le Progrès du lundi 12 septembre 2016
CORÉE DU NORD - ANALYSE. KIM JONG-UN : LA DICTATURE AU VISAGE POUPIN
Après le cinquième essai nucléaire Nord Coréen, Kim Jong-Un a réclamé hier son siège dans le club très fermé des puissances atomiques.
Depuis son arrivée à la tête du pays, à la mort de son père Kim Jong-il fin 2011, le dictateur trentenaire au visage poupin attise les tensions avec les Occidentaux.
Il est le troisième héritier de la dynastie qui règne sur le pays depuis 1948 avec les mêmes méthodes : culte de la personnalité, contrôle de la société par la terreur et provocation savamment orchestrée à l'égard de son voisin la Corée du sud et des États-Unis.
La dissuasion nucléaire est un peu l'assurance vie du régime totalitaire, qui pour se maintenir, alterne des phases d'extrêmes tensions suivies de moments d'apaisement qui lui permettent de négocier une aide des puissances occidentales, aide dont le régime - à l'économie exsangue - a besoin pour ne pas s'effondrer. Kim Jong-un poursuit donc la course à l'arme atomique lancée il y a dix ans. À un rythme plus effréné : Pyongyang a multiplié ces derniers mois les tests de missiles y compris depuis un sous-marin.
Exécutions et purges
Kim Jong-un règne sur le pays avec une main de fer. Pour asseoir sa légitimité et éradiquer toute tentative d'opposition interne, il a fait exécuter au moins 70 personnes depuis son arrivée au pouvoir selon USA Today. Soit sept fois plus que son père en quelques années seulement, selon les calculs du journal américain. Parmi la longue liste : un haut responsable qui s'était endormi au cours d'une réunion.
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