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ECONOMIE - Réunion à Ankara. G20 : non à la guerre des monnaies ! "La croissance mondiale ne satisfait pas nos attentes", ont reconnu hier à Ankara les ministres des Finances du G20 (vingt pays qui représentent 85 % de l'économie mondiale). Comment faire mieux ? Ils se sont adressés mutuellement quelques recommandations, sous couvert du langage très policé des communiqués publiés à l'issue de ces réunions.

Les Etats-Unis ont insisté sur le refus de "toute dévaluation compétitive" : c'est un massage à la Chine qui, contre le ralentissement de son économie, a procédé à plusieurs dévaluations de sa monnaie. La crainte monte d'une "guerre des monnaies" où les pays se feraient concurrence à coups de dévaluations.

Mais les Américains ont aussi reçu un message : il faut "calibrer et communiquer soigneusement ses actions, en particulier dans le contexte de décisions majeures de politique monétaire et autres, pour réduire les risques de contagion". En clair, leur banque centrale (la Fed), qui doit décider le 17 septembre si elle commence ou non à relever ses taux d'intérêt, est invitée à penser aux pays en moins bonne santé, qui ont besoin de taux bas pour consolider leur reprise.

Les Européens, enfin, ne sont pas repartis les mains vides. Le communiqué met en garde contre une "trop grande dépendance à la politique monétaire", qui ne "conduira pas à une croissance équilibrée". Là est visée la Banque centrale européenne, qui s'est dite prête jeudi à accentuer sa politique déjà très généreuse pour soutenir la croissance.