Franceinfo - le jeudi 21 novembre 2019
Cinq pays européens dénoncent la décision américaine de ne plus considérer les colonies israéliennes comme illégales
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a annoncé lundi que "l'établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie" n'était pas "en soi contraire au droit international"
Une vue d'une colonie israélienne à Havat Gilad, en Cisjordanie, le 2 février 2018. (JAAFAR ASHTIYEH / AFP)
ls réagissent, deux jours après l'annonce de Washington. Cinq pays européens ont critiqué, mercredi 20 novembre à l'ONU, la décision américaine de ne plus considérer les colonies israéliennes comme illégales, sans toutefois citer directement l'administration de Donald Trump.
"Notre position sur la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, est claire et inchangée", ont indiqué dans un communiqué commun la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et la Pologne, tous membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
Toute activité de colonisation est illégale au regard du droit international, et érode la viabilité d'une solution à deux Etats et la perspective d'une paix durable. Ldans un communiqué commun
"Nous appelons Israël à mettre fin à toutes les activités de colonisation, conformément à ses obligations de puissance occupante", ont-ils ajouté, avant une réunion du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
Rupture avec la tradition diplomatique américaine
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a annoncé lundi que "l'établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie" n'était pas "en soi contraire au droit international". Washington se pose ainsi à contre-courant de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, qui considère les colonies comme une "violation du droit international humanitaire" mettant "gravement en péril" la solution à deux Etats.
Comme la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d'Israël, et celle de la souveraineté de l'Etat hébreu sur le Golan syrien, cette décision marque une nouvelle rupture avec la tradition diplomatique américaine. Elle a été saluée comme une victoire en Israël, mais dénoncée par l'Autorité palestinienne et la quasi-totalité de la communauté internationale.
La colonisation de la Cisjordanie occupée s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais s'est accélérée sous l'impulsion du Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Aujourd'hui, plus de 400 000 Israéliens habitent en Cisjordanie occupée, territoire morcelé où vivent également 2,7 millions de Palestiniens.
A découvrir aussi
- la Tribune - le Progrès du 15 août 2014
- le Progrès du samedi 2 juillet 2016
- Franceinfo - le lundi 6 mai 2019
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres