Florence - samedi 27 mai 2017
Église d'Orsanmichele
Orsanmichele (Or' San Michele, San Michele in Orto) doit son nom « Saint-Michel-au-jardin » à l'église initiale, ancien oratoire construit en 750 dans le jardin d'un monastère bénédictin de Florence en Italie, transformé successivement en loggia, en entrepôt puis de nouveau en église.
Histoire
Détruite en 1240, elle est remplacée par une loggia abritant les marchands de céréales en 1284 et pouvant servir d'entrepôt contre les famines ou de siège de la ville : C'est la Loge aux Grains d'Arnolfo di Cambio.
De nouveau détruite, la loggia est rebâtie à partir de 1337 par Francesco Talenti, mais surmontée d'entrepôts en étages dont les Arti di Firenze des corporations présentes placèrent chacune leur saint protecteur sur les piliers (Liste complète).
Le culte réhabilité dans l'édifice en 1347 fit murer les arcades de la loggia suivant les dessins de Simone Talenti et les étages servirent de réserves pour les famines.
C'est depuis le XVe siècle une église de Florence sur laquelle ont travaillé plusieurs artistes et dont certaines œuvres (sculptures) sont placées dans les tabernacles de l'intérieur ou les niches des murs extérieurs (mais aujourd'hui ce sont des copies qui y sont exposées).
À la fin du XXe siècle les étages supérieurs sont transformés en espace muséal (des statues originales) ou de conférences ; on y accède par un escalier intérieur (étroit placé entre les murs jusqu'au premier étage, ensuite par un escalier de bois, monumental et contemporain) ; les baies restées découvertes permettent de découvrir un panorama de la ville depuis le centre historique. La circulation retour s'effectue par la passerelle vers le palazzo della Lana et permet de sortir du bâtiment.
La Loggia del Mercato nuovo est un lieu populaire de la ville de Florence, ainsi appelée pour la distinguer du Mercato Vecchio (Vieux marché), qui était situé sur l'emplacement de la récente Piazza della Repubblica avant son aménagement du XIXe siècle. Elle est appelée aussi Loggia del Porcellino pour une sculpture de Pietro Tacca représentant un sanglier pour une fontaine.
Contrairement au principe architectural habituel des loggias, ses quatre faces sont ouvertes et elle n'est pas adossée à un autre bâtiment.
Histoire
La loggia fut construite autour de la moitié du Cinquecento au cœur de la ville, non loin du Ponte Vecchio par Giovanni Battista del Tasso entre 1547 et 1551. Destinée à l'origine à la vente de soies et d'objets précieux, elle est aujourd'hui plus fournie en maroquinerie et souvenirs. Dans les niches des piliers d'encoignure devaient être placées des statues de florentins illustres, mais seulement trois furent réalisés dans le cours du XVIIIe siècle : celles de Michele di Lando, de Giovanni Villani et de Bernardo Cennini1.
La principale attraction de la loggia est la Fontana del Porcellino, en réalité une copie d'une statue en bronze d'un sanglier du XVIIe siècle de Pietro Tacca, dont l'original se trouve au Musée Bardini. C'est une copie d'une sculpture hellénistique conservée aux Uffizi. La tradition populaire veut qu'il porte chance quand on lui touche le nez et qu'on lui glisse une pièce de monnaie dans la bouche. Aussi son groin est-il toujours luisant et très usé.
Une autre curiosité du lieu est la prétendue pierre du scandale, un rond de marbre bicolore posé au centre de la loggia qui est visible seulement lorsqu'il n'y a pas d'étalages. Cette pierre marquait le point où étaient punis les débiteurs insolvables dans la Florence de la Renaissance. La punition consistait en l'enchaînement des mauvais payeurs avec des fessées pantalons baissés sur la pierre. De cet usage humiliant seraient nés des usages populaires comme être avec le cul à terre ou, peut-être, l'expression sculo dans le sens de malchance, équivalente à Pas de bol ! ou Pas de pot !
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