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ESPACE - Projet européen. A la recherche de vie sur Mars. En septembre dernier, la Nasa annonçait avoir trouvé de l'eau sur Mars, sous forme de ruisseaux de saumure (de l'eau salée), mettant des étoiles dans les yeux de ceux qui gardent l'espoir de trouver de la vie hors de la terre. Alors, vie ou pas, sur Mars ? Après l'Amérique et la Russie, lancés dans la course vers Mars dès les années 60, l'Europe relance la quête ultime de ce Graal scientifique. Treize ans après le lancement de la mission Mars Express, première sonde européenne à destination de la planète rouge, l'Agence spatiale européenne (ESA), avec la participation de l'agence spatiale russe Roscosmos, reprend ce matin la route pour 496 millions de kilomètres de voyage.

Humer l'atmosphère

Baptisé ExoMars, le programme européen part explorer l'atmosphère et le sol martien pour tenter d'y trouver des formes de vie. Avec l'aide de la Russie et sa fusée Proton, l'Agence spatiale européenne expédie aujourd'hui un orbiteur et un atterrisseur. Mis en orbite martienne, le satellite TGO (Trace Gas Orbiter) va humer l'atmosphère martienne pour y détecter les gaz présents, des hydrocarbures mais principalement le méthane produit par le métabolisme des êtres vivants, qui signerait la présence de bactéries.

La mission lancée aujourd'hui depuis Baïkohour doit aussi préparer le terrain pour le second vol d'Exomars prévu pour 2018. L'agence saptiale va faire descendre sur Mars l'atterrisseur Schiaparelli pour mesurer les conditions (vents, températures, densité) toujours délicates de descente et d'atterrissage, puis les données environnementales à la surface de la planète.

Pour rouler sur Mars, il faudra attendre ExoMars 2 et le rover Pasteur. Répondra-t-il enfin à la question de la vie sur Mars, cette vie primitive qui aurait pu exister quand la planète était plus humide, il y a plus de 3,6 milliards d'années ? Avec sa foreuse creusant sous la surface, c'est fort possible. Nathalie Chifflet