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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 20 juillet 2017

 

 
 
    ÉTATS-UNIS - PRÉSIDENCE. DONALD TRUMP, SIX MOIS DE PROMESSES IN-
     TENABLES

 

 

 

Le 20 janvier, le milliardaire était investi, devenant le 45e président américain. Six mois après, Donald Trump cumule les revers sur l'application des points forts de son programme.

 

 

Tweets, visites, décrets, camouflets... Cela fait six mois aujourd'hui que Donald Trump est entré à la Maison Blanche, et chaque jour, ou presque, a véhiculé son lot de polémiques.

 

 

La conséquence directe de ce tumulte médiatico-politique se lit sur la courbe de popularité du milliardaire. En 182 jours, il est devenu, avec moins de 40 % d'opinions favorables, le président américain le plus impopulaire depuis 70 ans. Pourtant, le businessman a balayé ce chiffre d'un revers de tweet. Ce pourcentage "n'est pas mauvais ces temps-ci", a-t-il écrit dimanche sur son réseau social favori.

 

 

Certes. Il est vrai qu'il bénéficie toujours du soutien de 82 % des électeurs républicains et de ceux qui l'ont choisi dans les États blancs, agricoles ou industriels du Nord. Mais selon les observateurs, la base des conservateurs acquis à sa cause rétrécit comme peau de chagrin. Les défections s'intensifient dans les comtés pro-démocrates ayant basculé en sa faveur le jour du scrutin. Le doute s'installe dans on électorat. Et si Donald Trump n'était, finalement, pas le meilleur choix ?

 

 

 

■ Pas de révolution

 

Fragilisé, le magnat de l'immobilier ne eut se raccrocher à aucune loi d'envergure pour faire taire les mauvaises langues.

 

 

Pour l'heure, pas une victoire législative à son tableau de chasse. Contrairement à ses dithyrambiques déclarations de campagnes, pas de révolution à l'horizon.

 

 

À la place, le businessman a dû faire le douloureux apprentissage du partage des pouvoirs inscrit dans la Constitution américaine. Le controversé décret migratoire, finalement entré en vigueur au terme d'un long combat judiciaire, a dû être ramené à une version édulcorée. Le "visa start-up", censé entrer en vigueur lundi, a été enterré. La réforme fiscale, présentée comme "historique", végète toujours dans les limbes.

 

 

Le mur délimitant la frontière avec le Mexique, que ce dernier devait payer "d'une manière ou d'une autre", sera en fait financé par l'installation de... panneaux solaires.

 

 

L'annonce fracassante de la sortie des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat n'a pas fait long feu. Elle a laissé place à un rétropédalage discret avec les formules "revenir sur sa décision", "raviser" ou "trouver une solution".

 

 

 

■ La gifle Obamacare

 

Quant à sa promesse de "déchirer" l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, il l'a, en fait, reconduit, évitant ainsi une crise majeure avec les autres signataires. Tout juste la pression a-t-elle été maintenue sur les ingérences de Téhéran au Proche-Orient.

 

 

Pourtant, la gifle la plus cinglante n'avait pas encore été reçue. L'abrogation d'Obamacare, prévue mardi, n'aura pas lieu : plusieurs sénateurs de la majorité ont annoncé leur opposition. Un prochain vote sera organisé dans les jours qui viennent, mais ce plan B a peu de chance d'aboutir.

 

 

Donald Trump fulmine : "Nous allons laisser Obamacare échouer, et ensuite les démocrates viendront à nous !" a-t-il prédit. La boule de cristal du 45e président américain lui donnera-t-elle raison ? En tout cas, son triomphe dans les urnes a fait exploser celle de tous les sondeurs... un certain 8 novembre.

 

 

 

 

 

 

L'Affaire russe, ce boulet

 

Il tente d'échapper coûte que coûte à ce que ses partisans appellent une "chasse aux sorcières", mais rien n'y fait. Donald Trump traîne l'affaire de l'ingérence russe dans son élection comme un boulet.

 

 

Son entourage continue d'affirmer que le président ne savait rien du rendez-vus, en pleine campagne présidentielle en juin 2016, entre une avocate russe et son fils aîné, Donald Jr. ainsi que son gendre Jarek Kushner. Les soupçons de collusion persistent, d'autant que le fils aîné du milliardaire, sous couvert de la "transparence", vient de publier des e-mails qui l'incriminent totalement.

 

 

Pour faire la lumière sur ces liens présumés, plusieurs enquêtes sont en cours aux États-Unis. Celle menée par le FBI semble avoir particulièrement déplu puisque son directeur, James Comey, a été limogé il y a deux mois par un Donald Trump déterminé à couper des têtes. Un débarquement en règle qui bien loin de calmer les esprits, n'a fait que renforcer les suspicions...

 



23/07/2017
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