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EUROPE -  Crise migratoire. De Calais à la Grèce, tensions partout. Pendant que les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE étaient réunis hier à Amsterdam pour évoquer la crise migratoire, à Calais, la tension n'est pas retombée.

Réunion de crise à Calais

Au lendemain d'un week-end houleux à Calais, épicentre de la question migratoire en France, les responsables politiques locaux ont de nouveau exigé hier une réponse ferme de l'Etat. Le nouveau président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand (LR), a exhorté François Hollande à venir sur place, "pour qu'il se rende compte, qu'il entende les responsables économiques, qu'il entende la population de Calais, qui vit un drame terrible sur les plans humanitaire, économique et social". Le procès sur l'intrusion dans un ferry dimanche est reporté au 22 février.

Grèce : seule contre tous

Hier, les ministres de l'Intérieur européens ont fait pression sur la Grèce pour un meilleur contrôle de ses frontières. L'Autriche a brandi la menace d'une exclusion provisoire de l'espace Schengen. L'Italie et l'Espagne ont appelé à un renforcement du contrôle des frontières extérieures, mais ont également insisté sur le fait qu'il ne fallait pas "isoler" la Grèce. Les tensions entre migrants inquiètent aussi Athènes. Un Pakistanais a été tué et deux de des compatriotes ont été blessés à la suite d'une attaque au couteau d'un groupe d'Afghans, près de la frontière avec la Macédoine.

3 milliards pour la Turquie

La chef de la diplomatie européenne Frederica Mogherini a affirmé hier que les 3 milliards d'euros promis par Bruxelles à la Turquie pour maintenir les migrants, notamment les réfugiés syriens, sur son sol seraient disponibles "dans un délai raisonnable". "Ce n'est pas de l'argent de poche, c'est de l'argent destiné aux projets pour les réfugiés", a-t-elle dit, "il n'ira pas dans les mains du gouvernement turc".