le Progrès du mercredi 6 avril 2016
FRAUDE FISCALE - SCANDALE. PANAMA PAPERS : EN FRANCE, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET FN EN PREMIÈRE LIGNE
La liste de personnalités ou entités éclaboussées par les "Panama Papers" s'allongeait hier, au troisième jour des révélations par des médias du monde entier sur ces pratiques fiscales opaques. En France, Société Générale et Front national nient vigoureusement.
Plusieurs grandes banques mondiales, dont la Française Société Générale et la Britannique HSBC, sont mises en cause pour avoir créé de nombreuses sociétés offshore, dans le cadre des révélations dites des "Panama Papers".
En Islande, le Premier ministre a démissionné
Il est le premier dirigeant politique emporté par l'affaire des "Panama papers". Le Premier ministre islandais Sigmundu David Gunnlaugsson a annoncé sa démission hier. Il était sous forte pression depuis les révélations des "Panama Papers", faisant état d'avoirs placés dans un paradis fiscal via une société écran. L'opposition de gauche avait déposé une motion de censure au Parlement et des milliers de personnes avaient manifesté lundi soir devant le Parlement, à Reykjavik.
L'affaire est extrêmement sensible dans un pays marqué par les excès des années 2000, où dans un secteur financier euphorique, ses dirigeants et cadres usaient et abusaient des sociétés écrans, jusqu'à ce que le système explose avec la crise des subprimes en 2008. D'après les documents, M. Gunnlaugsson, 41 ans, a détenu des millions de dollars dans la société Wintris avec son épouse Anna Sigurlaug Palsdottir, fille d'un riche concessionnaire auto. Il a cédé ses parts, soit 50 % du capital, à son épouse fin 2009 pour un dollar symbolique mais quand il a été élu député en avril 2009, Monsieur Gunnlaugsson a omis cette participation dans sa déclaration de patrimoine. L'intéressé se défend de toute illégalité et sa femme a selon lui toujours déclaré sa fortune au fisc.
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