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L'AIR DU TEMPS

31 - De 476 à 530

 

 

 

► 476 MOYEN ÂGE

 

 

 

► 476 Le Moyen Âge occidental est la période de l'Histoire située entre l'Antiquité et la Renaissance. Traditionnellement, on fait commencer le Moyen Âge en 476, à la déposition du dernier empereur romain d'Occident par un chef barbare et il s'achève en 1453, avec la prise de Constantinople et la chute de l'Empire romain d'Orient, ou en 1492, date de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb et de la fin de la Reconquista en Espagne. Le Moyen Âge est traditionnellement subdivisé entre Haut Moyen Âge et Bas Moyen Âge.

 

 

 

► 476 Le début du Moyen Âge est marqué par des guerres civiles entre les 4 principales tribus barbares présentes en Gaule qui tentent chacune d'étendre leur territoire : les francs dans l'actuelle Belgique, les wisigoths en Aquitaine, les burgondes dans l'actuelle Bourgogne, les alamans dans l'actuelle Alsace, Suisse et sud de l'Allemagne.

 

 

A la mort de son père, Clovis, roi des francs, hérite d'un modeste territoire en Belgique. Son baptême à la religion catholique va lui permettre d'être accepté par les gallo-romains et il va progressivement étendre son territoire aux détriments des autres tribus franques, des derniers romains, des Alamans et des Wisigoths. Avec Clovis, fondateur de la 1ère monarchie française, la Gaule devient mérovingienne et tous les habitants du royaume deviennent "Francs" : la Gaule devient le "regnum francorum", ancêtre de la France.

 

 

A sa mort, ses fils continuent l'extension de son royaume mais des guerres civiles dues au partage des richesses entre les héritiers vont affaiblir la dynastie. Le roi Dagobert réalisera en 632 la dernière unification de la dynastie des Mérovingiens : la population reconquiert des terres abandonnées, peuple de nouvelles villes et surtout bénéficie de la croissance générée par l'ouverture de nouveaux marchés (mer du nord et monde oriental).

 

 

A la fin du règne de Dagobert, le pouvoir est progressivement contrôlé par de riches familles aristocratiques franques qui, via leur rôle de "Maire du Palais" (sorte de 1er Ministre), vont tenir les rênes de l'état. Les rois mérovingiens perdent donc le pouvoir et sont qualifiés de "rois fainéants". Pépin le Bref, Maire du Palais d'Austrasie et de Neustrie, va ainsi déposer sous le couvert de la papauté le dernier roi mérovingien en 751 : il deviendra ainsi le 1er roi de la dynastie des Carolingiens.

 

 

 

 

► 476 Le Moyen Âge occidental est l'époque de l'Histoire située entre l'Antiquité et l'Époque moderne, donc grossièrement entre 500 et 1500 après Jésus Christ. Elle s'étend donc sur une période de 1000 ans. Traditionnellement, on fait commencer le Moyen Âge à la déposition du dernier empereur romain d'Occident Romulus Augustule (* vers 460 – † après 511) par Odoacre en 476. Cependant, beaucoup d'historiens contemporains font perdurer l'Antiquité au-delà de cette date traditionnelle.

 

 

Il est à noter que tout événement unique ne peut jouer qu'un rôle symbolique dans un changement d'époque, qui en fait est un processus. Certains historiens retiennent aujourd'hui la mort de Clovis Ier au 27 novembre 511 comme date conventionnelle de la fin de l'Antiquité, d'autres retiennent la date de son baptême, soit le 25 décembre 496, par l'évêque de Reims, Saint Rémi. Ainsi, ils font commencer le Moyen Âge symboliquement avec la mort de Sainte Geneviève le 3 janvier 512.

 

 

La fin du Moyen Âge est généralement située vers 1500 ; plusieurs dates symboliques ont été proposées par les historiens : 1492 qui marque la fin de la Reconquista espagnole, avec le 2 janvier la reprise de Grenade) qui voit Christophe Colomb débarquer en Amérique le 12 octobre, et la France et l'Angleterre signer le traité d'Étaples – qui prépara les Guerres d'Italie menées par la France – le 3 novembre ; 1453, au cours de laquelle Constantinople, l'ancienne Byzance, capitale de l'Empire Romain d'Orient, tombe aux mains des Ottomans, et qui voit la fin de la guerre de cent ans, avec la victoire française sur l'Angleterre (bataille de Castillon).

 

 

En histoire de France, on utilise souvent 1483, date de la mort de Louis XI. Vers 1440 a lieu l'invention des caractères mobiles de Gutenberg et vers 1450, la mise au point de la première presse. En 1517 a lieu le début de la réforme du protestantisme conduite par l'allemand Martin Luther (elle sera reprise plus tard par le français Jean Calvin). Plus généralement, les grandes découvertes marquent le début de ce qu'on peut déjà appeler la mondialisation (accroissement des échanges entre différents pays distants, permis par de nouvelles inventions et découvertes…). Les limites exactes du Moyen Âge font encore l'objet de débats entre historiens.

 

 

 

 

► 476 La philosophie médiévale est la philosophie qui s'est développée dans l'Occident chrétien (Europe de l'ouest actuelle) pendant le Moyen Âge. Le Moyen Âge, qui s'étend de la chute de l'empire romain à la Renaissance, est aussi appelé période médiévale. Les lettrés du Moyen Âge ont posé les fondements intellectuels de la chrétienté (l'occident en particulier), soit par l'héritage direct des auteurs latins, soit par des échanges avec la civilisation islamique, qui ont permis la transmission des oeuvres d'Aristote. La culpabilisation des hébreux par le christianisme médiéval entraîne une mise à l'écart de la pensée de la philosophie juive, stigmatisée par une angoisse de la Cabale. L'occident développe donc sa pensée propre.

 

 

 

 

► 476 Science du Moyen Âge, dans le haut Moyen Âge, les sciences se structurent autour des arts libéraux, dont la partie scientifique est constitués par le quadrivium, défini par Boèce au VIe siècle. Bède le Vénérable le reprit (avec le comput), puis Alcuin, principal conseiller de Charlemagne, l'introduisit dans les écoles de l'empire carolingien. Après les invasions viking, arabes, et hongroises, l'occident médiéval (latin) s'approprie ensuite l'héritage grec et arabe.

 

 

Vers l'an mil, Gerbert d'Aurillac (qui deviendra le pape Sylvestre II) rapporte d'Espagne le système décimal avec son zéro et réintroduit le quadrivium dans les écoles d'occident. Au XIIe siècle, de 1120 à 1190 environ, un travail systématique de traduction des oeuvres des scientifiques et philosophes grecs et arabes est effectué à Tolède et dans quatre villes en Italie (Rome, Pise, Venise, Palerme, voir par exemple Al Idrisi dans cette dernière ville), s'appuyant aussi sur les écrits philosophiques grecs (Platon, Aristote), eux aussi transmis par les arabo-musulmans (sauf Platon qui n'avait pas été perdu).

 

 

La diffusion progressive de ces connaissances au XIIe siècle dans tout l'occident aboutit à leur intégration par Albert le Grand dans les universités alors en création : Bologne, Paris (Sorbonne), Oxford, Salamanque, etc.), avec les disciplines du droit. Au XIIIe siècle, la théologie de Thomas d'Aquin, à l'université de Paris, s'appuie sur les écrits d'Aristote qui vont longtemps faire autorité en matière de méthode scientifique et philosophique (on ne faisait pas vraiment la différence entre ces deux domaines).

 

 

Paris acquiert un grand prestige pour son université très réputée, et devient une sorte de capitale de l'occident. On note à cette époque certaines critiques sur les livres de physique d'Aristote (de la part de Roger Bacon notamment), qui cependant ne portent en aucune manière sur la méthode philosophique. La grand peste qui ravage l'occident (1347-1351, qui se répète ensuite par vagues successives) puis la guerre de Cent Ans en France interrompent cette Renaissance, qui néanmoins reprend assez vite en Italie et à Avignon.

 

 

Le Moyen Âge tardif annonce déjà, aux XIVe et XVe siècles, la Renaissance, et apporte encore beaucoup de connaissances en géographie et cartographie, disciplines où l'occident avait accumulé un grand retard. Pierre d'Ailly, au tournant des XIVe et XVe siècles écrit l'Imago mundi (1410), qui servira à un certain Christophe Colomb, et Fra Mauro alimente en connaissances cartographiques les premiers navigateurs portugais au milieu du XVe siècle. Ils préparèrent les grandes découvertes par les navigateurs européens de la Renaissance.

 

 

 

 

► 476 Dès le IIIe siècle, les invasions se multiplient, surtout au Ve, ce qui entraîne la chute de l'Empire Romain ; régions perdues : celles qui correspondent à la Grande Bretagne, à la Yougoslavie, à l'Afrique du Nord. Les conséquences sont importantes sur toute la Romania. Certaines régions se détachent entièrement du latin : soit parce que les parlers antérieurs resurgissent dans les régions mal romanisées : retour du Basque (langue pré-indo-européenne), des parlers celtiques en Armorique (résistance au latin, et arrivée de celtes de Britannia, chassés par des envahisseurs germaniques, les saxons) ; soit parce que les envahisseurs germaniques dominent entièrement certaines régions : à l'Est, les Alamans (invasions Alémaniques), ce qui donnera l'Alsacien ; au Nord (rive gauche du Rhin, région actuellement flamingante), domination du francique (langue des anciens Francs ; et non la francisque, qui est une hache de guerre chez les Francs !).

 

 

Dès le IIIe siècle, c'est l'arrivée des Francs, venus de régions allant du Rhin à la Mer du Nord (ils sont peut-être originaires des pays de la Baltique). Après 2 expéditions dévastatrices en Gaule, ils reconnaissent la suzeraineté romaine (après une campagne de l'empereur Maximien), et fournissent aux romains des soldats (mercenaires) et des colons. Ils prennent de plus en plus d'importance à mesure que l'Empire Romain s'affaiblit, à la fois sur le plan militaire et dans l'occupation des terres.

 

 

Ils s'installent et s'assimilent, par des mariages, par la sédentarisation terrienne, par l'adoption de la religion chrétienne (en 496, baptême de Clovis) ; ils constituent 20% de la population, et dominent la moitié Nord du pays, au Nord de la Loire. Ils se fondront dans la population gallo-romaine, beaucoup plus nombreuse, qui adoptera leur nom. Au Sud de la Loire, c'est une région romaine depuis longtemps : la Narbonnaise est une province romaine dès 120 avant JC. Cette région est occupée peu de temps par les Wisigoths et les Burgondes, ce qui a peu d'influence sur la langue. => On aboutit ainsi à une évolution divergente entre le Nord et le Sud ; au VIIIe siècle, on obtient : Au Nord de la Loire, un mélange du "latin" (ou plutôt roman) et du francique, ce qui donne la langue d'Oïl (oil = oui).

 

 

Le latin n'est plus compris par le peuple. En 813, le Concile de Tours ordonne au clergé de prêcher en langue courante là où c'est nécessaire, car on a constaté que les clercs, formés aux nouvelles études latines, ne se font pas comprendre des fidèles. En 842, les Serments de Strasbourg (prêtés par les fils de Louis le Pieux et leurs armées) sont rédigés en langue courante. On rappellera que Charlemagne, peu avant l'an 800, a fondé l'École du Palais, toute latine (avec l'aide du savant religieux Alcuin, auteur de traités sur le dogme trinitaire) ; on réenseigne en latin aux moines, la langue courante est exclue des écoles pour 1000 ans.

 

 

Cette période (environ 750 à 850) est appelée la Renaissance carolingienne. Elle sera suivie d'une période de décadence, avec les secondes invasions, celles des Normands. Après le VIe siècle, la Gaule du Nord est appelée France. [au VIe siècle : néologisme Francia = le pays des Francs = les régions rhénanes ; puis, la France, c'est l'empire de Charlemagne, roi des Francs ; puis, les divers royaumes : Francia Orientalis / Media / Occidentalis ; création du duché de France, entre Seine et Loire > Ile-de-France]. Au Sud de la Loire, c'est la langue d'Oc, proche du latin (Bourgogne, Savoie, Dauphiné).

 

 

Au milieu, une zone intermédiaire, où les deux se mélangent, ce qui donne le Franco-Provençal. Francique, historiquement le terme francique désigne la langue des Francs ou des régions peuplées par les Francs. Aujourd'hui, par extension, francique désigne certaines langues ou dialectes germaniques parlés en Allemagne, en France et au Luxembourg. Historiquement les premiers Francs bien avant Charlemagne parlaient une langue rattachée au groupe linguistique dit bas-allemand, groupe d'origines du néerlandais entre autres.

 

 

Ce francique-là, bas-allemand, n'avait sans doute pas de forme écrite. En outre, ces Francs ne constituaient pas un peuple bien précis, par conséquent il devait y avoir plusieurs variantes linguistiques. Sous Charlemagne, les Francs s'étaient davantage répandus en Europe et les variantes linguistiques avaient déjà pris le pas sur ce qu'on allait appeler le bas-allemand (Niederdeutsch), le moyen-allemand (Mitteldeutsch) et l'allemand supérieur (Oberdeutsch).

 

 

Dans les Serments de Strasbourg, datant de 842, peu après la mort de Charlemagne, le texte en theodisca lingua est rédigé dans un francique rhénan de l'époque, déjà rattaché au moyen-allemand sous-groupe du haut-allemand (Hochdeutsch). Ainsi le francique rhénan était la langue maternelle de Charlemagne, parce que cet empereur Franc avait vécu sur les terres rhénanes, et non parce que depuis l'origine les Francs auraient parlé le francique rhénan. Par conséquent, déjà à l'époque carolingienne, le terme francique est une notion historique qui ne correspond pas à un groupe linguistique germanique unique, ni même à une zone géographique distincte.

 

 

 

 

► 476 à 1453 - Art Byzantin. L'art byzantin s'est développé dans l'empire romain d'Orient entre 476 et la chute de Constantinople en 1453. Byzance, colonie grecque fondée au VIIe siècle avant J-C, est devenue Constantinople, capitale de l'empire romain d'Orient, en 330, sous le règne de l'empereur Constantin. L'empire byzantin durera plus de mille ans, jusqu'en 1453, année où les turcs donnent l'assaut à Constantinople et tuent le dernier empereur, Constantin XII.

 

 

Byzance a transmis à l'Occident sa brillante civilisation, héritage enrichi de l'Antiquité. L'art byzantin a acquis sa spécificité, mélange de caractéristiques grecques et orientales, au VIe siècle. Alors que les édifices romains ne faisaient usage que de droites et d'angles vifs, étant globalement des parallélépipèdes rectangles, les églises byzantines ont été construites tout en rondeur, avec des cercles et des coupoles, préfigurant l'art carolingien puis roman. La mosaïque est devenue une spécificité byzantine.

 

 

 

 

► 480 à 547 - naissance et mort de Saint Benoît de Nursie. Père des moines. Patron de l'Europe, naquit dans une petite ville des montagnes de l'Ombrie, d'une des plus illustres familles de ce pays. Le Pape saint Grégoire assure que le nom de Benoît lui fut providentiellement donné comme gage des bénédictions célestes dont il devait être comblé. Craignant la contagion du monde, il résolut, à l'âge de quatorze ans, de s'enfuir dans un désert pour s'abandonner entièrement au service de Dieu.

 

 

Il parvint au désert de Subiaco, à quarante milles de Rome, sans savoir comment il y subsisterait; mais Dieu y pourvut par le moyen d'un pieux moine nommé Romain, qui se chargea de lui faire parvenir sa frugale provision de chaque jour. Le jeune solitaire excita bientôt par sa vertu la rage de Satan; celui-ci apparut sous la forme d'un merle et l'obséda d'une si terrible tentation de la chair, que Benoît fut un instant porté à abandonner sa retraite; mais, la grâce prenant le dessus, il chassa le démon d'un signe de la Croix et alla se rouler nu sur un buisson d'épines, tout près de sa grotte sauvage.

 

 

Le sang qu'il versa affaiblit son corps et guérit son âme pour toujours. Le buisson s'est changé en un rosier qu'on voit encore aujourd'hui: de ce buisson, de ce rosier est sorti l'arbre immense de l'Ordre bénédictin, qui a couvert le monde. Les combats de Benoît n'étaient point finis. Des moines du voisinage l'avaient choisi pour maître malgré lui; bientôt ils cherchèrent à se débarrasser de lui par le poison; le saint bénit la coupe, qui se brisa, à la grande confusion des coupables. Cependant il était dans l'ordre de la Providence que Benoît devînt le Père d'un grand peuple de moines, et il ne put se soustraire à cette mission; de nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l'Europe et devinrent une pépinière inépuisable d'évêques, de papes et de saints.

 

 

 

 

► 481 Mort de Childéric Ier, son fils Clovis lui succède.

 

 

 

 

► 481 Clovis (fils de Childéric Ier et de Basine) succède à Childéric Ier. - A ce moment, six peuples différents dominent sur la Gaule: les Francs en Belgique (et Nord de la France actuelle), les Alamans entre les Vosges et le Rhin, les Burgondes dans les vallées du Rhône et de la Saône, les Wisigoths entre la Loire et les Pyrénées, les Armoricains en Bretagne, Anjou et Maine; enfin, ce qu'il reste des Romains, dans les vallées de la Marne et de l'Oise.

 

 

 

 

► 481 CLOVIS Ier (481-511) - Roi des Francs.

 

 

 

 

► 481 Clovis Ier. Suivant les scribes de l'époque, le prénom Clovis qui dans sa forme moderne est équivalent à Louis peut se lire Chlodovic, Chlodovicus, Chlodovech, Chlodewig. Il épouse en 493 Clotilde nièce du roi des Burgondes Gondebaud. Ce dernier est monté sur le trône après avoir tué l'ancien roi, son frère, le père de Clotilde, il a aussi noyé sa mère et décapité ses deux frères, sa soeur est entrée au couvent et Clotilde s'est réfugiée à Genève.

 

 

Gondebaud n'ose pas refuser la main de Clotilde au puissant Clovis, cependant il se méfie de Clovis et de ses ambitions. Clotilde est chrétienne elle fera baptiser ses enfants. Roi des Francs, païen, contrairement aux autres peuplades qui avait épousé l'hérésie Arienne, sa conversion au catholicisme en 496 lui permit d'obtenir l'aide de l'épiscopat. Il détruit le royaume Romain de Syagrius (486) qui avait pour capitale Soisson.

 

 

Syagrius vaincu s'enfuit et trouve refuge chez le roi des Wisigoths Alaric II mais ceux-ci craignant Clovis lui livrent Syagrius qui le fait décapiter. Clovis s'empare ainsi de tout le pays entre la Somme et la Loire. Il soumet les Alamans, victoire de Tolbiac (496), réduit les Burgondes, victoire de Dijon (500). Après sa victoire sur les Wisigoths à Vouillé en 507, il étend le royaume des Francs (Saliens et Ripuaires) jusqu'à la Garonne et devient maître de toute la Gaule. Les Wisigoths ne conservent plus que la Septimanie (bande côtière autour du golfe du lion) et doivent se retirer en Espagne où il établissent leur capitale à Barcelone d'abord puis à Tolède.

 

 

C'est, l'intervention de Théodoric le grand roi des Ostrogoths qui l'empêchera d'atteindre la Méditerranée. Clovis avait beaucoup de respect pour Théodoric, il nommera son premier fils Thierry, autre forme de Théodoric en son honneur et lui donnera sa soeur en mariage. Son épouse catholique Clotilde l'aurait converti au cours de la bataille contre les Alamans.

 

 

A Noël 498 il est baptisé à Reims par Saint Rémi ("Courbe la tête avec humilité, Sicambre; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré") ainsi que sa soeur Alboflède et 3000 de ses guerriers qui le suivront dans sa démarche. (Les Sicambres sont des peuples germaniques qui se sont fondus dans les Francs au IIIe siècle). Il parviendra à faire l'unité en réunissant Francs Saliens et Ripuaires et en éliminant tous ceux qui pouvaient contester sa suprématie: la famille de Sigibert (Sighebert) chef des Francs de la région de Cologne, Chararic chef salien rival et son fils, Ragnachar chef des Francs de Cambrai ainsi que son frère Righomer etc.

 

 

A sa mort, en 511, son royaume considéré à l'époque comme une propriété privée est partagé entre ses 4 fils. La première conversion d'un roi barbare est d'importance pour l'église. La Gaule d'alors est essentiellement païenne et les peuples germaniques ont épousé la religion catholique arienne qualifiée d'hérésie. Qu'un jeune roi conquérant se range sous la bannière de l'église catholique ne peut que l'aider à propager sa doctrine.

 

 

Pour Clovis l'opération ne sera pas sans bénéfice, il se fait d'un coup des alliés dans tous les camps, tous les catholiques en terre ennemie sont autant de ses partisans ce qui, sans nul doute, l'aidera dans ses conquêtes futures. Entre 508 et 511 Clovis édicte le "Pactus Legis Salicae" ou loi salique c'est un ensemble de 64 articles de loi qui doivent éviter les vengeances et les vendettas entre familles.

 

 

Sainte Geneviève née à Nanterre en 422, sur les conseils de Saint Germain l'Auxerrois se consacra à Dieu, l'histoire dit qu'elle protégea Paris des invasions des Huns par ses prières. Suivant ses conseils, Clovis fit bâtir l'Église Saint Pierre Saint Paul qui s'appellera plus tard Sainte Geneviève (reconstruite, c'est maintenant le Panthéon). Cette Sainte y fut inhumée (3 janvier 513) elle est la patronne de Paris. Clovis sera inhumé sur la Montagne Sainte Geneviève.

 

 

 

 

► 481 Avènement de Clovis, qui devient roi des Francs.

 

 

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Larousse

 

 

 

► 481 reconquête de la ville de Soissons, sous la coupe des Romains de Syagrius.

 

 

 

 

► 481 La Gaule romaine connaît d'abord une période de prospérité et de stabilité. Mais, dès la fin du siècle des Antonins (192), la vie sociale commence à se disloquer. Cette tendance s'accentue à partir du IIIe siècle avec les incursions des Germains: du IIIe au IVe siècle ils déferlent sur le pays qu'ils se partagent en plusieurs royaumes, wisigoth, burgonde, alaman, franc rhénan et franc salien (tribu franque), tandis que les Gallo-Romains sont cantonnés dans le bassin parisien et la Bretagne.

 

 

Menés par Clovis, l'un de ces peuples germaniques, les Francs Saliens, occupe le royaume gallo-romain en 486, bat les Wisigoths en 507 et absorbe le royaume des Burgondes, en 534. Il se produit alors un fait linguistique assez rare: contrairement à ce qui s'est passé lors de la colonisation latine, c'est la langue dominée, le latin, qui demeure la langue officielle. Les raisons de son maintien sont religieuses et peut-être politiques: pour se concilier les évêques dans la lutte qu'il voulait entreprendre contre les Wisigoths, de religion arienne ou par conviction personnelle, Clovis se convertit au christianisme, religion officielle des Romains depuis 312.

 

 

Ce faisant, les Francs obtiennent l'appui des Gallo-Romains, mais ils acceptent aussi le latin comme langue religieuse. Des raisons culturelles expliquent aussi l'adoption du latin. La vieille civilisation latine est supérieure à la civilisation dominante et, malgré les troubles de l'époque, elle se maintient encore: dans les royaumes des Burgondes et des Wisigoths, l'administration romaine subsiste; chez les Francs, les Gallo-Romains conservent leurs biens; au IVe et au Ve siècles, malgré les invasions, il y a encore des écoles et des bibliothèques où l'on continue à lire et à étudier en latin.

 

 

Ayant adopté la culture et la religion romaine les Francs calquent leur administration sur celle des vaincus et rédigent leurs lois en latin. Pendant une longue période il s'établit dans les zones conquises une sorte de bilinguisme, pour les Francs comme pour certains Gallo-Romains. Les Francs ont transmis une partie de leur lexique à la langue qu'ils ont adoptée (le latin). On compte plus de 400 mots d'origine francique dans le vocabulaire français.

 

 

Ainsi, la coexistence de deux aristocraties, gallo-romaine et franque, explique le caractère bilingue de la terminologie guerrière et administrative: épée est gallo-roman, mais brand, qui signifiait "épée" et sur lequel est fondé le verbe brandir, est francique; roi, duc, comte sont gallo-roman, mais marquis, baron, chambellan sont franciques. Le reste du lexique d'origine franque concerne la vie rurale - les Francs étaient davantage agriculteurs et chasseurs que citadins: gerbe, blé, jardin, haie, etc. D'autres mots dépeignent les sentiments ou le caractère: orgueil, honte, honnir, hardi...

 

 

Le bilinguisme entraîna surtout la forte évolution phonétique qui fait la spécificité du français par rapport aux autres langues romanes: réduction du mot, évolution des voyelles, disparition de certaines consonnes intervocaliques. Par exemple un mot latin comme sudare devient suer en français, mais reste sudar en espagnol. Les Gaulois sont responsables du changement de prononciation de la lettre u, et les Francs ont supprimé le d intervocalique et transformé en e le a accentué du latin.

 

 

La zone de colonisation franque - c'est-à-dire la France du Nord, où les Francs émigrent en nombre important - correspond au français d'oil, tandis que le français d'oc a beaucoup moins évolué. Pendant les deux siècles qui suivent, la civilisation latine s'étiole: le royaume est divisé entre les fils des rois mérovingiens, déchiré par les luttes intestines. Ce morcellement territorial favorise la formation de nombreux dialectes.

 

 

L'Église perd son rôle conservateur de la civilisation et de la langue: évêques et moines maintiennent des écoles qui forment les religieux, mais on n'y apprend guère que quelques prières et formules liturgiques. Certes il existe encore des lettrés, mais ils emploient volontiers un latin proche du peuple qu'ils appellent la langue "simple", "humble", "inculte". Selon le spécialiste du latin tardif Michel Banniard, le public de langue d'oil comprend ce latin simplifié et populaire, déjà très différent de sa langue parlée, jusqu'aux années 750-780; le public de langue d'oc garde cette compétence plus longtemps.

 

 

 

 

► 484 Le pape Félix III refuse l'édit impérial Henotikon qu'il considère comme hérétique et accuse Acace, le patriarche de Constantinople d'en être le véritable auteur. Un schisme sépare les Églises de Rome et de Constantinople. Félix III est un aristocrate romain, veuf et père de famille (il a deux enfants), fils d'un prêtre et bisaïeul du futur saint Grégoire le Grand. Il est élu pape à la succession de Simplice le 13 mars 483.

 

 

C'est la rupture avec Constantinople qui occupe surtout son pontificat. En effet l'empereur Zénon Ier, sous l'influence du patriarche de Constantinople Acace (ou Acacius), a tenté d'apaiser le conflit monophysite en publiant un texte, l'Henotikon (ou "acte d'union"), supposé trouver un compromis entre monophysisme et catholicisme. Mais Félix III y décèle une trop forte influence du monophysisme et lance l'anathème (484) contre Acace (contre l'empereur cela comportait sans doute plus de risque). Le patriarche réagit en rayant le nom de l'évêque de Rome des diptyques liturgiques, ce qui revient à l'excommunier. 

 

 

Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au Ve siècle dans les écoles théologiques de l'empire byzantin. Cette doctrine tente de résoudre les contradictions de la foi nicéenne concernant la nature du Christ. La doctrine chrétienne s'est construite à l'origine autour du symbole de Nicée, c'est-à-dire la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, tout comme de la nature humaine du Christ. Les monophysites, en revanche, affirment que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Ils rejettent la nature humaine du Christ. En cela le monophysisme s'oppose au nestorianisme.

 

 

 

 

► 486 Clovis bat à Soissons Syagrius, le dernier représentant du pouvoir romain en Gaule. Cet événement marque la fin de la domination romaine en Gaule. Bataille de Soissons, bataille de Soissons contre Syagrius. Syagrius s'intitulait "roi des Romains" et semblait maintenir l'illusion d'une permanence de l'empire romain entre la Meuse et la Loire. La victoire de Soissons permit au royaume de Clovis d'embrasser tout le nord de la Gaule. 

 

 

À la fin de la bataille, il fit égorger Syagrius avant de s'installer dans la résidence de ce dernier, à Soissons : instauration du domaine royal de Soissons. C'est également lors de cette bataille, qu'eut lieu – selon Grégoire de Tours – l'épisode anecdotique du vase de Soissons, où, contre la loi militaire du partage, le roi demanda de soustraire du butin un vase précieux pour le rendre à l'église de Reims, à la demande de l'évêque de cette dernière cité. L'épilogue de l'histoire eut lieu, quant à lui, le 1er mars 487. 

 

 

Syagrius (-430/-486), général romain qui contrôlait une bonne partie de la Gaule (entre la Somme et la Loire), avant d'être vaincu par Clovis à la bataille de Soissons en 486. Il trouva refuge chez Alaric II qui le livra au roi Franc l'année suivante. Celui-ci le fit assassiner. Vase de Soissons, L'épisode légendaire du vase de Soissons nous est parvenu par Grégoire de Tours (dans son Historia Francorum). Il aurait eu lieu peu de temps après une bataille ayant opposé en 481 Clovis Ier, roi des Francs saliens, à Syagrius, "roi des Romains" (selon Grégoire de Tours, il s'agissait en fait d'un aristocrate à la tête d'une coalition de troupes romaines résistant aux Francs) pour la conquête de la ville de Soissons, alors sous la coupe des Romains de Syagrius.

 

 

La légende raconte qu'au milieu du butin arraché à Syagrius on découvrit un vase (probablement en argent) dont l'évêque de Reims demanda la restitution auprès de Clovis. Toutefois les coutumes franques voulaient que les parts du butin fussent tirées au sort. Le tirage fait, Clovis n'obtint pas le vase mais afin de préserver ses bonnes relations avec le clergé, celui-ci tenta néanmoins de le récupérer ; prétextant un passe-droit, il l'exigea du guerrier désigné par le sort.

 

 

Le soldat frappa le vase d'un coup de sa francisque en disant : "tu n'auras rien que ce que le sort t'attribuera vraiment". Selon la légende le vase fut brisé, mais selon d'autres sources il fut simplement cabossé. Quelque temps après, Clovis, passant ses guerriers en revue, reconnut le soldat insolent. Prétextant que sa tenue et ses armes laissassent à désirer, il les lui prit et les jetta à terre. Le soldat se baissa alors pour les récupérer et Clovis lui brisa le crâne, disant : "Ainsi as-tu fait au vase de Soissons !"

 

 

 

 

► 486 La fusion entre gallo-romains et barbares. Il semble qu'elle se soit faite facilement et progressivement, et ce pour plusieurs raisons : Déjà, avant les invasions, Romains et Barbares avaient été en contact : un certain nombre de Germains servaient comme mercenaires dans l'armée romaine. Quelques-uns s'étaient installés à l'intérieur des frontières de l'Empire, Rome leur ayant octroyé des terres et accordé un statut de fédérés.

 

 

Ces peuples avaient donc eu l'occasion de connaître les us et coutumes des Romains. Certains avaient même appris le latin. De plus, bien que les invasions aient laissé des souvenirs terribles, comme en témoignent les écrits de l'époque, les barbares étaient beaucoup moins nombreux que les gallo-romains et il leur fut facile de se fondre dans la population. Enfin, un des grands facteurs d'unification fut la conversion des Francs au christianisme, religion qui gagne toute la Gaule.

 

 

 

 

► 490 à 580 - naissance et mort de Cassiodore. Homme politique et érudit latin. Préfet du prétoire sous Théodoric, il voulut faire la somme des connaissance religieuses et profanes dans son encyclopédie, les 'Institutions des lettres divines et séculières', précis des sept arts libéraux, à la base de l'enseignement au Moyen Âge, privilégiant une pédagogie de la pensée sur une rhétorique de la mémoire. Il rapporte le grand nombre de statues à Rome et admet que les arts doivent être motivés par le gain possible d'argent.

 

 

 

► 490 Mort de Sidoine Apollinaire.

 

 

 

► 491 Campagne de Clovis contre les Thuringiens. Les Thuringiens: un peuple germain installé près de la Saale. La Saale est une rivière d'Allemagne. Elle est le plus grand affluent de l'Elbe sur le territoire allemand.

 

 

 

► 493 - 25 février : Après plus de 2 ans de siège de Ravenne, Théodoric le Grand persuade Odoacre qui dirige l'empire d'Occident de se rendre et de partager le pouvoir avec lui.

 

 

 

► 493 - 15 mars : Pendant le banquet qui scelle cet accord, Théodoric assassine Odoacre. La légende dit que au cours du banquet dix mille Hérules et dix mille Goths étaient placés l'un à côté de l'autre. A un signal de Théodoric, avec une parfaite simultanéité, les dix mille Goths plantèrent leurs poignards dans le coeur de leurs voisins de gauche. Ainsi, en un instant, l'armée - et la nation - hérule disparut de l'Histoire au bénéfice des Goths et de Théodoric qui va devenir "le Grand". Théodoric le Grand, le chef des Ostrogoths est maintenant roi d'Italie.

 

 

 

► 493 Clovis épouse Clotilde; elle prépare par ses exhortations sa conversion au christianisme.

 

 

 

► 496 Clovis fait la promesse de se faire baptiser et gagne la bataille face aux Alamans à Tolbiac.

 

 

 

► 496 Clovis marche contre les Alamans dans le but d'arrêter leurs invasions. Il les bat à Tolbiac. A la suite de cette victoire, il embrasse avec ses compagnons le christianisme, et est baptisé par saint Rémi, évêque de Reims, avec 3 000 de ses guerriers. Bataille de Tolbiac. A l'issue de l'épisode légendaire du "vase de Soissons", Clovis choisit avec intelligence de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d'affermir ses positions à l'est.

 

 

Luttes sanglantes, mais mal connues, pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour contenir la poussée des Alamans. Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 (ou 506) à la bataille dite de Tolbiac (aujourd'hui Zülpich) et la partie rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc. Après cette victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par saint Remi, évêque de Reims. Cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l'ordre religieux du côté de ses sujets gallo-romains. 

 

 

Tolbiac est une ville de l'ancienne Gaule, aujourd'hui dénommée Zulpich, près de Cologne. On appelle victoire de Tolbiac, la victoire emportée par Clovis Ier, roi des Francs, sur les Alamans en 496, sur un point non déterminé du cours moyen du Rhin. En remerciement pour cette victoire, Clovis, qui avait épousé une chrétienne catholique du nom de Clotilde, se convertit à la foi de Nicée avec ses soldats. Ce fut l'évêque de Reims Remi qui baptisa Clovis.

 

 

 

► 498 - 25 décembre Baptême de Clovis à Reims. A la suite de sa victoire à Tolbiac contre les Alamans, Clovis et trois mille de ses guerriers sont baptisés à Reims par saint Rémi. Saint Remi évêque de Reims, apôtre des Francs (vers 437-13 janvier 533) est considéré comme le convertisseur officiel par baptême de la France au christianisme en baptisant collectivement Clovis, le premier roi mérovingien chrétien de France à Noël 496 avec 3000 guerriers et nobles francs. Ce qui est un des événements clef de l'histoire européenne catholique. La cathédrale de Reims devient alors la cathédrale ou seront sacrés tous les rois et empereurs de France.

 

 

 

► 500 Clovis marche contre les Burgondes et bat, près de Dijon, à l'Ouche, leur chef Gondebaud, qui est dès lors obligé de lui payer tribut.

 

 

 

► 502 Prise de Verdun par les troupes de Clovis.

 

 

 

► 507 Alaric II, roi des Wisigoths, qui était Arien, persécutait les évêques d'Aquitaine. Ceux-ci implorèrent la protection de Clovis, qui marcha contre le roi Wisigoth, le battit à Vouillé, près de Poitiers, et le tua de sa propre main. Cette victoire étendit la domination de Clovis jusqu'aux Pyrénées. Bataille de Vouillé, au printemps 507, l'armée franque franchit la Loire en direction de Poitiers sous le commandement de Clovis et de son fils aîné Thierry.

 

 

L'armée des Wisigoths marche au nord pour limiter leur progression en espérant que les Ostrogoths les appuieraient : la rencontre a lieu dans la plaine de Vouillé près de Poitiers. Un terrible corps à corps commence, jusqu'à ce que le roi Alaric II soit tué par Clovis en personne. Comme pour la bataille de Tolbiac contre les Alamans, cette mort marque la débandade des Wisigoths qui furent massacrés par les Francs.

 

 

Cette victoire ouvre pour Clovis la route du midi : il conquiert Toulouse, ancienne capitale des Wisigoths, Narbonne, l'Aquitaine, la Gascogne, le Languedoc et le LimousinVictoire de Vouillé. Converti et baptisé, Clovis peut exploiter le mouvement d'opinion en sa faveur et sa campagne décisive contre les Wisigoths va apparaître comme une croisade pour la Chrétienté. Plus que la neutralité du royaume des Burgondes, il obtient la participation de quelques contingents de soldats ainsi que celle de troupes rhénanes.

 

 

Fort d'une puissante armée, et après une étape à Tours où il se met sous la protection de saint Martin, il attaque le royaume wisigoth. A Vouillé, près de Poitiers, il met en déroute l'armée du roi Alaric II. Alaric meurt dans la bataille (507). Son peuple reflue vers l'Espagne, laissant les villes de Bordeaux et de Toulouse aux mains de Clovis, qui s'empare bientôt de toutes les régions situées entre la Loire et les Pyrénées (à l'exception du bas Languedoc, sous protectorat ostrogoth). Revenu à Tours, Clovis y fait une entrée triomphale, à la manière d'un général romain, reçoit les insignes royaux par l'empereur d'Orient, Anastase. Son pouvoir est désormais légitimé.

 

 

 

► 508 Clovis entre sans combat dans Toulouse alors capitale des Wisigoths.

 

 

 

► 509 Clovis fait assassiner Sigebert, roi des Francs rhénans par son propre fils Chlodéric et récupère son royaume.

 

 

 

► 510 Publication de la loi salique. Après la liquidation de ses frères d'armes lui garantissant les pleins pouvoirs, Clovis souhaite donner à son royaume une base législative solide afin de se positionner en refondateur de l'état de droit. C'est ainsi qu'il fait rédiger entre 508 et 510 un ensemble de lois (dites Lois Saliques car Clovis était un franc salien) à partir du Bréviaire du wisigoth Alaric et d'anciennes lois germaniques.

 

 

Elle consiste essentiellement à régler:* l'égalité entre tous les citoyens, qu'ils soient gallo-romains ou germains, * la liberté de mariage, * les problèmes de procédure concernant les personnes et les biens: en particulier, elle essaie de supprimer la coutume du "droit de vengeance" dans les familles en codifiant, par compensation financière, le dédommagement de la parenté en cas de meurtre ou blessure d'un des siens, * les droits de succession pour les biens fonciers (terres): ceux-ci ne peuvent échoir qu'aux hommes. Les femmes peuvent hériter des autres biens mais pas des propriétés terriennes, ce qui les exclue des partages des royaumes. La loi Salique est le premier code de loi à avoir été rédigé en France : si le code Napoléon n'en garde que peu de trace, la législation médiévale en fut largement imprégnée.

 

 

 

 

► 511 - 27 novembre Mort de Clovis. On l'enterre dans la basilique des Saints-Apôtres à Paris. Sa femme Clotilde se retire dans un monastère à Tours. - Partage de son royaume entre ses quatre fils: Thierry régnera à Metz sur l'Austrasie - l'est; Clodomir à Orléans; Childebert à Paris; Clotaire à Soissons (Neustrie - l'ouest). Austrasie, durant la période mérovingienne, l'Austrasie désignait un territoire franc couvrant le Nord-Est de la France actuelle, des bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu'aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d'abord Reims, puis Metz. Ce royaume est apparu au décès de Clovis (511), lorsque le territoire de celui-ci fut partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l'Austrasie disparut avec le dernier roi mérovingien (751), et fut intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne. 

 

 

La Neustrie était un royaume de l'époque mérovingienne. Ce territoire couvre la région Nord-Ouest de la France actuelle, et a pour capitale Soissons. La Neustrie est créée à la mort de Clotaire Ier (561), lorsque ses fils se partagent le Regnum Francorum. Néanmoins, le terme de Neustrie (dérivé de Niuster "le plus récent") semble n'être apparu qu'un siècle plus tard. Le triomphe de Clotaire II en 613 fut celui de la Neustrie, à laquelle fut annexée l'Aquitaine. Mais après la mort de Clotaire III, la Neustrie reçut un roi imposé par les Austrasiens et l'Aquitaine se trouva de ce fait indépendante en 670; Ébroïn ne releva la Neustrie que pour peu de temps, car il fut vaincu en 687 à Testry, village de Picardie à 13 km au sud de Péronne, par Pépin duc d'Austrasie. Elle ne fut à partir de ce moment qu'un état vassal de l'Autrasie que dirigeait la maison d'Héristal. Cependant la distinction de Neustrie, Austrasie, Bourgogne subsista, bien que s'effaçant, après le traité de Verdun en 843, le nom de Neustrie ne désigna plus que l'ouest de la Basse Neustrie. Enfin celle-ci perdit son nom pour prendre celui de Northmannie ou Normandie, lorsqu'elle eut été cédée au Normand Rollon en 912.

 

 

 

 

► 511 THIERRY, CLODOMIR, CHILDEBERT et CLOTAIRE (515-524) - (Thierry Ier roi de Metz (futur Austrasie) - Clodomir roi d'Orléans - Childebert Ier roi de Paris - Clotaire Ier roi de Neustrie)

 

 

 

 

► 511 Thierry Ier. Aîné des fils de Clovis Ier il reçoit à la mort de son père en 511 une partie de son royaume avec comme capitale Reims. Il doit 4 ans après le début de son règne faire face à une incursion des Vikings danois qui pénètrent par l'embouchure de la Meuse, la remontent et commencent à piller l'Austrasie. Il envoie une armée commandée par son jeune fils Théodebert qui taillera en pièce les Danois. Théodebert tuera de sa main leur chef Clochilaïe. Thierry réprime une révolte en Arvernes (Auvergne) en la ravageant mais ne se joint pas à ses frères qui tentent la conquête de la Bourgogne. Il soumet la Thuringe en exécutant son roi Hermanfred, il la réunit à son royaume. Thierry meurt en 534 son fils Théodebert lui succèdera.

 

 

 

 

► 511 Clodomir. Second des fils de Clovis Ier, il reçoit à la mort de son père en 511 une partie de son royaume avec comme capitale Orléans. Le roi des Burgondes, Gondebaud meurt en 516, son fils Sigismond lui succède. Les trois fils de Clovis, Clodomir, Childebert et Clotaire décident d'attaquer la Bourgogne. Leur mère, Clotilde, ne les en dissuadera pas, Gondebaud (oncle de Clotilde) ayant assassiné ses parents et ses frères. Clodomir fera subir à Sigismond et sa famille le même sort que celui que Gondebaud avait fait subir aux parents de Clotilde sa mère.

 

 

Le frère de Sigismond, Godemar, réussit à repousser les Francs. Clodomir reprendra plus tard la lutte et sera tué dans la bataille et sa tête sera promenée au bout d'un pic. Ses deux fils Théobald et Gontaire qui avaient trouvé refuge chez leur grand mère Clotilde sont tués par leurs oncles Childebert Ier et Clotaire Ier qui se partagent son domaine. Le troisième fils parvient à se sauver et deviendra saint Cloud. Clotilde se réfugiera dans la prière le reste de ses jours. Longtemps après Clotaire épousera sa veuve Gundiuque.

 

 

 

► 511 Childebert Ier. Troisième des fils de Clovis Ier il reçoit à la mort de son père en 511 une partie de son royaume avec comme capitale Paris. Il participe avec son frère Clotaire Ier à l'assassinat des deux fils de son frère défunt, Clodomir, et s'empare de Chartres et d'Orléans en 524. Avec son frère Clotaire Ier et le fils de son frère Thierry Ier, Théodebert Ier il soumet les Burgondes, victoire d'Autun contre Gondemar, frère de Gondebaud assassin des parents de leur mère, en 534, et s'empare d'une partie de leur royaume.

 

 

Il lutte également contre les Wisigoths il vainc leur chef Amalric II en 531. Outre Paris, il détient alors Lyon, Arles et Orléans qui joueront pendant son règne le rôle de métropoles religieuses du royaume Mérovingien. Il s'y tiendra de 533 à 558 quatre conciles dont trois furent fréquentés par des évêques venus de tout le royaume. Childebert fonde, à Lyon, en 542, le premier hospice ou maison de charité connu en France. La consigne avait été donnée en 325 au concile de Nicée (ville de Turquie actuellement Iznik). Il fonde aux portes de Paris l'église Saint-Vincent qui deviendra par la suite Saint-Germain des prés. Il meurt en 558 sans descendant mâle, son royaume sera rattaché à celui de son frère Clotaire.

 

 

 

 

► 511 Clotaire Ier. Quatrième fils de Clovis Ier il reçoit à la mort de son père en 511 une partie de son royaume avec comme capitale Soissons. Il participe avec ses frères à la lutte contre les Burgondes et soumet la Thuringe en 531. Il assassinera les deux enfants de Clodomir à la mort de celui-ci dont il prendra une partie du royaume en 524. A la mort de son petit neveu Théodebald fils de Théodebert roi de Reims et petit-fils de Thierry Ier, il s'empare de son royaume (555). Il en fait de même à la mort de Childebert (558) et devient le seul maître des états Francs. Son fils Chramme s'étant révolté et ayant convaincu à sa cause le comte de basse Bretagne, Conobre il le fait périr ainsi que sa femme et ses filles. L'unité des états Francs ne durera pas longtemps car à sa mort en 561 son royaume sera à nouveau partagé entre ses fils. Le partage de son royaume verra apparaître trois entités, l'Austrasie, la Neustrie et la Bourgogne.

 

 

 

 

► 511 Le concile d'Orléans réserve au roi franc la nomination des clercs. Concile des Gaules à Orléans réuni par Clovis afin de régler le sort de l'Aquitaine nouvellement conquise. Le roi impose lui même aux participants les mesures à prendre.

 

 

 

 

► 512 Écriture arabe. Apparue avant l'islam, l'écriture arabe se propagera en profitant de la dispersion de la religion musulmane. Elle descend selon toute évidence de l'écriture araméenne, bien qu'il n'y ait aucune certitude sur sa création. Les premières traces remontent en 512 après JC, et la tradition musulmane veut qu'un membre de la famille de Mahomet l'ait inventée. Écriture araméenne, le nom d'araméen désigne plusieurs langues et dialectes sémitiques proches appartenant à la famille des langues afro-asiatiques.

 

 

Au VIe siècle av. J.-C., l'araméen était la langue administrative de l'empire persan. Du IIIe siècle av. J.-C. jusqu'à 650 ap. J.-C., c'était la principale langue écrite du Proche-Orient. Elle a donné son nom à l'alphabet araméen avec lequel elle était écrite. L'araméen pouvait servir de lingua franca. On estime que Jésus a prêché en araméen, parce que les textes de l'Évangile (qui sont écrits en grec) citent une phrase en araméen célèbre, Eli, Eli, lama sabachthani ? ("Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?").

 

 

L'araméen était également la langue employée par les rabbins qui ont participé à l'écriture du Talmud dit "de Babylone" car on retrouve un très grand nombre d'expressions idiomatiques araméennes dans les textes de Mishna et de Gémara. L'Araméen était la langue usuelle de la Palestine du temps de Jésus et le resta dans toute la région puisque le prophète Mani préchait en araméen "comme Jésus". L'histoire de l'alphabet arabe montre que cet abjad ne s'est pas écrit depuis les origines tel qu'on le lit actuellement. On considère que l'alphabet arabe est un dérivé de l'alphabet araméen dans sa variante nabatéenne ou bien syriaque, lui-même descendant du phénicien (alphabet qui, entre autres, donne naissance à l'alphabet hébreu, à l'alphabet grec et, partant, au cyrillique, aux lettres latines, etc.).

 

 

 

► 515 Les troupes de Thierry repoussent les armées danoises après avoir tué leur roi.

 

 

 

► 523 Les quatre fils de Clovis concluent une alliance pour faire ensemble la conquête de la Bourgogne.

 

 

 

► 523 Les fils de Clovis battent Sigismond. Sigismond, roi des Burgondes (516-524). Fils et successeur du roi Gondebaud, il chassa les Wisigoths d'Auvergne, mais fut vaincu par les Francs. Il fonda en 515 le monastère de Saint-Maurice d'Agaune (Valais, Suisse).

 

 

 

► 524 Dans la conquête de la Bourgogne, Clodomir, roi d'Orléans, est tué au combat de Véséronce. Ses frères Childebert et Clotaire font assassiner ses enfants (dont un leur échappe et deviendra moine sous le nom de saint Cloud), afin de se partager leur héritage.

 

 

 

► 524 Clotaire épouse Gontheuque, veuve de Clodomir.

 

 

 

► 524 THIERRY, CHILDEBERT et CLOTAIRE (524-534) - (Thierry Ier roi de Metz (futur Austrasie) - Childebert Ier roi de Paris - Clotaire Ier roi de Neustrie)

 

 

 

► 525 Denys le Petit calcule l'Anno Domini. Denys le Petit, ou Dionysius Exiguus, (environ 470 - environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l'Anno Domini utilisée comme ère par le calendrier grégorien, surnommé le Petit à cause de sa taille. Il est originaire de la province romaine de Scythie mineure (correspondant à l'actuelle région de Dobroudja entre le nord-est de la Bulgarie et le sud-est de la Roumanie et serait d'ascendance arménienne.

 

 

Il vient à Rome vers 500, y est fait abbé d'un monastère, s'acquiert une grande réputation par ses ouvrages sur la discipline ecclésiastique et la chronologie, et meurt en 540. À cette époque, il était coutumier de compter les années en utilisant le début du règne de l'empereur Dioclétien, connu pour avoir déclenché la dernière persécution de chrétiens dans l'Empire romain. Il introduit l'usage de compter les années à partir de la naissance de Jésus-Christ, qu'il place à l'année 753 de Rome (4 ans trop tard, paraît-il).

 

 

Il trouve une période de 532 ans qui commence à l'année même de l'incarnation, et qu'on appela, d'après son nom, période dionysienne. Anno Domini, ou plus exactement Anno Domini Nostri Jesu Christi, signifie littéralement An du Seigneur, An de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce terme évoque l'année supposée de la naissance de Jésus-Christ telle qu'elle fut évaluée au VIe siècle. Décrétée an 1, cette année inaugure l'ère conventionnelle, système de datation compris – sinon approuvé – par toutes les organisations mondiales.

 

 

Cette datation a été calculée en se basant sur le Liber de Paschate de Dionysius Exiguus, Denis le Petit, publié vers 525; il avait été chargé par le chancelier papal Bonofacius de concevoir une méthode pour prévoir la date de Pâques selon la "Règle Alexandrine". Jusque là, la date de naissance de Jésus, reposait sur l'indication de l'évangéliste Luc : Jésus avait 30 ans en l'an 15 de Tibère. Clément d'Alexandrie faisait coïncider cette datation avec la 28ème année suivant la prise d'Alexandrie par Auguste, Hippolyte de Rome et l'historien Orose avec l'année 752 ab urbe condita, Eusèbe de Césarée avec la 42ème année d'Auguste.

 

 

Or Denys le Petit prit pour départ le 25 Mars de l'année suivante, 753 ab urbe condita, parce qu'elle offrait une coïncidence avec la Nouvelle Lune de Printemps. En effet, cette année là - qui correspondait à L'an 1 avant l'ère chrétienne, soit l'an 0 sur l'échelle des astronomes - la nouvelle lune de printemps se produisit le 24 mars à 11h28. Les années proches n'offraient pas cette coïncidence. Ab Urbe condita, ce qui signifie "à partir de la fondation de la Ville (de Rome, le mot Urbs prend ici une majuscule)". Elle était utilisée par les anciens romains comme origine de la datation des années. Cette fondation est placée en l'an 753 av. J.-C., le 21 avril.

 

 

 

► 527 1er août : Début du règne de Justinien Ier le Grand, seul empereur byzantin (fin en 565). Justinien Ier, (né le 11 mai 483 en Illyrie - mort en 565), fut empereur byzantin de 527 à 565. Il est l'un des plus importants dirigeants de l'Antiquité tardive. Que ce soit au niveau législatif, de l'expansion des frontières de l'empire ou de la politique religieuse, il laisse une oeuvre et une vision impérissables. 

 

 

Empire byzantin, en 395, à la mort de Théodose Ier, l'Empire romain est partagé en deux parties : l'Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient ou Empire byzantin qui durera jusqu'en 1453. Au cours de ces mille ans, les Byzantins se considérèrent "Romains", et ils appelèrent leur empire "l'Empire romain". Un certain nombre de lois et coutumes fut conservé des Romains ainsi que certains aspects culturels comme l'architecture. Ce fut aussi un empire chrétien qui, entre autres, aura défini certains dogmes du christianisme. L'Église officielle fut l'Église chrétienne universelle jusqu'au Grand Schisme d'Orient de 1054, ensuite cette partie de l'Église prit le nom d'Église orthodoxe.

 

 

Leur religion, leur langue, et leur culture étaient essentiellement grecques plutôt que romaines. Les Perses et les Arabes appelèrent les Byzantins "Romains", mais les Européens les appelèrent toujours "Grecs", et leur Empire "Imperium Graecorum", "Graecia", ou aussi "Terra Graecorum". Alors que l'Europe est en plain féodalisme, l'Empire byzantin est à son zénith autour de Constantinople. De 527 à 565, l'empereur Justinien rend à son empire unité et grandeur. Il domine la Méditérannée, fait rédiger le code Justinien. Avec Basile II, Byzance devient le plus grand centre commercial et intellectuel du monde.

 

 

 

► 529 Saint Benoît fonde l'ordre des Bénédictins. Ordre Bénédictin, l'Ordre de Saint Benoît (O.S.B), plus connu sous le nom d'Ordre Bénédictin, a été fondé en 529 par Saint Benoît de Nursie (480-547). Si l'on excepte l'introduction de la laus perennis en 515 à l'Abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, c'est le plus ancien d'Occident ; ses membres prononcent les voeux solennels qui les lient pour leur existence au monastère choisi et qui leur imposent la Règle.

 

 

Habits monastiques : tunique noire et scapulaire noir à capuchon. Une ceinture noire autour de la tunique. Port de la coule noire pour les profès à vie lors des offices et messes. Bénédictins. Religieux qui suivent la règle de saint Benoît de Nursie (480-547), fondateur de l'abbaye du Mont-Cassin. Sa vie est connue par le récit qu'en fit le pape Grégoire le Grand dans ses Dialogues. Les Bénédictins sont de grands missionnaires ; ils entreprennent notamment en 597 la conversion de l'Angleterre au catholicisme. Le monastère constitue un microcosme autonome où l'on cultive la terre, copie les manuscrits, étudie la théologie et les sciences.

 

 

 

► 530 à 611 - naissance et mort de Venance Fortunat. Poète et évêque. Troubadour de la région de Ravenne, en Italie, rimant sur tout, rimant sur rien, mais toujours attablé aux meilleures tables. Guéri d'une maladie des yeux après des prières à saint Martin, il voulut partir en pèlerinage au tombeau du saint évêque, choisissant des détours par Metz et l'Austrasie. Mais ses chansons n'obtinrent qu'un demi-succès dans le pays de Brunehaut (reine d'Austrasie). De Tours, il se rend à Poitiers. Et c'est là qu'il se convertit et, ordonné prêtre, devient aumônier du monastère de sainte Radegonde. Il continua de rimer pour la vie des saints. Ses hymnes, qui sont parmi les merveilles de la littérature religieuse latine : le "Pange lingua" et le "Vexilla Regis", sont encore dans la liturgie romaine.. Sa poésie y exprime toute sa vie spirituelle et sa méditation intérieure. Choisi comme évêque de Poitiers, il meurt quelques années plus tard.

 

 

 

► 530 Saint Brendan part pour une quète de sept ans à la recherche du jardin d'Eden. Saint Brendan de Clonfert ou Bréanainn de Clonfert (né vers 484 à Ciarraight Luachra dans le comté de Kerry, mort en 577 à Enachduin ou Annaghdown/Annadown), surnommé le Navigateur, est l'un de ces saints moines irlandais du Haut Moyen Âge dont la légende a occulté l'histoire. Brendan (aussi orthographié Brandan) se prépare à la vie monastique à l'abbaye de Llancarvan. Parti pour une quète de sept ans à la recherche du jardin d'Eden, il s'aventure sur l'océan Atlantique avec une petite embarcation (peut-être un curragh) et plusieurs moines, probablement vers 530.

 

 

Il revient en Irlande en affirmant avoir découvert une île qu'il assimile au Paradis ; le récit rapidement propagé de ses aventures attire de nombreux pèlerins à Aldfert, le village d'où il avait prit son départ. En 1976, l'Irlandais Tim Severin construit une barque en peaux de bêtes tendues et en atteignant Terre-Neuve par les îles Féroé et l'Islande, prouve que le voyage de Brendan a pu lui faire découvrir l'Amérique avant les Vikings et Christophe Colomb.

 



08/05/2020
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