Franceinfo - le vendredi 22 novembre 2019
Anciens salariés de Whirlpool à Amiens : Emmanuel Macron "nous prend pour des cons une deuxième fois", réagit François Ruffin
Le chef de l'Etat a rencontré d'ex-salariés de l'usine Whirlpool à Amiens (Somme), vendredi, après l'échec de la reprise du site. Aujourd'hui, 163 anciens de l'usine sont toujours sans emploi
Le député La France insoumise de la Somme François Ruffin, à l'entrée de l'usine Whirlpool à Amiens (Somme), le 22 novembre 2019. (DENIS CHARLET / AFP)
Emmanuel Macron "nous prend pour des cons une deuxième fois", a estimé François Ruffin, député La France insoumise de la Somme, vendredi 22 novembre, peu avant une rencontre entre le président et d'anciens salariés de l'usine Whirlpool à Amiens (Somme).
>> Suivez les échanges entre Emmanuel Macron et d'ex-salariés de Whirlpool à Amiens
En 2017, cinq mois après son élection (et sa première visite sur le site dans l'entre-deux-tours), le président Macron avait visité l'usine avec un repreneur, largement aidé par l'Etat, qui devait sauver une partie des emplois. Deux ans plus tard, la société choisie pour reprendre le site a été liquidée. Et 163 anciens salariés sont toujours sans emploi.
"Je suis venu en campagne à un moment où ils avaient peur pour leur avenir, avait déclaré mercredi le chef de l'Etat, dans un entretien au Courrier picard. Je leur ai tenu un langage de vérité. (...) Et comme eux, j'y croyais. Comme eux, j'ai été déçu."
Venir il y a deux ans dire à tous les salariés qu'ils seront repris alors que derrière il n'y a rien, c'est nous prendre pour des cons. Et venir dire qu'aujourd'hui Emmanuel Macron, comme s'il était un citoyen lambda (...) est déçu, c'est nous prendre pour des cons une deuxième fois. face à des journalistes à Amiens
"Il faut qu'il trouve les mots pour expliquer aux salariés comment cela se fait qu'il soit venu leur taper sur l'épaule et qu'il n'y ait eu aucun suivi derrière, et qu'on les ait laissés foncer droit dans le mur", a réagi François Ruffin. "Les syndicats ont alerté, j'ai alerté, et nous n'avons eu aucune réponse de l'Elysée, du ministère du Travail", a-t-il encore regretté.
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