le Progrès du lundi 26 juin 2017
Salariés, entrepreneurs, retraités, épargnants... Faites-vous partie des gagnants des réformes fiscales voulues par Emmanuel Macron, qui seront mises en place dans les deux ans ?
■ Entrepreneurs et salariés
Les contribuables vainqueurs du jeu fiscal voulu par Emmanuel Macron, ce sont tous ceux qui peuvent favoriser l'emploi et la croissance et donc l'économie. C'est pourquoi le gouvernement est favorable à la mise en place de cadeaux fiscaux en faveur des entreprises avec la baisse des cotisations l'impôt sur les sociétés et des salariés, via notamment la baisse des cotisations chômage et maladie financée par une augmentation de la CSG.
■ Salariés au Smic
Grâce à la hausse de la CSG, ce sont quasiment l'ensemble des salariés qui seraient gagnants, à l'exception des hauts revenus. Mais ce sont surtout les petits salaires qui verront la différence : un employé touchant le Smic devrait constater une augmentation d'environ 250 euros par an sur sa fiche de paie.
■ Les gros épargnants
Jusqu'à présent, les revenus tirés des placements mobiliers des gros épargnants, comme les dividendes, étaient soumis au barème progressif de l'impôt et dépendaient de leur tranche d'imposition. Plus ils avaient de revenus, plus ils étaient taxés, jusqu'à près de 45 %. Avec la mise en place d'une "flat" taxe fixe à 30 %, les gros épargnants devraient alors faire quelques économies.
■ Huit ménages sur dix
Avec la suppression de la taxe d'habitation pour presque 80 % des ménages, les contribuables qui déclarent un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 20 000 euros par part n'auront plus à payer la taxe d'habitation (40 000 € pour un couple, 60 000 € pour un couple avec un enfant). Dans le paysage fiscal français, 18 millions de foyers , soit 77,2 % des ménages, sont en dessous de ce seuil.
Avec la hausse des prélèvement sur leur pécule via la CSG, les retraités touchant une pension mensuelle de plus de 1 200 euros, soit six retraités sur dix, vont perdre de l'argent. Pour exemple, cette réforme susciterait une perte d'environ 35 euros mensuels pour un retraité touchant 2 000 euros. Les plus modestes devraient être exonérés de la hausse - soit les 40 % restants. De plus, les retraités qui n'entrent pas dans le cadre de la réforme de la taxe d'habitation - soit 5,6 millions de foyers - devront pour le moment continuer à la payer.
... les gros propriétaires terriens. Avec la transformation de l'impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur le patrimoine immobilier (IFI), les gros propriétaires terriens seront perdants. L'idée est de conserver les mêmes règles que l'ISF, mais uniquement pour l'immobilier, quels que soient sa destination et son usage. Une mesure qui rend de facto le placement dans la pierre moins attractif.
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