Dimanche 17 janvier 2016
Je fais un petit récapitulatif de ce que l'on peut retenir aujourd'hui, pour comprendre la constitution des deux organisations terroristes : Al-Qaïda et DAECH
En résumé, à l'heure d'aujourd'hui
Donné mort plusieurs fois, Mokhtar Belmokhtar reste insaisissable et fait à nouveau parler de lui. L'islamiste algérien pourrait être l'instigateur des attaques de Ouagadougou. Surnommé "le borgne" après avoir perdu un oeil pendant la guerre en Afghanistan et "Mister Malboro" pour ses trafics de cigarettes, il a fait du Sahara et du Sahel une terre de djihad.
Cet ancien membre du GIA (Groupe islamique armé) à été l'un des premiers à se rallier à Oussama Ben Laden, pour créer l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). En mai 2015, Mokhtar Belmokhtar a réaffirmé sa loyauté à Al-Qaïda et son rejet de Daech. (Source : la Tribune - le Progrès du dimanche 17 janvier 2016)
Al-Baghdadi, chef d'"Etat" inconnu
En juillet dernier, le monde découvrait le visage d'Abou Bakr Al-Baghdadi, dit "Calife Ibrahim", chef de l'Etat islamique. En effet, celui qui s'était jusqu'ici tenu à distance des objectifs (à l'exception de quelques clichés pris en détention il y a plusieurs années), s'était laissé filmer à l'occasion d'un prêche. Al-Baghdadi apparaissait sous les traits d'un homme dans la force de l'âge, à la barbe légèrement grisonnante, en tenue traditionnelle noire.
Soucieux d'assurer sa sécurité, et donc peu amateur de publicité Abou Bakr Al-Baghdadi, Ibrahim Awad Al-Badri pour l'état-civil, laisse filtrer peu d'informations. Selon tous les experts, il est né en Irak, à Samarra, au nord de Bagdad, probablement en 1971. Les ombres portées sur son parcours sont nombreuses. Dans les années 90, il aurait étudié la théologie à Bagdad.
Déjà salafiste sous Saddam Hussein, il fait partie des insurgés face à la présence américaine. Il intègre la filière irakienne d'Al Qaïda. Arrêté en 2005, il est enfermé jusqu'en 2009 puis libéré peut-être à la faveur d'une amnistie alors que les Américains amorcent leur retrait d'Irak. Il se rapproche alors des hautes sphères de l'univers islamique, au point de prendre la tête d'Al Qaïda en Irak en 2010. Secret, ambitieux, brutal, il mène bientôt ses troupes à une scission avec le commandement d'Al-Qaïda, sans doute à cause de ses vues sur la Syrie.
Les succès rencontrés par l'offensive de l'EI en juin assoient son pouvoir et le 29 juin, premier jour de Ramadan, il s'autoproclame Calife, c'est-à-dire souverain du monde musulman. Il y a quelques jours, un bruit évoquait sa mort au cours d'un raid de l'aviation américaine... Robin Verner
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