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ISRAËL-PALESTINE - RÉUNION À PARIS

Difficile d'enterrer la hache de guerre

Beaucoup de bruit pour rien ?  Il serait bien sûr mal venu de condamner les effort de Paris pour tenter de relancer le processus de paix entre Israël et la Palestine, au point mort depuis mai 2014. En même temps, il n'y a pas grand-chose à attendre de l'initiative hexagonale sur ce dossier. Les participants n'ont évidemment pas été avares en conclusions alarmistes et déclarations de bonnes intentions à l'issue d'un grand raout, qui a réuni hier dans la capitale française pas moins d'une trentaine de représentants de pays arabes et occidentaux, de l'Onu et de l'Union européenne.  "Le statu quo n'est pas tenable", souligne le communiqué final alors que les violences entre les deux protagonistes, depuis octobre, ont fait près de 250 morts (dont plus de 200 Palestiniens et près de 30 Israéliens.

La volonté du gouvernement socialiste est d'organiser une conférence avec les Israéliens et les Palestiniens - les grands absents d'hier - d'ici la fin de l'année. Les annonces concrètes ont toutefois été très limitées et le travail de persuasion s'annonce difficile, voire impossible. Avant même sa tenue, la réunion de Paris a été rejetée par Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou l'avait déjà exprimée sans prendre de gants à Jean-Marc Ayrault pui à Manuel Valls, récemment venus le rencontrer.

Hier, l'État hébreu a redit tout le bien qu'il en pensait : elle "restera dans l'histoire comme n'ayant d'autre effet que de durcir les positions palestiniennes et d'éloigner les perspectives de paix", a jugé le ministère israélien des Affaires étrangères. L'autre interrogation porte sur la volonté des États-Unis, médiateurs historiques et acteurs icontournables sur le dossier, de s'engager dans l'initiative de Paris.