Franceinfo - le mercredi 11 juillet 2018
Agression d'un couple de policiers en Seine-et-Marne : deux hommes condamnés à trois ans et demi et quatre ans et demi de prison ferme
Le couple de policiers en civil avait été violemment frappé, le 4 juillet, à Othis
Les deux frères de 24 et 27 ans interpellés dans le cadre de l'enquête sur l'agression d'un couple de policiers à Othis (Seine-et-Marne) ont été respectivement condamnés, mercredi 11 juillet, à Meaux (Seine-et-Marne), à trois ans et demi et quatre ans et demi de prison ferme. Le plus jeune a aussi écopé de six mois avec sursis et d'une mise à l'épreuve pendant deux ans, tandis que l'aîné a écopé de 18 mois avec sursis et d'une mise à l'épreuve pendant deux ans.
Les fonctionnaires, en civil, avaient été violemment frappés par ces deux hommes, le 4 juillet, sous les yeux de leur fillette de 3 ans qu'ils venaient chercher chez sa nourrice. L'homme avait reçu 15 jours d'interruption totale de travail et sa compagne quatre jours.
"On s'en remet toujours pas", dit le policier
"On s'en remet toujours pas, je trouve ça dégueulasse", a déclaré, à l'audience, le policier blessé, œil gauche tuméfié, minerve autour du cou. "On se demande ce qu'on va faire pour notre fille, pour nous", a enchaîné la brigadière, laissant entendre qu'elle s'interrogeait sur son avenir dans la police.
Pour le parquet, cette affaire "illustre" le "sentiment d'insécurité" affectant les policiers jusque dans leur vie privée depuis l'assassinat de deux fonctionnaires à leur domicile de Magnanville (Yvelines), le 13 juin 2016. Il a insisté sur cet "effet Magnanville" évoqué dans un rapport parlementaire récent sur le "malaise général" des forces de l'ordre.
Lors du procès, le parquet a requis quatre ans de prison, dont un an avec sursis, à l'encontre de l'aîné, déjà condamné pour violences en 2014, et trois ans, dont six mois avec sursis, à l'encontre du cadet. Les deux frères avaient été incarcérés le 8 juillet en attendant leur procès. Les agresseurs ont dit "regretter" les violences commises. Leur avocate a affirmé que ce dossier avait pris une tournure "politique" et que ses clients faisaient face à une "justice d'exception".
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