le Progrès du dimanche 18 décembre 2016
CONFLIT - LES CIVILS D'ALEP ATTENDENT D'ÊTRE ÉVACUÉS
Un froid polaire envahit les ruines d'Alep, ville martyre qui n'en finit plus de s'écrouler. L'évacuation est censée avoir débuté et pourtant 40 000 civils, et quelques milliers de combattants restaient bloqués hier dans le réduit que tiennent encore les insurgés.
Femmes, enfants, malades, blessés
Ouvert jeudi, l'exode devrait durer plusieurs jours et, une fois terminé, il permettra au régime de proclamer la reprise totale de la ville, sa plus importante victoire dans la guerre sanglante qui dure depuis 2011.
Dans le quartier d'Al-Amiriyah, encore tenu en partie par les insurgés, des milliers de personnes, dont des enfants, ont passé la nuit dans les décombres des immeubles par des températures avoisinant les -6 degrés. Privés d'eau potable et de nourriture, les habitants épuisés et affaiblis subsistent en mangeant des dattes.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui supervise les opérations d'évacuations, a exhorté les parties à "trouver un accord pour sauver des milliers de vies. On ne peut pas abandonner ces milliers de personnes, notamment des femmes, des enfants, des malades et des blessés, qui restent prisonniers dans l'est d'Alep dans l'attente d'une poursuite des évacuations".
Au moins 500 blessés ou malades ont déjà quitté la ville depuis jeudi. Mais vendredi un convoi de plus de 800 personnes évacuées a été forcé de rebrousser chemin par des miliciens chiites pro-régime. L'armée syrienne, accusant les rebelles de ne pas respecter les conditions de l'accord, a stoppé le processus d'évacuation.
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