Franceinfo - le vendredi 3 janvier 2020
Des dizaines de milliers de manifestants à Téhéran pour dénoncer les "crimes" américains
Le Pentagone a confirmé avoir abattu ce responsable militaire pour "protéger le personnel américain à l'étranger", quelques jours après l'attaque de l'ambassade américaine à Bagdad
Des manifestants défilent dans les rues de Téhéran, le 3 janvier 2020, pour protester contre le raid américain à Bagdad qui a tué le général iranien Qassem Soleimani. (ATTA KENARE / AFP)
Téhéran remplace son général. Le guide suprême iranien a nommé Esmaïl Qaani comme nouveau chef de la force al-Qods après la mort de son commandant Qassem Soleimani, vendredi 3 janvier dans un raid américain sur l'aéroport de Bagdad. Suivez la situation en direct avec franceinfo.
L'homme-clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient. Le Pentagone a pris soin de souligner que le général Soleimani était le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, une organisation considérée comme terroriste par Washington depuis avril dernier. Le général iranien présidait par ailleurs aux négociations pour former le futur gouvernement irakien.
Accusé d'être derrière de l'attaque de l'ambassade américaine. "Le général Soleimani préparait activement des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et à travers la région", indique le Pentagone, qui attribue au puissant général iranien l'attaque survenue cette semaine contre l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Le président n'a pas immédiatement fait de commentaire mais il a tweeté un drapeau américain.
Tué par un tir de précision d'un drone. Selon un responsable militaire américain, la frappe qui a pulvérisé les deux véhicules où se trouvaient le puissant général iranien Qassem Soleimani et le principal homme de l'Iran en Irak était "un tir de précision d'un drone". Il ajoute que "certains des 750 soldats supplémentaires déployés sont arrivés à Bagdad pour renforcer la sécurité de l'ambassade" américaine.
Des dizaines de milliers de manifestants à Téhéran. Après l'annonce du raid américain à Bagdad, la foule est descendue dans les rues de la capitale iranienne pour dénoncer les "crimes" américains. Après la prière, les rues du centre de Téhéran se sont remplies. "Mort à l'Amérique", ont scandé les manifestants en brandissant des portraits de Qassem Soleimani, ainsi que du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Un contexte brûlant depuis fin octobre. L'Irak va-t-il se transformer en champ de bataille par procuration entre Washington et Téhéran ? Une dizaine d'attaques à la roquette ont en tout cas visé depuis fin octobre des soldats et des diplomates américains, tuant il y a une semaine un sous-traitant américain. Dimanche soir, Washington, qui accuse les factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi d'être derrière ces attaques non revendiquées, a répondu en bombardant des bases de l'une d'elles près de la frontière syrienne, faisant 25 morts.
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