le Progrès du samedi 30 janvier 2016
ECONOMIE - INSEE. C'est la reprise, mais elle est poussive. La croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1 % en France en 2015, après s'être établie au quatrième trimestre à 0,2 %, selon l'INSEE. C'est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans. Mais il est inférieur à celui de la zone euro, qui devrait atteindre 1,5 % en 2015.
"Les deux tiers de la croissance sont dus à des éléments circonstanciels (prix du pétrole, taux d'intérêt, niveau de l'euro), tempère Denis Ferrand, directeur de l'institut économique CoeRrexecode. Faire 1,1 % dans ces circonstances, ce n'est pas glorieux".
Selon l'Insee, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent à la solidité de l'activité, on augmenté de 1,4 % en 2015, et les investissements des entreprises, moteur attendu d'une reprise durable, ont progressé de 2 %.
Les exportations ont bondi de 5,9 % en 2015, alors que les importations ont augmenté de 6,1 %. De fait, "le solde extérieur contribue encore négativement à la croissance en 2015 (-0,2 point) mais moins qu'en 2014 (-0,5 point)", détaille l'Insee.
Parmi les points positifs : l'investissement dans la construction a augmenté de 0,5 % sur les trois derniers mois de l'année, pour la première fois depuis le troisième trimestre 2013.
Mais de nombreuses incertitudes planent pour 2016 sur l'économie et sur le moral des des ménages et des chefs d'entreprise, qui observent avec inquiétude la volatilité des marchés, ou encore le ralentissement des émergents. "La reprise doit s'amplifier en 2016 et nous permettre d'avoir plus d'emplois. C'est notre priorité", a commenté hier le ministre des Finances Michel Sapin.
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