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SONDAGE - L'effet Charlie bute sur le mur du chômage. Baromètre mensuel ODOXA/FRANCE INTER/PRESSE REGIONALE. L'effet Charlie bute sur le mur du chômage. L'effet Charlie, l'esprit de janvier, l'effort de solidarité, c'est presque fini.

Les Français ont fermé en même temps que les politiques la parenthèse de l'union nationale pour s'inquiéter des mauvais chiffres du chômage. Dans notre baromètre mensuel Odoxa-France-Inter Presse régionale, le président de la République perd la moitié du capital engrangé en janvier et retombe à 26 % d'opinions favorables au lieu de 31 % le 31 janvier et 21 % en décembre. Le Premier ministre revient en négatif à 47 % contre 52 % de défavorable, soit l'inverse des données de janvier.

Les personnes interrogées dans l'enquête rappellent même François Hollande et Manuel Valls à l'essentiel : occupez-vous de l'emploi répondent 47 % à la question sur les problèmes et les priorités du pays. En 2011, le chômage (25 %) n'était pas davantage prioritaire que la dette, les déficits (25 %) et le pouvoir d'achat (28%). Désormais, ces deux "problèmes" n'apparaissent prioritaires que pour 17 % des Français. L'environnement chute de 5 % à 1 %. La montée du chômage lamine tout et le président Hollande ne s'y trompe donc pas quand il avoue que sans résultats, "il sera difficile de revenir en 2017 devant les électeurs".

Cette rechute de février affecte l'ensemble de la classe politique sauf Alain Juppé, toujours champion incontesté des électeurs sondés (49 %), loin devant François Bayrou (36 % avec 45 % d'adhésion à gauche pour seulement 22 % à droite et Najat Vallaud-Belkacem (35 %) - Enquête réalisée par internet les 19 et 20 février sur un échantillon de 1 002 personnes.