le Progrès du lundi 2 janvier 2017
ANNÉE DE TRANSITION - POUVOIR ET OPPOSITION VONT COGÉRER LE PAYS
L'année 2017 se présente comme une année de transition historique en République démocratique du Congo : pouvoir et opposition sont parvenus in extremis, ce week-end, à conclure un accord de cogestion du pays jusqu'à l'élection d'un successeur au président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré le 20 décembre.
Des conflits depuis 1960
L'accord négocié sous l'égide de l'épiscopat vise à sortir le pays de la crise politique née du maintien de M. Kabila, 45 ans, à la tête de la RDC après l'expiration de son mandat. Il devait organiser des élections... ce qu'il n'a pas fait.
Après un premier accord conclu en octobre entre le pouvoir et une frange minoritaire de l'opposition, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Genco) avait réussi à la réunir tout l'éventail politique à partir du 8 décembre.
Dans l'accord du 31 décembre, les parties ont convenu de maintenir M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la constitution interdit de briguer un troisième mandat, à la tête du pays jusqu'à la tenue d'une présidentielle prévue à "fin 2017".
Pendant cette période de transition de douze mois, l'accord prévoit la création d'un Conseil national de transition (CNT) présidé par l'opposant historique Étienne Tshisekedi. Un nouveau Premier ministre issu du "Rassemblement", coalition regroupant la majeure partie de l'opposition et présidé par M. Tshisekedi.
Mais l'accord ne précise pas à quelle date la CNT doit être mis en place, ni dans quel délai ce Premier ministre doit être désigné.
La RDC n'a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Ce pays a été ravagé entre 1996 et 2003 par deux guerres qui ont fait au moins trois millions de morts.
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