Le Prgrès du mercredi 6 mai 2015
BURUNDI - Crise politique avant la présidentielle. La Cour constitutionnelle valide la candidature de Nkurunziza. Les manifestations ont repris hier à Bujumbura. Sans surprise, la Cour constitutionnelle burundaise a validé hier la candidature controversée du chef de l'Etat Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Elle a estimé que le renouvellement une seule et dernière fois de l'actuel mandat présidentiel au suffrage universel direct pour cinq ans n'est pas contraire à la Constitution du pays.
L'arrêt à été signé par six des sept juges de la Cour. Toutefois, son vice-président a préféré fuir au Rwanda voisin plutôt que de cautionner une décision arrachée, selon lui, sous "d'énormes pressions" et "menaces de mort". Le juge dissident a également expliqué que la majorité de ses confrères jugeaient initialement la candidature anti-constitutionnelle, mais avaient dû céder aux intimidations.
Pierre Nkurunziza, une première fois élu par le Parlement en 2005 et un deuxième fois au suffrage universel direct en 2010, a été désigné le 25 avril par son parti, le Cndd-FDD, comme son candidat à la présidentielle du 26 juin. Depuis, ses opposants multiplient les actions. Quelques 600 manifestants ont déjà été arrêtés et 14 personnes sont mortes dans des violences.
Pour tenter de désamorcer la crise, le gouvernement a proposé hier, en échange de l'arrêt des manifestations, de libérer les contestataires arrêtés et de rouvrir les radios fermées depuis le début des manifestations. Le gouvernement s'est dit prêt à suspendre les mandats d'arrêt contre des figures de la société civile en pointe dans le mouvement contestataire.
Mais hier, l'un des leaders de la campagne anti-troisième mandat, a promis de "continuer". "Nous sommes prêts à mourir pour nos droits".
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