le Progrès du samedi 6 août 2016
UE - APRÈS LE PUTSCH
Turquie-Europe : le bras de fer se poursuit
"En ce moment, si l'on donnait l'impression à la Turquie que, quelle que soit la situation, l'Union européenne n'est pas prête à l'accepter en son sein, ce serait selon moi une grave erreur de politique étrangère", confiait avant-hier Jean-Claude Juncker, le président de la Commission Européenne.
Les relations entre la Turquie et l'UE se sont sensiblement tendues, après le putsch raté du 15 juillet dernier et la répression qui l'a suivi. De quoi relancer chez certains la demande de suspension des négociations d'adhésion du pays à l'Union Européenne. Le chancelier autrichien Christian Kern a lancé un appel en ce sens. "Nous devons faire face à la réalité : [...] les normes démocratiques turques sont loin d'être suffisantes pour justifier son adhésion".
"Des déclarations anti-turques"
Dans le même temps, son ministre de la Défense, Hans-Peter Doskozil a, lui, qualifié la Turquie de "dictature". En réaction, le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik a haussé le ton : "Au moment où nous faisons face à une tentative de coup d'État, nous nous attendions à des la solidarité au lieu de déclarations anti-turques marquées par un langage d'extrême droite". Avec la question de l'adhésion à l'UE, se pose aussi celle du pacte migratoire entre Bruxelles et Ankara. L'accord signé en mars, dont l'objectif est de tarir les traversées de migrants des côtes turques vers les îles grecques et de renvoyer des migrants sur le sol turc, pourrait faire les frais de l'envenimement de la situation.
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