le Progrès du dimanche 29 novembre 2015
COP21 - Climat : les enjeux du sommet mondial à Paris. Les pays doivent s'accorder pour limiter le réchauffement de la planète. Les diplomates entament aujourd'hui deux semaines de discussions pour parvenir à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Un pari moins loin d'être gagné. C'est aujourd'hui, à 17 heures, au Bourget, que commence la COP21, la conférence de l'ONU sur le climat.
Quel objectif ?
Les 196 parties (195 pays + l'Union européenne) sont d'accord sur un point : il est nécessaire de limiter le réchauffement de la planète. Pour que le monde reste vivable, la température ne doit pas augmenter de plus de 2°C d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle (1880). Aujourd'hui, la température du globe a déjà augmenté d'environ 0,8 °C par rapport à la fin du XIXe siècle.
La limite de 2°C a été fixée par les scientifiques du Groupe d'experts intergouver-nemental sur l'évolution du climat (CIEC). Leurs travaux ont montré qu'un réchauffement supérieur entraînerait des conséquences graves, comme la multiplication des événements climatiques extrêmes.
Comment limiter la surchauffe ?
C'est la hausse des gaz à effet de serre qui entraîne ce phénomène de surchauffe. Quand la terre et éclairée par le soleil, elle renvoie naturellement une partie de ce rayonnement vers l'espace. Mais des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane retiennent une partie de ce rayonnement infrarouge, ce qui conduit à réchauffer la planète.
Pourquoi ça bloque ?
Mises bout à bout, ces promesses de baisse ne permettent pas d'atteindre l'objectif de 2°C. En l'état actuel des négociations, la trajectoire est plus proche des 3°C. Derrière ces engagements, il y a une réalité pragmatique. Produire et consommer, c'est émettre des gaz à effets de serre. De nombreux pays ne sont pas prêts à sacrifier leur développement économique pour lancer un processus énergétique moins dépendant des énergies fossiles.
Qu'est-ce qui bloque ?
Plusieurs points divisent les négociateurs : la forme juridique de l'accord (contraignant ou non), le principe de la responsabilité différenciée (autrement dit le partage des efforts) entre pays en développement et pays développés, l'aide financière des pays riches aux pays pauvres...
Les divergences fortes entre les 196 parties à la table des négociations montrent la difficulté à trouver un accord. Les diplomates français l'ont déjà tellement intégré qu'ils ne voient plus la conférence de Paris comme une fin. Et plaident pour fixer, dès maintenant, de nouveaux rendez-vous pour revoir les ambitions à la hausse. Elodie Bécu
2°C - C'est l'objectif fixé de limitation du changement climatique, par rapport à l'ère pré-industrielle, sur lequel les 195 pays et l'Union européenne se sont accordés. Si cette valeur n'est pas atteinte d'ici la fin du siècle, la planète sera exposée à des catastrophes naturelles en cascade, ont prévenu les scientifiques du GIEC.
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