le Progrès du dimanche 9 juillet 2017
Le sommet du G20 qui s'est achevé hier à Hambourg a donné lieu à d'importants affrontements. Mais malgré des mises en garde de la police, la chancelière allemande avait tenu à maintenir le sommet dans sa ville de naissance.
L'agacement d'Angela Merkel se lisait sur son visage hier. Les questions incessantes des journalistes sur les affrontements en marge du sommet lui donnaient des rictus. Pour elle, et elle l'a répété, les forces de police ont fait un "excellent travail" dans Hambourg. "La tâche des policiers était très difficile et je souhaite la saluer" avant d'ajouter que les fonctionnaires blessés pendant le G20 seront indemnisés. Elle a terminé sa journée par une rencontre et une séance photo avec les représentants des corps de sécurité.
Merkel ignore la polémique
La chancelière fait fi de la polémique qui enfle en Allemagne atour de la stratégie utilisée par la police. Dès jeudi, des observateurs neutres en marge des rassemblements ont signalé que l'intransigeance des forces de l'ordre contribuait "sans aucun doute à souder et galvaniser les opposants au G20", raconte l'une des ces témoins en gilet jaune.
La déclaration finale adoptée après deux jours porte la marque de la controverse entre la nouvelle administration américaine et le reste du monde, et des concessions accordées au locataire de la Maison Blanche. Sur le climat, le G20 a pris acte de la sortie des États-Unis de l'accord de Paris. Le texte est confirmé comme "irréversible" mais les Américains obtiennent le blanc-seing du G20 pour mener une politique divergente ils pourront aider d'autres pays dans le monde à "avoir accès et à utiliser des énergies fossiles", concrètement du gaz de schiste.
Emmanuel Macron a déclaré ne pas avoir perdu espoir de "convaincre" Donald Trump de changer un jour d'avis. Le président français a également annoncé la convocation d'un sommet sur le climat en décembre en France, "afin de prendre de nouvelles actions, notamment sur le plan financier". Sur le sujet du commerce, les États-Unis ont accepté finalement, après avoir rechigné, des se rallier à une condamnation du "protectionnisme". Mais en échange, le forum des vingt plus grandes économies mondiales les reconnaît pour la première fois le droit des pays victimes de pratiques de dumping de recourir à "des instruments légitimes de défense commerciale".
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