le Progrès du lundi 18 janvier 2016
MOYEN-ORIENT - Sécurité. Ce que change l'accord nucléaire avec l'Iran. Le Président iranien Hassan Rohani a salué hier l'ouverture d'une "nouvelle page entre son pays et le monde" après l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire historique et la levée des sanctions internationales contre son pays. Son homologue américain Barack a appelé les Iraniens à tisser "de nouveaux liens avec le monde".
Au-delà du conflit religieux de l'islam, les pays arabes du Moyen-Orient perdent l'exclusivité de la relation avec l'Occident. Leur appui à la coalition anti Daech pourrait en être affecté. Ceux qui abritent de fortes communautés chiites, souvent marginalisées, se raidissent déjà. Israël, qui préférait l'Iran au temps du Shah.
En Syrie, l'Iran est déjà allié contre Daech. En revanche, Rohani est resté un soutien indéfectible de Bachar Al-Assad face à l'opposition sunnite. Vis-à-vis de son opinion, Rohani ne peut pas lâcher le maître de Damas. L'impact sur la guerre de Syrie restera marginal.
Sur le plan économique, des grandes entreprises occidentales étaient déjà dans les starting-blocks dans ce pays qui représente un marché de 79 millions d'habitants : le potentiel est réel à condition que le pétrole ne baisse pas davantage. Le sous-sol iranien est le cinquième détenteur mondial de réserves. L'embargo a permis de les préserver. Pour retrouver des liquidités, Téhéran, même à prix bas devra lâcher des barils sur le marché. Avantage : les prix à la pompe vont rester bas. Inconvénient : des pays vont encore souffrir et la tension au Moyen-Orient va remonter.
A découvrir aussi
- le Progrès du mardi 21 juillet 2015
- le Progrès du vendredi 24 juillet 2015
- le Progrès du mercredi 29 juillet 2015
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres