Le 26 mars 2015 - l'Internaute magazine
CRASH A320 - L'accident de l'avion Airbus A320 de la compagnie GermanWings, qui s'est crashé dans les Alpes, reste inexpliqué, mais selon le fichier audio de la boîte noire retrouvée, l'un des pilotes serait sorti du cokpit et n'a pas pu y rentrer de nouveau.
[Mis à jour le 26 mars 2015 à 10h03] Le crash d'un avion dans les Alpes a fait 150 victimes mardi, dont principalement des Espagnols et des Allemands. L'appareil, un Airbus A320 de la compagnie GermanWings, une compagnie low-cost allemande appartenant à Lufthansa, s'est abîmé près de Barcelonnette, tout près de la commune du Vernet et de Digne-les-Bains vers 10h50 mardi matin. L'avion effectuait la liaison Barcelone-Düsseldorf. Il s'agit du vol 4U9525. Une boîte noire a été découverte mardi, on a appris qu'il s'agissait de celle du cockpit, qui enregistre les conversations des pilotes. Cette nuit, le New York Time a révélé que l'un des pilotes était coincé en dehors du cockpit au moment du crash.
SUIVEZ NOTRE DIRECT - Crash de l'avion A320 de la GermanWings
09h57 - La gendarmerie indique que sur le lieu de la catastrophe, des médecins légistes ont été hélitreuillés. Ils vont assister l'ensemble du personnel du place pour identifier les corps.
09h35 - Depuis le 11 septembre, des portes blindées séparent la cabine de pilotage du reste de l'appareil dans la quasi-totalité des avions. La porte est commandée par un interrupteur et l'entrée est autorisée de l'intérieur, via webcam. Un code secret peut permettre d'ouvrir la porte de l'extérieur, mais il est encore possible de la verrouiller totalement de l'intérieur, empêchant toute entrée dans le cockpit.
09h27 - Les informations du New York Times semblent fiables elles aussi. Les journalistes qui ont sorti le scoop cette nuit sont des correspondants en France du quotidien américain. Parmis eux, Nicola Clark, une spécialiste de l'industrie qui est décrite comme une experte de l'industrie aéronautique. Elle a travaillé précédemment pour le Herald Tribune. Il y a 8 ans, elle avait été récompensée par le World Leadership Forum pour sa couverture de la sortie de l'A380, appareil géant et superstar d'Airbus.
09h20 - Le geste désespéré d'un pilote de l'A320 de la Germanwings est en tout cas repris par l'AFP. Ce dernier, bloqué à l'extérieur de la cabine de pilotage, aurait tenté de défoncer la porte derrière laquelle il était bloqué pour des raisons indéterminée. Une hache est mise à disposition des pilotes pour faire face à des situations d'urgence, mais cette dernière se trouve à l'intérieur de la cabine pour éviter à une personne extérieure de s'en saisir pour pénétrer dans le cockpit. L'idée d'une ambiance de "malaise" dans le cockpit quelques minutes avant le drame circule également.
09h14 - Devant les dernières informations, la Lufthansa défend ses pilotes. Elle indique que le copilote avait été entrainé dans un centre de la compagnie dans le nord de Brême. Au téléphone avec une journaliste française à Berlin, la porte-parole de Germanwings indique que l'identité des pilotes ne sera pas communiquée, "par respect pour leur famille".
09h09 - Aucune communication officelle n'a encore eu lieu. Alors que le procureur de Marseille doit prendre la parole à la mi-journée, ni le Bureau d'enquêtes et d'investigations (BEA), en charge de déterminer ce qui s'est passé mardi dans le ciel français, ni le ministère de l'Intérieur n'ont formellement communiqué sur les informations du New York Times, sur cette thèse du pilote bloqué à l'extérieur du cockpit et a fortiori sur celle d'un éventuel suicide. Toutes ces informations sont donc à prendre avec vigilance.
09h03 - La thèse du suicide, relancée par cette hypothèse d'un pilote retranché dans le cockpit et restant muet aux appels de son collègue, fait l'objet de nombreuses spéculations. Sur le site de 20 Minutes, on rappelle qu'il y a vingt ans, un avion s'était écrasé au Maroc, à Agadir, à la suite d'un suicide du pilote. Ce pilote de la Royal Air Maroc avait volontairement dirigé son appareil vers le sol tuant une quarantaine de personnes à bord. Dépression, situation personnelle délicate, acte politique ou terroriste... Le profil des pilotes sera sans doute décortiqué pour creuser cette piste.
08h59 - La Lufthansa, maison mère de Germanwings, ne confirme pas en revanche pour l'instant les informations dévoilées par le New York Times et l'AFP selon lesquelles un des pilotes était bloqué à l'extérieur du cockpit au moemnt du crash.
08h53 - Selon les toutes dernières informations, le copilote de l'A320 de le Germanwings avait 630 heures de vol à son actif. Cette information vient d'être confirmée par la Lufthansa. Le qualificatif de "débutant" est donc approprié selon plusieurs experts. Le commandant de bord avait quant à lui plus de 6000 heures de vol et 10 ans d'expérience.
08h49 - Les recherches sur la zone du crash ont repris au petit matin. Outre la remontée des corps des victimes, la priorité est la recherche de la deuxième boîte noire, le Data Flight Recorder (DFR), qui enregistre tous les détails du vol. Hier, l'enveloppe de cette boîte noire a été retrouvée très abîmée, mais pas son contenu. Rappelons que la boîte noire en possession du BEA est celle qui enregistre les sons de l'appareil.
08h43 - Le procureur de Marseille donnera une conférence de presse à 12h30 ce jeudi.
08h35 - Les noms des pilotes sont activement recherchés sur les réseaux sociaux. Le nom de "Anning Wong ZBAA" a circulé mais ce nom n'est pas celui d'une personne, mais correspondrait à un simulateur de vol en ligne. Le nom a été tiré du site Vatstats.net, un site de simulateur en ligne. Vatstats est un tracker de VATSIM.
08h28 - Si la tentative d'enfoncer la porte du cockpit apparait comme un acte désespéré du pilote à l'extérieur, on ne sait pas encore pourquoi son collègue à l'intérieur n'a pas répondu. Il est désomais envisageable qu'il se soit évanoui, qu'il ait été contraint au silence ou qu'il ait décidé de se suicider. Cette explication semble cependant peu probable, mais elle ne peut être tout à fait écartée pour le moment. Il reste certain que cette descente linéaire de l'appareil droit vers les montagnes ne peut être qu'une action volontaire de l'équipage.
08h22 - L'attention se focalise ce matin sur le copilote de l'A320, bien qu'on ne sache pas encore si c'est lui qui était à l'intérieur ou à l'extérieur du cockpit avant la chute de l'appareil. Son profil de débutant est souligné par l'AFP qui indique qu'il était entré dans la compagnie allemande fin 2013. Certaines sources perlent de 300 heures de vol à son actif. Sa nationalité n'est pas encore connue "avec précision" ajoute-t-on.
08h15 - Selon l'AFP, l'enregistrement de la boîte noire indique que les deux pilotes s'exprimaient en allemand. Les derniers instants de l'appareil et de ses passagers sont aussi décrits. A l'arrivée à forte vitesse sur un flanc de la montage, des alarmes indiquant la proximité du sol ont sonné.
8h07 - On ne sait pas pourquoi le pilote en question a décidé de quitter le cockpit et surtout pourquoi il n'a pas pu y retourner. Il semble certain, d'après les éléments rapportés par l'AFP et les médias américains, qu'un seul pilote était aux commandes au moment du crash. Une information qui, au passage, soulignerait que les règles n'ont pas été respectées, un pilote qui quitte son poste devant obligatoirement être remplacé par un autre membre de l'équipage. On ne sait pas encore quel pilote était à l'intérieur et quel autre à l'extérieur. Selon l'AFP qui cite "une source proche du dossier", le copilote était entré récemment dans la compagnie et n'avait que "quelques centaines d'heures de vol" à son actif.
Jeudi 26 mars, 7h54 - ALERTE INFO - Selon une information du New York Times qui cite "une source militaire", l'un des pilotes de l'A320 était hors du cockpit au moment du crash et était visiblement "enfermé" à l'extérieur de la salle des commandes. Le journal américain indique que les enquêteurs, qui ont analysé la boîte noire retrouvée mardi, ont entendu nettement l'un des sièges reculer puis la porte du cockpit souvrir et se refermer, indiquant que l'un des pilotes (on ne sait pas si c'est le commandant de bord ou le copilote) avait quitté son poste. Quelques instants plus tard, on entend clairement quelqu'un frapper à la porte mais aucune réponse n'est donnée. Les coups seront de plus en plus forts et le pilote à l'extérieur ira jusqu'à tenter de défoncer la porte dans un geste désespéré selon les sons rapportés par la boîte noire, mais jamais il n'arrivera à retourner dans le cockpit.
CATASTROPHE - Un avion de ligne s'écrase dans les Alpes françaises : 150 morts. L'émotion en France, en Allemagne et Espagne après l'annonce du crash de Barcelonnette. La plus grave catastrophe enregistrée sur le territoire français depuis 40 ans a eu hier les Alpes du sud pour théâtre : 150 personnes ont perdu la vie dans des circonstances qui restent troubles.
Hier à 10 h 47 très exactement, un Airbus A320 de la compagnie GeramanWings, filiale low cost de la compagnie allemande Lufthansa, a percuté un pan de montagne situé sur la commune de Prads-Haute-Bléone, située entre Digne et Barcelonnette. Cet appareil qui effectuait la liaison Barcelone-Düsseldorf transportait 144 passagers et six membres d'équipage, dont deux pilotes.
Selon les premiers éléments communiqués par la compagnie, 67 Allemands, dont 16 lycéens de retour d'un échange scolaire international, ainsi que 45 Espagnols et un nombre indéterminés de Turcs. Deux bébés faisaient également partie des passagers. Selon nos informations, la tour de contrôle d'Aix-en-Provence a perdu le contact avec l'Airbus 39 minutes après son décollage le signal radar étant perdu deux minutes plus tard.
Lorsque le premier contact a été établi à 10 h 30 avec l'avion par les aiguilleurs du ciel d'Aix, il se trouvait à une altitude - normale pour un avion de ligne - de 38 000 pieds. Il était très exactement 10 h 30. Dix minutes plus tard, il se trouvait à 6 200 pieds...
Des corps partout
Lors que le premier hélicoptère de la gendarmerie a localisé les restes de l'appareil dispersés sur environ un hectare de terrain, vers 2 000 mètres d'altitude, il a fallu se rendre à l'évidence : l'avion venait de percuter le massif des Trois Evêchers de plein fouet et il n'y aurait probablement pas de rescapés. Depuis le village de Seyneles-Alpes, situé à environ 10 kilomètres des lieux de la catastrophe, la noria des hélicoptères de secours - une dizaine - a débuté pour acheminer des hommes sur place. Sécurité civile, PGHM, CRS Alpes, gendarmerie territoriale, armée de terre, sapeurs-pompiers : des centaines de personnes ont été mobilisées sous un ciel qui s'assombrissait d'heure en heure.
Alors que, dans l'après-midi, on apprenait que la boîte noire l'avion avait été localisées, les premiers témoignages évoquaient un chaos difficilement descriptible sur la zone de l'impact. "C'est un événement d'une violence effroyable. J'ai survolé les lieux et je peux vous dire qu'il y a des débris et des corps partout, là-haut. Ici, les gens sont abasourdis", expliquait vers 17 heures Christophe Castener, député des Alpes-de-Hautes-Provence au bord des larmes, à côté du PC des secours. Observant la prairie de Seyne livrée à l'incessant ballet des hélicoptères, un habitant expliquait avoir entendu, quelques instants avant l'heure du crash, le bruit d'un avion volant étrangement bas : "J'ai compris qu'il ne s'agissait pas d'un avion militaire. Ce son ressemblait plutôt à celui d'un appareil dont le pilote essaie de remettre la gomme. Et puis ensuite, ce son s'est répercuté entre les montagnes et il n'y a plus rien eu".
Vallée de larmes
Dans l'après-midi, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a donné une brève conférence de presse, accompagné par Suzanne Wasum-Rainer, l'ambassadrice d'Allemagne en France. "C'est un jour noir pour l'Allemagne, l'Espagne, et aussi bien sûr pour la France, qui déploie en ce moment d'énormes moyens, et que nous remercions", a-t-elle déclaré, les traits tirés, tandis que, dans le bâtiment voisin, on commençait à aménager une chapelle ardente. C'est ici, au cœur de cette petite vallée des Alpes françaises, que les corps des 150 occupants du vol seront transportés pour un premier hommage. C'est ici aussi, dans cette vallées de larmes, que viendront se recueillir ensemble aujourd'hui les trois chefs d'Etat de l'Allemagne, de l'Espagne, et de la France. Denis Masliah
Commandant de bord chez Air France sur A320 - Vice-président du Syndicat des pilotes d'Air France
"Ils ont pu être contaminés par des vapeurs toxiques"
Les huit dernières minutes du vol de l'appareil sont étranges...
Dans un premier temps, l'avion est vraisemblablement descendu sur demande de l'équipage. Mais, à un moment, on a l'impression qu'il n'y a plus de pilote à bord.
Toutes les hypothèses sont apparemment possibles
Les pilotes ont pu être contaminés par des vapeurs toxiques. Les émanations de fumée en cabine, c'est quelque chose malheureusement d'assez courant. Sur les avions de ligne, l'air que l'on respire est prélevé sur les réacteurs. Et de l'air vicié à l'huile brûlée à cause d'un problème technique peut asphyxier toute une cabine. Pour les personnes qui ont connu cela, c'est un mauvais souvenir. C'est pour cela qu'à la moindre odeur suspecte, les pilotes ont des masques à oxygène pour continuer à piloter l'avion.
Les pilotes ont-ils pu être menacés par des terroristes ?
Tout est possible. Mais, en général, il y a des procédures qui permettent de résister à cela. A l'heure actuelle cette hypothèse est hautement invraisemblable.
Et une descente d'urgence ?
Il n'y a pas eu d'appel de détresse. Et normalement, une descente d'urgence s'accompagne aussi d'une déviation de route. On a du mal à comprendre ce qui est arrivé. Il n'y a eu aucune manœuvre très claire qui permette de pencher vers telle ou telle hypothèse.
L'avion est parti de Barcelone. Est-ce un aéroport sûr au niveau sécurité ?
Je fréquente régulièrement Barcelone. De mon point de vue je n'ai pas l'impression que les contrôles de sécurité sont moins bien faits qu'à Paris. Recueilli par Patrice Barrère
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