Franceinfo - le mercredi 3 avril 2019
Après la démission de Bouteflika, les Algériens veulent chasser le "système" au pouvoir
Abdelaziz Bouteflika, contesté dans la rue et lâché par l'armée, a donné sa démission. Mais les manifestations contre le "système" qui l'entoure vont se poursuivre
Pour la première fois depuis 20 ans, l'Algérie se réveille sans Abdelaziz Bouteflika au pouvoir. Le chef de l'Etat de 82 ans, après avoir renoncé à se présenter pour un cinquième mandat, a donné sa démission. Dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 avril, des milliers d'Algériens ont fêté le changement, mais les manifestants n'entendent pas baisser la garde. Ils veulent désormais obtenir le départ de tout le "système".
Une démission pour "apaiser les esprits". Dans une lettre de démission remise au Conseil constitutionnel, Abdelaziz Bouteflika écrit que sa démarche "est destinée à contribuer à l'apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes, pour leur permettre de projeter ensemble l'Algérie vers l'avenir meilleur auquel ils aspirent légitimement".
L'intérim dans les mains d'un pur produit du régime. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans, est chargé par la Constitution d'assurer l'intérim durant une période maximale de 90 jours, au cours de laquelle une élection présidentielle doit être organisée.
De nouvelles manifestations prévues. Les Algériens souhaitent désormais obtenir le départ de tout le "système" au pouvoir. A Alger, les manifestants se donnent rendez-vous vendredi 5 avril, septième vendredi consécutif de protestation. "Bouteflika est parti, mais c'est loin d'être fini" ou encore "Trop tard, on veut qu'ils partent tous", résument des Algérois interrogés par l'AFP.
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