Franceinfo - le samedi 27 juillet 2019
"Gilets jaunes" : la colère "profonde" d'une partie des Français n'a pas disparu, prévient Emmanuel Macron
Le président de la République a profité d'un bain de foule, près de Brégançon (Var) où il passe ses vacances, pour s'exprimer
Emmanuel Macron lors d'un bain de foule à Bormes-les-Mimosas (Var), le 27 juillet 2019. (GERARD JULIEN / AFP)
La colère "profonde" d'une partie des Français qui s'est manifestée au cours des derniers mois avec le mouvement des "gilets jaunes" n'est pas "derrière nous", a déclaré samedi 27 juillet Emmanuel Macron. S'exprimant lors d'un bain de foule à Bormes-les-Mimosas, près de Brégançon (Var) où il passe ses vacances, il a estimé qu'il fallait encore "redonner un sens à l'action".
Je ne crois pas du tout que ce qui a un moment donné créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous.
"Je pense qu'il y a une partie à laquelle nous avons su répondre, et une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps. Il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponse immédiate", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat estime qu'"il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps, parfois aux doutes qui existent, aux défis qu'on a devant nous liés au vieillissement, au numérique, à l'écologie".
"Je pense que ceci crée des peurs, parfois ces peurs sont exploitées et donc notre défi est d'y répondre", a-t-il ajouté, en se disant "vigilant" et "à la tâche". "Je pense qu'il faut continuer à agir concrètement pour nos concitoyens à la rentrée, c'est ce que j'ai demandé au gouvernement, et à redonner du sens à l'action parce qu'il faut, non pas chercher à éteindre les peurs, mais à redonner une perspective, un cap de ce qui est vivre ensemble entre Français de manière apaisée."
Réception de Vladimir Poutine à Brégançon
En marge de sa visite à Bormes-les-Mimosas, Emmanuel Macron a également annoncé à la pressequ'il recevrait le président russe Vladimir Poutine au fort de Brégançon le 19 août, quelques jours avant le sommet du G7. Le fort de Brégançon permet "de pouvoir s'isoler pour travailler, d'avoir les équipements pour recevoir tous les appels internationaux, de pouvoir recevoir des dirigeants étrangers, ce que je ferai avec Vladimir Poutine dans quelques semaines", a déclaré le président de la République.
La France doit accueillir le G7 - autrefois G8 avant l'exclusion de la Russie - à Biarritz du 24 au 26 août. Fin juin, Emmanuel Macron avait annoncé au Japon, après un long entretien avec Vladimir Poutine, qu'il aurait "dans les prochaines semaines une rencontre bilatérale avec le président" russe.
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