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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 29 septembre 2016

 

 

 

UKRAINE - AVION ABATTU. MH17 : LE MISSILE VIENDRAIT DE RUSSIE

 

 

Le missile BUK ayant abattu le vol MH17 de la Malaysia Airlines, le 17 juillet 2014, aurait été acheminé de la Russie vers un territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes. Moscou dément.

 

 

"Une enquête biaisée et politiquement motivée". Telle est la position du Kremlin après que le parquet néerlandais a rendu public, hier, ses premières conclusions sur la destruction du vol MH17.

 

 

Le missile BUK qui a abattu le Boeing 777 de la Malaysia Airlines, le 17 juillet 2014, aurait été acheminé depuis la Russie avant d'être tiré d'un champ qui se situait à l'époque sur un territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes, dans l'est de l'Ukraine. L'ensemble des 298 personnes présentes à bord de l'appareil reliant Amsterdam à Kuala Lumpur, en majorité de nationalité néerlandaise, avaient été tuées.

 

 

 

Des preuves "irréfutables"

 

Sur la base de photos, vidéos, témoignages, données de télécommunications et conversations téléphoniques, les enquêteurs ont recréé l'itinéraire emprunté par le convoi ayant transporté le UBK.

 

 

Le système a été transporté du territoire russe vers l'est de l'Ukraine. Le camion était escorté de plusieurs autres véhicules et "par des hommes armés en uniforme".

 

 

 

Une centaine de suspects

 

Les conversations téléphoniques suggèrent que le BUK a traversé la frontière pendant la nuit du 16 au 17 juillet : les jours ayant précédé le drame, les séparatistes avaient mentionné avoir besoin d'un meilleur système de défense aérienne et avaient fait référence de manière spécifique à un BUK, assurent les enquêteurs, pour qu'il existe "des preuves irréfutables" identifiant le lieu du tir.

 

 

Mais, à la plus grande frustration des proches de victimes, les enquêteurs n'ont pas explicitement nommé les suspects. Ils ont cependant identifié une centaine de personnes ayant joué un rôle actif dans l'armement du système BUK ou dans son transport, ainsi que des personnes qui ont facilité ou aidé à son transport.

 

 

Si les enquêteurs venus de Belgique, d'Ukraine, d'Australie et de Malaisie, dont le travail a été coordonné par le parquet néerlandais, n'ont pas directement accusé Moscou d'avoir fourni le système BUK aux rebelles, Moscou l'a interprété comme tel et s'est dit "déçu" des résultats de l'enquête internationale.

 

 

La Russie accuse aussi ses "collègues occidentaux de désigner arbitrairement un coupable et créer de toutes pièces les résultats escomptés".

 

 

De leur côté, les séparatistes pro-russes ont nié leur implication dans la destruction du vol MH 17. "Nos forces n'ont pas pu tirer sur l'avion avec un système BUK car nous n'avons pas de telles armes", a déclaré Édouard Bassourine, un responsable militaire de la "République populaire" autoproclamée de Donetsk.

 



29/09/2016
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