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IRAK - Les djihadistes chassés des monts Sinjar. Réunion d'urgence aujourd'hui à Bruxelles. Bientôt la fin du cauchemar pour les milliers de yézidis piégés sans vivres et sans eau dans les montagnes de Sinjar, après avoir été chassés de chez eux par les djihadistes ?

Hier, Barack Obama a annoncé que les frappes aériennes américaines contre les combattants de l'Etat islamique (EI), débutées le 8 août, avaient brisé le siège des monts Sinjar, dans le nord de l'Irak. "La situation dans les montagnes s'est beaucoup améliorée et (...) nous avons sauvé beaucoup de vies innocentes", s'est réjoui le président américain. "Nous ne nous attendons pas à devoir mener des opérations supplémentaires pour évacuer ces gens des montagnes, et il est peu probable que nous devions poursuivre les largages d'aide humanitaire au-dessus des montagnes". Toutefois, l'armée américaine va poursuivre ses frappes aériennes contre les djihadistes dans le nord.

Plusieurs milliers de yézidis - minorité kurdophone et non musulmane d'Irak - ont réussi à quitter la montage depuis plusieurs jours, selon le porte-parole du Pentagone, entre 4 000 et  5000 seraient encore présents dans les monts Sinjar. Des centaines de milliers de personnes ont été jetées sur les routes par l'offensive fulgurante lancée le 9 juin par l'EI qui s'est emparé de pans entiers du territoire au nord, à l'ouest et à l'est de Bagdad.

Depuis une dizaine de jours, les djihadistes ont avancé vers le Kurdistan autonome chassant des dizaines de milliers de membres des minorités chrétienne et yézidie de leurs villes, à Sinjar et Qaraqosh notamment, tombées aux mains de l'EI. Les forces kurdes tentent de les freiner et doivent recevoir des armes de plusieurs pays occidentaux dont la France.

Angela Merkel juge "très importantes" les frappes américaines contre l'EI mais la chancelière allemande n'envisage qu'une "aide matérielle" aux combattants kurdes de la part de l'Allemagne. Aujourd'hui, Berlin va envoyer à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, quatre appareils Transall chargés de 36 tonnes de ravitaillement et de matériel médical. C'est dans ce contexte que l'Union européenne doit tenir aujourd'hui à Bruxelles une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères.