Franceinfo - le dimanche 8 juillet 2018
INFO FRANCEINFO. L'usine Sanofi qui fabrique la Dépakine à Mourenx émet des rejets toxiques bien au-delà des normes
Selon une information franceinfo, l'usine qui fabrique la dépakine pollue bien au delà des normes. L'association France Nature environnement a décidé de porter plainte
La Dépakine, un médicament anti-épileptique commercialisé par les laboratoires Sanofi, est mis en cause dans des malformations chez plusieurs centaines d'enfants. (JULIO PELAEZ / MAXPPP)
L'association France Nature environnement a décidé de porter plainte lundi 9 juillet contre l’usine Sanofi du bassin de Lacq à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) qui fabrique la Dépakine et qui pollue bien au-delà des normes autorisées, révèle franceinfo dimanche 8 juillet.
190 000 fois la norme autorisée
L’usine a rejeté, en avril dernier, jusqu’à 190 000 fois la norme autorisée de bromopropane, une substance inodore mais classée comme cancérigène mutagène et avec des effets susceptibles d’altérer la fécondité.
Cinq polluants qui peuvent aggraver les phénomènes de pollution atmosphérique et provoqués des problèmes respiratoires chez les habitants sont dans le collimateur. Les associations de riverains et les associations environnementales qui siègent dans la commission de suivi du site industriel sont particulièrement choquées par les niveaux de polluants et les délais de réaction de l'usine qu'elles jugent "inadmissibles." Le site rejetterait aussi du valproate de sodium, la base de la Dépakine, et ce à des niveaux de plusieurs tonnes par an.
Un médicament déjà dans l'oeil du cyclone
Sanofi a été mis en demeure de faire des travaux avant fin juillet, mais l'entreprise estime qu'il n'y a aucun risque "inacceptable" pour la santé. Les associations demandent à ce que la justice tranche. Une réunion est également prévue ce mercredi entre les associations, les élus et les services de l'état.
La Dépakine, médicament anti-épileptique, est par ailleurs dans l'œil du viseur pour ses effets sur les enfants des femmes qui l'ont pris pendant leur grossesse. L'Assurance maladie et l'Agence du médicament (ANSM) ont compté jusqu'à 30 000 enfants victimes de troubles mentaux et de développement.
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