Franceinfo - le lundi 12 août 2019
Jérusalem : des dizaines de blessés après des affrontements sur l'esplanade des Mosquées pendant les célébrations de l'Aïd-el-Kebir
Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de 61 blessés, dont une quinzaine ont été hospitalisés
Nouvelle journée de tension sur l'esplanade des Mosquées. Des affrontements entre policiers israéliens et fidèles musulmans ont éclaté, dimanche 11 août, sur ce haut lieu de tension à Jérusalem pendant les célébrations de l'Aïd-el-Kebir. Les heurts ont fait des dizaines de blessés, côté palestinien.
Au premier jour de l'Aïd-el-Kebir, la grande fête du calendrier musulman, les fidèles se sont réunis la mosquée Al-Aqsa, située au milieu de l'esplanade. Des centaines de Palestiniens ont alors commencé à scander en arabe : "par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Al-Aqsa".
"C'est notre mosquée, c'est notre Aïd"
Des accrochages ont éclaté et les forces de l'ordre, qui contrôlent l'accès de l'esplanade, ont utilisé des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants. Ces derniers ont répondu par des jets des projectiles, selon un journaliste de l'AFP sur place. "C'est notre mosquée, c'est notre Aïd, mais l'armée est arrivée et elle a commencé à frapper et à lancer des grenades assourdissantes", a affirmé l'un d'entre eux, Assia Abou Snineh, âgé de 32 ans.
Le Croissant-Rouge palestinien a fait état 61 blessés, dont une quinzaine ont été hospitalisés. La police a dénombré quatre blessés dans ses rangs et a procédé de sept arrestations.
Une fête juive en parallèle
Dans ce contexte de tensions prévisible, la police a dans un premier temps bloqué l'accès du site aux juifs qui commémorent eux aussi une importante fête religieuse : Ticha Beav. Mais, après des critiques, elle a rouvert la seule porte d'entrée que les croyants peuvent emprunter pour accéder au site. Les juifs sont autorisés à s'y rendre pendant des heures précises mais pas à y prier afin d'éviter d'attiser les tensions.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré avoir décidé à l'avance d'autoriser les juifs à y entrer "en consultation avec les corps de sécurité". "La question n'était pas de savoir s'ils pourraient y aller mais de trouver la meilleure manière de le faire pour assurer la sécurité publique et c'est ce que nous avons fait", a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Whatsapp.
A découvrir aussi
- le Progrès du dimanche 5 juillet 2015
- le Progrès du lundi 16 janvier 2017
- le Progrès du samedi 29 juillet 2017
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres