Franceinfo - le mardi 16 juin 2020
Violences à Dijon : le préfet se défend de tout laxisme, Laurent Nuñez attendu sur place
Dijon a été de nouveau la proie de tensions lundi soir, les forces de l'ordre ayant dû disperser un attroupement d'hommes cagoulés et armés
Des gendarmes se trouvent près d'une voiture brûlée à Dijon (Côte-d'Or), le 15 juin 2020, alors que la ville est secouée pour le troisième jour consécutif par des troubles imputés à des Tchétchènes cherchant à venger l'agression d'un adolescent. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)
Pour la quatrième soirée consécutive, dans une ville peu habituée à ce genre de trouble, des dizaines de personnes armées de barres de fer et d'armes de poing, dont on ne sait si elles sont factices ou non, se sont rassemblées, lundi 15 juin, dans le quartier sensible des Grésilles à Dijon. Et le ministère de l'Intérieur a jugé "inadmissibles" les "violents troubles à l'ordre public et les actes d'intimidation" de ces derniers jours, promettant "une réponse ferme". "Encadrer et encercler pour éviter les exactions: c'était la seule stratégie praticable", a déclaré lundi soir le préfet de Bourgogne-Franche-Comté, Bernard Schmeltz. "Les populations n'ont en aucun cas été abandonnées", a-t-il assuré, après des interrogations sur la passivité des forces de l'ordre. "Les infractions seront sanctionnées à partir d'enquêtes", a martelé le préfet. Le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez est d'ailleurs attendu sur place mardi 16 juin.
Violences entre deux bandes rivales. Ces tensions font suite à des expéditions punitives menées ce week-end par des membres de la communauté tchétchène. Le premier face-à-face a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, place de la République, en plein centre-ville. "Ce n’est pas la guerre, mais ce sont des événements graves, un peu inédits pour Dijon", a expliqué Eric Mathais, le procureur de la République de Dijon, sur France Bleu Bourgogne.
Quatre interpellations. Lundi soir, vers 20h30, 60 gendarmes mobiles, une quarantaine de CRS et des renforts de la brigade anticriminalité (BAC), ainsi que du RAID, sont intervenus afin de mettre fin aux violences. L'intervention s'est terminée vers 22 heures, ne laissant que quelques carcasses calcinées de poubelles et de véhicules dans le quartier redevenu calme. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture.
Un automobiliste et des journalistes de France 3 agressés. Selon la préfecture, une équipe de journalistes de France 3 "a été prise à partie et son véhicule caillassé" et un conducteur a été "agressé et son véhicule projeté contre un barricade enflammée", selon la préfecture. Le directeur de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a dit sur Twitter avoir porté plainte au nom de France Télévisions.
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