le Progrès du samedi 14 novembre 2015
SECURITE - Vingt mesures ont été présentées. Trafic d'armes : les policiers pourront jouer aux infiltrés. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dévoilé hier un plan en 20 mesures pour lutter contre le trafic d'armes permettant aux enquêteurs d'infiltrer les trafiquants et incitant les citoyens "à déposer celles cachées sous l'oreiller". Ce plan interministériel "ferme et résolu", selon la place Beauvau, avait été annoncé mi-septembre après une énième fusillade à Marseille.
Les enquêteurs pourront réaliser des "coups d'achat" (jouer le rôle d'un acheteur potentiel) et recourir plus facilement à la géolocalisation et aux perquisitions. Selon le ministère de l'Intérieur, il s'agit de "placer la lutte contre le trafic d'armes au même rang de priorité que celle contre le trafic de stupéfiants. Et avec les mêmes méthodes d'infiltration. Notre pays déplore 1 800 décès par arme à feu chaque année". Près de 5000 armes par an sont saisies en France, 5 300 pour la seule année 2014, "dont près de 175 armes de guerre" telles des Kakachnikov".
Les Balkans, principale plaque tournante
Le trafic serait notamment alimenté par des "arsenaux de guerre tombés aux mains de civils ou d'organisations mafieuses, en particulier à la suite des guerres dans les Balkans. Le ministère de l'Intérieur entend en outre lutter contre la vente sur internet et renforcer la lutte au niveau européen. La création d'une unité dans les Balkans, pour détecter les Français s'y approvisionnant, est envisagée à ce titre.
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