Franceinfo - le samedi 13 juin 2020
Coronavirus : quelles frontières vont rouvrir en Europe, et quand ?
A partir de lundi, il sera possible de voyager plus facilement d'un pays européen à l'autre, mais attention, des restrictions demeureront à l'entrée de certains Etats
Un policier andorran contrôle des véhicules en provenance de France, le 1er juin 2020. (STEPHANE FERRER YULIANTI / HANS LUCAS / AFP)
Après trois mois de fermeture des frontières, les Européens vont pouvoir voyager plus facilement d'un pays à l'autre à partir du lundi 15 juin, en raison du recul de la pandémie de coronavirus sur le Vieux Continent. Si la Commission européenne a incité les pays membres à se coordonner, le retour à la normale va s'effectuer en plusieurs temps. Des restrictions particulières (test préalable, quatorzaine) pourront être imposées pour certaines destinations. C'est pourquoi il est recommandé de se renseigner auprès du ministère des Affaires étrangères ou des ambassades de France avant de réserver un billet.
Ce qui change dès le lundi 15 juin
La France lèvera ce jour-là, à 0 heure, l'ensemble des restrictions de circulation à ses frontières intérieures européennes, conformément aux recommandations de la Commission européenne. Les ministres des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l'Intérieur, Christophe Castaner, l'ont confirmé dans un communiqué commun vendredi 12 juin. Les habitants des Etats membres de l'UE ainsi que d'Andorre, d'Islande, du Liechtenstein, de Monaco, de Norvège, de Saint-Marin, de Suisse et du Vatican pourront donc entrer sur le territoire français sans restrictions. La France prévient toutefois qu'elle appliquera la "réciprocité" aux pays imposant des restrictions à ses ressortissants.
Si certains pays du continent européen (Bulgarie, Croatie, Estonie, Italie, Lettonie, Luxembourg, Serbie, Suède) sont déjà accessibles aux Français depuis plusieurs semaines, comme nous l'évoquions dans cet article, la liste des destinations s'allonge. Les contrôles aux frontières de l'Allemagne seront levés dans la nuit de dimanche à lundi. La Belgique et la Grèce rouvrent, elles, leurs frontières dès lundi matin. Elles seront suivies par l'Autriche lundi à minuit.
Attention toutefois : parmi les pays qui vont lever leurs contrôles, ou l'ont déjà fait, nombre d'entre eux (Hongrie, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie, Lettonie...) maintiennent cependant des restrictions pour les voyageurs en provenance des destinations européennes où le taux d'infection est encore jugé trop élevé. Chaque pays peut décider d'imposer aux voyageurs en provenance de certaines destinations un dépistage du Sars-CoV-2 ou bien une quatorzaine. La liste des pays varie, et la France peut y figurer.
Ce qui devrait changer au 1er juillet
En Espagne, les nouveaux entrants sont eux, filtrés : seuls les passages de personnes ou de biens essentiels sont autorisés, et ce, jusqu'au 21 juin. Le pays, durement touché par le coronavirus, poursuit son déconfinement progressif. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, s'est voulu rassurant fin mai en affirmant qu'"à partir du mois de juillet", l'entrée des touristes étrangers se ferait sans restriction. Toutefois, les annonces contradictoires de Madrid ont semé le doute sur l'allègement des restrictions. Le pays, et son voisin le Portugal devraient accueillir à nouveau les touristes étrangers à partir du 1er juillet.
A cette date, la France rouvrira aussi peu à peu ses frontières extérieures de l'espace Schengen. "Cette ouverture s’effectuera de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d’ici là", précise le communiqué des deux ministres. Les autorités françaises ont fait savoir que les étudiants internationaux seraient prioritaires : leurs demandes de visa ou de titre de séjour et leurs modalités d'accueil seront favorisées.
Ce qui est maintenu jusqu'à nouvel ordre
Tous les pays européens n'ouvriront pas leurs frontières dans l'immédiat : la Roumanie n'accueillera par exemple lundi 15 juin que ses propres ressortissants. Bucarest n'a pour l'instant pas précisé de date d'ouverture pour les non-nationaux. La Norvège (non membre de l'UE mais qui fait partie de l'espace Schengen) n'ouvrira ses frontières qu'à ses voisins nordiques, à l'exception de la Suède, toujours durement touchée par l'épidémie. Le Danemark est tout aussi sélectif, en limitant à ce stade son accueil aux personnes venant d'Allemagne, de Norvège ou d'Islande. La Finlande, elle, n'autorisera à partir du 15 juin que les voyages avec le Danemark, l’Islande, la Norvège, l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie.
Le Royaume-Uni (qui ne fait pas partie de l'espace Schengen) a également décidé de ne pas se plier aux directives de la Commission européenne. Il est possible de voyager dans ce pays depuis le 8 juin, mais une quatorzaine est imposée à tout nouvel arrivant sur le sol britannique. Cette mesure restera en vigueur après le 15 juin, mais elle sera réexaminée toutes les trois semaines. Afin de garantir le respect de cet isolement de quatorze jours, des contrôles aléatoires seront mis en œuvre et les contrevenants pourront être punis d'une amende de 1 122 euros en cas de non-respect, rapporte la BBC (en anglais).
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