'initiative est inspirée directement d'Islande, où le 25 octobre dernier, les femmes sont descendues dans la rue pour dénoncer les inégalités de traitement avec leurs collègues masculins. Le mot d'ordre de la mobilisation d'aujourd'hui est double : contre le risque de régression sur les droits des femmes et pour l'égalité au travail.

 

 

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Risques de retour en arrière

 

"C'est important de rappeler que le 8-Mars est une journée pour les droits des femmes, et pas une fête des mères ou une Saint-Valentin où on propose des rabais sur les cosmétiques. Nous avons besoin de nous mobiliser contre les risques de retour en arrière, comme en Pologne ou aux États-Unis, mais aussi pour réclamer une vraie égalité salariale", explique Sophie Binet, de la CGT, en charge de la commission mixité.

 

 

Les femmes gagnent en moyenne 23,8 % de moins que les hommes dans le privé et dans le public. Et le temps partiel n'explique pas tout : à temps plein l'écart reste important, 17,4 %. Sophie Binet regrette l'absence de sanctions contraignant les entreprises à payer autant les hommes et les femmes : "60 % des entreprises qui devaient négocier un accord sur l'égalité hommes-femmes, comme le demande la loi, ne l'ont toujours pas fait et pourtant seulement 0,1 % d'entre elles ont été sanctionnées".

 

 

Le mouvement présente "20 exigences" aux gouvernants parmi lesquelles de "réelles sanctions contre les entreprises qui discriminent" ; la "revalorisation des métiers à prédominance féminine", ou encore l'"Égalité du montant des retraites" et la "fin des stéréotypes de genres".

 

 

Dans le monde professionnel, les écarts se réduisent, mais restent importants. Tous temps de travail confondus, les jeunes femmes sorties de formation initiale depuis un à quatre ans perçoivent des salaires médians inférieurs de 9 % à ceux de leurs homologues masculins, selon une enquête de l'Insee parue hier. Ces écarts s'observent quel que soit le niveau de diplôme et sont plus marqués parmi les plus diplômés (-14% pour les diplômées du supérieur long). Élodie Bécu

 



11/03/2017
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