le Progrès du mardi 7 février 2017
ROUMANIE - UNE SEMAINE DE MANIFESTATIONS. LE GOUVERNEMENT SOUS HAUTE PRESSION
Les jours du Premiers ministre roumain sont-ils comptés ? "Si nous descendons dans la rue ce soir aussi (lundi soir, ndlr), ils ne résisteront pas. C'est aujourd'hui ou jamais, ce serait magnifique si on pouvait être encore plus nombreux", lançait hier un internaute sur le compte Facebook "Coruptia ucide" ("La corruption tue"), utilisé par les manifestants.
Dimanche soir, un demi-million de personnes ont déferlé dans les rues de Bucarest, la capitale, et d'une cinquantaine de villes aux cris de "démission" et "voleurs". Le matin, le gouvernement social-démocrate de Sorin Grindeanu s'était pourtant réuni en urgence afin d'abroger sa réforme du Code pénal, adoptée le 2 février sans l'aval du Parlement pour officiellement désengorger les prisons. Hier, le Premier ministre a appelé la population "au calme", assurant avoir "compris le message des manifestants". En vain, visiblement. Car sur les réseaux sociaux, les appels à poursuivre la mobilisation ne faiblissent pas. "Nous sommes des millions de Roumains à partager les mêmes craintes et le même souhait de ne pas laisser les hommes politiques corrompus accaparer la Roumanie !", publiait le site #Resist.
Un projet de loi qui inquiète la rue
Le décret annulé réduisait sensiblement les peines encourues pour abus de pouvoir et il introduisait un seuil minimum de préjudice de 200 000 lei (44 000 euros) pour entamer des poursuites dans la plupart des affaires de corruption. Il faisait craindre à ses détracteurs une régression de la lutte contre la corruption qui s'est intensifiée ces dernières années en Roumanie.
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