Franceinfo - le jeudi 10 janvier 2019
Présidentielle en RDC : Félix Tshisekedi proclamé vainqueur, le Quai d'Orsay juge les résultats "non conformes"
Le candidat arrivé en deuxième position dénonce un "putsch électoral"
Félix Tshisekedi a remporté provisoirement l'élection présidentielle en République démocratique du Congo, mardi 8 janvier 2019. (LUIS TATO / AFP)
Imbroglio autour de la présidentielle en République démocratique du Congo. Un candidat de l'opposition, Félix Tshisekedi, a été proclamé vainqueur, mercredi 9 janvier, du scrutin à un tour du 30 décembre. Il devrait donc succéder au président sortant Joseph Kabila, interdit de briguer un troisième mandat. Mais l'un de ses adversaires, et le ministre des Affaires étrangères français, contestent ce résultat.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, 55 ans, est le président "provisoirement élu", a proclamé la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Selon la Céni, Félix Tshisekedi l'emporte nettement avec 38,57% des voix, devant l'autre tête de l'opposition divisée, Martin Fayulu, deuxième avec 34,8%.
"On a volé la victoire du peuple congolais"
Mais cette annonce a été aussitôt contestée par Martin Fayulu. "C'est un véritable putsch électoral, c'est incompréhensible", a-t-il dénoncé dans une interview à RFI, jeudi, appelant "tous ceux qui ont observé les élections" à "nous dire la vérité" et à "publier les résultats". D'après lui, "on a volé la victoire du peuple congolais, et le peuple congolais n'acceptera jamais que sa victoire lui soit volée".
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a lui aussi estimé sur CNews que les résultats annoncés ne semblaient "pas conformes aux résultats que l'on a pu constater ici ou là", s'appuyant sur "des vérifications" de "la conférence épiscopale du Congo [qui a] annoncé des résultats qui étaient totalement différents".
De son côté, la coalition au pouvoir (dont le candidat est arrivé en troisième place, loin derrière les deux opposants) a "pris acte" du résultat provisoire de l'élection. "Nous sommes déçus par le mauvais score qui nous est attribué, mais nous prenons acte de la proclamation provisoire qui a été faite par la Commission électorale nationale indépendante. Nous verrons le cas échéant, comment introduire des recours par des voies légales", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC).
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