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CATASTROPHE - DEUX MOIS APRÈS AMATRICE. LA TERRE A ENCORE TREMBLÉ EN ITALIE

Le centre du pays a connu hier soir de fortes secousses qui pourraient être des répliques du tremblement de terre meurtrier d'août dernier. Les dégâts matériels s'annoncent importants.

Nouvelle nuit d'angoisse sur le centre de l'Italie : le pays a connu hier soir plusieurs secousses sismiques de grande envergure. Un bilan très provisoire faisait état de deux blessés à 22 h 45.

À 19 h 10, un premier séisme de magnitude 5,5 avait été enregistré à 10 kilomètres de profondeur dans la zone de Macerata, dans les Marches. Selon l'Institut national de géophysique et de volcanologie italien, son épicentre se situait près de Visso, un village de 1 200 habitants situé au nord d'Amatrice, ville qui avait été frappée par un tremblement de terre de magnitude 6,2 le 24 août dernier. Près de 300 personnes avaient alors trouvé la mort.

Hier soir, dans tout le secteur une bonne partie de la population était privée d'électricité, ce qui a accentué un peu plus l'inquiétude. À Castel Sant'Angelo sul Nera, 318 habitants, tout près de là, le maire en témoignait depuis le parvis de l'hôtel de ville : "Nous sommes dans la rue, devant la mairie. Il y a certainement eu des effondrements, c'est très dur. Il n'y a plus de courant". Se surcroît, plusieurs routes très fréquentées ont dû être coupées.

Répliques deux heures plus tard

Cette première secousse ressentie, dans les villes de Pescara, l'Aquila, Ancône et Rome où les lustres, les fenêtres et les portes se sont mis à vibrer, a été suivie par un nouveau séisme, de magnitude 6, à 21 h 18, cette fois à 70 km à l'est de Pérouse, la capitale de l'Ombrie selon l'institut américain de géophysique. De Trieste, sur la mer Adriatique, jusqu'à Naples, dans le Sud, toute la zone a été secouée.

Au fil de la soirée, les secours s'affairaient à la recherche de victimes et à la sécurisation des villes et villages de cette zone de moyenne montagne. À Amatrice, plusieurs bâtiments, déjà fragilisés par le tragique épisode du mois d'août, ont achevé leur effondrement.

Les dégâts s'annoncent aussi particulièrement importants à Ussita - où tout un hameau aurait été détruit - et Campi di Norcia, où l'église San Salvatore s'est écroulée selon les dires de l'archevêque de Spoleto-Norcia, Renato Boccardo.

D'après certains spécialistes les secousses de cette nuit seraient liées au séisme du 24 août, des répliques pouvant se manifester sur plusieurs semaines voire plusieurs mois. F.V.-R.